Management Soumana Abdou Amadou IRISI 2 Rapport de recherche I. Gestion de flux

Management Soumana Abdou Amadou IRISI 2 Rapport de recherche I. Gestion de flux Une des priorités majeurs de la gestion de la production consiste à s’intéresser aux modes de gestion et de pilotage des flux dans l’entreprise, ainsi qu’aux techniques opérationnelles qui sont associées et qui permettent à l’entreprise de fournir aux clients le produit demandé dans les délais prévus. Les entreprises ne sont pas totalement libres de retenir la méthode de gestion des flux de leur choix car de nombreuses contraintes s’imposent à elles : la nature du produit, les exigences des consommateurs, les performances des équipent, les modes de distribution etc.,… Les principaux modèle de gestion Dans la gestion de production moderne, il existe trois méthodes fondamentalement différentes pour lancer la fabrication. 1. La méthode en flux poussé Le flux poussé est une méthode de production consistant à produire un bien avant que le client n’ait exprimé le besoin de le commander. Dès lors, l’entreprise engage la production du bien sur la base de prévisions de commandes, en fonction des conditions de l’offre et de la demande sur le marché, avec une part non négligeable d’incertitudes selon le contexte macro économique. Elle engage donc de l’argent sans avoir la certitude de vendre ses produits. Dans ce cas, elle constitue des stocks qui devront être vendus en priorité. Au cours du processus de production, chaque tâche est accomplie lorsque la précédente est terminée. En d’autres termes, on dit que chaque personne va « pousser » le travail qu’il a accompli pour la personne suivante. Une fois terminé, le produit est mis en stock, ce qui génère des coûts supplémentaires pour l’entreprise. Plus le produit est de qualité, plus il coûte cher à produire, et plus il oblige l’entreprise à engager des ressources sans avoir la certitude de vendre sa production. On dit que l’objet en question est un important immobilisateur de trésorerie. Cette méthode permet au producteur de livrer le client très rapidement après le passage de la commande. En effet, le produit étant déjà fini et stocké, seul le colisage et l’expédition sont nécessaires. En réduisant le délai de livraison, l’entreprise optimise le taux de satisfaction de ses clients, et contribue à sa croissance. D’autres part, en cas de contraction de la demande, elle constitue des stocks onéreux et qui la privent de nombreuses ressources. Cette méthode ne convient pas à toutes les entreprises, et notamment celles ne pouvant stocker leurs produits pour de multiples raisons, telles que les denrées alimentaires périssables par exemple. 2. La méthode en flux tiré Le système en flux tiré est exactement l’inverse du précédent. Seule la demande du client déclenche le processus de production. Le besoin des consommateurs sera le seul et unique déclencheur de la mise en fabrication du produit. La demande réelle est donc utilisée pour déterminer le niveau des approvisionnements et des ressources. 2 En général, il n’y a pas de stock dans ce type d’organisation, ce qui allège drastiquement les charges de l’entreprise. La définition d’un système en flux tirés en logistique pourrait s’apparenter à celle de la méthode Kanban, une méthodologie créée en 1950 pour l’industrie automobile japonaise consistant à produire à la demande. La méthode Kanban est elle-même basée sur l’approche Lean, un système de gestion “sans gaspillage”. Le but est d’éviter la surproduction et ainsi d’améliorer la gestion des stocks en adoptant le principe du “juste à temps”. L’approche Lean permet donc de garder un niveau stocks assez bas en s’ajustant à la consommation des clients. En fonction des biens et services produits, l’expression d’un besoin par le consommateur peut déclencher l’exécution d’une tâche, le lancement de la fabrication d’un produit ou sa création complète. Certaines entreprises font le choix d’une méthode « hybride », en plaçant un stock intermédiaire pour réduire le délai de livraison des clients. Certains ensembles ou sous-ensembles standards peuvent être assemblés ou produits au préalable, pour avancer partiellement le processus de production. Cette méthode est particulièrement efficace pour optimiser les coûts de l’entreprise, réduire ses flux de trésorerie d’activité et supprimer intégralement ses frais de stockage. En effet, elle ne produit que si elle est certaine de vendre son produit. Cependant, le client est contraint de patienter plus longtemps pour le recevoir. Le plus souvent, les clients préfèrent les flux tirés pour améliorer le délai de livraison. D’autres part, le producteur aura tendance à préférer l’optimisation de ses coûts en choisissant les flux poussés. 3 3. La méthode en flux tendu Le flux tendu (ou juste-à-temps) désigne une méthode d'optimisation de la production en vue de réduire les coûts et les délais. L’approvisionnement et la gestion des stocks représentent un défi complexe pour les gestionnaires d'un groupe. En effet, une rupture de stock cause souvent la perte de clients qui se tournent alors vers la concurrence et le sur-stockage engendre des coûts d’entreposage plus ou moins importants. La production à flux tendu correspond à une organisation limitant au maximum le temps et les coûts impartis à chaque étape de fabrication. On parle aussi de flux synchronisés. Plusieurs objectifs sont visés : Réduire à zéro les stocks de matières premières et de produits finis pour réduire les coûts d'entreposage ; Minimiser les délais de production. La finalité est de distribuer le produit au client quand il en a besoin. Issue du toyotisme, un modèle de gestion japonais, la production en flux tendu s'applique aussi majoritairement dans l'industrie. Une production en flux tendu requiert un acheminement régulier et flexible des marchandises utilisées dans la production. Aussi, cette méthode nécessite la mise en place d'une coordination parfaite entre les différents acteurs des achats, de la logistique, de la production et de la vente. 4 En conclusion​, on constate que chaque méthode offre des avantages et des inconvénients à chaque entreprise, c’est pourquoi il est nécessaire de faire un choix en fonction de ses contraintes et des attentes de ses clients. II. Le besoin en fonds de roulement Le besoin en fonds de roulement (BFR) correspond au montant nécessaire pour couvrir les frais d’exploitation. Il représente les besoins de financement à court terme d’une entreprise. Ces besoins apparaissent suite aux décalages des flux de trésorerie (entrées et sorties d’argent) correspondant aux décaissements et aux encaissements liés à l’activité opérationnelle, c’est-à-dire l’activité principale de l’entreprise. Concrètement, ces écarts se creusent pour trois raisons principales : a) Les délais de vente des stocks Quand une entreprise produit une certaine quantité de biens, souvent elle prend du temps pour liquider ses stocks. Ainsi, un décalage temporel se creuse entre la dépense d’une somme d’argent destinée à la production et l’encaissement suite à la vente du bien ou du service. b) Les délais de règlement des créances clients Lorsqu’une créance est acquise et certaine à un moment donné, il faut souvent attendre un délai plus ou moins long avant qu’elle ne soit réglée. Ainsi l’entreprise dépense de l’argent pour produire un bien ou un service, mais reçoit le montant qui lui est dû avec plus ou moins de retard. c) Les délais de règlement des dettes fournisseurs Les entreprises produisent rarement leurs biens en partant de zéro: souvent elles ont recours à des fournisseurs pour se procurer des matières premières. Dans ce cas, lorsque le cycle de production est entamé, l’entreprise s’endette auprès des acteurs externes le temps d’encaisser l’argent suite à la vente de ses produits. 5 Cependant, dans certaines situations les fournisseurs peuvent réclamer un remboursement avant que l’entreprise n’ait encaissé suffisamment de liquide pour pouvoir couvrir ces frais. Un tel décaissement précoce fait alors augmenter le besoin en fonds de roulement. ​Le besoin en fonds de roulement et ​ le choix de la gestion de flux 1. Cas de la méthode en flux poussé Nous avons vu que le flux poussé est une méthode de production consistant à produire un bien avant que le client n’ait exprimé le besoin de le commander. Dès lors, l’entreprise engage la production du bien sur la base de prévisions de commandes, en fonction des conditions de l’offre et de la demande sur le marché, avec une part non négligeable d’incertitudes selon le contexte macro économique. Elle engage donc de l’argent sans avoir la certitude de vendre ses produits. Dans ce cas, elle constitue des stocks qui devront être vendus en priorité. D’où une augmentation considérable du besoin en fond de roulement. 2. Cas de la méthode en flux tiré Nous avons vu que le système en flux tiré est exactement l’inverse du précédent. Seule la demande du client déclenche le processus de production. Le besoin des consommateurs sera le seul et unique déclencheur de la mise en fabrication du produit. La demande réelle est donc utilisée pour déterminer le niveau des approvisionnements et des ressources. En général, il n’y a pas de stock dans ce type d’organisation, ce qui allège drastiquement les charges de l’entreprise. Cette méthode est particulièrement efficace pour optimiser les coûts de l’entreprise, réduire ses flux de trésorerie d’activité et supprimer intégralement ses frais de stockage. D’où une diminution considérable du besoin en fond de roulement. uploads/Industriel/ rapport-de-recherche.pdf

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