Ma Biographie Langagière 0 Mizra Dane (HU / 2012 / 0090) FREN 32554 INTRODUCTIO

Ma Biographie Langagière 0 Mizra Dane (HU / 2012 / 0090) FREN 32554 INTRODUCTION Née aux parents malais, j’étais toujours fière de m’identifier comme un malais. Quand même, étant des citoyens d’un pays dont la langue officielle est cinghalaise, tout le monde chez moi, a eu l’habitude de parler en cinghalais même entres eux. Pour quelle raison ? Je ne sais pas. Mais on a toujours attribué une grande valeur à la langue malaise. La langue de nos ancêtres. Chez les adultes, c’était vraiment une question de « protéger la langue, de la transmettre à la progéniture. » Au temps, quel danger auquel la langue était exposée, était une question pour moi. Dans ma famille, les adultes ont toujours encouragé les petits à parler en malais. Ironiquement, parmi les relations, avoir des enfants parlant leur propre langue maternelle était un fait d’être fier. Mais, la langue la plus parlée entre nous était le cinghalais. Je ne peux même pas me rappeler en quelle langue ma mère m’a adressé quand je m’efforçais de faire sortir mes premiers mots. Depuis que je suis très jeune, j’étais bien consciente de la culture riche des malais et arrivais à la distinguer et l’apprécier immensément. Il y avait aussi beaucoup de relations musulmanes qui parlaient en tamoul avec mes parents. Pour moi, le son de cette langue paraît une vraie cacophonie. Même si je n’avais pas compris ce qu’ils ont parlé, je n’ai jamais fait des efforts à les comprendre. J’étais bien contente de leur répondre, « désolé je ne comprends pas le tamoul, » même si j’avais souvent capté l’essentielle des conversations. Deux langues maternelles Mes premières mémoires de paroles sont ceux du cinghalais. Je me souviens d’être blâmée mainte fois pour mon babil en cinghalais. Mais je ne pouvais pas faire autrement car j’ai commencé l’école maternelle quand j’avais deux ans et demi, où la langue d’enseignement était cinghalaise et tous mes camarades m’ont parlé en cinghalais. J’ai vite appris la langue cinghalaise populaire à l’école, et était très à l’aise en l’utilisant partout. Au même temps cela ne veut pas dire que j’étais mal à l’aise avec la langue malaise. 1 Autant que je m’en souvienne, dès ma petite enfance j’ai appris les deux langues en même temps, sans aucun effort, et les ont utilisées à la même fréquence. Ainsi je réponds toujours à la question qu’on me pose très souvent « quelle est votre langue maternelle ? » avec incertitude, en disant « je pense que j’ai deux langues maternelles ; le cinghalais, et le malais. » Malgré tous les efforts de ma mère à confiner mon usage de cinghalais à l’école, cela n’avait abouti à rien. Je savais très bien à quoi servi les deux langues. Le cinghalais était pour communiquer à l’école avec mes amis et à la maison pour le papotage. Le malais a servi un objectif plus compliqué. On a parlé en malais entre la famille devant les étrangers pour qu’ils ne comprennent pas ce qu’on dise. Il fallait aussi que je parle en malais avec mes grands- parents parce qu’ils ont attribué une grande valeur à leur langue maternelle, et j’ai deviné qu’en parlant en malais j’arrivais à réaliser des choses plus facilement que quand je faisais les demandes en cinghalais. Il y avait des rares occasions où j’étais récompensée pour une petite chanson malaise ou une expression cinghalaise que j’avais bien traduite littéralement en malais afin de faire rire mon entourage. L’anglais, la langue la plus importante ? C’est environ à l’âge de cinq ou six ans pour la première fois dans ma vie, que je me sentais inférieur devant une personne du même âge que moi. C’était l’occasion où ma cousine m’a moqué en disant « elle ne peut pas même épeler le mot « Rabbit. » Elle, qui est allée à une école privée où la langue d’enseignement était l’anglais, ne parlait que l’anglais. Il était étonnant que cela ait été humiliant pour mes parents cultivés, que parler une seule langue soit être plus supérieur que parler deux langues simultanément. La semaine suivante je me trouvais devant un professeur qui m’a interviewé pour être inscrit à son cours privés d’« élocution » afin d’améliorer mon niveau d’anglais. Déçue quand je n’avais répondu à une seule question qu’elle m’avait posée, elle a dit à mes parents que mon niveau d’anglais n’était pas à la hauteur pour être admise à son cours. Bien sûr que mes parents ont trouvé un autre professeur pour me donner des leçons d’« élocution » je n’avais jamais vu le but de mémoriser des poèmes et des petits extraits sans comprendre ce qu’ils disaient. Mais cela a rendu mes parents fiers quand j’ai reçu de bonnes notes en faisant le perroquet. 2 Lorsque j’ai été promu à la classe de sixième, mon école a introduit l’anglais comme outil d’instruction pour la première fois à ceux qui prouvaient d’être compétents dans la langue. En faisant face à l’examen de sélection, qui était désigné à évaluer les compétences de compréhension et écrite, j’ai compris que mon point faible en anglais n’était que la parole. Etant choisi pour poursuivre mes études en anglais, j’ai eu l’opportunité dès ce jour- là, à apprendre une moitié de matières à l’école en anglais jusqu’à la classe d’onzième. Jour après jour j’ai vu un progrès de mon niveau d’anglais, et j’ai deviné que la pratique en langue seule peut aider à maîtriser une langue. Puis, j’ai commencé à lire. Le premier roman anglais que j’ai lu était « Harry Potter and the Half Blood Prince, » le sixième roman de la fameuse saga de J.K. Rowling. Une fois que j’ai commencé la lecture, je suis vite devenue accro, et avec chaque nouveau mot que j’ai appris, la soif pour élargir mes horizons semblait insatiable. J’ai appris à apprécier la littérature, et j’étais déterminée à apprendre plusieurs langues étrangères. Une nouvelle fenêtre, un autre bout du monde... Malgré l’opposition de ma mère j’avais déjà décidé mes matières pour le baccalauréat. Je lui ai dit, « je veux apprendre la littérature, et la langue française. » La troisième matière dépendrait sur les choix offert par l’école, si j’arrive à trouver une école avec ces matières. Selon mes parents, il était suffisant d’avoir la maîtrise d’anglais, et ils n’ont pas vu le point d’apprendre une langue étrangère comme matière de baccalauréat. Après avoir convaincu mes parents, il fallait que je m’équipe d’une connaissance de base en langue française si je voulais poursuivre la même comme matière scolaire. Alors, je me suis inscrite à l’Alliance française de Colombo à la classe de nouveau débutant. Je me souviens le premier jour à l’alliance française. « Vous vous appelez comment ? » le professeur m’avait demandé. J’ai répondu en anglais que je n’ai pas compris la question. Elle a souri, et sans rien disant a posé la même question à l’étudiant suivant qui a répondu « Je m’appelle Isuru. » Alors j’ai compris qu’elle voulait savoir nos prénoms et j’étais prête quand elle était revenue à moi. Ainsi commençaient mes études français, j’étais passionnée d’apprendre sur la société et la culture française qui m’avait donné une vue d’un monde entièrement différent. 3 Grace à ma passion pour la langue et la littérature, je n’étais jamais à court de motivation et d’inspiration. Sous le bon conseil de mes professeurs à l’école, et la persévérance de ma part, j’obtenais souvent de bonnes notes. Admise à une université nationale, j’ai continué mes études de la langue française et l’anglaise et décidé de me spécialiser en langue française à partir de ma deuxième année. En tant qu’étudiante spécialiste de français langue étrangère, je suis encore enthousiaste et bien excitée à plonger dans les divers aspects et les profondeurs inconnues de la plus belle langue du monde. Les langues donnent l’accès au monde Chaque langue dans mon répertoire linguistique à une fonction spécifique. Avec chaque individu, je tiens à choisir la langue de communication involontairement. Entre la famille, parler en malais était souvent pour communiquer quelque chose de personnelle devant les autres. Si quelqu’un d’entre nous parle en malais où il n’y a aucun étranger, les autres vont comprendre que son intention est à faire l’emphase sur ce qu’il dit. Par ailleurs, avec ma famille j’ai tendance d’utiliser le cinghalais pour exprimer mes émotions, notamment la colère. Avec des gens moins proches, je tiens à utiliser l’anglais pour réaliser le même but. En comparant avec les trois autres langues, je ne me trouve pas aussi compétant en utilisant la langue française pour m’exprimer. Mais il y a des instances où le colocataire n’est à l’aise qu’avec la langue française. Par exemple, mon père me demande de travailler à temps partielle à son bureau pendant mes congés scolaires où il me fait correspondre avec ses clients français avec lesquels il arrive mal à communiquer en anglais. Cela m’aide à la fois à améliorer mon niveau de la langue française et à développer des nouvelles amitiés. En tant qu’enfant musulmane uploads/Litterature/ biographie-langagiere-mizra-pdf 1 .pdf

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