____________________ 57WoippyRAR2008-7-7d PASI Nancy-Metz 1 Document n° 7-7d :

____________________ 57WoippyRAR2008-7-7d PASI Nancy-Metz 1 Document n° 7-7d : ateliers premier degré J’ai sélectionné plusieurs jeux d’écriture, ceux qui me semblent les plus à même d’amener les élèves à produire des écrits en les ayant planifiés (selon les règles des jeux), parfois co-élaborés (afin d’avoir un recul plus important et une responsabilité moins grande) et retravaillés (afin de les faire partager à autrui). A partir de contraintes ludiques, il s’agira de stimuler le langage, oral et écrit. Jeu des papiers pliés Sur des papiers d’aspect identique, chacun inscrit un mot, une phrase ou une expression. Les papiers sont ensuite pliés, mis au milieu (ou dans une boîte) puis chacun en tire un et démarre, résonne à partir du mot, phrase ou expression reçu. Chaque élève écrit pendant un temps déterminé à l’avance. On peut également tirer les papiers au fur et à mesure du temps d’écriture. Dans ce cas, le jeu est plus complexe. Jeu des 4 coins et du centre Pour un groupe de 6 élèves (si l’effectif est autre : moduler la figure ou la forme de la feuille). Chaque élève prend une feuille de papier. Il écrit une lettre de l’alphabet sur chacun des quatre coins de la feuille et une au centre. Ensuite, une fois le sens de circulation de la feuille déterminé, chacun passe la feuille à son voisin. Chacun inscrit donc sur la feuille qu’il vient de recevoir un mot ou une expression commençant par une des lettres inscrites sur la feuille reçue. Ensuite, la feuille continue le tour dans le sens initialement prévu… Lorsque cinq mots ou expressions sont inscrits, la feuille de papier revient à celui ou celle qui a inscrit les lettres « de départ ». A ce moment-là, chaque participant se retrouve donc avec cinq mots inducteurs possibles et qui lui viennent chacun d’un participant différent (si le groupe est composé d’au moins 6 personnes…). Puis le groupe détermine la durée d’écriture et l’on écrit pendant la durée prévue. Pour privilégier le travail de planification, on peut remplacer les coins par des paragraphes, en pliant la feuille au fur et à mesure de son passage pour éviter toute influence. Cycle 3 – 3ème année Période 5 Ecole Pierre & Marie Curie ATELIERS D’ÉCRITURE D’après les jeux d’écriture présentés par P. Frenkiel ____________________ 57WoippyRAR2008-7-7d PASI Nancy-Metz 2 Feuilles tournantes Dans ce jeu, le principe est simple : chacun commence à écrire sur une feuille puis la passe à son voisin, lequel voisin, après un laps de temps variable et après avoir écrit dessus, la passe à son autre voisin qui écrit dessus, puis la transmet à son tour dans le même ens. Et ainsi de suite… Après avoir écrit sur la feuille reçue de quelqu’un d’autre, passe ladite feuille à la personne située à sa gauche, si la feuille vient de droite. Ceci, par exemple, jusqu’à ce que la feuille que l’on a soi-même commencée ait « fait le tour », et soit revenue jusqu’à nous. C’est donc un jeu où l’on ne cache pas les textes produits. Tout au long de ce jeu, l’écriture de l’élève est « complétée » par d’autres écritures. On peut aussi, au lieu de passer les feuilles à son voisin, les mettre au milieu et puis, au signal ou à son propre rythme, en tirer une au hasard… avant de la remettre au milieu après avoir écrit. Les durées d’écriture peuvent être fixes ou variables (en augmentant par exemple la durée dévolue à chacun, à chaque tour, ou après chaque transmission de feuille) ne serait-ce que, par exemple, pour mieux intégrer le temps de la lecture de ce qui précède. Pour avoir pratiqué ce jeu auprès de différentes classes, je le sais extrêmement riche : l’élève choisit son thème d’écriture puisqu’il est celui qui débute le texte, est contraint à respecter le sujet d’autrui (souci de cohérence) et réécrira le texte d’autant plus aisément qu’il n’en est pas le seul auteur (recul et déresponsabilisation). C’est le jeu le plus réclamé par les élèves en ayant pratiqué plusieurs. Ecrire à partir de listes Le travail consiste à élaborer des listes, à les mettre en commun, puis à écrire en incluant les mots que l’on choisi, dans une ou plusieurs listes, comme inducteurs. Préciser le nombre de mots à mettre dans chaque liste n’est pas obligatoire (si on le fait, il est préférable d’en dire 5 à 10). « Idées de listes » : endroits dont vous possédez la clé, animaux que vous connaissez, plats principaux d’un restaurant qui accueille des clowns, liste de tout ce qu’il y a dans votre salle de bains (ou bureau, etc.), des qualités ou défauts des personnes que vous adorez et/ou haïssez, des endroits que vous avez visités ou que vous aimeriez visiter, des endroits que vous détestez, des mots d’une langue étrangère que vous connaissez, etc. Variante : demander à chaque élève d’établir la liste des mots qu’il retient et/ou qui lui viennent à l’esprit après l’écoute d’un ou plusieurs texte(s). On confronte les différentes listes, on se sert de mots qu’on veut comme inducteurs, et c’est reparti pour un nouveau texte. Répondre à des questions inhabituelles ou bousculantes Grâce à ces questions, on donne à chaque enfant la possibilité d’explorer sa propre capacité à inventer des histoires. Questions à poser (sur un personnage imaginaire, connu, totalement inconnu ou soi-même : autant de choix qui influeront sur le contenu de l’histoire…) : 9 Qui a peur de … (Jean Mazol, Abdul Nergui, moi, etc.) ? 9 Pourquoi le soleil et la lune ne se rencontrent-ils jamais ? (On retrouve ici le principe du conte étiologique) 9 Qu’est-il arrivé d’important à … ? 9Où vous imaginez-vous dans 10 ans ? 9 Vous venez d’être la cible d’un coup de baguette magique : où êtes-vous, que faites-vous ? ____________________ 57WoippyRAR2008-7-7d PASI Nancy-Metz 3 Autre ouvrage proposant des activités d’écriture intéressantes : RIVAIS Yak, "Jeux de langage et d’écriture : Littératurbulences" (7-14 ans) ____________________ 57WoippyRAR2008-7-7d PASI Nancy-Metz 4 Jeux d'écriture: contraintes surréalistes, oulipiennes et autres pour l'atelier d'écriture... ou pour s'amuser avec les mots http://coursgabrielle.free.fr/atelier_ecriture/JeuxEcriture.htm Idées tirées de la Petite fabrique de littérature,de A. Duchesne et Th. Leguay, ed Magnard, de Jouer avec les poètes, de Jacques Charpentreau, ed. Livre de poche jeunesse, et de 90 jeux d'écriture: faire écrire un groupe, de P. Frenkiel, ed. Chroniques sociales 1. Le caviardage (ou suppression): biffure à l’encre noire, de certains passages d’un livre. On peut alors compléter le texte en laissant libre cours à son imagination. (p.57) cf cédérom Créations poétiques. 2. L’expansion : transformation d’un texte en ajoutant çà et là des mots et des passages nouveaux. (p.61) 3. Les permutations : modification d’un texte en déplaçant simplement certains mots ou groupes de mots. (p.67) cf. M. Jourdain : « Belle marquise… », Bourgeois, II, 4. 4. Anagramme : réécriture anagrammatique d’un paragraphe déjà existant, pour brouiller les pistes (curieusement, le cerveau parvient à retrouver l’ordre logique des lettres). On peut se rechercher un pseudonyme, par anagramme. 5. Collages : juxtaposition (sans les modifier autrement) des morceaux qui proviennent de différents types de textes : livres, journaux, magazines, annuaires, catalogues, prospectus, etc… (p.75) 6. Textes gigognes : textes qui en contiennent d’autres. (Jeu qui peut faire appel à la calligraphie). (p.79) 7. Méthode S + 7 : Jeu oulipien qui consiste à transformer un texte en substituant à chacun des substantifs le 7e qui suit dans un dictionnaire. (p.83) Avec un dictionnaire. Voir aussi Charpentreau, Jouer avec les poètes, p.239 + ex. de Jean-Louis Le Dizet, p.51. A proposer sur des poèmes familiers des élèves. L’idéal serait de proposer un poème différent à chaque groupe de 2 élèves (Travail préparatoire : souligner tous les mots à modifier*, puis l’un cherche, l’autre écrit. *En profiter pour demander de préciser la nature de ces mots…). 8. Littérature définitionnelle : consiste à substituer à chaque mot signifiant d’un texte (verbe, substantif, adjectif, adverbe) sa définition trouvée dans tel ou tel dictionnaire, puis répéter l’opération plusieurs fois. (p.85) Avec un dictionnaire. ____________________ 57WoippyRAR2008-7-7d PASI Nancy-Metz 5 9. Commencer : Essayer tout simplement de commencer un récit, sans avoir le souci de le terminer. Se fixer de ne pas écrire plus d’une ligne, un paragraphe ou une page, selon l’humeur du moment. (p.107) 10. La lettre inductrice : en imaginant que les lettres de notre alphabet sont des pictogrammes, c’est-à-dire des signes représentant plus ou moins précisément des objets ou des personnages, écrire des textes à partir de ces lettres figurées. (p.111) Travail à effectuer en relation avec le cours d’arts plastiques, si possible. Faire dessiner une lettre - objet aux élèves avant de leur faire imaginer la petite histoire ainsi représentée. Idées de ce type proposées dans Charpentreau p.231, sur les lettres et les chiffres + exemples. 11. Phrases départs : Ecrire un texte à partir d’une phrase, posée comme point de départ. Cette phrase inspiratrice pourra être obtenue en laissant jouer le hasard ou encore volée à une conversation, à un livre qu’on a lu, etc. uploads/Litterature/ ateliers-d-x27-ecriture-1.pdf

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