1 NOTA. Se ofrece el capítulo de History of Greece de Grote sobre los sofistas

1 NOTA. Se ofrece el capítulo de History of Greece de Grote sobre los sofistas en la edición francesa. La obra completa en francés puede ser consultada en http://www.mediterranee-antique.info/ HISTOIRE HISTOIRE HISTOIRE HISTOIRE DE LA GRÈCE DE LA GRÈCE DE LA GRÈCE DE LA GRÈCE depuis les temps les plus reculés jusqu'à la fin de la génération contemporaine d'Alexandre Le Grand George Grote, traduction d'Alfred Sadous DOUZIÈME VOLUME CHAPITRE III — LE DRAME. - RHÉTORIQUE ET DIALECTIQUE. - LES SOPHISTES Relativement à l’histoire politique d’Athènes pendant le petit nombre d’années qui suivent immédiatement le rétablissement de la démocratie, nous n’avons par malheur que peu ou point de renseignements. Mais dans le printemps de 399 avant J.-C., entre trois et quatre ans après le commencement de l’archontat d’Eukleidês, il se passa un événement d’une très grande importance pour le public éclairé de la Grèce, aussi bien que pour la philosophie en général, — le procès, la condamnation et l’exécution de Sokratês. Avant de raconter ce mémorable incident, il sera convenable que je dise quelques mots sur le caractère littéraire et philosophique de l’époque à laquelle il arriva. Bien que la littérature et la philosophie soient alors en train de devenir des genres séparés en Grèce, chacune d’elles exerce une influence marquée sur l’autre; et on verra que l’état de la littérature dramatique fut une des causes qui contribuèrent directement au sort de Sokratês. Pendant le siècle de la démocratie athénienne, entre Kleisthenês et Eukleidês, il s’était produit un développement du génie dramatique, tragique et comique, qui n’eut jamais de pendant ni avant ni après Æschyle, le créateur du drame tragique ou du moins le premier auteur qui le rendit illustre, avait combattu tant à Marathôn qu’à Salamis; tandis que Sophokle et Euripide, les deux éminents poètes qui vinrent après lui 2 (le premier, l’un des généraux de l’armement athénien contre Samos, en 440 av. J.-C.), expirèrent tous deux une année seulement avant la bataille d’Ægospotami, — juste à temps pour échapper à l’humiliation et à la douleur amères de cette triste période. Des compositions jadis nombreuses de ces poètes, nous ne possédons qu’un petit nombre, suffisant toutefois pour nous permettre d’apprécier dans une certaine mesure la grandeur de la tragédie athénienne; et quand nous apprenons qu’ils furent fréquemment battus, même avec les meilleurs de leurs drames qui restent aujourd’hui, dans une lutte équitable pour le prix contre d’autres poètes dont les noms seuls sont parvenus jusqu’à nous, — nous semblons autorisés à présumer que les meilleures productions de ces compétiteurs heureux, si elles n’étaient pas intrinsèquement plus belles, n’ont guère pu être inférieures aux leurs en mérite1. Le drame tragique appartenait essentiellement aux fêtes, célébrées en l’honneur du dieu Dionysos; c’était dans l’origine un chœur chanté en son honneur, auquel on ajouta successivement — d’abord un monologue iambique, — puis un dialogue avec deux acteurs, — enfin une intrigue régulière avec trois acteurs et le chœur lui-même mêlé à, la scène. Ses sujets furent dès le commencement et continuèrent toujours d’être des personnages soit divins soit héroïques, au-dessus du niveau de la vie historique, et empruntés à ce qu’on appelait le passé mythique. Les Persæ d’Æschyle forment, il est vrai, une magnifique exception; mais les deux drames analogues de son contemporain Phrynichos, les Phœnissæ et la Prise de Milêtos, — ne furent pas assez heureux pour engager les auteurs tragiques subséquents à traiter des événements contemporains. Aux trois drames sérieux ou trilogie, — rattachés d’abord les uns aux autres par une suite de sujet plus ou moins lâche, niais sans lien dans la suite et sur des sujets distincts, grâce à une innovation introduite par Sophokle, sinon auparavant, — le poète tragique ajouta un, quatrième drame ou drame satyrique, dont les caractères étaient des satyres, les compagnons du dieu Dionysos, et d’autres personnages héroïques ou mythiques représentés en farce. Il formait ainsi un total de quatre drames ou tétralogie, 1 L’Œdipe Roi de Sophokle fut surpassé par la composition rivale de Philoklês. La Médée d’Euripide ne fut que la troisième pour le prix. Euphoriôn, fils d’Æschyle, étant premier, Sophokle second. Cependant ces deux tragédies sont les chef-d’œuvres qui nous restent aujourd’hui de Sophokle et d’Euripide. 3 qu’il montrait ou présentait pour disputer le prix à la fête. Les frais nécessaires pour exercer le chœur et les acteurs étaient fournis surtout par les chorêgi, citoyens opulents dont un était nommé pour chacune des dix tribus, et dont l’honneur et la vanité étaient grandement intéressés à obtenir le prix. D’abord ces représentations se firent sur une scène temporaire, avec rien autre chose que des appuis et un échafaudage en bois; mais peu après, l’an 500 avant J.-C., dans une occasion où les poètes Æschyle et Pratinas se disputaient le prix, cette scène fléchit pendant la cérémonie, et il en résulta un malheur lamentable. Après cette catastrophe, on éleva un théâtre permanent en pierres. Dans quelle mesure le projet fut-il réalisé avant l’invasion de Xerxès? c’est ce que nous ne savons pas exactement; mais, après son occupation destructive d’Athènes, le théâtre, s’il en existait un antérieurement, a dû être rebâti ou renouvelé avec les autres parties endommagées de la ville. Ce fut pendant ce grand développement de la puissance d’Athènes qui suivit l’expulsion de Xerxès que le théâtre, avec ses accessoires, atteignit une grandeur et une perfection complètes, et la tragédie attique son maximum d’excellence. Sophokle remporta sa première victoire sur Æschyle en 468 avant J.-C.: la première représentation d’Euripide fut en 455 avant J.-C. Les noms, bien que par malheur les noms seuls, de beaucoup d’autres compétiteurs sont parvenus jusqu’à nous: Philoklês, qui gagna le prix même sur l’Œdipe Roi de Sophokle; Euphorion, fils d’Æschyle; Xenoklês et Nikomachos, tous connus pour l’avoir emporté sur Euripide; Néophrôn, Achæos, Iôn, Agathôn et beaucoup encore. Le courant continu de la tragédie nouvelle, coulant année par année, fut quelque chose de nouveau dans l’histoire de l’esprit grec. Si nous pouvions supposer les dix tribus luttant toutes pour le prix chaque année, il y aurait dix tétralogies (ou séries de quatre drames chacune, trois tragédies et une farce satyrique) à la fête Dionysiaque et autant à la fête Lénæenne. Il ne faut pas songer à un nombre aussi considérable que soixante tragédies composées chaque année2; 2 Le soigneux examen de Welcker (Griech. Tragœdie, vol. 1, p. 76) établit les titres de quatre-vingts tragédies appartenant incontestablement à Sophokle — outre les drames satyriques de ses Tétralogies. Welcker a considérablement réduit le nombre admis par des auteurs antérieurs, porté par Fabricius jusqu’à cent soixante-dix-huit et même par Bœckh jusqu’à cent neuf (Welcker, ut sup., p. 62). 4 cependant nous ne savons pas quel était le nombre habituel des tétralogies qui concouraient: il était au moins de trois, — puisque la première, la seconde et la troisième sont spécifiées dans les didascalies ou registres du théâtre, — et probablement au-dessus de trois. Il était rare qu’on répétât le même drame une seconde fois, si ce n’est après des changements considérables, et il n’était pas à l’honneur de la libéralité d’un chorêgos de décliner toute la dépense nécessaire pour monter une nouvelle tétralogie. Sans prétendre déterminer avec une exactitude numérique combien de drames étaient composés chaque année, le fait général d’une abondance sans exemple dans les productions de la muse tragique est à la fois authentique et intéressant. En outre, — ce qui n’est pas moins important à mentionner, — toute cette abondance s’introduisait dans l’esprit de la grande masse des citoyens, sans en excepter même les plus pauvres. Car le théâtre, dit-on, recevait 30.000 personnes3i: ici encore il n’est pas sûr de compter sur une exactitude numérique; mais nous ne pouvons douter qu’il rie fût assez vaste pour donner à la plupart des citoyens, pauvres aussi bien que riches, une ample occasion de profiter de ces belles compositions. D’abord, l’entrée au théâtre était gratuite; mais, comme la foule des étrangers aussi bien que des citoyens se trouva être à la fois excessive et désordonnée, on adopta le système de Le nombre des drames attribués à Euripide est quelquefois de quatre-vingt-douze, quelquefois de soixante-quinze. Elmsley (dans ses Remarques sur l’Argument de Médée, p. 72) pense que même le plus grand de ces nombres est inférieur à ce qu’Euripide composa probablement; puisque le poète composa sans interruption pendant cinquante ans, de 455 à 405 avant J.-C., et qu’il est probable qu’il composait chaque année une tétralogie, sinon deux, s’il pouvait décider l’archonte à lui accorder un chœur, c’est-à- dire l’occasion de la représenter. Les Didascalies ne tenaient compte que de celles qui gagnaient le premier, le second ou le troisième prix. Welcker donne les titres, et une conjecture approximative du contenu de cinquante et une tragédies perdues du poète, outre les dix-sept qui restent (p. 443). Aristarchos, l’auteur tragique, composa, à ce que Suidas affirme, soixante-dix tragédies, dont deux seulement gagnèrent le prix. On attribue jusqu’à cent vingt compositions à Neophrôn, quarante-quatre à Achæos, quarante à Iôn (Welcker, ibid., p. 889). 3 Platon, Symposion, c. 3, p. 175. 5 demander un prix, vraisemblablement uploads/Litterature/ les-sophistes-grote-ed-francesa-pdf.pdf

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