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^/e/^/m. M3<9. Digitized by the Internet Archive in 2009 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/collectiondesanc01bert COLLECTION DES ANCIENS ALCHIMISTES GRECS IMPRIMERIE LE MALE ET C"^, HAVRE COLLECTION DES ANCIENS ALCHIMISTES GRECS sous LES AUSPICES DU MINISTERE DE L INSTRUCTION PUBLIQUE Par m. BERTHELOT SÉNATEUR. Membre de i'Institut, Professeur au Collège de Frime Avec la collaboration de M. Ch.-Em. RUELLE Bibliothécaire a la Bibliothèque Sainte-Geneviève PREMIERE LIVRAISON comprenant : INTRODUCTION avec planches et figures en photogravure INDICATIONS GENERALES. - TRAITES DEMOCRITAINS (DÉMOCRITE, SVNÉSIUS, OlVMPIODORE) TEXTE GREC ET TRADUCTION FRANÇAISE avec variantes, NOTES ET COMMENTAIRES PARIS GEORGES STEINHEIL, ÉDITEUR 2, RUE CASIMIR-DELAVIGNE. 2 1887 r•^ <^f AVANT-PROPOS RAPPORT FAIT AU COMITÉ DES TRA\'AUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES Par m. BERTHELOT SUR LA COLLECTION DES MANUSCRITS GRECS ALCHIMIQUES ET SUR l'utilité DE LEUR PUBLICATION SUIVI DE l'exposé DES CONDITIONS ET DE l'oRDRE ADOPTÉS DANS CETTE PUBLICATION « Il existe dans la plupart des grandes bibliothèques d'Europe une collection de manuscrits grecs, fort importante pour l'histoire des Sciences naturelles, de la Technologie des métaux et de la Céramique, ainsi que pour l'histoire des idées philosophiques aux premiers siècles de l'ère chrétienne : c'est la collection des manu- scrits alchimiques, demeurés inédits jusqu'à ce jour. La Biblio- thèque Nationale de Paris contient un certain nombre de ces manuscrits, et des plus intéressants. Le plus ancien de tous ceux que Ton connaît, paraît remonter à la fin du x'^ siècle de notre ère; il existe à Venise. Il est resté deux ans à Paris, entre les mains de M. Berthelot, par suite d'un prêt momentané, fait avec beaucoup de libéralité par le Gouvernement ItaHen. VJ A\'ANT-PROPOS « Tous ces manuscrits ont une composition pareille. Ils sont formés par un même ensemble de traités théoriques et pratiques, constituant une sorte de Corpus des auteurs chimiques, antérieurs presque tous au vir siècle de notre ère. Les principaux de ces auteurs paraissent avoir écrit aux ni'= et iv" siècles, vers les temps de Dioclétien, de Constantin et de Théodose. Le plus impor- tant, Zosime, serait contemporain de Clément d'Alexandrie, de Porphyre et de Tertullien ; c'est un écrivain congénère des gnostiques et des néo-platoniciens, dont il partage les idées et les imaginations. Le Pseudo-Démocrite, sur lequel M. Berthelot a publié récemment un article étendu dans le Journal des Sapants, remonterait vers le commencement de l'ère chrétienne. Enfin les recettes relatives aux teintures des verres et à la composition des alliages se rattachent en partie, d'après certaines indications, à la vieille Egypte. « Ce Corpus des Alchimistes grecs a été formé vers le viii^ ou IX'' siècle de notre ère, à Constantinople, par des savants byzantins, de l'ordre de Photius et des compilateurs des 53 séries de Constantin Porphyrogénète, savants qui nous ont transmis sous des formes analogues les restes de la science grecque. Les auteurs qu'il renferme sont cités par les Arabes, notamment dans le Kitab- al-Fihrist, comme la source de leurs connaissances en chimie. Ils sont devenus, par cet intermédiaire, l'origine des travaux des savants occidentaux, au moyen âge, et par suite le point de départ initial des découvertes de la Chimie moderne. « En raison de cette connexion leur publication offre une grande importance. Ils renferment d'ailleurs une multitude de procédés et de recettes techniques, susceptibles de jeter un jour nouveau sur la fabrication des verras, des alliages et des métaux antiques : sujet jusqu'ici si obscur et si controversé dans l'histoire des grandes AVANT-PROPOS Vlj industries. M. Maspero, à qui l'on a donné communication de ces manuscrits, pense qu'ils contiennent de précieux débris des pratiques industrielles et des idées techniques de l'ancienne Egypte, débris dont une publication complète permettra seule de reconnaître tout l'intérêt et de poursuivre la filiation dans les inscriptions des monuments. L'histoire des doctrines et des illu- sions qui ont régné dans le monde au moment de l'établissement du Christianisme tirera également des lumières nouvelles de cette publication. Bref, elle offre un égal intérêt, au point de vue spé- cial des débuts des sciences chimiques et industrielles, et au point de vue général des développements de l'esprit humain. « Si cette publication n'a pas été faite jusqu'à présent, c'est en raison de l'obscurité du sujet, du caractère chimérique d'une partie des questions traitées, telles que celle de la transmutation des métaux ; enfin de la difficulté de rencontrer le concours d'un savant versé dans la connaissance de la langue et de la paléogra- phie grecque, avec un savant au courant des théories et des pra- tiques de la chimie. Un heureux ensemble de circonstances per- met de réunir aujourd'hui cette collaboration. « La publication dont il s'agit comprendrait environ quatre à cinq cents pages de textes grecs inédits, avec traduction, colla- tion des manuscrits^ notes et commentaires, etc. Mais la publi- cation peut être faite par parties successives, de façon à donner ses fruits sans de trop grands délais et à partager la dépense sur un certain nombre d'années. En effet ces textes peuvent être classés à peu près par moitié, en deux séries : les textes histo- riques et théoriques, et les textes techniques relatifs à des fabri- cations spéciales. Chacune de ces deux séries pourrait être partagée en groupes, tels que les traités Démocritains, les œuvres de Zosime, les Commentateurs, les traités sur la fabrication Vllj AVANT-PROPOS des verres et pierres précieuses artificielles ; les traités sur la fabrication des métaux et des alliages, etc. « Il s'agirait dès lors de publier chaque année un demi-volume renfermant 120 à i5o pages de textes grecs, avec traduction, tables, etc., ce qui ferait environ 3oo à 35o pages en tout chaque année, 1400 à i5oo pages pour l'ensemble. La publication des figures des appareils, dessinées dans les manuscrits, et qui seraient reproduites par la photogravure avec la perfection et l'exactitude absolue des procédés modernes, augmenterait beaucoup l'intérêt de la publication. Telle que nous le comprenons, ce serait une édi- tion princeps, accompagnée d'un appareil développé de variantes d'après les principaux manuscrits, ainsi que de notes et commen- taires appropriés. Dans l'espace de quatre à cinq ans, on pourrait venir à bout de cette œuvre, désirée depuis longtemps par les savants et qui ferait honneur à la nation qui l'exécuterait.» Ce rapport a été adopté par la section du comité des travaux historiques et scientifiques, chargée spécialement des sciences mathématiques, physiques et météorologiques, dans sa séance du 12 novembre 1884. Le présent rapport a été lu de nouveau devant le comité central, le 17 décembre 1884, et adopté parce comité, qui a chargé AL Berthelot de présenter le rapport et la proposition de pubhcation au Ministre. M. Charmes, directeur du Secrétariat, a bien voulu, avec le zèle pour les intérêts de la science qui le distingue, rechercher les ressources nécessaires à l'exécution, transmettre le rapport et faire des propositions définitives au Ministre, qui a ordonné la publication. AVANT-PROPOS JX Cette publication a lieu dans les conditions suivantes : M. Ch.-Em. Ruelle^ bibliothécaire à la bibliothèque Sainte- Geneviève, s'est chargé du texte grec. Il a exécuté d'abord une copie fondamentale, d'après le manuscrit n° 299 de la Biblio- thèque de Saint-Marc, à Venise, manuscrit de la fin du x<^ siècle, le plus ancien et le plus autorisé de tous. Pour les parties non contenues dans ce manuscrit, la copie fondamentale a été faite en général, d'après le manuscrit n° 2827 de la Bibliothèque natio- nale de Paris, manuscrit de la fin du xv^ siècle, le plus complet et le meilleur, après celui de Saint-Marc. La copie fondamentale une fois établie, elle a été collationnée avec les manuscrits principaux de la Bibliothèque nationale, tels que les n°' 2325 (xui= siècle), 2275, 2326, 2329 (xvi'-xvii'' siècle), 2249 ^^ 2447 (xvf siècle), 225o, 225 I et 2252 (xvii" siècle), 2419 (xv^ siècle), et quelques autres : en tout douze manuscrits étudiés d'une manière appro- fondie. Les variantes principales, résultant de cet ensemble de collations, ont été transcrites en note ; tra•ail rendu double- ment considérable, par la nécessité de relever toutes les varian- tes des manuscrits, puis de faire un choix convenable entre ces variantes. Dans certains cas où les variantes ont plus d'impor- tance et d'étendue, on les a données dans le texte même, comme rédaction parallèle. M. Ruelle a joint à ces variantes un grand nombre de notes philologiques. Il se propose de publier aussi une notice sur les manuscrits et une liste des mots nouveaux rencontrés dans le cours de son travail. Il y aurait eu quelque avantage à poursuivre ces comparaisons d'une façon complète, en étudiant tous les manuscrits de la même collection qui existent dans les principales bibliothèques de l'Europe, manuscrits sur lesquels M. H. Kopp (Beitràge lur Geschichte der Chemie, 1869, p. 254 a 340) a réuni des renseigne- AVANT-PROPOS ments très étendus et très intéressants, tirés de leurs catalogues imprimés. Mais ces manuscrits sont fort nombreux, et dissé- minés. Leur collation aurait exigé bien des années, et le travail serait devenu ainsi presque inexécutable par sa durée et sa com- plication. On a dû se limiter aux douze manuscrits ci-dessus ; uploads/Litterature/ berthelot-collection-des-anciens-alchimistes-grecs-1887-pdf.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 21, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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