L'art et l'illusion Bibliothèque des sciences humaines L'art et l'Illusion Psyc
L'art et l'illusion Bibliothèque des sciences humaines L'art et l'Illusion Psychologie de la représentation picturale E. H. GOMBRICH traduit de l'anglais par Guy Durand NRF Éditions Gallimard 1/54. L'art et l'illusion 2/54. L'art et l'illusion Ernst Gombrich Ernst Gombrich (Ernst Hans Josef Gombrich), né le 30 mars 1909 à Vienne et mort le 3 novembre 2001 à Londres, est un spécialiste de l'histoire de l'art et de l'iconographie du XX e siècle célèbre pour ses ouvrages. Biographie Né à Vienne en 1909, il fit ses études secondaires au Theresianum avant d'entrer à l'Institut d'Histoire de l'Art de l'Université de Vienne (1928) où il fut l'élève de Julius von Schlosser 1, mais aussi d'Emanuel Loewy et de Hans Tietze. Il soutint sa thèse sur « Giulio Romano, architecte » et la publia avant de collaborer avec Ernst Kris qui l'a initié aux problèmes de la psychologie de l'art. Il quitta Vienne pour Londres en 1936 et devint assistant de recherches à l'Institut Warburg. À partir de cette date, son nom fut associé aux travaux de cet institut dont il devint directeur en 19591. Durant la guerre, il traduisit en anglais les émissions de la radio allemande pour le service d'écoute de la British Broadcasting Corporation (BBC). Il occupa à l'Université de Londres la chaire d'Histoire de la tradition classique de 1959 jusqu'à sa retraite en 1976. Il fut anobli en 1972 et reçut l'Ordre du Mérite britannique en 1988 ainsi que de nombreuses récompenses et distinctions internationales, dont le Prix Balzan en 1985 pour l'histoire de l'art occidental, le prix Goethe (1994) et la Médaille d'or de la ville de Vienne (1994). Œuvre Gombrich est connu du grand public pour son Histoire de l'art, publiée pour la première fois en 1950. Pensé à l'origine comme une « histoire de l'art pour la jeunesse » et commandé dans les années trente par l'éditeur des Wissenschaft für Kinder2 (la collection de sa Brève histoire du monde), cet ouvrage est considéré comme particulièrement accessible. Il est des plus traduits et vendu, depuis, parmi les introductions à ce domaine. Toutefois, selon Roland Recht, il correspond à une « vision de l'histoire3 » déjà ancienne. Auteur d'une dizaine d'ouvrages dont plusieurs portent sur la Renaissance, Ernst Gombrich a notamment publié The Sense of Order (1979) et The Image and the Eye (1982) sur la psychologie de la représentation. Inspiré par Aristote 4, il aurait déclaré que « l'étonnement est à l'origine de la connaissance : celui qui cesse de s'étonner pourrait bien cesser de savoir »[réf. nécessaire]. Son dernier ouvrage concerne le thème de la Préférence pour le primitif qui l'avait occupé pendant plus de 40 ans (2002 : parution posthume). Gombrich est aussi auteur d'une Brève histoire du monde, livre de vulgarisation de l'histoire humaine, qui, rédigé en six semaines en 1936, a connu un grand succès et de nombreuses traductions. Notes et références 1. ↑ a et b Archive Gombrich 2. ↑ Soit « le Savoir pour les enfants ». Cf. Ernst Gombrich, Didier Eribon, Ce que l'image nous dit : entretiens sur l'art et la science, Paris, Arléa, 2010 (1re éd. 1991), p. 37 et 64 (ISBN 978-2-86959-897-3). 3. ↑ Roland Recht, Manuels et histoires générales de l'art, dans Revue de l'art, 124, 1999-2, p. 6 (ISSN 0035-1326) (en ligne [archive]). 4. ↑ Métaphysique, A, 2, 982bl 2 - 983a2 1 : « Or, douter et s’étonner, c’est reconnaître son ignorance. Voilà pourquoi on peut 3/54. L'art et l'illusion dire en quelque manière que l’ami de la philosophie est aussi celui des mythes ; car la matière du mythe, c’est l’étonnant, le merveilleux. Si donc on a philosophé pour échapper à l’ignorance, il est clair qu’on a poursuivi la science pour savoir et sans aucun but d’utilité. » (trad. Victor Cousin, 1838). Liens externes • (en) Ernst Gombrich sur le Dictionary of Art Historians. • (en) Archives Gombrich • (de) Bibliographie complète Bibliographie • (en) The Essential Gombrich, Richard Woodfield , (ISBN 0714834874) • Ernst Gombrich, Didier Eribon, Ce que l'image nous dit : entretiens sur l'art et la science, Paris, Cartouche, 2009 (1991 pour la première édition) 4/54. L'art et l'illusion 5/54. L'art et l'illusion à la mémoire de mes maîtres EMMANUEL LOEWY 1857-1938 JULIUS VON SCHLOSSER 1866-1938 ERNST KRIS 1900-1957 6/54. L'art et l'illusion Préface Quand on me fit l'honneur de m'inviter de prendre part, à titre de membre participant, au cycle de conférence sur les Beaux-Arts de la National Gallery de Washington, je proposai, comme thème de recherche, la psychologie de la représentation. Je fus alors très reconnaissant au Comité d'agréer un sujet qui, au-delà des limites du domaine artistique, comporte l'étude de la perception et des illusions optiques. Car, dès la période de mes études à l'Université, j'avais été surpris et intrigué de voir que les formes ou les taches colorées puissent être mystérieusement capables de suggérer et de signifier certaines choses qui n'ont que peu de rapport avec leur tracé apparent. Dans un précédent ouvrage, l'Art et son Histoire, j'avais retracé, dans ses grandes lignes, le développement de la représentation, depuis les méthodes conceptuelles des primitifs et des Égyptiens, fondées sur « la connaissance de l'objet », jusqu'aux œuvres réalisées par les Impressionnistes, qui réussirent à fixer l'aspect fugitif de « ce qu'ils voyaient ». Utilisant ainsi une distinction traditionnelle entre la connaissance et la vision, je déclarais, dans le dernier chapitre, que la méthode impressionniste avait contribué, par ses contradictions internes, à dévaloriser, dans l'art du XXe siècle, la représentation formelle. Lorsque j'affirmais qu'aucun artiste n'est capable de « peindre ce qu'il voit », en se libérant de toutes les conventions, cette position pouvait évidemment paraître dogmatique et manquer de justifications suffisantes. Pour lui donner plus d'assise et de consistance, je fus conduit à un nouvel examen de la théorie de la perception, qui m'était apparue particulièrement féconde. Le présent ouvrage constitue en fait un compte rendu de ces nouvelles recherches. Il ne se propose pas de réviser l'interprétation précédente, mais bien de la soutenir et de la préciser à la lumière des travaux les plus récents de la psychologie contemporaine. En résumé, dans le premier ouvrage, une conception traditionnelle de la nature de la vision était appliquée à l'histoire des styles de représentation. Dans 7/54. L'art et l'illusion celui-si, j'ai le projet plus ambitieux de me servir de l'histoire de l'art pour analyser cette même conception et pour la vérifier. J'ai supposé, dans cette perspective, que les principales phases des styles de la représentation décrites dans le premier ouvrage étaient connues du lecteur. Aucune autre connaissance particulière ne me paraît nécessaire, et notamment en ce qui concerne le domaine de la psychologie, où je ne prétends pas à d'autre compétence que celle du néophyte et du chercheur. Ce n'est pas par fausse humilité que j'insiste sur ce point ; mais l'objectif principal des conférences Mellon me paraît être de contribuer utilement à l'étude des problèmes de l'esthétique et d'apporter des matériaux en vue de leur solution. Il me semble que le moyen d'y parvenir est de suivre l'exemple des artistes qui savent s'écarter des conceptions toutes faites et, sur le plan intellectuel, n'hésitent pas à prendre des risques. Je n'ai pas promis autre chose à ces auditoires compréhensifs que j'ai rencontrés à Washington. Sous le titre d'ensemble, « Le langage de l'art et le monde sensible », j'ai donné, au cours du printemps 1956, une suite de sept exposés. Tous ont été inclus dans cet ouvrage, et à la plupart je n'ai apporté que de très légères retouches (chap. I, III, X et XI). Des trois autres exposés, l'un a servi de base au chapitres IX, qui en reprend le thème de façon plus large et plus étendue, et la matière des deux derniers a été reprise dans différentes parties des chapitres II et V, VII et VII respectivement. D'autres matériaux proviennent encore de diverses conférences où, dans l'ensemble, j'eus l'occasion de traiter du sujet, alors que j'étais titulaire de la chaire Slade à l'Université d'Oxford, ou encore en tant que professeur de l'Université de Londres à laquelle je suis rattaché, ainsi qu'au cours de mes déplacements à l'Université d'Harvard et au Congrès annuel de la Société britannique de Psychologie, qui s'est tenu à Durham, en 1955, et où j'avais eu l'occasion de définir mon programme de recherches. Ce processus de développement des thèmes initiaux était sans doute inévitable, dès l'instant où le sujet traité n’était plus soumis à la tyrannie des limites horaires. En fait, le plus difficile fut pour moi de m'expliquer avec une clarté suffisante en évitant que chacun de mes chapitres n'atteigne à la dimension d'un volume. En dépit de nombreux remaniements et remises en forme, j'ai donc décidé de ne pas abandonner les avantages de ce cadre de la conférence, où l'on peut jouir du privilège de ne pas expliciter d'une façon exhaustive chaque point de son argumentation. Et, en faisant preuve d'optimisme, je pourrais croire ainsi que mes lecteurs, comme les auditeurs y furent contraints, sauront suivre dans leur fauteuil uploads/Litterature/ art-et-illusion.pdf
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- Publié le Fev 20, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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