Georges BALANDIER [1920 - ] Ethnologue et sociologue français professeur émérit

Georges BALANDIER [1920 - ] Ethnologue et sociologue français professeur émérite de La Sorbonne, Directeur d'études au Centre d’études africaines à l'ÉHESS. (1996) “Communication et image: une lecture de la surmodernité” Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, bénévole, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Courriel: jean-marie_tremblay@uqac.ca Site web pédagogique : http://www.uqac.ca/jmt-sociologue/ Dans le cadre de: "Les classiques des sciences sociales" Une bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ Georges Balandier, “Communication et image : une lecture de la surmodernité.” (1996) 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation for- melle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. 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Jean-Marie Tremblay, sociologue Fondateur et Président-directeur général, LES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES. Georges Balandier, “Communication et image : une lecture de la surmodernité.” (1996) 3 Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marie Tremblay, bénévole, profes- seur de sociologie au Cégep de Chicoutimi à partir de : Georges BALANDIER “Communication et image : une lecture de la surmodernité”. Un article publié dans De la tradition à la post-modernité. Hommage à Jean Poirier, pp. 41-47. Textes réunis par André Carénini et Jean-Pierre Jardel. Paris : Les Presses universitaires de France, 1996, 1re édition, 487 pp. [Le 28 janvier 2008, M. Georges Balandier, par l'intermédiaire de M. Jean Benoist nous accordait sa permission de diffuser quelques-uns de ses livres ainsi que tous les articles publiés dans les Cahiers internationaux de sociologie. M. Balandier n'a pas d'adresse de courrier électronique, mais on peut lui en adresser un au Centre d'études africaines, Bd Raspail, à Paris. On peut contacter la secré- taire de ce centre, Elizabeth Dubois, au 01 53 63 56 50 ou la secrétaire des Ca- hiers internationaux de sociologie, Christine Blanchard au 01 49 54 25 54.] Courriels : Mme Élisabeth Dubois, sec. de direction, Centre d’études africaines (ÉHESS) : stceaf@ehess.fr M. Jean Benoist : oj.benoist@wanadoo.fr Polices de caractères utilisée : Pour le texte: Times New Roman, 14 points. Pour les citations : Times New Roman, 12 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 12 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2004 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition numérique réalisée le 18 mai 2008 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, province de Québec, Canada. Georges Balandier, “Communication et image : une lecture de la surmodernité.” (1996) 4 Georges BALANDIER [1920 - ] Ethnologue et sociologue français professeur émérite de La Sorbonne, Directeur d'études au Centre d’études africaines à l'ÉHESS. “Communication et image : une lecture de la surmodernité” Un article publié dans De la tradition à la post-modernité. Hommage à Jean Poirier, pp. 41-47. Textes réunis par André Carénini et Jean-Pierre Jardel. Paris : Les Presses universitaires de France, 1996, 1re édition, 487 pp. Georges Balandier, “Communication et image : une lecture de la surmodernité.” (1996) 5 Table des matières La surmodernité L’empire communicationnel La communication dans le champ théorique L'image dans la communication moderne Georges Balandier, “Communication et image : une lecture de la surmodernité.” (1996) 6 Georges BALANDIER “Communication et image : une lecture de la surmodernité”. Un article publié dans De la tradition à la post-modernité. Hommage à Jean Poirier, pp. 41-47. Textes réunis par André Carénini et Jean-Pierre Jardel. Paris : Les Presses universitaires de France, 1996, 1re édition, 487 pp. La surmodernité Retour à la table des matières En étudiant le travail de la « machine à civiliser », conclusion à une Histoire des mœurs dont il a assumé la direction, jean Poirier identifie le long et sinueux parcours qui conduit « de la tradition à la postmodernité ». Il ouvre sa recherche par le constat du caractère pa- radoxal de la situation actuelle : « La coexistence d'une progression impressionnante et d'une régression ». Il évoque, avec la force de la formule, une « dysculturation spectaculaire », tout en préservant le caractère cumulatif - garant du progrès en longue durée - de l'Histoire humaine. Il fait le compte du progrès, dans tous les domaines, afin d'apaiser ce qu'il dit être un état d'« angoisse existentielle », afin de désamorcer certains des pièges de la déréliction et de la dérision. Mais faut-il considérer le monde actuel comme issu d'une rupture, d'une mutation irréversible, ou comme maintenant de l'invariance, de la continuité, de la tradition malgré l'amplitude des transformations accomplies et toujours renouvelées ? La réponse ne se réduit pas à une alternative. En proposant le « concept d'hétéroculture », jean Poirier retient l'idée que « deux matrices culturelles » sont à l'œuvre ; l'une Georges Balandier, “Communication et image : une lecture de la surmodernité.” (1996) 7 modèle selon la tradition, l'autre selon la dynamique d'une modernité en continuel renouvellement, toutes deux opèrent en tension. Et celle- ci est d'autant plus intense que la date de la coupure moderniste est plus proche, comme dans de nombreux pays en voie de développe- ment ; ou que l'implosion sociale, conséquence d'une situation histori- que exceptionnelle, conduit à la reprise de formes anciennes durant la phase de transition, comme dans les pays européens du post- totalitarisme. La tradition peut alors apparaître comme le conservatoi- re des modèles du recours, ou comme une mémoire réactivable et pro- grammable en fonction des circonstances. Dans les sociétés en état de surmodernité, la question n'est pas seu- lement celle de l'accumulation accélérée du savoir et du pouvoir-faire, des effets de l'obsolescence, mais aussi celle de l'inédit. En d'autres termes, existe-t-il maintenant des domaines où l'homme se trouve sans références antérieures, où ses avancées deviennent génératrices de si- tuations sans précédents ? Il créerait alors, par ses activités les plus audacieuses, des territoires de la société et de la culture dont il n'aurait pas l'entière connaissance. Il serait à la fois le créateur et l'explorateur de ces nouveaux mondes issus de son œuvre. Il aurait à les mieux connaître afin d'y mieux assurer sa maîtrise et de les soumettre à l'exi- gence civilisatrice. Deux de ces nouveaux mondes s'imposent à l'attention en raison même de ce qu'ils mettent en jeu. D'une part, celui qui se façonne par l'exploration et la « colonisation » du vivant, et qui ouvre son espace à une sorte d'acculturation de la vie. D'autre part, celui où la communi- cation étend et densifie ses réseaux, où les médias embarquent les hommes d'aujourd'hui dans cet autre univers, la planète à images. C'est sur celui-ci, plus immédiatement accessible, que portent les dé- bats les plus passionnés. Georges Balandier, “Communication et image : une lecture de la surmodernité.” (1996) 8 L'empire communicationnel Retour à la table des matières La communication est partout Ce mot est de large circulation). Il semble impossible d'échapper maintenant à son emprise, entretenue de façon quotidienne et rendue plus intense sous l'effet de l'événement. D'échapper aussi aux commentaires prolixes, répétés, dont elle est l'objet. Sans pour autant savoir précisément ce qu'elle a en propre et ce qui la différencie - en dehors des techniques mises en œuvre - au cours de l'histoire des sociétés humaines. En effet, elle ne naît pas en ce siècle, mais elle y devient conquérante. Tout un ensemble de faits manifeste la formation progressive d'un empire communicationnel ; il s'impose en tous domaines, depuis ceux qui produisent le savoir, jusqu'à ceux où s'organisent les pratiques col- lectives et individuelles. La science relève de la théorie de la commu- nication en au moins deux de ses aspects : d'une part, la recherche des moyens qui lui permettent de mieux communiquer (dialoguer) avec la nature, dans son avancée accélérée ; d'autre part, le recours à des mo- dèles de type communicationnel, qui la conduit à « emprunter » à la linguistique et à la sémiologie, aux sciences de l'information et des systèmes. De son côté, la technique (la techno-science) est moins dé- pendante de la matière, de la matérialité, uploads/Litterature/ balandier-communication-et-image.pdf

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