Florence Obriot CPC Ste Foy /Lyon 5/ Francheville Animation pédagogique « l’écr

Florence Obriot CPC Ste Foy /Lyon 5/ Francheville Animation pédagogique « l’écriture en GS/CP » 1les textes officiels ( cf document ) 2 Les différentes activités graphiques Le dessin, le graphisme et l’écriture sont des activités graphiques. Ces 3 activités reposent sur des compétences d’ordre visuel, moteur, spatial, elles sont le fruit d’une intention mais diffèrent par leur nature et leur fonction, par les règles qui les régissent. Ces activités ont un point commun : elles sont de nature graphomotrice : ce sont des tracés qui nécessitent l’usage d’un outil scripteur sur une surface, très souvent un support de papier, mais pas seulement. Elles exercent l’oeil (perception) et la main (motricité). Toutefois leurs finalités sont à distinguer clairement de sorte que les situations d’apprentissage soient bien spécifiées et comprises par les élèves. Le dessin Le dessin a une fonction symbolique. Il nous renseigne sur l’évolution de l’enfant et plus précisément, sur l’évolution des habiletés graphiques au cours de la scolarité en maternelle Le graphisme Le graphisme sert à éduquer le regard et le geste (la main). L’activité perceptive est première dans les activités graphiques, d’une part, pour découvrir et observer des formes, lignes et motifs sur un support imagé ou dans l’environnement, et, d’autre part, pour observer un modèle et le reproduire fidèlement. En graphisme, l’enseignant met en place les habiletés qui ne sont pas uniquement celles de l’écriture . Florence Obriot CPC Ste Foy /Lyon 5/ Francheville Puisque le graphisme ne sert pas à apprendre les conventions de l’écriture mais à maîtriser TOUS les tracés dans TOUS les sens, on peut proposer aux enfants des activités graphiques pour tracer des traits qui montent, qui descendent, des ronds qui tournent dans les deux sens … etc. L’écriture L’écriture est une activité symbolique: la langue écrite représente des objets, personnes ou pensées, mais aussi les sons de la langue. Ne pas réduire l’apprentissage de l’écriture à un simple exercice graphomoteur. Il nécessite également un travail cognitif qui consiste à s’approprier le langage écrit. Si les formes travaillées en graphisme ou en dessin évoquent celles de l’écriture, il faut s’en saisir sans croire pour autant que le transfert des habiletés motrices se fera alors tout naturellement. L’écriture nécessite un apprentissage spécifique et il revient au maître de mettre en place des situations d’enseignement de l’écriture qui ne se limitent pas à une simple reproduction de formes étudiées en graphisme . Il est donc indispensable de différencier les séances de graphisme de celles d’écriture. Les objectifs ne sont pas les mêmes. L’élève doit en avoir pleinement conscience. Florence Obriot CPC Ste Foy /Lyon 5/ Francheville Dessin libre graphisme écriture Nature et spécificités Production graphique souvent imagée parfois figurative (analogie) d’une représentation mentale ou d’une interprétation du réel (référent réel ou imaginaire). Tracés élémentaires (point, lignes, formes), motifs, figures géométriques. Objet abstrait élémentaire de construction scolaire. Pas de référent ni d’analogie (caractère artificiel). Système de notation codifié de signes conventionnels historiques et culturels. Présence d’un référent. Dans notre système, traduction graphique normée et double symbolisation : représentation du monde mais également des sonorités de la langue orale. (L’écriture des nombres entre également dans cette catégorie.) Règles de fonctionnement Mise en scène de figures. Organisation spatiale originale qui relève d’un point de vue propre. Les règles sont libres, soumises à la logique de l’expression. Organisation spatiale variable et éphémère de motifs (remplissage, alignement, jeux d’alternance rayonnement, symétrie, etc.) Les règles sont libres, interchangeables, soumises à la consigne de l’adulte ou aux choix du scripteur. Organisation spatiale stricte, normée (principe de linéarisation), trajectoire imposée. Organisation stable et non aléatoire de signes. Les règles sont collectives et définissent un code commun de significations. Fonctions sollicitées Fonctions motrice et perceptive. Fonction symbolique et/ou sémiotique. Fonctions motrice et perceptive. Développement de l’attention (respect du modèle et de la consigne). Parfois créativité. Fonctions motrice et perceptive. Fonction sémiotique. Finalités et règles d’usages Utilisation : expression personnelle, communication, développement de l’imaginaire de la créativité. Utilisation : entraînement visuo-moteur, usage décoratif ou ornementation. Utilisation : communication, expression, mémorisation, accès à la culture Florence Obriot CPC Ste Foy /Lyon 5/ Francheville 3 L’apprentissage de l’écriture L’apprentissage de l’écriture manuscrite est presque exclusivement enseigné à l’école, car il se révèle plus complexe que l’apprentissage de la lecture. Jusqu’à présent on pensait que les exercices graphiques étaient suffisants pour installer les habiletés graphiques nécessaires pour écrire. Or, les difficultés des élèves pour s’approprier l’écriture cursive, malgré cet entrainement montrent que le transfert attendu ne se produit pas toujours. Des tests identiques d’écriture (copie d’un mot en cursive) ont été réalisés dans 3 classes : -1 classe test de 18 élèves avec un apprentissage de l’écriture par verbalisation, -1 classe de 17 élèves avec un apprentissage du geste graphique passant par le corps, -1 classe de 21 élèves dans un quartier favorisé avec un travail graphique dominant. Les meilleurs résultats (16 réussites) sont enregistrés dans la classe test contre 0 réussite pour la seconde classe et 2 réussites pour la classe en milieu favorisée habituée au graphisme Les gestes d'écriture, on les apprend en écrivant, et non en déguisant les lettres en dessins. « Ce n’est pas en complétant des tracés stéréotypés ou en repassant sur des lignes tracées en pointillé sur des fiches préparées à cet effet que cet apprentissage se construit. » Le langage à lécole maternelle p 92 L’écriture nécessite des apprentissages rigoureux et systématiques qui supposent une motivation. On apprend à écrire pour pouvoir se servir de ce que l’on sait . Les tâches d’écriture ne doivent pas générer l’anxiété, elles ne doivent pas être trop répétitives. //, il est nécessaire de créer une culture de l’écrit. ( contacts avec des écrits variés, mise en place d’un atelier d’écriture …) 4 Quelles sont les conditions propices à l’apprentissage de l’écriture ? L’organisation matérielle - Le mobilier : Il faut que les tables arrivent à hauteur du coude. - La position de lélève : Le buste droit penché en avant, les pieds reposant à plat sur le sol. Les avant-bras appuyés sur la table en évitant raideur et crispation. le poignet souple doit constituer un point d’appui pour que les fonctions cursive (qui vient du bras) et calligraphique (qui vient des doigts) puissent se conjuguer. le coude doit être libre pour assurer la mobilité de l’avant-bras tandis que l’épaule commande le mouvement de gauche à droite. - L’instrument : La craie est l’instrument le plus simple pour commencer. le crayon à papier à mine grasse (2B), à la mine large, triangulaire si possible Éviter les feutres qui glissent sur la feuille, les ardoises blanches, les feuilles de papier trop lisses. puis introduire le stylo-bille, des feutres à pointe souple, voire le stylo encre. - La tenue de l’instrument : Florence Obriot CPC Ste Foy /Lyon 5/ Francheville L’ outil est serré entre le pouce et la 1ère phalange du majeur L’ index posé sur le corps de l’outil pour le stabiliser, guider le mouvement alterné de flexion et d’extension sans être trop près de la mine. Prévoir des comptines et jeux de doigts cf Dumont - les supports d’écriture : tracer des mots dans le sable ou la sciure modeler des mots en colombin de pâte à modeler écrire au tableau à la craie. introduire le papier sans réglure sous la forme de bandes (image de l’horizontalité) PUIS  le papier réglé à une ligne  le papier réglé à 2 lignes espacées de 5mm, puis de 4mm, et de 3mm. - l’organisation spatiale : privilégier les tables faces au tableau - le dispositif : Privilégier le travail par groupe surtout au début L’entraînement peut se faire par groupes de besoin. Un travail par groupe hétérogène est également possible. Certaines phases peuvent être envisagées en groupe classe. - La posture de l’enseignant L’enseignant verbalise ses gestes en écrivant devant les élèves tous les jours. Pour cela, avoir un vocabulaire commun sur les formes, les grandeurs, les directions, les positions. Il s’assure que tout le monde le voit. Il nomme la lettre ou le groupe de lettres qu’il trace plusieurs fois. Il nomme le son qu’elle produit. Il précise en particulier le point de départ. Il écrit très lentement. Il observe attentivement les élèves en train d’écrire ( point de départ – trajectoire – orientation – continuité du geste – crispation éventuelle – vitesse – formes des lettres – dimensions - proportions ) Il est attentif à la position de l’élève, à son attitude en train d’écrire. 5 Quelle pédagogie pour enseigner l’écriture ? 5.1 Marie Thérèse Zerbato Poudou propose les fondements de ce qu’elle appelle une pratique pédagogique réfléchie. Elle s’intéresse beaucoup à l’intérêt de la verbalisation : L’élève va progressivement : Passer du FAIRE (centration sur l’action concrète) au DIRE LE FAIRE (organisation verbale de l’action) pour PENSER LE FAIRE (organisation cognitive de l’action, anticipation) Elle propose également la technique (issue de Vygotski) de la dictée à l'adulte ou « instructions au sosie » : • Les instructions sont données à l'adulte par les élèves. Ils proposent des actions destinées à réguler uploads/Litterature/ animation-2.pdf

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