Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 1 Parti
Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 1 Partie 2 : Fiche Olive de table Production, à retenir... Production régionale : Entre les 2 périodes 1990-1995 et 2000- 2005, la production d’olive de table a fortement augmenté dans les 4 départements littoraux : de 78 à 160 tonnes dans l’Aude de 317 à 370 tonnes dans le Gard de 171 à 190 tonnes dans l’Hérault de 3 à 20 tonnes dans les Pyrénées- Orientales Fiche Technique Production Développée en Languedoc-Roussillon Filière Arboriculture Potentiel des marchés Production Principaux pays producteurs Si la culture de l’olivier occupe dans le monde environ 11 millions d’ha (cf. fiche Olive à huile), la production d’olive de table ne représente qu’une faible partie (entre 5 et 10%). Elle s’établit en 2007 à 1 796 000 tonnes dont 38% de production européenne et 15% pour la Turquie. Les Etats-Unis et l’Argentine affichent des productions respectives de 85 000 tonnes et 90 000 tonnes, en progression rapide. En Europe, l’Espagne représente 72% de la production et reste avec la Grèce le principal exportateur. Compte tenu d’une production mondiale inférieure à la consommation, les stocks restent très faibles depuis 3 campagnes à 1 850 ktonnes en moyenne. La part de l’Europe dans la consommation mondiale s’établit à 33%, suivie des Etats Unis, le total des échanges import/export au niveau mondial représentant 30% de la production. Production en France De manière analogue à la consommation d’huile d’olive, la consommation d’olive de table en France a considérablement augmenté depuis une quinzaine d’années :+42% entre 1900/1991 et 2004/2005. Malgré le plan de soutien (cf. fiche Olive à huile), la France ne produit que 1 700 tonnes/an (soit 0,10% de la production mondiale), et importe massivement des olives marocaines, espagnoles, turques et grecques. Les principales raisons de cette faible production sont : Les coûts de production très élevés en France Le fort niveau de technicité spécifique demandé pour ce type de production, correspondant peu au positionnement du verger traditionnel oléicole en France (diversification viticole, culture d’appoint, loisir,…) L’oliveraie en Languedoc-Roussillon A doublé en 10 ans depuis 1994/1995, pour atteindre 1 258 450 arbres en 2005, dont 200 000 arbres aidés par le Programme de Relance Oléicole (PRO 1996-2002). Le nombre d’oléiculteurs régionaux a également augmenté, passant de 4 868 à 6 100 en 2004. La proportion d’arbres et d’oléiculteurs produisant des olives de table est mal connue et très variable selon la qualité de la récolte, plusieurs types de variétés pouvant à la fois être récoltée pour l’huile et pour la confiserie (Picholine, Lucques…). Septembre 2008 Olive de table Rédigée par : Christophe BONNEMORT Christine AGOGUE Chambre d’Agriculture de l’Aude Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 2 Partie 2 : Fiche Olive de table Organisation commerciale Au-delà des atouts et faiblesses déjà recensés dans la fiche olive à huile, on notera que le marché régional est dominé par les variétés Lucques et Picholine. La Picholine verte est à la base de l’AOC « Olive de Nîmes », reconnue en 2006. Il existe une volonté forte sur la Lucques d’accéder à une AOC « Olive du Languedoc ». Cette démarche est portée par un syndicat régional et regroupe les producteurs indépendants et les coopératives. Prix A l’image des huiles, le positionnement haut de gamme des olives françaises et régionales leur permettent de se démarquer sur un marché de niche : 10 à 15 €/kg pour les Lucques (prix consommateur) 8 à 12 €/kg pour les Picholines (prix consommateur) Synthèse Sur le plan mondial, les olives de table ne représentent que 5 à 10% des surfaces plantées. Au niveau national, la filière olive de table est mal organisée. En Languedoc-Roussillon, la production d’olive de table souffre à la fois de l’atomisation des producteurs, de leur manque de spécialisation entre olive de table et olive à huile et de la forte technicité exigée. Malgré cela, la production est de qualité, identifiée à des variétés régionales. Les perspectives se situent dans la modernisation des confiseries (ex. L’Oulibo) et l’amélioration de la qualité par la technicité des producteurs (Code Couleur, irrigation,…). Impact environnemental Impact des intrants Même si on distingue plusieurs types d’oléicultures (originelle, traditionnelle, haie fruitière), la culture d’olivier en olives de table se caractérise par des pratiques culturales moins économes que la culture d’oliviers en olives à huile : irrigation obligatoire, protection phytosanitaire plus stricte en particulier contre la mouche de l’olive. Impact sur la ressource en eau La culture d’olive de table nécessite une alimentation en eau régulière pour obtenir les calibres commerciaux requis. Hormis en sol profond, les vergers devront être conduits en irrigué. Impact sur les paysages Les oliviers apportent une forte touche « méditerranéenne » au paysage de la région. Ils représentent également un grand intérêt pour les coupures Défense des Forêts Contre les Incendies. Impact sur la biodiversité L’olivier est un arbre « immortel », dont la préservation à elle seule est un acte de préservation de la biodiversité. Synthèse Les effets environnementaux de la culture de l’olivier sont globalement très positifs. L’introduction d’une telle culture permet un façonnage typique du paysage ainsi qu’une protection contre les incendies. En outre, les oliveraies offrent un espace propice à toutes vies faunistiques. Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 3 Partie 2 : Fiche Olive de table Contraintes agronomiques et techniques Type de sols Ne pas planter dans des zones hydromorphes S’assurer que le sol est assez profond et filtrant Prévoir de décompacter les couches profondes pour les sols tassés Topographie Exposition sud de préférence Nettoyage des abords Ne pas planter dans des zones de bas fonds à l’ombre Nécessité d’une parcelle plane ou en courbe de niveau pour l’irrigation Eviter les zones gélives (Nord du Pic Saint-Loup, Mont Bouquet, rives de l’Hérault,…) et les altitudes excessives Eviter les zones trop humides ou hydromorphes (certaines littorales par exemple) Adaptation au climat Ne pas dépasser 300 mètres d’altitude si la parcelle est bien exposée. Les contraintes de températures sont en effet les plus limitantes avec des dégâts sur des jeunes arbres à partir de -7°C mais très variables selon : État végétatif Rapidité de la baisse des températures Durée des températures basses Hygrométrie de l’air Variété État sanitaire de l’arbre L’olivier craint les froids hivernaux excessifs : en dessous de –10°C, les arbres adultes commencent à souffrir. A partir de –15°C, les parties aériennes meurent. A partir de –20°C, l’arbre meurt. Le Languedoc-Roussillon est situé dans la zone Nord de la culture de l’olivier. Il y subit des gels destructeurs fréquemment. Le dernier qui date de 1985 à détruit en moyenne 20% des arbres présents sur les exploitations. A ce titre, l’oléiculture ne peut et ne doit être qu’une culture de diversification sans jamais devenir la culture principale d’une exploitation. Implantation de la production 4 étapes doivent être respectées : Exemple :plantation au Printemps 2009 Printemps 2008 : Choix de la parcelle, étude technico-économique du projet, choix des variétés et des distances de plantation. Été 2008 : Préparation de la parcelle (analyse de sol, passage du riper, labour, enfouissement des amendements et fumures en fonction du résultat de l’analyse de sol). Automne 2008 : Commande des oliviers, commande des fournitures (protections contre les lapins, tuteurs, matériel d’irrigation si besoin). Printemps 2009 : Réalisation de la plantation Choisir les variétés adaptées en fonction de plusieurs paramètres : Localisation de la parcelle dans la région (exemple: zone d’implantation réduite pour la variété Lucques) Volume de temps à consacrer à cette nouvelle activité (complément d’activité de la viticulture) Chevauchement des périodes de récolte et de vendange Possibilité d’irriguer la parcelle Préparer le chantier de plantation : Avoir commandé les plants à l’automne chez un pépiniériste oléicole Avoir réalisé les trous de plantation avant l’arrivée des plants Prévoir des rases assez grandes (6 mètres) Implanter des tuteurs en bois de 1,8 mètres de haut Réaliser un plan de la parcelle Choisir des distances de plantation adaptées aux variétés Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 4 Partie 2 : Fiche Olive de table Conduite de la production Décompactage du sol en profondeur Le décompactage se fait sur sol sec, l’été précédant l’année de plantation. Fumure de fond La fumure de fond est appliquée l’automne précédant l’année de plantation, dans les trous destinés à la plantation d’olivier et mélangée au sol. Les doses sont à adapter selon la richesse du sol en N P K, et selon le rendement. Il convient d’effectuer une analyse de sol préalable. A titre d’exemple : 800 à 1 000 g/arbre d’azote et de phosphore 1 000 à 1 500 g/arbre de potassium (K2O) Labour Le labour a lieu au printemps, après une pluie. Il s’agit d’un uploads/Ingenierie_Lourd/ fiche-olive-de-table.pdf
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- Publié le Aoû 03, 2022
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