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Tous droits réservés © Université Laval, 1969 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ Document generated on 06/10/2020 2:58 p.m. Les Cahiers de droit Sade utopiste. - Sexualité, pouvoir et Etat dans le roman « Aline et Valcour », par Pierre FAVRE, Textes et recherches de la faculté de Droit et des Sciences économiques de Paris, Série « Science politique », no 12, Presses Universitaires de France, 1967, pp. VIII, 105. Jean-K. Samson Volume 10, Number 1, 1969 URI: https://id.erudit.org/iderudit/1004587ar DOI: https://doi.org/10.7202/1004587ar See table of contents Publisher(s) Faculté de droit de l’Université Laval ISSN 0007-974X (print) 1918-8218 (digital) Explore this journal Cite this review Samson, J.-K. (1969). Review of [Sade utopiste. - Sexualité, pouvoir et Etat dans le roman « Aline et Valcour », par Pierre FAVRE, Textes et recherches de la faculté de Droit et des Sciences économiques de Paris, Série « Science politique », no 12, Presses Universitaires de France, 1967, pp. VIII, 105.] Les Cahiers de droit, 10 (1), 242–243. https://doi.org/10.7202/1004587ar 242 Les Cahiers de Droit (1969) 10 C. deD. Surely this is the lesson taught us by the chaos of the Europe which formed a backdrop for Reflections. Surely, as Prof. Barker states, "It is vain to think of the expansion of a generous national life except in the shelter and under the protection of an organized system of interna- tional peace." (420). Prof. Barker has written a stimu- lating, if challenging book. It might be argued that the approach is at times too theoretical. Yet this book must be read in the light of the time of its writing and as it was intended — a kind of rambling dissertation on the government of men. It is not unprofitable to occasionally make an abstraction of this very pragmatic sphere of human activity and ponder awhile basic principles entailed. As a result, we bring back to our day- to-day legalistic and technical has- sling a certain perspective which can only be beneficial. The message is perspective and perspective is al- ways a valuable message. Since the days of Periclean Athens democratic man has walked a tightrope over the chasm of totalitarianism on one side, chaos on the other and if he is not to stumble he must bear al- ways in mind the principles which maintain his balance. Such is the contribution of Prof. Barker's work. Peter W. HUTCHINS, Sade utopiste. - Sexualité, pouvoir et Etat dans le roman « Aline et Val- cour», par Pierre FAVRE. Textes et recherches de la faculté de Droit et des Sciences économiques de Paris. Série « Science politique », n" 12. Presses Universitaires de France, 1967, pp. VIII, 105. «Parler de Sade, citer ses livres dégage une odeur de soufre » (p. vîi). Un retour des événements veut qu'au Québec, si l'on ne parle ou ne cite ses livres qu'avec circonspection, on les lise tout de même grâce à leur présentation en format de poche. Pierre Favre, dans cet o u v r a g e présenté au Diplôme d'Études Su- périeures de Sciences politiques, se veut l'écho de la « résonance politi- que » du roman Aline et Talcour du « divin » marquis en se demandant si la pensée politique peut « y trou- ver des enseignements » (p. 7). Il analyse les deux Etats rêvés par Sade, « deux utopies, l'une, féroce, située à Butua autour d'un anthro- pophage, l'autre faisant de Tamoé une île merveilleuse » (p. 6). Du Royaume de Butua, on apprend que les institutions y sont «axées sur l'existence de phénomènes aigus de Pouvoir» (p. 11), un «Pouvoir exercé avec une violence sadique, effrayante et systématique» (p. 13), un Pouvoir réalisé dans un absolu- tisme sexuel dont la gratuité appa- raît « propre au marquis ». Et l'au- teur s'attache à en décrire le rôle : l'école en est une « de soumission à la hiérarchie politique » (p. 18), la famille «un défoulement compensa- toire permettant aux citoyens mâles de supporter le despotisme gouver- nemental » (p. 21) ; l'asservissement de la femme y est porté à des con- séquences qui mettent en jeu la pé- rennité même de la nation. Cet exa- men porte l'auteur à conclure que « les maîtres de Butua sont donc simultanément des libertins et des gouvernants, m a i s . . . des gouver- nants défectueux... et des libertins quelque peu simplistes» (p. 35). Pour sa part, l'île de Tamoé y ap- paraît comme le contre-pied de Bu- tua ; c'est l'utopie de la contre-utopie que serait Butua. Les habitants y sont bienheureux ; ils « joignent la plénitude physique totale à une in- tégrité morale sans défaut» (p. 40). Après une brève description de ses institutions et de ses mœurs, l'auteur montre qu'il y règne « la prédomi- nance . . . de la contrainte sur la li- berté» et indique les motifs pour lesquels « cette contrainte n'est pas présente aux habitants de l'île et comment l'étatisme peut engendrer le patriotisme» (p. 58). Le roi, un despote éclairé à la recherche du seul bonheur de ses sujets, tend à l'éga- lité des conditions de ses sujets dans le but de supprimer tout sentiment d'envie, de convoitise ou d'ambition. En conclusion toutefois, l'auteur dresse un «constat d'échec» (p. 95). Il décèle l'incohérence du système, dû surtout au fait que son étude ne résulte que pour une faible part d'u- ne enquête sincère. Chronique bibliographique 243 Pierre Favre dresse enfin le bilan : si l'on peut « dégager de l'œuvre du marquis une réelle idéologie politi- que, son axe passera nécessairement là où se résout le conflit fondamental entre l'individu et l'Etat...» (p. 97). Cette conclusion, comme l'argumen- tation générale, est amenée avec un souci de logique et de précision. Mais avec J. de Soto (p. viii) on peut op- poser à l'auteur de n'avoir pas su rétablir le lien entre cette œuvre politique et les autres du siècle des Lumières auquel elle appartient de toute évidence. Il n'en reste pas moins qu'il a su extraire et expliquer une bonne part de la pensée politique de Sade : tel était son but. Jean-K. SAMSON. The Law of Persons in the Later Roman Republic, par Alan WATSON. Oxford University Press, 1967, 270 pages, $12.50. Les derniers siècles de la républi- que, à Rome, ou, plus précisément, les deux derniers siècles précédant l'avènement du Christ, situent vrai- ment révolution du droit privé à un confluent. Le droit romain dit ar- chaïque, tel qu'élaboré par les siècles antérieurs (la coutume), par les as- semblées du peuple (les lois), par l'action du sénat les (sénatus-con- sultes) et l'intervention des magis- trats (les édits), atteignait son apo- gée. En fait, un lent processus de transformation des institutions pri- vées était déjà entamé. L'évolution des choses s'inscrivit d'abord dans l'ordre social et écono- mique, puis, aux transformations politiques et de droit public allaient progressivement succéder les trans- formations du droit privé. Les sour- ces juridiques allaient s'enrichir des initiatives impériales (les constitu- tions) et des opinions des juristes officiels. La période en question cons- titue un laboratoire idéal d'histoire dynamique du droit privé. Certaines institutions sont à peine fixées que d'autres tombent déjà en désuétude. Par son ouvrage sur le droit des personnes, monsieur Alan Watson nous convainc bien de ces faits. Et l'ouvrage est d'autant plus apprécia- ble que l'histoire des institutions privées de la période, dont l'intérêt a été souligné, est relativement mal connue par rapport à l'histoire des institutions des haut et bas-empires. Situation due, en bonne partie, à l'état des sources proprement juri- diques de la période. Devant surmon- ter cet obstacle, l'auteur n'a fait qu'ajouter à l'intérêt de son travail. U a puisé à fond dans les sources non juridiques de l'histoire de la période et il a fourni de ce fait un éclairage nouveau aux institutions privées de la période comme aux sources elles-mêmes. Henri BRUN. Liste des livres reçus Aspects actuels du droit des marques dans le Marché commun, par Louis VAN BUNNEN, Bruxelles, Centre uni- versitaire de droit comparé, 1967, 690 pp., 1.200 FB. Cases on private International Law, par J. H. C. MORRIS, Fourth edition, Oxford University Press, 1968, 531 pp., $9.75. Contemporary problems of public law in Canada, édité par O. E. LANG, Toronto, Toronto University Press, 1968, 171 pp., $5.95. Droit nucléaire européen, Paris, Les Presses Universitaires de France, 1968. Essai sur les donations par contrat de mariage, * par Roger COMTOIS, Montréal, Le recueil de droit et de jurisprudence, 1968, 229 pp., $8.00. La Cour suprême et la constitution, * par Jacques BROSSARD, Montréal, Les Presse de l'université de Mont- réal, faculté de droit — Institut de recherche en droit uploads/Litterature/ 1004587ar-pdf.pdf