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Notes du mont Royal www.notesdumontroyal.com Ceci est une œuvre tombée dans le domaine public, et hébergée sur « Notes du mont Royal » dans le cadre d’un ex- posé gratuit sur la littérature. Source des images Google Livres . ^ ^ „ " ^ m LK LANGAGE DES O I S I ; U \ CHEZ BENJAMIN DOPBAT, LIBiâllE DE L'INSTITUT, DR Là BIBLIOTHEQUE IMPERIâLE. ETC. Rue du Clottre-Saint-Benoît, n" 7. ^PP» „ _ r w - » « iiiniiinnipi . m m pin,— «pur» • • « i - (X4- ? [ MANTIC UTTAÏR H " LE LANGAGE DES OISEAUX, TA POEME DE PHILOSOPHIE RELIGIEUSE THADLIT DU PERSAN F)E FARII) UDDIN ATTAR, PAR M. GARCIN DE TASSY, MEMBRE n e L'IHSTITI'T, KTC. BTC. ETC. PARIS. IMPRIMERIE IMPÉRIALE. M D G G C L X I I I . PREFACE. Je complète aujourd'hui la publication du texte du Mantic uttaïr par celle de la traduction, aussi littérale que j'ai pu la faire pour rester intelligible, de cette production célèbre d'un des poètes spi- ritualistes de la Perse les plus distingués. Je ne répéterai pas ici ce que j'ai dit sur l'ouvrage et sur l'auteur dans mon mémoire in- titulé La poésie philosophique et religieuse chez les Persans, d'après le Mantic uttaïr, j'ajouterai seulement à ces renseignements une pièce curieuse, c'est à savoir l'inscription lumulaire du monument érigé à la mémoire de Farîd uddîn Attâr, qui a été trouvée, en dehors de la ville de Nischâpûr, par M. Nicolas de Khanikoff, ancien consul général de Russie en Perse, et dont je dois la communi- cation à ce savant voyageur. Lorsqu'il était sur les lieux, il ne put malheureusement copier lui-même cette inscription, dans la crainte de blesser les préjugés des natifs, qu'il est dangereux de braver; mais il chargea de ce soin son mirzâ, qui dut le faire à la hâte, et ainsi d'une manière fautive et incomplète. J'ai eu seulement, d'abord, connaissance^ de cette copie, accompagnée de la reproduction de notre ami commun S. E. Alex. Kasem Beg, et de quelques remar- ques du même érudit, obligeamment traduites pour moi du russe par M.Wlad. de Veliaminof-Zernof. M. de Khanikoff m'avait donné de plus son avis sur plusieurs passages, lorsqu'il différait de celui de M. Kasem Beg. Tout cela est devenu inutile depuis que M. de Khanikoff, mécontent de notre texte, tout amélioré qu'il était par ii PKEFACE. notre triple travail, a bien voulu faire exécuter une nouvelle copie exactement et complètement prise cette fois. D'après celte copie, récemment reçue de Nischâpûr, j'ai pu réta- blir le véritable texte de l'inscription et en donner l'interprétation. Malheureusement celte inscription, qui est tracée sur une pierre noirâtre, n'est pas contemporaine du décès du grand poète, car il y est dit qu'elle a été gravée pendant le règne du sultan Abu 'Igâzî Huçaïn, ce qui n'a pu avoir lieu qu'entre l'année 873(1468-1 £69), dans laquelle il devint maître du Khorassan,'et l'année 911 (1 5o5- 1 506), qui fut celle de sa mort. M. de Khanikoff doute même que ce monument corresponde à l'endroit de la sépulture du poète, et il va plus loin encore, car il pense qu'il est difficile qu'Attâr ait jamais été enterré, vu l'état de désolation du pays à l'époque de son décès. Dans tous les cas, le monument est curieux, le poème funèbre est inédit, et l'on ne pourra que me savoir gré de le pu- blier ici. L'inscription commence, d'après l'usage musulman, par la double formule Allah ul-kâquî et Bism Allah, etc. puis on trouve le poème, qui est un masnawt de vingt-quatre vers ' du mètre du Manlic, le premier, le douzième et le dix-huitième en arabe, les autres en persan. H est fâcheux que ce poème épùaphtque laisse dans le vague la date du décès d'Attâr, sur laquelle les biographes originaux ne sont pas d'accord, puisque les uns le font mourir en 697, les autres en 699 et même en 639. Dauletschâh se pro- nonce, avec raison sans doute, pour l'année 697 (1999-1930), et toutefois, comme il fait naître notre poète en 513 (1119-1190), il aurait eu plus de cent dix ans lorsqu'il périt de mort violente. Voici au surplus l'inscription dont il s'agit, accompagnée de ma traduction et de quelques notes explicatives : 1 A la fin H 1 1 poëme il y a six vers do droit, ce qui fait qu'on n'a pu guère que les plus que dans la première copie ; mais, de dessiner, et que je me dispense d'en donner ces six vers, les cinq derniers sont frustes, la reproduction conjecturale, la pierre liimnlaire ëlant brisée en cet en- PiÉFACE. in ï U J l Ml L»3à (^* ii 7fi»mmM % I ia• < Jl % ill . C LJ«XJI «J #j*X«j» yyl A , .*^- §«XJi ^j4^» CiT^ § ^ ^ 0***^ ^ ^ ^ H * & ' ^ ^ y ^ c i ^ (^T^S y>±£ & » «X-£ fc>lf»- cib b cjb j t QML4JI j l J U & ^ U a ^ Ju^L A i 4^JL* ( ^ 1 j l : ^ b J J - # ' - L A J L J I m^4 hj^A » J L » J dJW <2)L yIfif ^ÙKA^m *X& C»^lf^j5 JtlUl y U * j5%Jl «Xf^j^ C'A AS" ù^ks^jù ^ A J I ; t£Hm»3 ^p*^» *x i | V 1 4b * - j b j p S ' y U j L * A i^»J i I j lyi .iji S ^"» C£j Jl ff^jj çjl g y 4)tl —jy y L — | — ^ » L û c ^ J j ^ y ^ j j ^ y ^ f y ^ &d ^ Q*I pUf «XX yljy 0 S ^ j l cjLai) j l JQy&J yljj. A , < & y , î j l J*Kx I<XjULâ b jm^mJi ê*sd*j\i y* iAéj B&j$- J^iLû » 4—b § L â y ! |}<X-X u%AM j l 1 A cause de la mesure, le poëte a mis cette leçon. On pourrait lire aussi &i\ ^Jjf d'abord dans ce vers Sckâpêt pour NischA- s La première copie originale semble por- pûr, puis Sehâdyâkh, qui est un autre nom ter (j'jj^ji au deuxième hémistiche comme de -NîsohApûr. au premier. En admettant cette leçon f il fau- 1 Les deux copies originales portent J%^ drait traduire : tri devint par la. justice un ju* ; mais MM. de Kbanikoff et lasem Beg vautre NuseMrwân.n Dans la deuxième co- pensent cpul font lire ouuo p , et j'adopte pie ce vers manque. IV PRÉFACE. A—JC-A ^J—» J^X-jiJt jL^r £ A fiT * J i », J 4M! J U L JU« *L«wij S^wi yl JP< A *&* J*&* <^yA^ \&*y* *^**» Vi*âÊ*£ * A l y | > y**A$ yS*4^ r / ^ <^^ ***& *X*1 JUï ^C Jù bjù j^u* DIEU EST L'ÉTERNEL. A U N O M DE DIEU CliMiNT ET MISIEICOIDIEIIX ! ¥oicî le jardin inférieur d'Eden, où Attâr (le parfumeur1) a parfumé l'âme des gens les plus humbles ; (Test à savoir le tombeau de ce personnage si éminent, que la poussière du chemin qu'il parcourait aurait mérité de servir de collyre à l'œil du firma- ment azuré 2 ; Du schaïkh illustre, le schaïkh 'Attâr Farîd, lui, dont les saints étaient les disciples ; De cet eicelient parfumeur (9attâr-ê)% dont l'haleine embauma le monde d'un câfh l'autre câf. Dans sa boutique, nid des anges, le firmament n'est qu'une fiole pleine de boulettes parfumées au citron. " La terre de Nischâpûr sera célèbre jusqu'au jour de la résurrection, à cause de cet illustre personnage, La mine de son or s'est trouvée à Nischâpûr3; car il naquit à Zarwand, district de Gurgân4. Il demeura à Nischâpûr pendant quatre-vingt-deux* ans, et il y vécut tran- quille pendant trente-deux ans. Dans l'année de l'hégire 586 (1190-1191), il fut poursuivi par l'épée de l'armée qui dévorait tout comme^ le soleil 5. 1 ' Ce mot signifie proprement marchand de 'îff c r essence de roses, » et aussi de drogues et de parfums. 1 A la lettre : ir la poussière soulevée par frses pieds était l'œil du firmament azuré.» s Figure orientale pour dire qu'il naquit à Nischâpûr ou du moins dans les environs. Le mot yj, or, est d'ailleurs employé à des- sein, à cause de Zarwand, qui en dérive. * lien qu'il y ait ^LS^J dans la pre- mière copie, et ^UfSJ dans la deuxième, M. de Khanikoff pense, avec le copiste de cette dernière, qui! faut nécessairement lire Gurgân, • 5 Celte date n'est pas celle de la mort d'Àttâr, car M. de Khanikoff me fait observer que la prise d'assaut et le sac de Nischâpâr eurent lieu en 608. c'est-à-dire trente-deux PREFACE. ? Farîd périt pendant le temps d'Hulâkû Uiân ! ; son âme pure fut martyre dans le massacre qui eut alors Heu. Les contemplatifs qui ont la connaissance de l'essence divine livrent facile- ment pour rien la moisson de leur uploads/Litterature/ attar-pdf.pdf

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