grandes Figures du relevé 2 1 Le relevé en architecture ou l’éternelle quête du
grandes Figures du relevé 2 1 Le relevé en architecture ou l’éternelle quête du vrai Journées internationales d’études 5 et 6 novembre 2007 Cité de l’architecture & du patrimoine préface Quelques semaines après son ouverture au public, la Cité de l’architecture & du patrimoine a accueilli les 5 et 6 novembre 2007, la deuxième édition des journées européennes d’études sur le patrimoine et son enseignement. Faire progresser la recherche dans les domaines de l’architecture et du patrimoine est, en effet, l’une des missions essentielles de la Cité. La pre- mière édition de ces journées intitulées « Entre histoire et restauration en France et en Italie » s’était déroulée à Rome en décembre 2005. Cette fois-ci, le relevé d’architecture est au centre des débats de ces deux journées, orga- nisées conjointement par la Cité de l’architecture & du patrimoine (École de Chaillot, musée des Monuments français) et le département d’histoire de l’architecture de l’université La Sapienza à Rome, en partenariat avec l’École pratique des hautes études. Après les journées de Rome qui étaient franco-italiennes, nous avons souhaité ouvrir ces journées à d’autres pays européens. Ce colloque permet de retracer certains moments forts de l’histoire de la pratique du relevé, tant du point de vue de ses auteurs que de ses utilisa- teurs. Il permet de débattre sur les fondements théoriques sur lesquels s’appuie la pratique du relevé et de mieux les identifier. Il est aussi l’occasion de comprendre quel est l’état de l’art en matière d’outils et de techniques. Une des particularités de ce colloque est de permettre la rencontre entre historiens et architectes et de favoriser, entre ces professionnels d’horizons divers, un dialogue utile pour la connaissance des édifices et la pratique de leur restauration. François de Mazières Président de la Cité de l’architecture & du patrimoine Préface Membres du comité scientifique Jean-Marie Pérouse de Montclos • , directeur de recherche au CNRS Jean-Michel Leniaud • , directeur d’études à l’École pratique des hautes études, professeur à l’École nationale des chartes Olivier Poisson • , inspecteur général des monuments historiques Benjamin Mouton • , architecte en chef, inspecteur général des monuments historiques, professeur associé à l’École de Chaillot • Sabine Frommel • , directeur d’études à l’École pratique des hautes études • Marie-Paule Arnauld • , directrice du musée des Monuments français Mireille Grubert • , directrice de l’École de Chaillot appel à communications Appel à communications Benjamin Mouton pour le comité scientifique « La représentation de l’architecture ; le dessin d’architecture ; le relevé d’architecture… » sont des termes voisins, d’apparence semblable, mais qui ne sont pas échangeables : le relevé quant à lui porte une signification plus factuelle, plus rigoureuse, et représente l’architecture à un moment donné, de la façon la plus exacte et intransigeante. On rappellera le très important ouvrage consacré au « relevé », réalisé sous la direction de Jean-Paul St Aubin et édité en 1992 par l’Inventaire. Le maître mot est la recherche de l ’exactitude Or, l’histoire du relevé architectural le démontre et les progrès de la repré- sentation et de l’observation sont probants : tout relevé s’expose, dans une sorte de compétition de l’exactitude, a être dépassé par le suivant, n’est-ce pas sans fin ? Le champ technique ne cesse de se développer La technique issue de la photographie — stéréophotogrammétrie, photo redressée, etc. — tend à prendre le pas sur les autres techniques, en don- nant à la représentation du réel un caractère scientifique qui ne paraît pas pouvoir être contesté. Devient possible la représentation en géométral y compris de ce qui ne peut s’appréhender d’un seul coup d’œil, gêné par l’encombrement visuel du contexte existant (urbain, végétal, etc.) ou même de ce qui ne peut être vu simultanément (dedans et dehors…). Bien plus, une prise de vue, répétée à des laps de temps réguliers, peut révéler une évolution de déformations, et donc une pathologie de déséquilibre. Le relevé dans quel objectif ? Parallèlement à la recherche de l’exactitude, la recherche de la compréhen- sion ouvre un champ complémentaire, celui de l’analyse. La précision de la mesure n’est-elle pas vaine, s’il est plutôt question du sens de l’édifice ? Le relevé dépasse alors le stade de la représentation pour s’intéresser à la collecte d’indices, qui vont éclairer les étapes constructives, les maté- riaux, les conditions de conservation, les désordres structurels, physiques et chimiques… Le relevé est donc porteur de significations. Son objectif sera de comprendre les étapes par lesquelles l’édifice est passé pour rendre intelli- gible son état actuel, éclairer et préparer l’intervention concrète. Peut-il tout autant rester indépendant du « projet » concernant l’édifice (conservation, restauration, réutilisation), et ne pas y penser ? Les limites du relevé ? La saisie exhaustive de la totalité des données de l’architecture est impos- sible, voire sans intérêt : « Un modèle redoublant totalement la réalité n’apporte aucune connaissance… » (Philippe Boudon). Une sélection appa- rait donc incontournable, et va identifier en conséquence les limites, les performances, donc les outils, qui se résumeront dans la formulation de la « commande ». Mais en contrepartie, par l’effet de cette sélection, émerge l’expression d’une « interprétation » qui nous éloigne de l’approche scien- tifique, et qui rend douteuse la notion de « relevé indépendant ». Cela conduit à s’interroger sur la capacité du relevé à dépasser la repré- sentation de la matérialité d’une construction, et s’attacher à celle de son architecture. Au-delà de la démarche scientifique aux limites réductrices, il s’agirait de rendre perceptibles et intelligibles les caractères, les qua- lités sensibles des espaces organisés, et de s’attacher au « sens » de l’architecture qui reste l’élément essentiel de sa composition, donc de sa signification, et le but de sa transmission : le relevé le pourrait-il ? C’est ici que le dessin manuel, récemment disqualifié par le dessin méca- nique, prend une dimension nouvelle — autant lors de la phase d’analyse que de celle du projet. En effet, il se distingue des modes mécaniques plus ou moins automatisés, non seulement par le fait qu’il sélectionne le principal du secondaire, mais parce que l’image que l’œil reçoit est trans- mise à la main qui dessine, au travers du filtre du cerveau qui déjà identifie ce qu’il veut retenir : choix délibéré, arbitraire sans doute, puisque déjà porteur de sens, de réflexion, d’intelligence, de compréhension et de sen- sibilité : moins « scientifique », cette démarche en est-elle moins porteuse de « vérité » ? sommaire [ Gilles Séraphin ] P. 105 [ Marie-Paule Arnauld ] P. 11 [ Mireille Grubert ] P. 57 LES GRANDES FIGURES DU RELEVé Les relevés de Jacques Androuet Du Cerceau : entre approche rationnelle et imagination [ Sabine Frommel ] P. 12 Jean-Baptiste Lassus (1807-1857) et la Monographie de la cathédrale de Chartres [ Jean-Michel Leniaud ] P. 35 Le relevé de la cité de Carcassonne par Viollet-le-Duc : une première approche [ Olivier Poisson ] P. 43 DE LA CONNAISSANCE AU PROJET Le rôle potentiellement historiographique du relevé et de la restauration [ Paolo Fancelli ] P. 60 De l’histoire à la restauration en passant par le relevé et inversement [ Annarosa Cerutti Fusco ] P. 73 Le relevé au service du projet, le point de vue des architectes du patrimoine (Résumé) [ Véronique Villaneau-Ecalle ] P. 89 Le relevé et la restauration comme possible édition critique d’un texte architectural [ Alessandro Sartor ] P. 90 Sommaire Dialoguer avec le monument : relevé manuel et recherche sur la porte orientale Ayyoubide de la citadelle de Damas (Syrie) [ Andreas Hartmann-Virnich ] P. 114 Les relevés architecturaux au XVIe siècle en Italie [ Tancredi Carunchio ] P.130 Le relevé d’architecture : la méthode, la gestion des résultats pour la connaissance et la restauration. Application au cas de la villa Adriana à Tivoli [ Giuseppina Enrica Cinque ] P. 143 Le relevé d’anatomie constructive des bâtiments d’habitation ordinaires [ Jacques Fredet ] P. 161 DE LA TOISE AU NUMéRIQUE L’utilisation de nouvelles techniques par W. Goodyear au debut du XXe siecle et leur apport à l’histoire de l’architecture selon A. Choisy [ Javier Girón Sierra ] P. 180 La mesure du temps dans les relevés de l’architecture antique [ Anne Moignet-Gaultier ] P. 191 Méthodes de relevé sur les constructions historiques et les sites archéologiques [ Frank Becker ] P. 208 Métrophotographie appliquée (Résumé) [ Serge Paeme ] P. 217 Entre tradition et haute technologie : regards sur les méthodes de l ’archéologie de la construction à l ’université technique de Munich [ Alexander von Kienlin ] P. 218 SYNTHèSE : QUEL AVENIR POUR LE RELEVé ? QUEL RELEVé POUR QUEL OBJET ? L’apport des relevés de revêtements muraux (enduits, badigeons, peintures…) au patrimoine bâti [ Christian Sapin ] P. 106 [ Régis Martin ] P. 179 [ Benjamin Mouton ] P. 239 11 LES GRANDES FIGURES DU RELEVé À l’ère du numérique et des nouvelles technologies appliquées au relevé, on peut s’interroger sur la pertinence du recours aux ouvrages anciens et aux dessins « historiques ». Quelle est la spécificité des informations qu’ils uploads/Ingenierie_Lourd/ le-releve-en-architecture-journees-internationales-cite-de-l-x27-architecture.pdf
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- Publié le Jul 29, 2022
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