Eyrénée Philalèthe LA MOELLE DE L’ALCHYMIE Éditions de La Hutte BP 8 60123 Bonn

Eyrénée Philalèthe LA MOELLE DE L’ALCHYMIE Éditions de La Hutte BP 8 60123 Bonneuil-en-Valois www.editionsdelahutte.com LA MOELLE DE L'ALCHYMIE ou Traitté expérimental qui découvre les secrets et les mis- tères les plus cachés de l'Elixir des vrais Philosophes. divisé en deux parties La 1re qui contient 4 livres esclaircit la théorie La seconde contient 3 livres et développe la pratique dans laquelle ce grand art est si ingénieusement révélé plus que jamais personne ne l'avoit fait cy-devant si clairement en faveur des jeunes artistes et pour con- vaincre ceux qui sont dans le labyrinthe de l'erreur. par Eireneus Philoponos Philalèthe traduit de vers anglois par Buri en 1709 A Londres et pour AMP & Edw. P. au signe de la grüe dans le parvis de l'église St. Paul traduction d'anglois en françois laquelle n'a point esté imprimée. PRÉFACE À LA PRÉSENTE ÉDITION « Je suis un philosophe Adepte, qui ne me nommerai point autrement que Philalèthe, nom anonyme qui signifie amateur de vérité ; l’an de la rédemption du monde 1645, ayant à l’âge de trente-trois ans acquis la connaissance des secrets de la médecine, de l’alchimie et de la physique, j’ai résolu de faire ce petit traité, pour rendre aux enfants de la science ce que je leur dois et pour tendre la main à ceux qui sont engagés dans le labyrinthe de l’erreur. Désirant par même moyen faire connaître aux philosophes Adeptes que je suis leur égal et leur confrère, et donner une lumière à ceux qui sont égarés par les impos- tures des sophistes, qu’il puisse ramener dans le bon chemin, pourvu qu’ils la veuillent suivre. Car je prévois qu’il y en aura plusieurs qui seront éclairés par mon livre. » « Ce ne sont point des fables, ce sont des expériences réelles et effectives, que j’ai vues et que je sais certainement, comme tout homme qui sera philo- sophe le pourra aisément connaître par cet écrit. Et parce que je ne le sais que pour le bien du prochain, je puis dire hardiment, et l’on doit se contenter de l’aveu que j’en fais, que de tous ceux qui ont écrit sur ce sujet, il n’y a personne qui en parle si clairement que moi, et que j’ai été tenté plusieurs fois d’en aban- donner le dessein, croyant que je ferais mieux de déguiser la vérité sous le masque de l’envie ; mais Dieu, à qui je n’ai pas pu résister et qui seul connaît les cœurs, m’y a forcé... » L’Entrée ouverte au palais fermé du Roi, premier chapitre. Qui se cache sous le nom d’Eireneus Philoponos Philalèthe, auteur de L’Entrée ouverte au palais fermé du Roi et de La Moelle de l’alchymie ? L’on constate que les deux traités sont signés du même nom. Beaucoup ont essayé de savoir. Nous trouvons des notices bibliographiques dans des dictionnaires, dans des encyclopédies, dans des catalogues de bibliothèques, contradictoires. Les uns nous disent que c’est Thomas Vaughan, dit Eugène Philalèthe ; d’autres qu’il pourrait s’agir de John Winthrop II (1606-1676), ou du Docteur Robert Child (1613-1654) ou encore de George Starkey. Dans son Histoire de la philo- 9 sophie hermétique, l’Abbé Lengley du Fresnoy confond les deux Philalèthe. Les bibliographes, l’Abbé Sepher, Graesse, Rosenthale, Ferguson, Duveen, Caillet, Jouin et Descreux, Dorbon, les grands auteurs du XIXe siècle, Waite (The lives of alchimical philosophers, 1815), Jennings (The Rosicrucians, their rites and mysteries), Stanislas de Guaïta, Dujols, essayèrent tous, chacun avec leurs arguments, d’identifier Eireneus Philalèthe. Ce qui est sûr, c’est que le Philalèthe fut en rapport avec Robert Boyle, qu’ils échangèrent un certain nombre de lettres – ce fut probablement une relation d’amitié – et que Newton lisait L’Entrée ouverte au palais fermé du Roi. B.J.T. Dobbs a dressé la liste des manuscrits trouvés dans la fameuse malle de Newton et L’Entrée ouverte s’y trouvait comme beaucoup d’autres textes clas- siques. Deux ouvrages parus en 1994 et en 2004 aux États-Unis confortent l’idée que George Starkey et Eireneus Philoponos Philalèthe sont bien la même per- sonne : Gehennical Fire, The lives of George Starkey, an American Alchimist in the Scientific Revolution de William R. Newman, paru chez Harvard University Press à Londres et Starkey George, alchemical laboratory notebooks and correspondence, publié par William R. Newman et Laurence M. Principe chez The University Press. Nous donnons ici le contenu de la table des matières de ces deux ouvrages afin de bien comprendre la démarche des auteurs. Ce qu’ils ont découvert leur a permis d’identifier de façon définitive l’auteur de L’Entrée ouverte et de La Moelle. Gehennical fire : Acknowledgments A note on terminology Introduction 1 – Starkey in America 2 – Arcana Maiora : The Hartlib Years (1650-1654) 3 – The background to Starkey’s chymistry 4 – Revelation and concealment : the writings of Philalethes 5 – A sonne of contention : 1655-1665 6 – Philalethes in context 7 – Isaac Newton and Eirenaeus Philalethes Appendix I : Starkeys addresses in England, 1650-1665 10 LA MOELLE DE L’ALCHYMIE Appendix II : An Autobiographical Note by George Starkey Appendix III : Missing Starkey manuscripts Appendix IV : Robert Boyle’s « Excuses of Philaletha » Appendix V : A bibliography of Starkey’s writings Starkey George, alchemical laboratory : Acknowledgments Introduction Editorial practices Abbreviations Brief chronology of Starkey’s life Documents 1 – Letter to John Winthrop Jr., 2 August 1648 2 – Laboratory notebook fragment ; before Spring 1651 3 – Letter to Robert Boyle, containing « The Key », ca. April/May 1651 4 – Letter to Johann Moriaen, 30 May 1651 5 – Laboratory notebook fragment, Late 1651 6 – Letters to Robert Boyle, January-February 1652 7 – Laboratory notebook fragment ; February-March 1652 8 – Letter to Samuel Hartlib, Undated (ca. 1651-53) 9 – Letter to Frederick Clodius, Undated (ca. 1652-53) 10 – Laboratory notebook, ca. July-August 1653 and January-March 1656 10 A – « A Perfect Day Booke », 11-14 December 1655 11 – Laboratory notebook, ca. August 1653 - March 1656 12 – Laboratory notebook, ca. November 1654 - August 1656 13 – Prefaces to the Epistle to King Edward unfolded, 1657 14 – Laboratory notebook fragment, 1658 15 – Autobiographical and laboratory notes, September 1658 to 1660 16 – Letters to Philip Frith, January-May 1663 Chymical symbols Glossary Index George Starkey, maître de Robert Boyle, fut probablement le scientifique le plus important du XVIIe siècle en Amérique. Ses expériences de laboratoire relatées au jour le jour tendent à le prouver, et l’immense popularité qu’ont 11 PRÉFACE DE LA PRÉSENTE ÉDITION rencontré ses différents traités ne fait que conforter cette idée. Le travail des auteurs sur ces documents montre l’importance que l’alchimie a eu au XVIIe siècle sur l’histoire des idées et sur la démarche philosophique et scienti- fique. L’alchimie à l’époque n’était pas une démarche irrationnelle ni une vue de l’esprit. George Starkey participa aux activités du cercle de Samuel Hartlib composé de scientifiques et de philosophes. Ce fut un lieu important d’échange d’idées et de découvertes. C’est probablement dans ce cénacle que les pre- miers travaux de George Starkey commencèrent à circuler. Si nous regardons les textes attribués à Thomas Vaughan/Eugène Philalèthe (Œuvres complètes, présentation d’Emmanuel d’Hooghvorst, La Table d’Émeraude, Paris, 1999) et L’Entrée ouverte et La Moelle de l’alchymie, nous constatons qu’ils ne se ressemblent en rien. Les deux auteurs ne peuvent pas être confondus. L’influence rosicrucienne ne transparaît absolument pas chez Eirenaeus Philoponos Philalèthe. À la lecture des différents textes d’Eyrénée Philalethe, il apparaît clai- rement que, pour lui, le processus alchimique doit se réaliser au sein de la matière et non dans l’esprit ou l’âme humaine, mais Dieu n’est pas pour autant absent comme il nous le laisse entendre dans L’Entrée ouverte au palais fermé du Roy. Je ne reviendrais pas sur le travail magistral contenu dans ces deux ouvrages et j’invite à les lire attentivement afin de comprendre le contexte historique, scientifique, philosophique et religieux de cette époque. Dès 1912, le bibliographe Albert L. Caillet écivait dans sa bibliographie des Sciences Occultes, à l’article « Starkey » (T. III, p. 552, n° 10354) : « Starkey George, fils d’un apothicaire anglo-américain et philosophe hermétique, né en Amérique, ami et disciple de Thomas Vaughan. En souvenir de son maître, il a malheureusement adopté le même pseudonyme de Philalèthe en changeant seulement le prénom d’Eugenius qui appartient à Vaughan, en celui d’Irenaeus ou de Airenaeus, qui a été traduit quelquefois par Yrénée ou Cyréné, de sorte qu’il existe deux Philalèthe, le maître et le disciple. » Né au début du XVIIe siècle en Amérique, Starkey mourut en Angleterre de la peste en 1655. Ce qui est intéressant à noter, c’est qu’après son décès le mythe du Philalèthe continua, et c’est probablement à ce moment-là que la confusion entre les deux Philalèthe commença, car Eugène Philalèthe disparut vers 1665-1666. Confusion qu’il contribua à développer et à entretenir car les deux seings de La Moelle de l’alchymie, « Egregius Christo » et « Vir gregis Custos » seraient des anagrammes approximatives de son nom ; il écrit uploads/Litterature/ 253 1 .pdf

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