LES COURANTS POSTMODERNES hta 5 2012 INTRODUCTION Après le mouvement moderne, d
LES COURANTS POSTMODERNES hta 5 2012 INTRODUCTION Après le mouvement moderne, depuis les dernières heures de ce mouvement, trois principaux courants sont apparus en architecture, il s’agit : • du postmodernisme, • du high-tech, • du mouvement déconstructiviste. Leur évocation est d’autant plus nécessaire que c’est dans la disparition de ces courants, à travers un processus d’innovation qu’on retrouvera les prémices d’un renouveau post- urbanisme ou celui d’un nouvel Omrane. En attendant, l'architecture postmoderne est devenue un style architectural à portée internationale. De même que les architectes modernes s'inspirèrent de l'architecture, sans architecte, des ingénieurs (usines, silos à grain, paquebots), les architectes postmodernes s'inspirent de l'« architecture sans architectes » des villas hollywoodiennes ou populaires, des centres commerciaux et des villes de loisirs de l'après guerre. L'absorption du postmodernisme, considéré comme un simple style par l'architecture moderne internationale, peut être illustrée par les Portland Building à Portland dans l’Oregon et surtout l'AT&T Building de Philip Johnson à New York (actuellement Sony Building), qui empruntent des éléments et les références venant du passé et réintroduisent la couleur ou le symbolisme en architecture. I. LE POSTMODERNISME Le terme postmodernisme, utilisé surtout d’un point de vue stylistique, pourrait évoquer ce qui vient après les idéologies du modernisme. En général, le style postmoderne s’est réalisé à travers une réinterprétation des symboles et des motifs ornementaux traditionnels. De fait, les architectes Modernes considérèrent les bâtiments postmodernes comme vulgaires et surchargés. Les architectes postmodernes considèrent souvent les espaces modernes comme fades et sans âme. Ces opinions divergentes trahissent en fait des finalités différentes : le Modernisme cherche une vérité dans l'utilité stricte et une intégrité constructive des matériaux, bannissant selon sa logique l’ornementation comme scorie du passé, passéiste donc inutile, aboutissant à un minimalisme ressenti comme harmonieux. Le postmodernisme rejette les lois strictes édictées par les premiers Papes modernes et recherchent la joie de l’exubérance dans les techniques constructives juxtaposées en éclectisme, les angles moins convenus, les références stylistiques en clin d'œil, la profusion constituant la surprise, soit une certaine façon de rhétorique visuelle. Il emploie cette décoration dans une logique du collage: alors que la décoration au XIXe siècle résultait encore de la logique constructive et d'un travail, notamment de sculpture, sur les matériaux, elle est appliqué ici comme un signe surajouté[1]. L’intérêt postmoderniste pour la diversité et pour l’histoire s’accompagne d’une préoccupation nouvelle pour la conservation et la réutilisation à d’autres usages d’immeubles anciens[2]. Avec l’abandon des espoirs utopiques suscités par le modernisme, la confrontation à l’héritage architectural a fait place à un nouveau sens du respect envers le Patrimoine architectural et urbain. 1. Origine du courant postmoderne Le Postmodernisme en architecture est généralement caractérisé par le retour l’ornement et de la référence architecturale, en réponse au formalisme du Style international Moderniste. À partir des années 50, les formes et les espaces fonctionnalistes et formalistes du Mouvement moderne vont progressivement se diversifier et donner naissance à des tendances des esthétiques diverses: le brutalisme, l'architecture organique, le high-tech, et ceci de façon décomplexée : les styles s’entrechoquent, on adopte certaines formes pour elles-mêmes, des approches nouvelles quant à la façon de voir des styles ou les espaces familiers se multiplient. Mais le postmodernisme introduit une rupture radicale par rapport à ces évolutions du Style international, dans la mesure où il s'oppose aux dogmes du mouvement moderne, à savoir le fonctionnalisme et le refus de l'ornementation. On a aussi décrit l’architecture Postmoderne comme « néo-éclectique », avec des références et des ornementations ayant réinvesti la façade, remplaçant en cela l’agressive nudité Moderne. Cet éclectisme est souvent combiné avec l’emploi d’angles non orthogonaux, de surfaces gauches[3]. Les premiers éléments paradigmatiques furent donnés à la fin des années 60[4] et l'influence de ce courant de pensée se poursuit encore maintenant dans l’architecture contemporaine. 2. Le postmodernisme aux USA Dans les années 1980, le postmodernisme était devenu le style architectural prédominant, notamment aux États-Unis. Continuant à privilégier l’individualité, ses représentants ont travaillé dans des styles extrêmement diversifiés, allant de la complexité austère de Richard Meier aux couleurs contrastées et aux allusions historiques de Michael Graves ou à l’élégance flamboyante d’Helmut Jahn. Parmi les principaux architectes postmodernes figurent également Robert Venturi, Charles Gwathmey, etc. 3. Le postmodernisme au Japon À cet égard, le Japon a développé à partir des années 1950 une architecture spécifique dans les réflexions purement architectoniques et urbaines, dans les recherches plastiques et formelles et dans la quête d’une vision du monde marquée par l’éclectisme et la méditation orientale. Parmi les architectes les plus importants figurent Isozaki Arata, dont les bâtiments sont souvent associés au postmodernisme et Fumihiko Maki, qui a construit des immeubles jouant sur les effets de transparence et de fluidité et aussi sur des formes plus agressives 4. Le postmodernisme en France En France, les architectes ont également apporté des solutions originales quant aux interactions entre les formes et leurs fonctions, entre l’espace urbain et la qualité esthétique des constructions. On peut citer les Folies (1982-1990) de Bernard Tschumi, réalisées dans le parc de la Villette en vue d’activités culturelles. On évoquera encore l’Institut du monde arabe (1981-1987) de Jean Nouvel, situé sur les bords de Seine, avec ses structures en verre et en métal à la fois courbes et droites, lisses et anguleuses, et ses fameuses fenêtres moucharabiehs électroniques ? Rappelant les dessins géométriques des carreaux de faïence des mosquées, lesquelles se ferment ou s’ouvrent automatiquement selon l’intensité de la lumière extérieure. On citera enfin la Cité de la musique (1985-1995) de Christian de Portzamparc — premier Français à remporter en 1994 le Pritzker Architecture Prize. II. LE MOUVEMENT HIGH-TECH L'architecture high-tech, ou le modernisme tardif, est un style architectural qui a émergé dans les années 1970, en incorporant des éléments de haute technologie, l'industrie et la technologie dans la conception des bâtiments. Ce mouvement est apparue comme une refonte du modernisme, une prolongation de ces anciennes idées encore plus facilitée par les progrès des réalisations technologiques. Dans les années 1980, l'architecture de haute technologie est devenue plus difficile à distinguer de l'architecture post-moderne. Plusieurs de ses thèmes et idées ont été absorbées dans le discours des écoles de l'architecture post-moderne. 1. Origine du mouvement Souvent appelé High-tech (de high technology), un courant très particulier de l'architecture contemporaine s'est développé, principalement en Grande-Bretagne, dans les années 1970. Il se distingue par la légèreté inaccoutumée de ses structures, l'élégance, le raffinement parfois un peu affecté de ses procédés constructifs, l'emploi renouvelé du fer, du verre, des réseaux de câbles tendus et par l'utilisation des matériaux les plus nouveaux. Perçu comme un regain d'optimisme et de confiance en la modernité, ce courant tend vers un dépassement de l'architecture moderne internationale, que certains esprits déclaraient exténuée et qui a eu à subir les assauts négateurs du post-modernisme et des tendances historicistes. Le high-tech trouve ses racines dans les constructions industrielles du XIXe siècle, comme l’immense serre du Crystal Palace de Joseph Paxton édifié à Londres pour l’Exposition universelle de 1851, puis dans les réalisations rationnelles et d’une technologie innovante des architectes Mies van der Rohe et Jean Prouvé. Il puise également son inspiration dans les utopies techniques du groupe Archigram ou de l’architecte américain Buckminster Fuller. Les constructions high-tech reposent sur une mise en valeur des structures porteuses parfois sophistiquées (utilisation par exemple du haubanage) et des systèmes de distribution (ascenseurs, escaliers mécaniques, etc.) souvent intégrés en façade. À la différence de l’architecture fonctionnaliste, la forme ne cherche pas à exprimer directement son contenu. Les architectes tentent plutôt de créer des espaces flexibles, dégagés de tous points porteurs intermédiaires, permettant une adaptation maximale du bâtiment à différents usages. L’utilisation de matériaux d’enveloppe tels que le métal et le verre traduit également leur volonté d’inscrire leurs constructions dans des modes de production industrielle, notamment par le biais de la préfabrication. Mis à part le Génois Renzo Piano, ses chefs de file représentent une toute petite cohorte de professionnels anglo-saxons de la même génération. Formés ensemble, ils ont souvent travaillé ensemble : Michael Hopkins, Nicholas Grimshaw, Peter Rice, et surtout Richard Rogers (qui construisit à Paris avec Piano le Centre Pompidou, premier édifice high tech et longtemps le seul du genre) et son ancien associé Norman Foster. L'un et l'autre ont achevé en 1986 leur œuvre majeure : pour Rogers le nouveau siège des Lloyd's, au cœur de la City de Londres, pour Foster l'extraordinaire tour de la Hong Kong and Shanghai Bank à Hong Kong. L'un et l'autre eurent l'insigne honneur d'être exposés à la Royal Academy of Arts de Londres, en compagnie de leur aîné James Stirling. 2. Appellation du mouvement Le style tient son nom de l'ouvrage High Tech: The Industrial Style and Source Book For The Home, écrit par les journalistes Joan Kron et Suzanne Slesin [5] . L'ouvrage, illustré de centaines de photos, montre comment les concepteurs, les architectes et les propriétaires de maison se sont appropriés des objets industriels classiques. À la suite de la publicité et de la popularité de l'ouvrage, le style de la décoration est devenu connu sous le uploads/Ingenierie_Lourd/ les-courants-postmodernes 1 .pdf
Documents similaires










-
26
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jul 21, 2021
- Catégorie Heavy Engineering/...
- Langue French
- Taille du fichier 0.2116MB