CHAPITRE 2 : L’APPROCHE NÉO-CLASSIQUE : Matrice du libéralisme contemporain I)
CHAPITRE 2 : L’APPROCHE NÉO-CLASSIQUE : Matrice du libéralisme contemporain I) Introduction, rappels II) L’offre comme condition de la croissance III)Équilibre marché du travail IV) Équilibre marché des fonds prêtables V) Détermination des grandeurs nominales I) Introduction, rappels Les grands objectifs de l’analyse économique Les économistes cherchent à établir le niveau du PIB maximal atteignable : la richesse des Nations. Ils vont tenter de déterminer les facteurs qui permettent d’accroitre cette richesse matérielle et les facteurs qui en limitent la production. L’intérêt des économistes va également se porter sur le niveau d’emploi. Quelles sont les conditions qui permettent d’atteindre le plein emploi des facteurs de production (capital et travail) sans que cela n’entraine de tensions inflationnistes ? Comment fixer le niveau de l’épargne et de l’investissement ? Comment sont déterminés les prix des biens & services, du travail et du capital ? Les principes néo-classiques (1) : la loi des débouchés Say va établir une synthèse de l’approche classique qui permet de répondre aux questions précédentes. L’offre va créer sa propre demande, c’est donc les conditions de l’offre qui vont déterminer le niveau du PIB. D’éventuelles insuffisances de la demande ne sont pas prises en compte car la monnaie est considérée comme un simple voile aux échanges (différentes selon Sismondi, Malthus, Marx, Keynes). Quantité de monnaie augmente -> ne modifie pas les prix relatifs. La monnaie n’a pas de valeur intra-sec L’approche néoclassique constitue à la fois un prolongement et une critique de l’approche classique. Le rôle du marché présent à travers la main invisible chez Smith, la recherche du profit, et la loi des débouchés sont réaffirmés. Dématérialisation des échanges (CB) Choc dans l’économie lors de des découvertes des nouvelles mines d’or ou d’argent Un des facteurs de la croissance dans les pays occidentaux est liée à la colonisation de l’Amérique, qui viennent piller les mines Afrique pauvre mais riche L’avantage de la monnaie fiduciaire est qu’elle est contrôlable par l’Etat Les principes néo-classiques (2) : le temps logique Cependant, le rapport au temps va être précisé avec la définition d’un temps logique et plus un temps long relativement imprécis (A. Marshall). La théorie de la V A r est transformée : V A r travail -> V A r utilité. Ce choix permet de sortir des critiques marxistes de l’exploitation. Cela permet également la mobilisation des outils des ingénieurs issus de la mécanique classique pour définir précisément des équilibres de marchés. L’usage des outils de maximisation sous contrainte grâce à l’usage des dérivées partielles et la contrainte de Lagrange. Les principes néo-classique (3) : Précisions sur la théorie de la V A r Les classiques (S, R, M, M) considèrent que la V A r entretient un lien étroit avec la quantité de travail incorporée dans les biens et les services. La V A r d’un objet est déterminée par le temps de t r l nécessaire pour le P r. Par opposition, les auteurs néo-classiques considèrent que la V A r économique d’un bien est liée au prix que chacun est près à payer pour obtenir cet objet. Ici, la V A r est donc déterminée par l’utilité qu’elle procure à l’agent qui souhaite l’acheter. Opposition entre approche objective de la V A r face à une approche subjective de la V A r. Les principes néo-classiques (4) : Le rôle de l’État L’équilibre de plein emploi des facteurs de production s’obtient spontanément en laissant s’équilibrer seuls les marchés. L’intérêt particulier de chaque agent conduit à l’optimum social (main invisible, image du boulanger, Smith/Pareto). La loi de l’offre et de la demande va permettre d’établir l’équilibre sur l’ensemble des marchés (Commissaire-priseur et Loi de Walras) si rien ne vient entraver son bon fonctionnement. L’État doit se consacrer sur ses tâches régaliennes et ne pas s’immiscer dans le fonctionnement des marchés. L’État est légitime d’intervenir dans les secteurs avec des failles de marchés -> lorsqu’il y a des externalités - > secteur des transports, santé, éducation = grand secteur infrastructurel La philosophie économique de l’approche néoclassique est providentialiste : laisser faire la nature et tout se passera bien ! II) L’offre comme condition de la croissance Les séquences économiques de l’approche néoclassique L’approche néoclassique met l’accent sur les conditions de l’offre pour établir le niveau possible du PIB et de sa croissance. Dans une économie simplifiée, à court terme, le stock de machine est fixé. On peut établir le niveau de la production idéal en fonction du niveau de travail économique rentable. Une quantité de travail économique est rentable si elle rapporte plus qu’elle ne coûte pour l’entreprise qui l’emploie. Le facteur travail est caractérisé par des rendements marginaux décroissants. Fixation du niveau de production Le premier salarié rapporte beaucoup, le second un peu moins, …, jusqu’à ce que le salarié marginal (le dernier) rapporte juste autant qu’il ne coûte. Pour cette quantité de travail, le niveau de profit est maximal. Jusqu’au dernier salarié embauché, les profits avaient augmenté. Au-delà, ils diminueraient. Nous sommes bien sur un maximum. L’entreprise détermine la quantité de travail nécessaire afin de maximiser son profit. Ce niveau de travail qui permet un profit maximal, permet également d’établir le niveau de la production grâce à la fonction de production. La fonction de production 1) Pour savoir de combien on peut disposer de produits et de services, on a besoin de savoir de combien on dispose de facteurs de production et comment les facteurs de production se combinent. La fonction de production est un outil mathématique qui résume les contraintes techniques de la production. Elle permet de répondre aux questions précédentes. Elle permet d’établir une relation entre le nombre de lecteurs de production mobilisés (INPUT) et les quantités de produits réalisés (OUTPUT). De combien ai-je besoin de techniciens, d’ouvriers, de contre-maîtres, pour faire tourner ma chaîne de production ? 2) Combien ma chaîne de production va-t-elle être en mesure de produire de voiture en fonctionnant normalement ? Les facteurs de production usuels sont le travail (L) et le capital (K). Le fonction de production s’inscrit de manière générique ainsi Y= f (L,K). Où Y représente le produit, l’offre, K le stock de c capital et L le nombre de travailleurs. Cette fonction est générique, c’est à dire qu’on ne précise pas sa forme. On ne sait pas combien il faut associer de travailleurs et de machines pour obtenir une certaine quantité de produits. 3) Une forme simple pourrait être : Y= (2K + 3L). Généralement, les fonctions de production sont un peu plus compliquées mathématiquement, mais le message général est le même. On doit pouvoir représenter sous une forme synthétique à travers une équation, la relation qui unie le niveau du produit (l’output) au niveau des facteurs de production (les inputs). Généralement, les facteurs de production sont interdépendants. C’est à dire que sans travail, on ne peut faire fonctionner les machines et sans machines on ne peut pas travailler. 4) La forme de la Fonction De Production (FdP) suivante décrit cette indépendance : Y= f (K,L) = (2K x 3L) S’il n’y a pas de travail, la production est nulle. S’il n’y a pas de machines, il ne sera pas possible non plus de produire. Il faut les deux facteurs présents simultanément. Avec l’équation suivante : Y= (2 K 2)x L + (2L) Cependant, on pourrait travailler sans machine mais avec une productivité très faible. 5) La fonction de production Le plus souvent les facteurs de productions sont partiellement substituables. Mais en théorie on peut envisager des fonctions de production parfaitement complémentaires. S’il faut 2 personnes pour piloter une machine et que l’on souhaite doubler la production, on aura besoin de 2 personnes et une machine supplémentaire. La fonction de production peut représenter au niveau µ, la fonction de production d’une entreprise. Au niveau Oméga, elle peut représenter la fonction de production d’une nation. Cette fonction indique le niveau de technologie d’une entité économique. Si elle est très développée elle pourra mobiliser une fiable quantité de facteurs de production pour réaliser un certain niveau de production par rapport à des pays moins avancés compte tenu de son avancement technologique. La mesure de la productivité Le niveau de technologie peut être identifié par la productivité. La productivité désigne le rapport entre l’output au numérateur et les inputs au dénominateur : Y ÷(K +L) La productivité est définie comme le rapport, en volume, entre une production et les ressources mises en œuvre pour l’obtenir. La production désigne les biens et/ou les services produits. La productivité apparente (1) Les ressources mises en œuvre, dénommées aussi facteurs de production, désignent le travail, le capital technique (installations, machines, outillages…), les capitaux engagés, les consommations intermédiaires (matières premières, énergie, transport, …), ainsi que des facteurs moins faciles à appréhender bien qu’extrêmement importants, tels le savoir-faire accumulé, les investissements publicitaires… On peut calculer la productivité d’un facteur en considérant les autres comme fixés. Au niveau Oméga, on parle de productivité apparente du travail, car on doit supposer que les autres facteurs n’ont pas augmentés. Or, comme on mesure à travers le uploads/Industriel/chapitre-2-macro.pdf
Documents similaires
-
11
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 07, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
- Langue French
- Taille du fichier 0.7261MB