Leçons 1 à 5 Claude Dorgeuille 'angoisse c’est bête comme chou. Ce n’est pas mo

Leçons 1 à 5 Claude Dorgeuille 'angoisse c’est bête comme chou. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Lacan qui l’annonce comme ça dans la leçon seize du séminaire sur l'Identification, où il fait part déjà du thème du séminaire de l’année suivante, ce qui montre bien le lien très étroit qui existe entre les deux séminaires. Et dans cette leçon seize on y trouve également cette définition de départ concernant l’angoisse que, c’est la sensation du désir de l’Autre et la petite fable qu’il a construite que vous connaissez tous par coeur qui est une approximation, bien entendu, mais qui est la fable de la mante-religieuse pour illustrer, en somme, ce qu’il entend par cette sensation du désir de l’Autre. À la deuxième leçon qui traite d’une façon un petit peu inattendue, j’essaierai de dire pourquoi, de la question de l’enseignement, Lacan déclare que, tout enseignement doit viser un idéal de simplicité. J’ai trouvé la formule très commode, bien qu’un peu énigmatique ; il nous dit que cet idéal de simplicité est lié à quelque chose de très précis qui justement a été tout spécialement élaboré dans le séminaire sur l’identification, c’est à dire à ce qu’il appelle l’initium subjectif, qui est constitué comme vous le savez par le trait unaire, le trait unaire c’est à dire, un signifiant, rien d’autre et n’importe lequel en plus de ça. Alors, cet idéal de simplicité me fournit un alibi extraordinaire pour vous présenter d’une façon, je dirai relativement simple et un peu sommaire, ces cinq premières leçons. Je vais le faire parce que je me suis aperçu que ça n’apparaissait pas d’une façon évidente à beaucoup, à mol non plus d’ailleurs, ça PDF Claude Dorgeutlte 2 ne m'est pas apparu tout de suite ; je vais indiquer le thème de chacune de ces cinq leçons qui sont déjà indicatifs dune certaine progression dont Lacan a le souci le plus grand dans tous scs séminaires. La première leçon est une mise en place qui commence par une affirmation à laquelle on n'est pas assez attentif; c’est que l'angoisse est à la même place que le fantasme. Elle est donc déjà située dans un cadre qu'il a élaboré dans les années antérieures d’une façon relativement précise, et la leçon conclura sur ceci que l'angoisse c'est un affect. Que l'angoisse soit un affect va faire le thème principal de la deuxième leçon. Je reprendrai tout cela, mais quand même avec un peu plus de détails, évidemment. Ce sera le thème de la deuxième leçon, et j’en dirai plus après. La troisième, elle, va se montrer un peu plus précise. Lacan a déjà évoqué ceci que l’angoisse se trouve en quelque sorte en suspens entre deux éléments essentiels de son élaboration doctrinale qui sont représentés sur le graphe du désir, d'une part l’étage du fantasme et d’autre part l’étage spéculaire, c’est à dire $ <> a et d du côté droit pour le fantasme et le désir et i(a) et i’(a) pour l’étage spéculaire. La quatrième leçon va traiter de la question de la perte de l’objet et elle sera l’occasion de rectifications qui semblent au premier abord subtiles, qui sont en réalité absolument capitales, puisque pour ceux qui ont lu un peu attentivement le séminaire, la position de Lacan sera là, comme sur un certain nombre de points, sans pour autant être contradictoire, quand même différente de celle de Freud puisque, dans Freud, l’angoisse serait liée à la perte de l’objet, et dans Lacan, au contraire, ça n’est pas à la perte de l’objet mais à cette imminence méconnue de l’objet qu’il appelle petit a. Quant à la cinquième leçon elle sera consacrée là encore, à préciser un peu plus la place de l’angoisse au regard des termes qui sont tout à fait fondamentaux dans l’élaboration lacanienne ce qui justifie qu’ils ne puissent rigoureusement pas être confondus, PDF 3 Leçons 1 à 5 à savoir : la Jouissance, d’une part, l’angoisse en second et le désir. On peut les étager de cette façon là. Nous allons comprendre ce qui me semble être dans chaque leçon le point important, en laissant dans l’ombre un certain nombre de choses, ça sera des oublis intentionnels, d’autres ne sont pas forcément intentionnels, ça vous donnera l’occasion comme ça d’argumenter et l’occasion de discuter. La première leçon donc entre brutalement dans le sujet par cette affirmation que l’angoisse est à la place du fantasme. À la place du fantasme si on fait un petit peu attention, ça implique dans un rapport très particulier avec ce que Lacan appelle l’objet petit a. Il y rappelle cette définition qu’il a déjà donnée quelques mois auparavant dans l’identification, à savoir, que l’angoisse c’est la perception du désir de l’Autre, il y rappelle sa fable de la mante-religieuse et une de ses formules très importantes qui est qu’en effet dans ce rapport avec l’autre ce qui surgit au premier plan comme élément essentiel c’est la grande question Che quoi? Que veut-il? Que me veut-il? Ça sera pour lui l’occasion d’apporter tout de suite cette précision que l’angoisse va se trouver située entre d’une part le désir et d’autre part l’identification narcissique. Et ça l’introduit dans la dialectique qui noue étroitement ces deux étages. Et ce nouage des deux étages est à mon avis un des points les plus difficiles de ce début du séminaire, dont je dirai quelques mots seulement puisqu’il sera développé dans les leçons qui vont suivre. C’est effectivement la question du rapport entre l’objet petit a et l’image spéculaire, i(a). À cette occasion, Lacan évoque deux auteurs qui sont à la fois contemporains et philosophes et par rapport auxquels il estime nécessaire de se situer, Heidegger et Sartre. Ensuite il passe à Freud, puisque, un des textes importants qui lui serviront de référence sera Inhibition symptôme et angoisse. Une remarque importante est faite tout de suite, c’est que les trois termes freudiens ne sont pas du même niveau. D'où l’origine en quelque PDF Claude fJorge utile 14 sorte du tableau qu'il va construire dans cette première leçon, qui à mon avis pose pas mal de questions, et autour duquel nous pourrons discuter. Je ne vous le rappelle pas, sauf très sommairement : un certain nombre de termes sont repartis selon deux axes de coordonnées, - l’un horizontal qu'il appelle la dimension de la difficulté dont le maximum est représenté par le terme d’inhibition avec l’exemple qu’en donne Freud, la locomotion, l’empêchement et l'embarras ; et d'autre part la dimension du mouvement avec donc l'inhibition qui est en quelque sorte à cheval sur les deux : l'émotion et l’émoi. Il y a deux cases vides dont il ne parlera que beaucoup plus tard, Je laisse tomber là aussi, et 11 y a une remarque là qui est intéressante, c’est que son commentaire lui a permis de constater que l’angoisse n’était pas une émotion. Alors, c’est un point important parce que vous savez que dans le texte de Freud, en effet, le rapport entre les trois termes inhibition, symptôme et angoisse est extrêmement délicat dans la mesure où, en fait, ils ne sont pas séparables d’une façon rigoureuse et se superposent, la dimension de l’angoisse étant par exemple présente dans tout symptôme de façon plus ou moins évidente et l’inhibition, à la limite, pouvant être considérée, elle aussi, comme un symptôme. Tout dépend là encore du sens que l’on donne à ce terme et il y a du point de vue clinique puisque nous sommes sur un terrain descriptif, il y a évidemment une différence tout à fait considérable entre cet aspect descriptif et cette terminologie et puis la hiérarchisation, la définition extrêmement précise des trois termes que j’ai évoqués tout à l’heure -, la jouissance, l’angoisse et le désir. Lacan fait, à ce moment là, un saut, pour dire ceci, c’est que, si on essaie de situer l’angoisse dans un travail conceptuel, eh bien, c'est un affect, dit-il. C’est assez inattendu mais cela vient confirmer les embarras que nous pouvons constater concernant cette question dès le départ, c'est un affect et ça veut dire que ce n’est pas le seul. Ça veut dire que les autres termes du tableau sont effectivement, d’une certaine manière susceptibles PDF leçons 1 h 5 5 d'être considérés comme un affect et il y a quelques remarques très rapides à la fin de la leçon qui sont capitales, c’est que l'angoisse n’est pas l’être dans son immédiateté, le sujet brut, et d'autre part que l'affect n'est pas refoulé. Vous savez que c’est un point de discussion qui est un peu oublié actuellement mais qui était un des motifs d’hostilité aux thèses de Lacan d'un certain nombre d’analystes, cette affirmation lacanlenne que seul le signifiant était refoulé et il précise bien ici que Freud dit la même chose que lui, que simplement ce qui est refoulé ce sont les signifiants et les signifiants auxquels cet affect est amarré, ce qui n’est évidemment pas du tout la même chose. Un dernier point intéressant. Il renvoie à la uploads/Litterature/ 2022-08-24-26-a-l-i-pregatire-seminar-de-vara-angoasa-fr.pdf

  • 14
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager