Sarane Alexandrian La Sexualité de Narcisse Le jardin des Livres Paris 1 Vous p

Sarane Alexandrian La Sexualité de Narcisse Le jardin des Livres Paris 1 Vous pouvez envoyer plusieurs chapitres de ce livre ( word, pdf, html, txt, mac, etc. ) à vos amis et relations par e-mail via Internet : www.lejardindeslivres.com/narcisse.htm Format Html www.lejardindeslivres.com/PDF/narcisse.pdf Pdf www.lejardindeslivres.com/PDF/narcisse.doc Word www.lejardindeslivres.com/PDF/narcisse.sdw Star Format texte pur : ( cliquez sur Shift pour sauver le fichier sur votre bureau, sinon votre navigateur va l'ouvrir ) www.lejardindeslivres.com/PDF/narcisse-pc.txt Pc www.lejardindeslivres.com/PDF/narcisse-mac.txt Mac www.lejardindeslivres.com/PDF/narcisse-unix.txt Unix www.lejardindeslivres.com/PDF/narcisse-win.txt Win www.lejardindeslivres.com/PDF/narcisse.rtf Rtf « La Sexualité de Narcisse » ISBN : 2-914569-19-X EAN : 9782 914569 194 © 2003 éditions Le jardin des Livres ® Service de Presse : Marie Guillard 01 44 09 08 78 243 bis, Boulevard Pereire - Paris 75017 Toute reproduction, même partielle par quelque procédé que ce soit, est interdite sans autorisation préalable. Une copie par Xérographie, photographie, support magnétique, électronique ou autre constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi du 11 mars 1957 et du 3 juillet 1995, sur la protection des droits d'auteur. 2 Du même auteur : Romans et nouvelles L'Homme des lointains (Flammarion, 1960) Danger de vie (Denoël, 1964) L'Oeuf du monde (Filipacchi, 1975) Les Terres fortunées du songe (Galilée, 1980) Le Déconcerto (Galilée, 1980) Le Grand astrosophe (Joëlle Losfeld, 1994) Soixante sujets de romans au goût du jour et de la nuit (Fayard, 2000) Essais André Breton par lui-même (Seuil, 1971) Le Surréalisme et le rêve (Gallimard, 1974) Les Libérateurs de l'amour (Seuil, 1977) Le Socialisme romantique (Seuil, 1979) Histoire de la philosophie occulte (Seghers, 1983) ; Petite Biblio. Payot, 1994) Histoire de la littérature érotique (Seghers, 1989 ; Petite Biblio. Payot, 1995) L'Aventure en soi, autobiographie (Mercure de France, 1990) L'Erotisme au XIXe siècle (Jean-Claude Lattès, 1993) Le Doctrinal des jouissances amoureuses (Filippachi, 1997) La Magie sexuelle (La Musardine, 2000) Livres d'art Les Dessins magiques de Victor Brauner (Denoël, 1965) L'Art Surréaliste (Fernand Hazan, 1969) Les Maîtres de la Lumière (Hatier, 1969) La Peinture en Europe au XVIIIe siècle (Hatier, 1970) Hans Bellmer (Filipacchi, 1971) Panorama de l'impressionnisme (Filipacchi, 1974) Création Récréation, curiosités esthétiques (Denoël, 1976) Panorama du cubisme (Filipacchi, 1976) Marcel Duchamp (Flammarion, 1976) Seurat (Flammarion, 1980) Max Ernst (Somogy, 1986) Jacques Hérold (Fall éditions, 1995) Ljuba (Le Cercle d'art, 2003) 3 SARANE ALEXANDRIAN A la fin de ses études à l'Institut de Psychologie de la Sorbonne, Sarane Alexan- drian s'est consacré exclusivement à la littérature, lié intimement avec André Breton et d'autres personnalités du mouvement surréaliste comme le peintre Victor Brauner, dont il a été le premier biographe. A ses débuts, à cause de ses manifestes dans la revue Néon, il a même été désigné par la presse comme « le bras droit d'André Breton » et « le théoricien numéro 2 du surréalisme ». Il est resté le témoin essentiel et l'autorité incontestée du surréalisme international après la Seconde Guerre mondiale. Essayiste, romancier et historien d'art à Paris, longtemps critique littéraire à L'Express et critique d'art à L'Oeil, directeur-fondateur depuis 1995 de la revue Supérieur Inconnu, Sarane Alexandrian a publié cinq romans, deux recueils de nouvelles, de nombreux livres sur l'art ancien et sur l'art moderne, et d'importants essais comme Le Surréalisme et le rêve (Gallimard, 1974), Le Socialisme romantique (Seuil, 1979), Histoire de la philosophie occulte (Seghers, 1983), L'Aventure en soi, autobiographie (Mercure de France, 1990). Ses travaux sur la sexualité, particulièrement réputés, comportent Les Libéra- teurs de l'amour (Seuil, 1977), épuisé après une réédition et quatre traductions ; Histoire de la littérature érotique (Seghers, 1989), traduit en quatorze langues dont le turc, le coréen et le chinois (à Taïwan) ; L'Erotisme au XIXe siècle (Jean-Claude Lattès, 1993), traduit en russe ; Le Doctrinal des jouissances amoureuses, « traité de la nouvelle érotologie » (Filipac- chi, 1997), épuisé ; La Magie sexuelle, « bréviaire des sortilèges amoureux » (La Musardine, 2000), traduit en portugais et en serbe. Dans La Sexualité de Narcisse, essai sur la masturbation, se retrouvent toutes les qualités qui ont fait le succès de ces précédents livres, en lui permettant de traiter des sujets difficiles d'une manière littéraire et non-conformiste. Sa méthode d'écriture, alliant une vaste érudition à des capacités d'analyse psychologique et sociologique, éclaire ici tous les aspects de l'autoérotisme, en combinant les aperçus judicieux et les anecdotes passionnan- tes. 4 Prologue Après avoir publié récemment deux ouvrages sur la sexualité, Le Doctrinal des jouissances amoureuses, « traité de la nouvelle érotologie », et La Magie sexuelle, « bréviaire des sortilèges amoureux », j'ai été surpris de constater le vif intérêt qu'ont suscité mes chapitres sur « l'autoérotisme » (dans l'un) et sur « la magie autosexuelle » (dans l'autre), analysant les moti- vations psychologiques et les méthodes de la masturbation, en démontrant qu'elles sont parfaitement légitimes, ne déshonorent pas l'être humain et ne l'amènent pas irrésistiblement à s'abêtir. Il semble que, malgré les progrès de la médecine et la permissivité de la morale, beaucoup d'esprits entretiennent encore à cet égard une culpabilité due à d'anciens tabous enfouis dans l'inconscient collectif et que justifient seulement des considé- rations périmées. C'est pourquoi on m'a engagé d'écrire un traité du plaisir solitaire, précisant ce que j'avais déjà révélé d'extraordinaire sur ce sujet, en y ajoutant tout ce que j'avais retranché de ces précédents essais, parce que mon propos y était plus général. J'ai d'abord été réticent devant cette suggestion, pensant avoir dit tout ce qu'il m'importait de dire dans le domaine sexuel ; mais j'ai fini par être convaincu qu'il n'existait encore aucune oeuvre contenant la documentation dont je dispose. Le catalogue informatique de la Bibliothèque Nationale ne comprend qu'une dizaine de livres français au XXe siècle sur la masturbation, tous plus ou moins conventionnels, n'apportant guère de corrections aux vues aberrantes des siècles antérieurs la concernant. Il convient avant tout de faire la distinction entre onanisme et masturbation, distinction capitale puisque c'est à cause d'elle qu'on s'est figuré que la masturbation était un péché condamné par la Bible, qui n'en parle pas. Dans Le Lévitique, où Moïse énumère toutes les causes d'impu- reté, et toutes les pénitences nécessaires pour s'en purifier, il y a des articles punissant la sodomie, le coït avec une femme ayant ses règles ou avec un animal, mais on ne trouve pas d'interdit de se masturber. La seule allusion, dans la Genèse, se rapporte à Onan, un des trois fils de Juda. Son frère aîné Her étant mort sans enfants, son père Juda lui ordonna de coucher avec sa belle-soeur Thamar pour lui faire tout au moins un garçon qui s'appellerait aussi Her. Mais Onan, révolté de cette exigence le réduisant à n'être que le substitut d'un autre, au moment de ses rapports sexuels avec Thamar se retirait à l'approche de l'éjaculation et versait sa semence à terre. « Le péché 5 d'Onan », dont on a tant parlé à tort ou à raison, ce n'était pas de se masturber - rien ne précise dans le texte biblique qu'il le faisait au lieu de se conjoindre à Thamar - mais de pratiquer le coït interrompu afin de ne pas engrosser sa femme. Par un étrange abus d'interprétation et une erreur persistante, on a appelé onanisme le plaisir qu'on prend en l'absence de tout partenaire qui le fait naître et le stimule. En réalité, le péché d'Onan peut être commis par un homme avec une femme : il suffit pour cela qu'il mette un préservatif qui recueillera tout son sperme et l'empêchera de féconder sa compagne. Mais Onan péchait en fonction de la loi juive du lévirat, qui lui imputait à crime de refuser d'assurer une descendance à son frère aîné. Même le coït interrompu n'était pas tenu pour un péché dans tous les cas, puisqu'il fut admis comme procédé anticonceptionnel par des rabbins du Moyen Age, le conseillant au mari dont la femme allaitait un enfant. C'est ainsi une fausse exégèse, tendancieuse et subjective, qui a porté des théologiens et des médecins à invoquer l'onanisme comme syno- nyme de masturbation, en vue de donner à cette activité une connotation irreligieuse et de la rendre aussi réprouvable qu'un blasphème. La masturbation, venant du latin manu stuprare ( se polluer avec la main ), désigne un acte naturel, presque banal, que l'on jugeait bon dans l'antiquité païenne sans croire qu'il déplaisait aux dieux. Du reste, dans les religions anciennes, même les dieux le faisaient, avec des conséquences cosmiques pour l'humanité. Mircea Eliade l'a indiqué : « En Egypte, le dieu- soleil Ra-Atum-Khepri effectue la création du monde en se masturbant 1 ». Shiva, le dieu de l'harmonie universelle en Inde, se masturba sans éjacula- tion dans un épisode du Shiva Purâna, et une autre fois, par une pollution involontaire dans le feu, il donna naissance à Skanda, le dieu de la beauté. La masturbation a été aussi, en des communautés archaïques, un moyen religieux d'assurer la fertilité. En 1993, Alain Daniélou écrivait : « Des offrandes rituelles de sperme font partie des rites agraires dans diverses civilisa- tions et encore aujourd'hui en Afrique, dans certaines régions, les jeunes hommes de la tribu uploads/Litterature/ alexandrian-narcisse.pdf

  • 27
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager