Le grand manuel illustré d'anatomie générale et clinique © 2015, Elsevier Masso

Le grand manuel illustré d'anatomie générale et clinique © 2015, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 2 1 L'anatomie est l'étude de la structure du corps. Comme d'autres disciplines, elle a son propre langage pour permettre une communication claire et précise. Les anatomistes fondent toutes les descriptions du corps et de ses structures sur la « position anatomique ». Dans cette position, le sujet est debout, bras le long du corps, paumes de la main orientées vers l'avant, et les pieds joints. La position anatomique est utilisée par les anatomistes et les cliniciens comme système de référence pour placer l'anatomie dans un contexte tridimensionnel et pour standardiser les termes définissant les structures anatomiques et leurs fonctions. Des plans anatomiques passent à travers le corps en position anatomique et sont utilisés comme référence. Les trois plans classiques (fig. 1.1) sont : • le plan médian – un plan vertical qui divise le corps en deux moitiés droite et gauche (en fait, il s'agit du plan sagittal médian) ; • les plans sagittaux – tout plan vertical parallèle au plan médian, par exemple à mi-distance entre le plan médian et l'épaule ; • le plan frontal (ou coronal) – un plan vertical orienté à 90° par rapport au plan médian qui divise le corps en deux parties ventrale (antérieure) et dorsale (postérieure) ; • le plan horizontal (transversal ou axial), qui divise le corps en partie céphalique (supérieure) et caudale (inférieure) et qui, dans certaines conditions, est appelé « coupe transversale ». Des termes spécifiques de description ou de comparaison, fondés sur cette position anatomique, permettent de situer une partie du corps par rapport à une autre : • antérieur (ventral) – vers l'avant du corps ; • postérieur (dorsal) – vers le dos du corps ; • supérieur (crânial) – vers la tête ; • inférieur (caudal) – vers les pieds ; • médial – vers l'axe du corps ; • latéral – éloigné de l'axe du corps ; • proximal – proche du point d'origine, de la racine, de l'attache de la structure ; • distal – loin du point d'origine, de la racine, de l'attache de la structure ; • superficiel (externe) – proche de la surface du corps ; • profond – loin de la surface du corps ; • dorsal – à la face supérieure du pied et à la face postérieure de la main ; • plantaire – dans la région inférieure du pied ; • palmaire – dans la région antérieure de la main. Il existe aussi des termes adaptés au mouvement. Les mouvements prennent leur origine au niveau des articulations, moyens d'union des os et de leurs cartilages. La plupart des mouvements se décrivent par paire, un mouvement s'opposant à l'autre. • La flexion diminue l'angle entre les deux segments du corps concernés, et l'extension augmente cet angle. • L'adduction est le mouvement qui rapproche du plan médian, alors que l'abduction éloigne du plan médian. • La rotation médiale tourne la face antérieure médialement ou vers l'intérieur. • La rotation latérale tourne la face antérieure latéralement ou vers l'extérieur. • La supination correspond à une rotation latérale de l'avant- bras telle que, par exemple, la paume de la main débute le mouvement en regardant vers le bas et finit le mouvement en regardant vers le haut, alors que la pronation réalise une rotation médiale de l'avant-bras telle que, par exemple, la paume de la main débute le mouvement en regardant vers le haut et le finit en regardant vers le bas. Introduction à l'anatomie Plan médian (sagittal) Plan frontal (coronal) Plan horizontal Antérieur Postérieur Médial Latéral Supérieur (crânial) Inférieur (caudal) Proximal Distal Droit Gauche Figure 1.1 Plans anatomiques et orientation. 3 Introduction à l'anatomie • L'inversion est le mouvement par lequel la plante du pied regarde médialement, et l'éversion le mouvement par lequel la plante du pied regarde latéralement. • L'opposition est l'action par laquelle le pouce se met en abduction, réalise une rotation médiale, et fléchit de sorte qu'il puisse toucher le bout de chacun des autres doigts. • La circumduction est un mouvement circulaire d'un membre qui combine adduction, abduction, extension et flexion (par exemple « faire tourner le bras en dessinant un cercle »). • L'élévation soulève ou mobilise un segment vers le haut, l'abaissement descend ou mobilise un segment vers le bas. • La protrusion (protraction) consiste à mobiliser la mâchoire vers l'avant, et la rétropulsion (rétraction) à mobiliser la mâchoire vers l'arrière. Les structures anatomiques peuvent être unilatérales ou bilatérales. Le cœur est l'exemple d'une structure unilatérale : il n'est présent que d'un seul côté du sujet. Des structures bilatérales, comme les vaisseaux du bras, sont présentes des deux côtés du corps. Deux adjectifs similaires – ipsilatéral, signifiant du même côté de la structure, et controlatéral, du côté opposé – sont souvent utilisés dans les descriptions anatomiques. Systèmes anatomiques Un système est constitué d'un ensemble d'organes avec une fonction similaire ou qui concourent à une même fonction. Les systèmes du corps travaillent les uns avec les autres pour maintenir l'intégrité fonctionnelle du sujet dans son ensemble. Système musculosquelettique Squelette Le squelette humain de 206 os comprend : • le squelette axial – le crâne, les vertèbres, les côtes, le sternum et l'os hyoïde ; • le squelette appendiculaire – les ceintures scapulaires avec les os des membres supérieurs et les ceintures pelviennes avec les os des membres inférieurs Muscles Les cellules musculaires se contractent. Le mouvement est produit quand les contractions surviennent dans un muscle qui est attaché à une structure rigide, telle qu'un os. Il existe trois types de muscles qui diffèrent dans leur localisation, leur aspect histologique et dans leur contrôle (volontaire versus involontaire). • Les muscles squelettiques sont principalement sous contrôle volontaire – conscient – et sont des muscles d'intérêt majeur en anatomie. Ils sont attachés à leurs deux extrémités – soit à de l'os soit à du tissu conjonctif – par l'intermédiaire de tendons et d'aponévroses. Ils ne croisent habituellement qu'une seule articulation de telle sorte que cette articulation ne se mobilise que dans une direction spécifique. • Le muscle lisse est présent dans les systèmes digestif, respiratoire et cardiovasculaire et son contrôle est involontaire. Il aide à maintenir ou modifier la lumière de l'intestin, des bronches et des vaisseaux. Au niveau digestif, les contractions rythmiques des muscles lisses génèrent les ondes péristaltiques qui favorisent la progression du bol alimentaire dans le tractus gastro-intestinal. • Le muscle cardiaque n'est présent que dans le cœur et sous contrôle involontaire. Les contractions du muscle cardiaque constituent la force motrice de la circulation du sang. Noms des muscles Les muscles portent généralement un nom descriptif qui donne une indication sur leur forme, le nombre de ventres, leur localisation, le nombre de chefs, leur fonction, leur origine, ou leur insertion. Les muscles sont classés en fonction de l'organisation de leurs faisceaux de fibres musculaires (fascicules) qui définit le degré et le type de mouvement de chaque muscle. L'organisation des fibres peut donner un muscle : • plat (fibres parallèles) ; • fusiforme ; • en éventail ; • unipenné (comme une plume) ; • bipenné ; • multipenné ; • sphinctérien (circulaire). Le point d'attache le moins mobile d'un muscle s'appelle son origine ; le point d'attache le plus mobile du muscle, sa terminaison. Parfois, les rôles sont inversés. Tissu conjonctif Chaque cellule musculaire est couverte par un tissu conjonctif spécialisé (endomysium). Du fait d'une longueur importante de chaque cellule musculaire, le terme de fibre musculaire est plus souvent utilisé que celui de cellule. Un faisceau de plusieurs fibres (un fascicule) est entouré par une enveloppe de tissu conjonctif (périmysium). De plus, l'ensemble du muscle est lui-même enveloppé par un manteau de tissu conjonctif (épimysium). Ces trois niveaux de recouvrement conjonctif (connu aussi sous le nom de revêtement) sont connectés entre eux et permettent le passage des nerfs et des vaisseaux jusqu'à chacune des fibres musculaires. Ils assurent aussi la convergence de chaque cellule individuellement, des fascicules, et de la totalité du muscle vers le point d'insertion musculaire. Groupes musculaires Les muscles s'organisent en groupes pour assurer des mouvements complexes ou puissants. Les groupes musculaires qui initient un mouvement sont appelés mobilisateurs principaux (agonistes) ; ceux qui s'opposent au mouvement sont antagonistes. Les muscles dont la contraction aide au mouvement initial sont synergiques. Les muscles paradoxaux sont des muscles qui se relâchent sous l'action de la force de gravité. Système nerveux Le système nerveux, qui associe l'encéphale, la moelle spinale et tous les nerfs périphériques (fig. 1.2), est le centre principal de contrôle des nombreuses fonctions du corps ; il traite tous les stimuli externes et internes et propose une réponse adaptée. Ses principales subdivisions structurelles et fonctionnelles sont : • le système nerveux central (SNC) comprenant le cerveau, le tronc cérébral et le cervelet, et la moelle spinale ; • le système nerveux périphérique (SNP) composé de 12 paires de nerfs crâniens émergeant de l'encéphale et de 31 paires de nerfs spinaux issus de la moelle spinale ; uploads/Litterature/ a-l-x27-anatomie-plan-median-sagittal-plan-frontal-coronal.pdf

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