PHILOSOPHIE SPIRITUALISTE ________ LE LIVRE DES ESPRITS CONTENANT LES PRINCIPES

PHILOSOPHIE SPIRITUALISTE ________ LE LIVRE DES ESPRITS CONTENANT LES PRINCIPES DE LA DOCTRINE SPIRITE SUR L'IMMORTALITE DE L'AME, LA NATURE DES ESPRITS ET LEURS RAPPORTS AVEC LES HOMMES; LES LOIS MORALES, LA VIE PRESENTE, LA VIE FUTURE ET L'AVENIR DE L'HUMANITE Selon l'enseignement donné par les Esprits supérieurs à l'aide de divers médiums RECUEILLIS ET MIS EN ORDRE PAR ALLAN KARDEC _______ NOUVELLE EDITION CONFORME A LA SECONDE EDITION ORIGINALE DE 1860 UNION SPIRITE FRANÇAISE ET FRANCOPHONE LE LIVRE DES ESPRITS NOTE EXPLICATIVE Ce livre est une reproduction photomécanique d'un exemplaire de la seconde impression de la 2° édition du "Livre des Esprits", d'Allan Kardec, de 1860 (COTE R 39908 de la Bibliothèque Nationale de France - BNF), ainsi que des parties suivantes introduites par l'auteur : 1. le "Nota" des "Prolégomènes", inséré page XLIV à partir de la 2° édition et qui a été retiré à partir de la 10° édition de 1863 (R 39912 de la BNF) ; 2. l' "Errata" qui n'a été trouvé que dans la 5° édition de 1861 (R 39909 de la BNF), juste après la dernière page, "Errata" qui n'a pas été incorporé au texte du livre dans les éditions postérieures, à l'exception de la suppression de l'expression "et intuitive" dans la réponse à la question n° 586, page 228, constatée à partir de la 10° édition ; 3. les ajouts et modifications du texte de la 13° édition de 1865 (R 39914 de la BNF), listés ci-après : A) page 47 : modification de la rédaction des dernières lignes de la remarque après la question n° 51 ; B) page 78 : indication du Livre des Médiums dans la note suite à la réponse à la question n° 137 ; C) page 78 : indication du paragraphe II dans la note de bas de page ; D) page 237 : modification de la rédaction et ajouts à partir de la 4° ligne ; E) page 228 : suppression suite à l' "Errata" mentionné ci-dessus ; F) page 237 : ajout dans le commentaire d'Allan Kardec à partir du 2° paragraphe (Le point de départ...) ; G) page 326 : modification du 1° sous-titre de "Questions morales diverses" en "Les vertus et les vices" ; et H) page 332 : correction dans la rédaction de la réponse à la question n° 911, de "ils" en "elles". -o- Cette édition conjointe est le fruit du travail en commun du Conseil Spirite International, qui l'a coordonné, de la Fédération Spirite Brésilienne, qui a cédé les originaux pour l'analyse et la réimpression, de l'Union Spirite Française et Francophone (1, rue du Dr. Fournier - 37000 TOURS), responsable des recherches à la Bibliothèque Nationale de France, et de l'Instituto de Difusão Espírita de Araras, au Brésil, qui a réalisé le travail de photocopie, la préparation et l'impression du livre. Août 1998. AVIS SUR CETTE NOUVELLE EDITION ________ Dans la première édition de cet ouvrage, nous avons annoncé une partie supplémentaire. Elle devait se composer de toutes les questions qui n'avaient pu y trouver place, ou que les circonstances ultérieures et de nouvelles études devaient faire naître ; mais comme elles sont toutes relatives à quelqu'une des parties déjà traitées et dont elles sont le développement, leur publication isolée n'eût présenté aucune suite. Nous avons préféré attendre la réimpression du livre pour fondre le tout ensemble, et nous en avons profité pour apporter dans la distribution des matières un ordre beaucoup plus méthodique, en même temps que nous en avons élagué tout ce qui faisait double emploi. Cette réimpression peut donc être considérée comme un ouvrage nouveau, quoique les principes n'aient subi aucun changement, à un très petit nombre d'exceptions près, qui sont plutôt des compléments et des éclaircissements que de véritables modifications. Cette conformité dans les principes émis, malgré la diversité des sources où nous avons puisé, est un fait important pour l'établissement de la science spirite. Notre correspondance nous accuse, au contraire, que des communications de tout point identiques, sinon pour la forme du moins pour le fond, ont été obtenues en différentes localités, et cela avant même la publication de notre livre, qui est venu les confirmer et leur donner un corps régulier. L'histoire, de son côté, prouve que la plupart de ces principes ont été professés par les hommes les plus éminents des temps anciens et modernes, et vient y apporter sa sanction. L'enseignement relatif aux manifestations proprement dites, et aux médiums, forme en quelque sorte une partie distincte de la philosophie, et qui peut être l'objet d'une étude spéciale. Cette partie ayant reçu des développements très considérables par suite de l'expérience acquise, nous avons cru devoir en faire un volume distinct, contenant les réponses données sur toutes les questions relatives aux manifestations et aux médiums, ainsi que de nombreuses remarques sur le spiritisme pratique ; cet ouvrage formera la suite ou le complément du LIVRE DES ESPRITS1. 1 Sous presse. INTRODUCTION A L'ETUDE DE LA DOCTRINE SPIRITE ________ I Pour les choses nouvelles il faut des mots nouveaux, ainsi le veut la clarté du langage, pour éviter la confusion inséparable du sens multiple des mêmes termes. Les mots spirituel, spiritualiste, spiritualisme ont une acception bien définie ; leur en donner une nouvelle pour les appliquer à la doctrine des Esprits serait multiplier les causes déjà si nombreuses d'amphibologie. En effet, le spiritualisme est l'opposé du matérialisme ; quiconque croit avoir en soi autre chose que la matière est spiritualiste ; mais il ne s'ensuit pas qu'il croie à l'existence des Esprits ou à leurs communications avec le monde visible. Au lieu des mots spirituel, spiritualisme, nous employons pour désigner cette dernière croyance ceux de spirite et de spiritisme, dont la forme rappelle l'origine et le sens radical, et qui par cela même ont l'avantage d'être parfaitement intelligibles, réservant au mot spiritualisme son acception propre. Nous dirons donc que la doctrine spirite ou le spiritisme a pour principes les relations du monde matériel avec les Esprits ou êtres du monde invisible. Les adeptes du spiritisme seront les spirites ou, si l'on veut, les spiritistes. Comme spécialité, le Livre des Esprits contient la doctrine spirite ; comme généralité, il se rattache à la doctrine spiritualiste dont il présente l'une des phases. Telle est la raison pour laquelle il porte en tête de son titre les mots : Philosophie spiritualiste. II Il est un autre mot sur lequel il importe également de s'entendre, parce que c'est une des clefs de voûte de toute doctrine morale, et qu'il est le sujet de nombreuses controverses, faute d'une acception bien déterminée, c'est le mot âme. La divergence d'opinions sur la nature de l'âme vient de l'application particulière que chacun fait de ce mot. Une langue parfaite, où chaque idée aurait sa représentation par un terme propre, éviterait bien des discussions ; avec un mot pour chaque chose, tout le monde s'entendrait. Selon les uns, l'âme est le principe de la vie matérielle organique ; elle n'a point d'existence propre et cesse avec la vie : c'est le matérialisme pur. Dans ce sens, et par comparaison, ils disent d'un instrument fêlé qui ne rend plus de son : qu'il n'a pas d'âme. D'après cette opinion, l'âme serait un effet et non une cause. D'autres pensent que l'âme est le principe de l'intelligence, agent universel dont chaque être absorbe une portion. Selon eux, il n'y aurait pour tout l'univers qu'une 2 INTRODUCTION seule âme qui distribue des étincelles entre les divers êtres intelligents pendant leur vie ; après la mort, chaque étincelle retourne à la source commune où elle se confond dans le tout, comme les ruisseaux et les fleuves retournent à la mer d'où ils sont sortis. Cette opinion diffère de la précédente en ce que, dans cette hypothèse, il y a en nous plus que la matière et qu'il reste quelque chose après la mort ; mais c'est à peu près comme s'il ne restait rien, puisque, n'ayant plus d'individualité, nous n'aurions plus conscience de nous-même. Dans cette opinion, l'âme universelle serait Dieu et chaque être une portion de la Divinité, c'est une variété du panthéisme. Selon d'autres enfin, l'âme est un être moral, distinct, indépendant de la matière et qui conserve son individualité après la mort. Cette acception est, sans contredit, la plus générale, parce que, sous un nom ou sous un autre, l'idée de cet être qui survit au corps se trouve à l'état de croyance instinctive et indépendante de tout enseignement, chez tous les peuples, quel que soit le degré de leur civilisation. Cette doctrine, selon laquelle l'âme est la cause et non l'effet, est celle des spiritualistes. Sans discuter le mérite de ces opinions, et en ne considérant que le côté linguistique de la chose, nous dirons que ces trois applications du mot âme constituent trois idées distinctes qui demanderaient chacune un terme différent. Ce mot a donc une triple acception, et chacun a raison à son point de vue, dans la définition qu'il en donne ; le tort est à la langue de n'avoir uploads/Litterature/ allan-kardec-le-livre-des-esprits-pdf 1 .pdf

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