Sujet Apocryphe Date 12-06- 2006 Titre Authentikos Logos Section Société Articl

Sujet Apocryphe Date 12-06- 2006 Titre Authentikos Logos Section Société Article Sommaire 1. Manuscrits de Nag Hammadi - Authentikos Logos 1.1 Manuscrit 1.2 Origines divines et nature spirituelle de l’Âme 1.3 Le combat de la vie corporelle 1.4 Eschatologie 1.5 Notes 1. Manuscrits de Nag Hammadi - Authentikos Logos 1.1 Manuscrit L’auteur de l’Authentikos Logos réunit et présente un impressionnant ensemble d’images et de métaphores, connues du monde hellénistique à l’époque romaine, à travers lesquelles il transmet un enseignement sur la nature réelle de l’âme, en décrivant sa chute dans le monde et la façon dont elle peut être sauvée. Pour le professeur Ménard, ce traité est aussi bien didactique qu’homilétique, et certains rapprochements avec l’hermétisme sont possibles. Selon lui, ce texte n’est absolument pas chrétien, car les nombreuses métaphores employées par l’écrit appartiennent au monde syncrétiste de l’époque hellénistique. Cependant, depuis quelques années son affirmation est discutée. Par sa terminologie, l’Authentikos Logos pourrait également se rapprocher des systèmes gnostiques tel que le valentinisme, et pourrait lui-même être considéré comme proprement gnostique. L’Authentikos Logos est le troisième traité du codex VI de Nag Hammadi et occupe les pages 22 à 35 de ce codex. Il est précédé des Actes de Pierre et des Douze Apôtres et de la Brontè, il est suivi du Concept de notre Grande Puissance, d’un fragment de la République de Platon, de l’Ogdoade et l’Ennéade, d’une prière d’action de grâces, d’une notice de scribe et d’un fragment du Discours Parfait. Ce texte est très bien conservé, en dehors des lacunes de six à dix lignes du haut des sept premières pages. Il est rédigé en sahidique, un dialecte copte. Bibliothèque copte de Nag Hammadi Authentikos Logos (NH VI, 3) Traduit du copte par Jacques É. Ménard, révisé par Jean-Pierre Mahé 1.2 Origines divines et nature spirituelle de l’Âme [Avant que rien ne fut venu à l’être] [le Père du Tout était] [s]eul [à exister], (lui), l’invi[sible et] [le cach]é, reposan[t dans sa] [gloire, (celle) qui est] au ciel incorruptible [(et) qu’il contien]t en lui. [Alors] donc [que] rien n’était encore appar[u, ni] les cieux cachés n[i les (cieux)] visibles et a[v]ant que ne fus[se]nt révélés les mondes invisibles (et) indicibles, c’est d’eux que l’âme invisible de la justice est venue, ayant mêmes membres, même corps et même esprit. Qu’elle soit descendue (ici-bas) ou dans le Plérôme, elle n’est pas séparée d’eux (les mondes). Mais ils la voient et elle élève vers eux son regard par le Logos invisible. En secret, son fiancé l’a apporté. Il le lui a donné dans la bouche, pour qu’elle le mange à la manière d’une nourriture ; et il lui a mis le Logos sur les yeux comme un baume, pour que son intellect acquière la vue, perçoive ceux de sa race et prenne connaissance de sa racine, pour qu’elle se fixe à son rameau, d’où elle est venue originellement, pour qu’elle reçoive ce qui est sien et qu’elle quitte la matière […] […] […] […] ma[is] comme [un homm]e qui a épou[sé] [une femme], ay[a]nt [des] enfants. Cependant les véritables enfan[t]s [de l’hom]me, ceux qui sont [issus] de sa sem[ence], appellent les enfants de la femme : « nos frères ». Il en va de même de l’âme pneumatique. Après avoir été rejetée dans le corps, elle est devenue sœur du désir, de la haine et de la jalousie, (elle est devenue) une âme hylique, tant il est vrai que le corps est venu du désir et que le désir est venu de l’être matériel. C’est pourquoi l’âme est devenue pour eux une sœur. Et pourtant ce ne sont que des beaux-enfants. Il n’est pas possible qu’ils héritent du mâle, mais ils hériteront seulement de leur mère. Quand donc l’âme veut hériter avec les beaux-enfants – car les biens des beaux-enfants sont les passions, les vanités, les plaisirs de la vie, les jalousies, les haines, les vantardises, les propos creux, les accusations [(mensongères) ] […] [… (elle abandonne)] [son (propre) hé]ritag[e. Mais qua]nd une (âme) [insensée] se [cho]isit un [esprit de ] pr[ostituti]on, il l’exclut [et la jet]te dans le lieu de prostitution. Car [elle] a [choisi] le vi[ce, et elle a aban]donné la pudeur. En effet, la [m]ort et la vie s’offrent à chacun ; et ce que l’on désire de ces deux choses, on le choisira pour soi. Mais cette (âme) ainsi faite s’adonnera à l’ivrognerie et au vice. En effet, le vice c’est le vin. Aussi ne se rappelle-t-elle plus ses frères ni son père, parce que le plaisir et les gains agréables l’abusent. Lorsqu’elle a renoncé à la connaissance, elle est tombée dans l’animalité. Car un insensé est dans un état animal. Il ne sait pas ce qu’il convient de dire et ce qu’il convient de ne pas dire. Mais le fils réfléchi est heureux d’être héritier de son père et son père se réjouit en lui parce que chacun lui fait compliment de lui. Il cherche aussi comment doubler les biens qu’il a reçus. En effet, les beaux-enfants - [(ne désirent que l’héritage)] [(et) leur désir ne] [peut] s’unir à la [modératio]n, ca[r] dès que (la seule) pensée d’un [d]é[s]ir pénètre d[a]ns [u]n homme vierge, il est dé[jà] souillé. Et leur gloutonnerie ne peut s’allier à la modération. Car si la paille se mêle au froment, ce n’est pas la paille qui se souille, mais c’est le froment. En effet lorsqu’ils sont mêlés l’un à l’autre, personne n’achètera le froment parce qu’il est souillé. Mais on dira (au vendeur) avec une feinte courtoisie : « Vends- nous cette paille », quand on verra le froment qui s’y trouve mêlé, jusqu’à ce qu’on l’ait obtenue et jetée avec toutes les autres pailles ; et cette paille se mêle à toutes les autres matières. Au contraire, quand une semence est pure, on la conserve dans des greniers, en sécurité. Mais, tout cela nous l’avons dit. 1.3 Le combat de la vie corporelle Et avant que rien ne fût, le Père est seul à exister. Avant que ne fussent apparus les mondes qui sont dans les cieux, ni le monde qui est sur la terre, ni Principauté, ni Domination, ni Puissance - [(seul existait celui qui n’est pas venu à l’être. Quand il lui plut, des êtres)] […] apparurent s[ur son] [com]mandement, et […] [… Car] rien n’est venu à l’être sans sa volont[é]. Mais, parce que le Père vou[lait] manifester sa riche[sse] et sa majesté, il institua ce grand combat en ce monde, désirant que les lutteurs se révèlent et que tous ceux qui combattent abandonnent les choses qui sont venues à l’être et qu’ils les méprisent grâce à une connaissance supérieure (et) inaccessible, et qu’ils s’empressent vers celui qui est ; quant à ceux qui nous combattent, étant nos adversaires, il (veut que), dans ce combat qu’ils nous livrent, nous vainquions leur ignorance par notre connaissance, parce que nous avons déjà connaissance de l’Inaccessible d’où nous sommes émanés. Nous ne possédons rien en ce monde, de crainte que la Domination qui est venue à l’être dans le monde ne nous retienne dans les mondes célestes, ceux où demeure la mort universelle entourée des [morts] particulières. - [(Nous résistons à) t]outes [(les tentations)] de [la part des] [Puissanc]es du mon[de qui nous] sont opposées, afin [de] n’être pas couverts de honte. [Ceux qui sont du] monde, nous ne nous en soucions pas ; ils nous cal[om]nient, et nous les i[gn]orons ; ils n[o]us jettent outrages et injures au visage, nous les regardons sans dire mot. Car ceux-là accomplissent leur travail. Mais nous, nous cheminons dans la faim, dans la soif, parce que nos regards sont tournés vers notre demeure, le lieu vers où tendent notre manière de vivre et notre conscience ; parce que nous ne sommes pas attachés à ce qui est venu à l’être, mais, parce que nous nous en détournons et que nos cœurs sont fixés sur ce qui existe, quelque malades, faibles (et) affligés que nous soyons. Mais il y a une grande force cachée en nous. Notre âme est, certes, malade, parce qu’elle est dans une maison de pauvreté, où la matière lui blesse les yeux, voulant l’aveugler. C’est pourquoi, elle s’empresse vers le Logos et se le met sur les yeux comme un baume, qui les ouv[re] rejetant - [la cécité (car de même que…) ] afin de lui jeter [un peu de] céci[té] sur [la] v[u]e et ensuite, quand celui-là est da[ns] l’ignorance, il est [t]out entier ténèbres et hyliqu[e] ainsi, l’âme [reçoit] à chaque fois un logos, pour se le poser sur les yeux comme un baume, afin qu’elle voie et que sa lumière engloutisse les enne[m]is qui la combattent : qu’elle les aveugle par son éclat et qu’elle les capture lors de son avènement, qu’elle les abatte par (sa) vigilance, et qu’elle se manifeste ouvertement par sa puissance et sa couronne royale. Tandis que ses ennemis, couverts de honte, la suivent des yeux, elle monte là-haut, dans son trésor, là où est son Noûs, et son sûr dépôt, uploads/Litterature/ alchimie-sexuelle-samael-aun-weor.pdf

  • 17
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager