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j * . y r.e, I T, >v a ^ !< 1 y ? le ne fay rien sans Gayeté (Montaigne, Des livres) Ex Libris José Mindlin TROISIÈME MÉMOIRE VOL. Il HISTOIRE DE LA Z 0 1 CONTESTÉE SELON LE CONTRE-MÉMOIRE ANGLAIS PRESENTE A ROME LE 25 FEVRIER 1904 PAR JOAQUIM NABUCO ËNVOVÉ EXTRAORDINAIRE ET MINISTRE PLÉNIPOTENTIAIRE DU BRESIL EN MISSION SPÉCIALE AUPRÈS DE SA MAJESTÉ LE "ROI D'ITALIE PARIS A. LAHURE, IMPRIMEUR-EDITEUR /"' "9, RUE DE FLEI1RCS, 9 FRONTIÈRES DU BRESIL ET DE LA GUYANE ANGLAISE QUESTION SOUMISE A L'ARBITRAGE DE S. M. LE ROI D'ITALIE TROISIÈME MEMOIRE BRÉSILIEN TROISIÈME MÉMOIRE VOL. II DE LA Z03\ SELON LE CONTRE-MÉMOIRE ANGLAIS PRÉSENTÉ A ROME LE 25 FEVRIER 1904 PAR JOAQUIM NABUCO ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE ET MINISTRE PLÉNIPOTENTIAIRE DU BRESIL EX MISSION SPÉCIALE AUTRES DE SA MAJESTÉ LE ROI D'iTALIE PARIS A. LAHURE, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 9, RUE DE FLEURUS, 9 IIISTOIIIE DE LA ZONE, CONTESTÉE SELON LE CONTRE-MÉjMOIRE ANGLAIS La discussion des faits historiques dans le Contre-Mémoire Anglais débute par un chapitre intitulé « Critique des Préten- tions du Brésil ». Ce chapitre commence en annonçant « qu'il sera destructeur », et ajoute à la fin : « Le but général du présent chapitre a été destructif: sa lâche a été de réfuter qucIqu-'S-uncs des plus sérieuses des erreurs de fait et de raisonnement contenues dans le Mémoire brésilien. L'objet du chapitre suivant sera, au conlraire, construclif : l'histoire du terri- toire disputé y sera racontée, sans que sa chronologie exacte et la corrélation des événements y soient perdues de vue. » Pour le Contre-Mémoire la bâtisse brésilienne, éphémère et mai jointe, se trouve entièrement démolie, les décombres en ont été retirés, le terrain est déblayé et il peut y jeter les fondements de son propre édifice. Le chapitre suivant, auquel il est fait allusion ci-dessus, est celui où il procède à cette construction. « Ce chapitre, dit-il, aura pour but d'offrir à l'Arbitre un récit continu et chronologique, de toute l'histoire de la région dans laquelle n. - ] HISTOIRE DE LA ZONE. CONTESTÉE SELON LE CONTRE-MÉjMOIRE ANGLAIS La discussion des faits historiques dans le Contre-Mémoire Anglais débute par un chapitre intitulé « Critique des Préten- tions du Brésil ». Ce chapitre commence en annonçant « qu'il sera destructeur », et ajoute à la fin : « Le but général du présent chapitre a été destructif: sa tâche a été de réfuter quelques-unes des plus sérieuses des erreurs de fait et de raisonnement contenues dans le Mémoire brésilien. L'objet du chapitre suivant sera, au contraire, construclif : l'histoire du terri- toire disputé y sera racontée, sans que sa chronologie exacte et la corrélation des événements y soient perdues de vue. » Pour le Contre-Mémoire la bâtisse brésilienne, éphémère et mal jointe, se trouve entièrement démolie, les décombres en ont été retirés, le terrain est déblayé et il peut y jeter les fondements de son propre édifice. Le chapitre suivant, auquel il est fait allusion ci-dessus, est celui où il procède à cette construction. « Ce chapitre, dit-il, aura pour but d'offrir à l'Arbitre un récit continu et chronologique, de toute l'histoire de la région dans laquelle ii. - 1 2 HISTOIRE DE LA ZONE CONTESTÉE se trouve enclavée la zone soumise à l'arbitrage de Sa Majesté. Dans le Mémoire britannique cette histoire a déjà été discutée, mais en deux sections : l'une faisant voir l'influence hollandaise établie dans la zone, l'autre montrant les Portugais s'avançant vers elle. Le Mémoire du Brésil ne traite en aucune façon le sujet au point de vue histo- rique. Ce récit chronologique, discutant de front les deux faces de la question, servira, on l'espère, à placer sur une base solide toute la question elle-même. » Ce chapitre est intitulé « Histoire de la Zone contestée ». Nous avons cru devoir le soumettre à une analyse, pour ainsi dire juxtalinéaire, afin de montrer, encore une fois, que la pré- tention anglaise ne se rattache à aucun précédent historique, ni hollandais, ni anglais. Gomment le Gouvernement Britannique démontre que les Hollandais trafiquaient dans la zone en litige entre 1620 et 1680. Dans ce- volume le texte du Contre-Mémoire Anglais se trouve à gauche et nos observations, à droite. (i) 1620-1680. — Premiers Temps du commerce hollandais dans la Région. Avant 1620 les Hollandais s'étaient assez bien établis dans la Guyane. On ne trouve dans les archives encore existantes aucune mention véritable de la date à laquelle ils commencèrent d'abord à pénétrer dans l'intérieur le long des rivières, mais on y trouve assez de preuves attestant qu'ils s'étaient frayé des voies de pénétra- tion de toutes parts. Le trafic auquel ils se livraient sur les grands affluents de l'Ësséquibo, le Cuyuni et le Mas- saruni, est ici en dehors du sujet, mais oii pourra s'en rendre compte, si on le juge bon, en consultant le Mémoire britannique relatif à l'arbi- trage avec le Venezuela, dont copie est soumise à Sa Majesté l'Arbitre. Quant à l'Ësséquibo et à la région au delà de ce fleuve, les registres font voir précisément ce qu'on avait, a priori, toute raison de s'attendre à trouver chez une nation aussi entre- prenante que les Hollandais. Non pas à Essequibo. A Esse- quibo môme, les Hollandais ne se sont établis qu'entre 1626 et 1632. Nous avons traité ce point à part. Ces registres ne font rien voir quant au « Haut Essequibo », et encore moins quant à la région au delà de ce fleuve. Ceci, pour employer l'expression du Contre- Mémoire à notre égard, est une véritable « ambiguité historique ». Ce chapitre, en effet, a pour champ la période entre 1620 et 1680 ; or, dans les registres hollandais, il n'existe, entre 1620 et 1680, au- cune référence à des explorations, ni à un trafic dans le « Haut Esse- quibo », pas plus que dans la ré- gion au delà. Les Mémoires An- HISTOIRE DE LA ZONE CONTESTÉE glais traduisenU boven Issequebe » par « Haut Essequibo ». Bans quelques-uns des documents hol- landais que nous avons traduits directement de la version anglaise, la môme forme a été quelquefois adoptée, mais elle est erronée. « Boven Issequebe» désignait sim- plement l'Ësséquibo en amont du point où l'on se trouvait. Un jour de distance du fort en remontant le fleuve était «boven Issequebe. » Nous reviendrons plus loin sur cette traduction, dont on veut faire maintenant un argument. Selon cette version, il n'y aurait pas, dans les documents hollandais, de Bas-Mazaruni, de Bas-Cuyuni, de Has-Siparuni, de Bas-Rupununi, parce que, ces rivières coulant en amont du fort, ces documents disent toujours « boven », au- dessus, en parlant d'elles. Il n'y aurait que le Bas-Essequibo, car, une partie du fleuve coulant en aval du fort, les documents n'em- ploient pas, pour cette partie, le mot « boven ». Discuter à fond l'étendue du com- merce hollandais dans le bassin de l'Amazone à une époque reculée nécessiterait un Traité séparé. On se contente ici de se reporter aux Nous avons vu que les Portugais expulsèrent définitivement les Hol- landais de l'estuaire de l'Amazone, entre 1623 et 1625, en s'emparant HISTOIRE DE LA ZONE CONTESTEE archives en rapport direct avec le district en litige. de leurs forts de Muturù,Mariocay (Gurupâ) et de Mandiutuba sur la rive droite, ainsi que des forts Orange et Nassau sur le Xingù et de ceux qu'ils défendaient avec les Anglais sur la rivegauche.(Prem. Mém. Brés., pp. 40-48.) En 1646, les Portugais les rechassèrent du Mayacaré, en leur prenant la for- teresse qu'ils y avaient bâtie. Vers la fin du seizième siècle, il y avait déjà une tradition bien établie de la communication entre l'Ëssé- quibo et le Parima ou Rio Branco. Une carte espagnole, dont la date doit se placer vers cette période, porte une annotation sur la carte même faisant mention d'un cas parti- culier où le passage s'est effectué. Cette note est conçue dans les termes qui suivent : « En l'an 1553 un Chef arawak re- monta le Rio Essequibo, avec quatre pirogues et les passa par delà les col- lines, et arriva dans l'autre bassin aune autre rivière, par laquelle il put se rendre dans la grande rivière de l'Amazone, et où il trouva maintes nations, de sorte qu'il s'en revint. » C'est une carte espagnole du temps où les Hollandais n'étaient pas encore venus à l'Ësséquibo, donc une tradition recueillie par les Espagnols, et la carte elle- même est un titre d'occupation espagnole du fleuve, lequel porte, paraît-il, le nom d'un officier es- pagnol de la flotte de Diego Co- lombo, Don Juan Essequibel. (Schomburgk, A Description of Brilish Guiana, p. 11, note.) L'Angleterre soutenait, dans le litige avec le Venezuela, que cette carte ne pouvait dater que du dix-septième siècle (British Coan- ter Case, p. 51). C'est un docu- ment important, qui donne les noms des Caciques de différents HISTOIRE D E LA Z O N E CONTESTÉE Keymis rapporte cette tradition comme un fait bien établi : « Dessekeebe (l'Ësséquibo).... arrose le pays au sud, et uploads/Litterature/ 012064-5-completo.pdf
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- Publié le Mai 17, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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