Prose du Transsibérien De Blaise Cendrars Blaise Cendrars est un écrivain franc

Prose du Transsibérien De Blaise Cendrars Blaise Cendrars est un écrivain franco-suisse né le 1 septembre 1887 et est mort le 21 janvier 1961. Il est principalement connu pour avoir écrit La Prose du Transsibérien et de la petite de Jehanne de France un poème écrit en 1913. Ce poème fait partie d'une série de textes que Cendrars a écrit à la même époque sur le thème du voyage. Il parle de ses voyages qu’il a effectué comme à Moscou ou à New York mais aussi des voyages qu’il effectue dans son passé. Dans cette série de texte, il y a Les Pâques à New York, écrit en 1912, Le Panama ou les Aventures de mes sept oncles écrit en 1918. Ces poèmes ont ensuite été réuni dans un recueil. Ce poème se passe pendant les prémices de la révolution russe (la révolution russe de 1905 à 1907), l’auteur y fait d’ailleurs référence dans ce poème. La Prose du Transsibérien présente le récit d’un jeune narrateur de seize ans qui se désigne comme étant un mauvais poète. Il fait un voyage dans le transsibérien de Moscou jusqu’à Kharbin (la ville d’arrivée du Transsibérien) en compagnie de Jeanne. Le poète voyage aussi dans ses pensées à travers son enfance, son adolescence. L’ensemble du poème fait des références à l’histoire de Cendrars, il voyage dans ses pensées ce qui rend la prose du transsibérien comme étant un poème quelque peu autobiographique. Ce poème peut être désigné comme étant l’un des précurseurs de la poésie moderne car il a été écrit en prose et non pas en vers. Les extraits que j’ai choisis ont un lien avec le voyage du poète tant du côté de son voyage à travers la Russie mais aussi à travers ses pensées. Dans ces extraits le poète fait donc référence à son trajet à travers les villes, régions, pays que traverse le Transsibérien ainsi que dans ses pensées où il repense à Paris ou encore à Jeanne. “En ce temps-là j’étais en mon adolescence J’avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance J’étais à 16 000 lieues du lieu de ma naissance J’étais à Moscou, dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares Et je n’avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours Car mon adolescence était alors si ardente et si folle Que mon cœur, tour à tour, brûlait comme le temple d’Ephèse ou comme la place Rouge de Moscou Quand le soleil se couche. Et mes yeux éclairaient des voix anciennes. Et j’étais déjà si mauvais poète Que je ne savais pas aller jusqu’au bout.” J’ai aimé cet extrait car c’est le début du poème et nous comprenons que c’est un poème autobiographique. Grâce à cela, j’ai pu comprendre ce poème et donc cet extrait. Nous pouvons voir que cet extrait est autobiographique grâce à l’utilisation du pronom personnel “je”. “j’” (v.1), “je” (v.2), “j’” (v.3). Ainsi que les déterminants possessifs de la première personne du singulier comme : “mon” (v.2), “ma” (v.3), “mon” (v.6). On le voit aussi car le poète raconte un évènement de sa vie passé en utilisant l’imparfait : “étais” (v.1), “avais” (v.2), “souvenais” (v.2). Le poète semble parler de sa vie car il utilise plusieurs “tranches d’âges” pour parler de lui : “mon adolescence” (v.1), “mon enfance” (v.1), “ma naissance” (v.3) ainsi que “le soleil se couche” (v.8). Nous pouvons comprendre cette dernière citation comme étant la fin de sa vie. J’ai aussi apprécié la description de Moscou avec les monuments qui font de cette ville, une ville connut : “Moscou, dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares” (v.4), “des mille et trois tours” (v. 5), “la place Rouge de Moscou” (v. 7). Ce qu’il m’a aussi plu, c’est le lien que le poète fait de sa vie avec Moscou : “mon adolescence était alors si ardente et si folle que mon cœur, tour à tour, brûlait comme […] la place Rouge de Moscou” (v.6-7). Ainsi que le lien qu’il fait avec son âge et le lieu où il se situe : j’avais à peine 16 ans” (v.2), “j’étais à 16 000 lieues du lieu de ma naissance” (v.3). Dans ces deux dernières citations, nous pouvons voir qu’il fait un parallèle entre son âge et sa situation géographique. “Pourtant j’étais fort mauvais poète. Je ne savais pas aller jusqu’au bout. J’avais faim Et tous les jours et toutes les femmes dans les cafés et tous les verres J’aurai voulu les boire et les casser Et toutes les vitrines et toutes les rues Et toutes les maisons et toutes les vies Et toutes les roues des fiacres qui tournaient en tourbillon sur les mauvais pavés J’aurai voulu les plonger dans une fournaise de glaives Et j’aurais voulu broyer tous les os Et arracher toutes les langues Et liquéfier tous ces grands corps étranges et nus sous les vêtements qui m’affolent... Je pressentais la venue du grand Christ rouge de la révolution russe... Et le soleil était une mauvaise plaie Que s’ouvrait comme un brasier.” J’ai apprécié cet extrait car il y a deux répétitions de phrases du premier extrait : “j’étais fort mauvais poète” (v.1), “Je ne savais pas aller jusqu’au bout” (v.2). Dans ces deux phrases, on voit que le poète à une opinion péjoratif de lui-même. Il semble se persuader de ces “faits”. Il utilise ensuite le champ lexical de la violence pour s’en prendre aux habitants de Moscou ainsi qu’aux mobiliers : “casser” (v.5), “les plonger dans une fournaise de glaives” (v.9), “broyer” (v.10), “arracher” (v.11), “liquéfier” (v.12). Cela m’a intéressé car ce champ lexical peut être interprété comme l’expression de ses sentiments envers le fait qu’il se trouve mauvais poète. Il semble aussi vouloir insister sur la description de ce qu’il veut détruire en utilisant une anaphore de “et tou(te)s” aux débuts des vers : “Et tous les jours” (v.4), “Et toutes les vitrines” (v.6), “Et toutes les maisons” (v.7). Le poète semble donc éprouver de la souffrance. “J’étais très heureux insouciant Je croyais jouer aux brigands Nous avions volé le trésor de Golconde Et nous allions, grâce au transsibérien, le cacher de l’autre côté du monde Je devais le défendre contre les voleurs de l’Oural qui avaient attaqué les saltimbanques de Jules Verne Contre les Khoungouzes, les boxers de la Chine Et les enragés petits Mongols du Grand Lama Ali Baba et les quarante voleurs Et les fidèles du terrible Vieux de la montagne Et surtout, contre les plus modernes Les rats d’hôtel Et les spécialistes des express internationaux.” Ce que j’ai apprécié dans cet extrait, c’est que le poète semble vivre une aventure. En effet, il utilise le verbe “jouer” (v.2), comme s’il était un personnage, comme le prouve : “Je croyais jouer aux brigands” (v.2). Il fait aussi le mélange entre le réel et le fantastique : “les voleurs de l’Oural qui avaient attaqué les saltimbanques de Jules Vernes” (v.5). Ici, il parle d’un endroit réel avec des personnages fantastiques. Mais aussi en y citant des personnages de contes ou de légendes : “Ali Baba et les quarante voleurs” (v.8), “les fidèles du terrible Vieux de la montagne” (v.9). Il ne semble plus faire la différence entre le réel et l’irréel. Ce que j’ai aussi aimé, c’est qu’il parle de l’itinéraire du transsibérien qu’il a pour la première fois évoquée dans cet extrait (“transsibérien” au vers 4). Il retrace l’itinéraire en utilisant le nom de peuples provenant des pays traverser par le transsibérien ou le nom d’endroits comme le prouve : “l’Oural” (v.5), “les Khoungouzes, les boxers de la Chine” (v.6), “Mongols du Grand Lama” (v.7). Nous pouvons dire que son voyage est comme une aventure. “ “Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre ?” Nous sommes loin, Jeanne, tu roules depuis 7 jours Tu es loin de Montmartre, de la Butte qui t’a nourrie du Sacré-Cœur contre lequel tu t’es blottie Paris a disparu et son énorme flambée Il n’y a plus que les cendres continues La pluie qui tombe La tourbe qui se gonfle La Sibérie qui tourne Les lourdes nappes de neige qui remontent Et le grelot de la folie qui grelotte comme un dernier désir dans l’air bleui Le train palpite au cœur des horizons plombés Et ton chagrin ricane...” J’ai trouvé cet extrait intéressant car Jeanne semble s’adresser au poète qui ensuite lui répond. Elle lui demande “Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre ?” (v.1). Avec cette question, on voit que Jeanne pose une question à l’auteur d’une manière familière. Elle utilise son prénom “Blaise” (v.1) ainsi que le pronom personnel “nous” (v.1). Le poète utilise aussi des pronoms familiers ainsi que son prénom pour s’adresser à elle, comme : “nous” (v.2), “Jeanne” (v.2), “tu” (v.2), “Tu” (v.3). Cela nous montre qu’ils sont tous les deux proches. L’auteur parle de Paris comme un endroit familier à Jeanne et chaleureux. En effet, il personnifie des monuments ou des quartiers connus uploads/Litterature/ francais 20 .pdf

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