David HUME (1740) Abrégé d’un livre récemment publié, intitulé : TRAITÉ DE LA N

David HUME (1740) Abrégé d’un livre récemment publié, intitulé : TRAITÉ DE LA NATURE HUMAINE, ETC. dans lequel le principal argument de ce livre est plus amplement illustré et expliqué Traduction française de Philippe Folliot, Juillet 2002. Un document produit en version numérique par Philippe Folliot, bénévole, Professeur de philosophie au Lycée Ango à Dieppe en Normandie Courriel: folliot.philippe@club-internet.fr Site web: http://www.philotra.com http://perso.club-internet.fr/folliot.philippe/ Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" dirigée et fondée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm David Hume, Abrégé du Traité de la Nature humaine (1740) 2 Un document produit en version numérique par M. Philippe Folliot, bénévole, Professeur de philosophie au Lycée Ango à Dieppe en Normandie Courriel: folliot.philippe@club-internet.fr Site web: http://www.philotra.com http://perso.club-internet.fr/folliot.philippe/ à partir de : David Hume (1711-1776) Abrégé d’un livre récemment publié, intitulé : TRAITÉ DE LA NATURE HUMAINE, ETC. dans lequel le principal argument est plus amplement illustré et expliqué. Une édition électronique réalisée à partir du texte original de l'abrégé édité sous le titre "A Abstract of a treatise of Human nature", 1740 - A Pamphlet hitherto unknown, by David Hume, Reprinted with an introduction by J.M. Keynes and P. Straffa, Cambridge, at the Univesity Press, 1938. Traduction française de Philippe Folliot, Juillet 2002. Polices de caractères utilisée : Pour le texte: Times New Roman, 12 points. Pour les citations : Times New Roman 10 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2000. Mise en page sur papier format LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition complétée le 25 juillet 2002 à Chicoutimi, Québec. Avec l’autorisation de M. Philippe Folliot. David Hume, Abrégé du Traité de la Nature humaine (1740) 3 Table des matières Abrégé du Traité de la nature humaine par David Hume (1740) Traduction sans parenthèses Préface Abrégé Abrégé du Traité de la nature humaine par David Hume (1740) Traduction avec parenthèses Préface Abrégé David Hume, Abrégé du Traité de la Nature humaine (1740) 4 David Hume (1740) Abrégé d'un livre récemment publié, intitulé : Traité de la nature humaine, etc. Dans lequel le principal argument de ce livre est plus amplement illustré et expliqué Londres Imprimé pour C.Borbet, 1740 Traduction : Philippe Folliot, professeur de philosophie au lycée Ango de Dieppe Traduction sans parenthèses Retour à la table des matières David Hume, Abrégé du Traité de la Nature humaine (1740) 5 Traduction sans parenthèses Préface Retour à la table des matières Les espérances que je place dans cette petite réalisation (performance) peuvent paraître quelque peu extraordinaires quand je déclare que mon inten- tion est de rendre un ouvrage volumineux plus intelligible aux facultés ordinaires (ordinary capacities) des lecteurs en l'abrégeant (by abridging it). Il est toutefois certain que ceux qui ne sont pas accoutumés (accustomed) au raisonnement abstrait (abstract reasoning) sont susceptibles de perdre le fil de l'argumentation, quand cette argumentation (argument) est étirée trop en longueur, que chaque partie est renforcée par tous les arguments, à l'abri de toutes les objections, illustrée par toutes les perspectives (views) qui se présentent à un écrivain dans l'examen diligent de son sujet. De tels lecteurs saisiront plus aisément une chaîne de raisonnements simple et concise, où les seules propositions essentielles (chief propositions) sont unies (linkt) les unes aux autres, illustrées par quelques exemples simples, et appuyées d'un petit nombre d'arguments parmi les plus convaincants (the more forcible argu- ments). Les parties, se trouvant plus proches les unes des autres, peuvent mieux être mises en rapport, et la connexion peut être plus facilement suivie, des premiers principes à la conclusion finale. L'ouvrage, dont je présente ici au lecteur un abrégé (an abstract), est - s'est-on plaint - obscur et difficile à comprendre, et je suis porté à penser que cela vient autant de ce que l'argumentation était trop longue que de ce qu'elle était trop abstraite. Si j'ai remédié, en quelque degré, à cet inconvénient, j'ai atteint mon but. Il m'a semblé que le livre avait un air de singularité et de David Hume, Abrégé du Traité de la Nature humaine (1740) 6 nouveauté (singularity and novelty) susceptible de réclamer l'attention du public; surtout s'il se trouve, comme l'auteur semble l'insinuer, que, au cas ou sa philosophie sera adoptée, il faudrait modifier la plus grande partie des sciences (sciences) depuis leurs fondements (the foundation). Des tentatives si audacieuses sont toujours utiles dans la république des lettres, car elles secouent le joug de l'autorité, elles habituent les hommes à penser par eux- mêmes, elles donnent de nouvelles indications (new hints) que les hommes de génie peuvent porter plus loin et qui, par l'opposition même (by the very opposition), éclairent (illustrate) des points où nul avant ne suspectait de difficulté. L'auteur doit se contenter d'attendre avec patience quelque temps avant que le monde savant ne s'accorde sur les opinions (sentiments) à tenir sur cette réalisation. Le malheur est qu'il ne puisse pas lancer un appel au peuple qui, dans toutes les questions de raison commune et d'éloquence, se révèle un tribunal infaillible. Il lui faut être jugé par le Petit nombre (by the Few), dont le verdict est plus susceptible d'être corrompu par la partialité (partiality) et par les préjugés (and prejudice), surtout dans un domaine où, à moins d'avoir souvent pensé à ces sujets, nul n'est un juge approprié (proper judge); et de tels juges sont enclins à former par eux-mêmes des systèmes de leur cru (of their own) qu'ils sont résolus à ne pas abandonner. J'espère que l'auteur m'excusera de m'être immiscé dans cette affaire, puisque mon but n'était que d'élargir son audience en écartant quelques difficultés qui ont empêché de nombreux lecteurs de saisir ce qu'il voulait dire (his meaning). J'ai choisi un seul argument simple, que j'ai soigneusement suivi du début à la fin. C'est le seul point que j'ai pris soin de mener à son terme. Le reste n'est fait que d'allusions (only hints) à des passages particuliers qui m'ont semblé curieux et dignes d'attention. David Hume, Abrégé du Traité de la Nature humaine (1740) 7 Traduction sans parenthèses Abrégé Retour à la table des matières Ce livre semble avoir été écrit selon le même plan que plusieurs autres ouvrages qui ont connu une grande vogue ces dernières années en Angleterre. L'esprit philosophique (philosophical spirit), qui s'est tant amélioré dans toute l'Europe pendant ces quatre-vingts dernières années, a été amené à un haut niveau, aussi bien dans ce royaume que dans n'importe quel autre. Nos écri- vains semblent même avoir donné naissance (have started) à une nouvelle sorte de philosophie qui promet plus pour l'humanité, qu'il s'agisse de diver- tissement (entertainment) ou d'utilité (advantage), qu'aucune autre dont le monde ait déjà eu connaissance. La plupart des philosophes de l'Antiquité, qui ont traité de la nature humaine (human nature) ont plus fait preuve d'une délicatesse de sentiment, d'un juste sens de la morale (a just sense of morals) ou d'une grandeur d'âme, que d'une profondeur de raisonnement et de réflexion. Ils se contentent de représenter le sens commun de l'humanité (common sense of mankind) sous les plus vives lumières, et avec le meilleur tour de pensée et d'expression, sans suivre avec ordre une chaîne de proposi- tions, ni organiser les différentes vérités en une science méthodique (without following out steadily a chain of propositions, or forming the several truths into a regular science) . Mais il vaut au moins la peine de vérifier (try) si la science de l'homme ne peut pas permettre la même exactitude (accuracy) que celle dont ont fait preuve plusieurs parties de la philosophie naturelle. Il semble y avoir toutes les raisons du monde d'imaginer que cette science peut être portée au plus haut degré d'exactitude (exactness). Si, en examinant des David Hume, Abrégé du Traité de la Nature humaine (1740) 8 phénomènes différents, nous trouvons qu'ils s'expliquent par un seul principe commun, et si nous pouvons subordonner ce principe à un autre, nous arriverons enfin à ce petit nombre de principes simples dont dépendent tous les autres. Et bien que nous ne puissions jamais arriver aux principes derniers (ultimate principles), c'est une satisfaction d'aller aussi loin que nos facultés nous le permettront. Tel semble avoir été l'ambition de nos récents philosophes et, entre autres, de notre auteur. Il propose de disséquer (anatomize) la nature humaine de façon ordonnée (in a regular manner), et promet de ne tirer de conclusions que là où il y est autorisé par l'expérience (by experience). Il parle avec mépris des hypothèses (hypotheses); et il insinue que ceux de nos compatriotes qui les ont bannies de la philosophie morale (moral philosophy), ont rendu au monde un plus notoire service que Mylord Bacon, qu'il considère comme le père de la physique expérimentale (experimental physicks). Il mentionne, à cette occasion, M. Locke, Mylord Shaftesbury, le Dr Mandeville, M. Hutcheson, le Dr. Butler, qui, quoiqu'ils se distinguent uploads/Litterature/ abrege-du-traite-de-la-nature-humaine-by-hume-david.pdf

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