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11/01/2018 abu.cnam.fr/cgi-bin/donner_html?journbloy1 http://abu.cnam.fr/cgi-bin/donner_html?journbloy1 1/32 --- ATTENTION : CONSERVEZ CETTE LICENCE SI VOUS REDISTRIBUEZ CE FICHIER --- License ABU -=-=-=-=-=- Version 1.1, Aout 1999 Copyright (C) 1999 Association de Bibliophiles Universels http://abu.cnam.fr/ abu@cnam.fr La base de textes de l'Association des Bibliophiles Universels (ABU) est une oeuvre de compilation, elle peut être copiée, diffusée et modifiée dans les conditions suivantes : 1. Toute copie à des fins privées, à des fins d'illustration de l'enseignement ou de recherche scientifique est autorisée. 2. Toute diffusion ou inclusion dans une autre oeuvre doit a) soit inclure la presente licence s'appliquant a l'ensemble de la diffusion ou de l'oeuvre dérivee. b) soit permettre aux bénéficiaires de cette diffusion ou de cette oeuvre dérivée d'en extraire facilement et gratuitement une version numérisée de chaque texte inclu, muni de la présente licence. Cette possibilité doit être mentionnée explicitement et de façon claire, ainsi que le fait que la présente notice s'applique aux documents extraits. c) permettre aux bénéficiaires de cette diffusion ou de cette oeuvre dérivée d'en extraire facilement et gratuitement la version numérisée originale, munie le cas échéant des améliorations visées au paragraphe 6, si elles sont présentent dans la diffusion ou la nouvelle oeuvre. Cette possibilité doit être mentionnée explicitement et de façon claire, ainsi que le fait que la présente notice s'applique aux documents extraits. Dans tous les autres cas, la présente licence sera réputée s'appliquer à l'ensemble de la diffusion ou de l'oeuvre dérivée. 3. L'en-tête qui accompagne chaque fichier doit être intégralement conservée au sein de la copie. 4. La mention du producteur original doit être conservée, ainsi que celle des contributeurs ultérieurs. 5. Toute modification ultérieure, par correction d'erreurs, additions de variantes, mise en forme dans un autre format, ou autre, doit être indiquée. L'indication des diverses contributions devra être aussi précise que possible, et datée. 6. Ce copyright s'applique obligatoirement à toute amélioration par simple correction d'erreurs ou d'oublis mineurs (orthographe, phrase manquante, ...), c'est-à-dire ne correspondant pas à l'adjonction d'une autre variante connue du texte, qui devra donc comporter la présente notice. ----------------------- FIN DE LA LICENCE ABU -------------------------------- --- ATTENTION : CONSERVEZ CET EN-TETE SI VOUS REDISTRIBUEZ CE FICHIER --- <IDENT journbloy> <IDENT_AUTEURS bloyl> <IDENT_COPISTES swaelensg> <ARCHIVE http://abu.cnam.fr/ > <VERSION 1> <DROITS 0> <TITRE Mon journal (1892-1917)> <GENRE prose> <AUTEUR Léon Bloy (1846-1917)> <NOTESPROD> Léon Bloy (1846 -1917), romancier et pamphlétaire catholique, et auteur d'un Journal (1892 -1917) au ton souvent violent. Nous avons placé en fin de fichier la liste des personnes citées dans les deux tomes (1896-1899 et 1899-1900) de ce Journal, ainsi que l'énumération des autres oeuvres de L. Bloy. Léon Bloy (1846 - 1917), French catholic novelist and pamphleteer, also author of an often virulent diary (1892 - 1917). The list of persons mentioned in these two volumes of 'Mon Journal' (1896-1899 and 1899-1900) as well as a listing of other works by L. Bloy can be found at the end of the file. </NOTESPROD> ----------------------- FIN DE L'EN-TETE -------------------------------- ------------------------- DEBUT DU FICHIER journbloy1 -------------------------------- TABLE DES MATIERES : 11/01/2018 abu.cnam.fr/cgi-bin/donner_html?journbloy1 http://abu.cnam.fr/cgi-bin/donner_html?journbloy1 2/32 TOME PREMIER Introduction 1896 - 1897 Pour exaspérer les imbéciles (Lettre sur l'incendie du Bazar de Charité) 1899 Dix-sept mois en Danemark. Johannes Joergensen et le mouvement catholique en Danemark TOME SECOND 1900 Le Siècle des charognes Epilogue Liste alphabétique des noms cités dans cet ouvrage I ========== 1896 -1899 Pour faire suite au *Mendiant Ingrat* *Le temps est un chien qui ne mord que les pauvres.* Le Mendiant ingrat finissait en novembre 1895. Huit ans se sont écoulés et c'est toujours la même chose ! Dans l'intervalle, ce Mendiant a écrit, Dieu sait à quel prix ! une demi-douzaine de livres que ses ennemis eux-mêmes ne peuvent pas mépriser. Son existence entière a donc été un tel prodige de douleur, un pèlerinage si infernal que les juges les plus atroces conviennent de l'exagération du châtiment. Sans doute il est difficile de trop punir un réfractaire qui a choisi de crever de faim pour Jésus-Christ, mais, tout de même, cela va bien loin. D'autres pauvres qui le connaissent ne peuvent s'empêcher de voir là une contrefaçon de l'interminable enfer, et les quelques riches chrétiens, admirateurs ou soi-disant tels de l'oeuvre de Léon Bloy, leur paraissent les démons de cet enfer. Essayez, en effet, de vous représenter l'absurdité monstrueuse, l'aberration satanique délimitée comme il suit. Une armée qui fut, autrefois, victorieuse du monde et qu'on croyait grande autant qu'invincible, il y a si peu de temps encore, est absolument vaincue. La trahison ou l'imbécillité des chefs et la reculade continuelle de soldats sans testicules ont amené ce résultat. Le désastre paraît immense, irréparable. Un seul résiste qu'on ne peut pas démolir, un aventurier, si on veut, un casse-cou, un gendarme du Vagabond, une espèce de désespéré magnanime. Il n'y a que lui pour dire qu'il ne faut jamais se rendre, jamais accepter de conditions, même honorables, eût-on sur la gorge mille couteaux, et qu'aussi longtemps qu'un homme résolu peut se tenir sur ses deux pieds, Dieu est dans cet homme pour tout réparer, pour tout sauver. Eh bien, cet unique est abhorré, maudit, renié, conspué inaperçu. Ceux qui devraient combattre avec lui, sous lui et pour lesquels il meurt chaque jour, non contents de l'abandonner à l'ennemi, dressent contre lui des chiens féroces. Et si, par un miracle de Dieu, quelques-uns, voyant de loin la générosité de ce combattant solitaire, s'arrêtent, une minute, fixés par l'étonnement, c'est pour déclarer bientôt qu'une telle indiscrétion de courage les met en danger Pour parler sans métaphore et à la première personne, ainsi qu'il convient à un chrétien qui est absolument seul, je dis que les catholiques riches sont des bourreaux inexcusables. J'ai trouvé parfois du secours chez des gens sans Dieu qui voyaient au moins un artiste en moi. Les catholiques n'ont pas vu cela ni autre chose, et ceux, en grand nombre, qui auraient pu si aisément faire ma voie moins douloureuse, ont été souvent mes plus 11/01/2018 abu.cnam.fr/cgi-bin/donner_html?journbloy1 http://abu.cnam.fr/cgi-bin/donner_html?journbloy1 3/32 implacables ennemis. On m'assure que je peux compter sur mille acheteurs pour chacun de mes livres, ce qui permet de les éditer, sans autre gain, il est vrai, que le vague honneur de publier des ouvrages d'où la fange ne ruisselle pas. Or on peut calculer humblement que tout exemplaire acheté est lu, en moyenne, par trois personnes. Me voilà donc, malgré l'insuccès brillant et inamovible procuré par l'hostilité silencieuse du journalisme, escorté de trois mille lecteurs qui ne peuvent être ni des illettrés ni des concierges, car je vise rarement au-dessous de la tête et jamais au-dessous du coeur. Est-il croyable que, du milieu de cette foule, il ne me vienne jamais un homme ? Quelques pauvres m'ont dit en pleurant leur impuissance. Jamais un riche ne s'est montré. Il y en avait pourtant et mes livres leur criaient assez ce qu'il fallait faire. -- Regarde, misérable, ce qu'on souffre pour Dieu et pour toi. Vois cette famille sans pain et ce père forcé de se détourner de la gloire du Fils de Dieu pour aller, dans des tourments indicibles, vers la gloire de l'Esprit-Saint qui est de mendier avec une abondante ignominie. Entends aussi le faible râle de ces innocents qui meurent « Qu'avez-vous fait pour moi ? écrivais-je dernièrement à un de ces maudits qui m'avait affirmé de la façon la plus énergique son admiration et son amour. Que feriez-vous si je vous appelais à mon aide, si je criais vers vous au Nom de Notre Sauveur crucifié ? » Rien de plus désespérant que ces interrogations jetées tant de fois et tellement en vain. Je n'imagine pas d'iniquité plus complètement abominable que celle des Pères Augustins de l'Assomption faisant servir à l'abrutissement définitif de la société catholique une influence colossale. En ce sens La Croix et Le Pèlerin, dont le succès fut inouï, ont été des meules de bêtise incomparables. Pendant vingt ans les âmes chrétiennes en furent systématiquement et obséquieusement aplaties. Jamais le Démon n'avait rencontré d'aussi aimables serviteurs. Ils savaient qui j'étais, ceux-là, m'ayant reçu chez eux, autrefois, lorsque ma vie littéraire n'avait pas encore commencé, avant même qu'existassent La Croix et Le Pèlerin. Ils savaient, avant tout le monde et mieux que personne, quelle machine de guerre je pouvais être. Ils disposèrent bientôt de ressources immenses. Leur devoir strict eût été de m'armer avec honneur, de m'utiliser formidablement. Ils ont trouvé plus expédient de m'abandonner, de me dévouer à la mort, de me laisser, le tiers d'une vie, dans l'occasion prochaine du désespoir, préférant à la moelle généreuse dont j'aurais pu ranimer ce pauvre monde catholique en agonie, les débilitantes et sentimentales sucreries de leur officine. Et il y avait des âmes qui attendaient de moi leur pain ! « La règle de notre Ordre nous DEFEND de faire L'AUMONE », m'a dit, un jour, l'un d'entre eux. Cette parole, monstrueuse déjà dans l'acceptation littérale, entendue au spirituel, est strictement diabolique. On les a balayés comme de la vermine et on a bien fait. Les affreux uploads/Litterature/ abu-cnam.pdf

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