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THE UNiVtu^it'V LIBRARY • iWJ'VERSITY OF CALSfORNlA, SAN MEGfl " «1, JOLLA, CALII-ORNIA ' CHARLES MAURRAS Anthinéa D'ATHÈNES A FLORENCE Hoc se quis que modo fugit LUCRÈCE ERNEST FLAMMARION ÉDITEUR 26, Rue Racine. Paris Vingt-cinquième mille LIBRAIRIE ANCIENNE HONORÉ CHAMPION EDOUARD CHAMPION 5. Quai Malaquais, Paris r LîP '— % DIEGO J THE UNiVtkSIlY UBRARY UNIVERSITY OF CAUFORNIA, SAN Du LA JOLLA, CALIFORNIA D "fi^ ['^.fM^-J-^'^-^'-i:-.'"-'^-!' i',yfti.\ 1 présentée to the UNIVERSITY LIBRARY UNIVERSITY OF CALIFORNIA SAN DIEGO by Andr^ Rosfelder Anthinéa DU MEME AUTEUR Chez le même éditeur : LES AMANTS DE VENISE (GeoFge Sand et Musset). Nouvelle édition. LES AMANTS DE VENISE (GeoFge Sand et Musset) Collection in-8 pur fil. ANTHiNÉA (d'Athènes à Florence). l'avenir de l'intelligence, suivi de auguste comte — le ROMANTISME FÉMININ — MADEMOISELLE MONK — l'iNVOGA- TION A MINERVE. LE CHEMIN DE PARADIS, contcs philosophiqucs. LE CHEMIN DE PARADIS, contes philosophiques. Édition « Collection bleue » sur papier de Marnay. corps glorieux ou vertu de la perfection. l'Étang de berre. l'étang de berre. Édition « Collection bleue » sur papier de Marnay. JEANNE d'arc, LOUIS XIV, NAPOLEON. LETTRE A S. S. LE PAPE PIE XI. NAPOLÉON AVEC LA FRANCE OU CONTRE LA FRANCE ? PROMENADE ITALIENNE. CORSE ET PROVENCE. QUATRE NUITS DE PROVENCE. Coliection (( LES NUITS )). LE QUADRILATÈRE : GalUéni 49^0 — Mangin 4925 — Foch 4930 — Joffre 4934. LES VERGERS SUR LA MER : Attique, Italie et Provence. LE VOYAGE d'aTHÈNES. LES PLUS BELLES PAGES DE MAURUAS. En collaboration avec Léon Daudet : « l'action FRANÇAISE » ET LE VATICAN (LcS pièceS d'un procès). NOTRE PROVENCE. En collaboration avec Raymond de La Tailhède : UN débat SUR LE ROMANTISME. CHARLES MAURRAS Anthinéa D'ATHENES A FLORENCE Hoe se quisque modo fugit. LUCRÈCE. LE VOYAGE D ATHENES. — UNE VILLE GRECQUE ET FRANÇAISE. — FIGURES DE CORSE. — LE MUSÉE DES PASSIONS HUMAINES DE FLORENCE. LE GÉNIE TOSCAN. — LE RETOUR ET LE FOYER. NOTES DE PROVENCE. NOUVELLE EDITION PARIS ERNEST FLAMMARION ÉDITEUR 26, Rue Racine, 26 LIBRilRIfi kmiMî HONORÉ CHiMnOî! EDOUARD CHAMPION 5, Quai Malaquais, 5 Tous droits de traduction, d'adaptatioD et de reproduction réservés pour tous les pa^^s. Il a été tiré de cet ouvrage : cent exemplaires sur papier vergé d'Arches^ numérotés de 4 à 400, quatre cents exemplaires sur vergé pur fil LafamOt numérotés de 404 à 500, et cinq cents exemplaires sur papier alfa constituant Védition originale. La présente réimpression, établie d'après le texte de la plus récente édition, a été revue et corrigée par l'auteur. ?;CrE DES EDITEURS. A MONSIEUR GUSTAVE JANICOT C^IRECTEUR DE LA GAZETTE DE FRANCB QUI AYANT ENVOYÉ EN GRÈCE l'auteur de ce livre VIT ALLER ET VENIR LE VISAGE d'un HOMME HEUREUX Novembre 1901. NOTE DE LA CINQUIEME ÉDITION (1912) Le petit livre que l'on réimprime à peu près tel quel, an bout de dix ans, a paru en librairie vers la fin de 1901, mais ses morceaux couraient les périodiques de- puis longtemps. Le voyage d'Athènes est de mars-a\Til-mai 1896 ; parmi les pages qui s'y rapportent, plusieurs n'ont paru qu'en 1897. Les courses en Toscane sont de fé^Tier 1897 et la tra- versée de la Corse de l'été suivant. La visite aux salles grecques du Musée de Londres est d'août 1898 ; l'essentiel du comm.entaire, intitulé de- puis « la Naissance de la Raison », a été écrit et publié au retour. Pour les impressions de Provence, les plus anciennes ont été notées bien avant 1890. D'autres sont posté- rieures d'une dizaine d'années. Tous ces pèlerinages à de très vieux pays se firent sur les pas d'une multitude de voyageurs, et voici que des pas nouveaux ont bientôt couru sur les nôtres. Les de- vanciers ont été mis à contribution pour notre passage ; ceux qui viennent ensuite se serviront de nous. Ainsi le veulent la nature, et la raison, et la justice ; l'inscrip- tion de ces dates, faite pour prévenir toute confusion, ne saurait avoir pour objet de revendiquer dans l'ordre de l'intelligence un droit de propriété qui n'existe pas. Les biens spirituels sont indivisibles et communs à l'esprit humain. Seraient-ils divisibles, il ne faut pas en faire plus de cas que des autres. « Notre Père », di- saient autrefois nos pêcheurs de Provence, a donnez- « noa^ du poissoîi assez pour en manger, en donner, « en vendre et nous en laisser dérober. » PREFACE J'ai fait le voyage d'Athènes au moment des Jeus Olympiques, et, les Jeux terminés, j'ai respiré, aussi longtemps que je l'ai pu, la violette divine entre l'Acropole, Eleusis, VlJymette et les champs de Co- lone. Ayant eu au Nouveau Phalère une conversation qui piqua ma curiosité, je passai peu après en Corse, reconnaître une petite ville fondée par des Grecs fugitifs et fidèle à son origine. Je visitai de plus au musée Britannique, sans me soucier de rien d'autre qui fût dans Londres, les neuf salles réservées aux monuments de l'art grec. Un séjour à Florence m'avait appris la ressemblance de la Grèce et de la Toscane en ce qu'elles ont de meilleur. Plus je les comparais l'une à l'autre, mieux je voyais en quoi elles se distinguent du reste. Quelque avancée que soit la maturité de sa pulpe, le fruit athénien et toscan conserve l'éclat de sa fleur. La per- fection n'épuise pas l'élan de la force. Le rythme est pur, pourtant la matière palpite, et Vœuvre d'ari respire comme le dernier des vivants. VIII PREFACE La parenté Hes caractères me fit souvenir aussitôt d'une étymologie qui a été proposée en Allemagne pour le nom de la ville et de la déesse athénienne. Athènes nous serait venue d'anthinea*, gui veut dire fleurie ; Athènes à Vorigine dirait en grec ce que dit Florence en latin. Congédions les philologues : les uns veulent qu'Athènes ait signifié la déesse qui n'a pas été en nourrice, étant née grande fille de la tête de Jupiter; les autres la dérivent d'un vocable alba- nais qui veut dire figuier. Ni vérité ni fable ne valent contre anthinea. Une tige mystique unit les deux chefs-d'œuvre de la Grèce et de la Toscane. Je ne saurais penser Florence sans souvenir d'Athènes, mo- derne et barbare sans doute, mais encore capable de soutenir un si beau nom. Une ANTHINEA**, flcur du monde, printemps des pensées et des arts, s'élargit nécessairement et nous désigne d'autres lieux qu'Athènes et que Florence. Elle me fit songer tout d'abord à écrire un traité de la conformité du Valois et du Parisis avec l'Attique la plus pure. Aucune terre n'est mieux prise dans l'enceinte ^'anthinea que la douce et nerveuse patrie d'un Jean Racine, d'un Voltaire, d'un La Fontaine. Le difficile était de faire sentir comme je le sens le rapport de ce territoire avec nos terrains brûlés du Midi. La gaucherie des mots me découragea et, remettant l'ouvrage à des temps de sagesse et de iorce supérieure, je me rejetai sur une étude de la Provence. Quelques lieux que je coure, c'est toujours * Voir la note I à la fin du livre. ** Le xvire siècle aurait dit anthinée. Notre langue n'a pas retrouvé encore l'audace et le -pouvoir de l'assimilation. PRÉFACE IX à celui-là que je reviendrai ; c'est là que tout me ramènera mort ou vif. Platon a écrit de l'Atiiqiie : « Notre pays a éprouvé « ce qui arrive aux petites îles ; si on le compare dans a son état actuel à ce qu'il était autre-fois, on le trou- (( vcra semblable à un corps malade qui n'a conservé « que ses os et, tout ce qu'il renfermait 'de terre <{ molle et grasse ayant coulé autour du rivage, il ne « présente plus que l'apparence d'un corps décharné. (( Mais, quand il était dans son intégrité... etc. » Ce paysage d'un trait léger et presque aérien ré- pond parfaitement aux lignes que je trouve gravées sous ma paupière quand je ferme les yeux. Si Von en veut le nom précis, c'est toute la portion palustre et maritime de l'arrondissement d'Aix. L'indication servira de peu aux touristes. Il est aisé de faire cette course sans y rien voir ; la vraie beauté ne touche que les âmes qu'elle a choisies. Des intelligences peu avancées me feront le re- proche de soumettre la science du beau à la loi des lieux et des races. Mais leur censure me ménage la plus facile des répliques. Ce que je loue n'est point les Grecs, mais l'ouvrage des Grecs et je loue non d'ctre grec, mais d'être beau. Ce n'est point parce qu'elle est grecque que nous allons à la beauté, mais parce qu'elle est belle nous courons à la Grèce. Tout en courant, prenons garde de distinguer, en Grèce et hors de Grèce, que la flamme, moins pure, eut quelquefois un moindre éclat. D'ailleurs, choisir n'est pas exclure, ni préférer sacrifier. Un enthou- siasme critique est le frein de la complaisance ; une X PREFACE critique enthousiaste donne à la sagesse le frein dont elle a besoin, elle aussi. uploads/Litterature/ anthineadathne00maur-pdf.pdf
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- Publié le Oct 08, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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