1 - COLLECTIF L’INTELLECTUEL FAUSSAIRE POSTURES ET IMPOSTURES DE PASCAL BONIFAC

1 - COLLECTIF L’INTELLECTUEL FAUSSAIRE POSTURES ET IMPOSTURES DE PASCAL BONIFACE Editions du veilleur 9 2 LE FAUSSAIRE, C’EST LUI ! 3 AVANT-PROPOS Nous avons voulu rendre service. Rendre service à tous ceux – journalistes, étudiants, experts, responsables politiques, lecteurs de quotidiens, téléspecta- teurs… - qui pensent, sincèrement, que Pascal Boniface est un vrai spécialiste des questions internationales, un excel- lent vulgarisateur, un fin analyste des complexités de notre monde, et un honnête critique de ses contemporains. Nous n’aurions pas fait l’effort de lui consacrer ces quelques pages sans le succès de son livre Les Intellectuels faussaires. Car ce livre est un extraordinaire condensé de malhonnêteté intellectuelle et de procès d’intention. En d’autres termes, de ce que Pascal Boniface appellerait des « mensonges »… L’une des grandes spécialités de M. Boniface est en effet de retourner, contre ceux qu’il estime être des « adversaires», ses propres turpitudes : défense d’une idéologie derrière le masque de l’analyse politique, simplification à outrance, manichéisme, maccarthysme intellectuel, obsession vis- à-vis d’Israël, etc. Mais il faut y ajouter d’innombrables bourdes et erreurs factuelles. Sans compter les prévisions hasardeuses… Avec les Intellectuels faussaires, Boniface est allé trop loin. Il est temps qu’il reçoive la monnaie de sa pièce et que sa vraie personnalité intellectuelle apparaisse au grand jour : 4 celle d’un imposteur. Ce texte – dont une partie a déjà été publiée sur le site pas- calbonifaceintellectuelfaussaire.blogspot.com – a été rédigé par un collectif d’internautes, d’universitaires et de journa- listes de sensibilités diverses, troublés par l’imposture mé- diatique de Pascal Boniface. Toutes les informations qu’il contient sont facilement vérifiables. Nous vous invitons à le faire. Les auteurs 5 MAIS QUI EST PASCAL BONIFACE ? Mais qui est donc Pascal Boniface, ce terne mais médiati- que donneur de leçons ? Au nom de la géopolitique ou de ses connaissances en football, on le voit partout distiller ses commentaires insignifiants, souvent inintéressants voire faux et biaisés. Pourtant l’homme se plaint d’être « boy- cotté médiatiquement ». C’est d’ailleurs sa technique pour être invité partout : culpabiliser les journalistes voire les menacer de les désigner comme vendus à un complot ou à un lobby s’il n’est pas invité. De quel lobby parlons-nous ? L’homme n’est pas bête au point de le nommer. Mais l’esquisse à travers ses sous- entendus. Surtout depuis 2001 et une note fort douteuse à l’intention du Parti socialiste, où il suggère à mots couverts de prendre le parti du camp Palestinien, non pas parce que la cause est juste, mais parce qu’il y a plus de Musulmans que de Juifs en France et que ce serait donc plus rentable… électoralement. Des statistiques ethniques à la Brice Horte- feux avant l’heure. Nous sommes en avril 2001. Choqués, plusieurs responsables du Parti socialiste demandent sa dé- mission. Mais l’homme a de la ressource. Un vrai homme d’affai- res. Il va se spécialiser dans certains sujets porteurs. Ancien conseiller de Charles Hernu (ancien ministre de la Défense), il écrit un livre plaidant pour la dissuasion nucléaire (Intitu- lé Vive la bombe !) et fait sa thèse, tardive, sur le droit de la 6 maîtrise des armements. Ce qui ne donne pas encore lieu à un poste à l’université… D’autant que la thèse ne figure pas dans le Fichier central des thèses. Sans titre ni chaire, mais fort de son statut de martyr du « lobby », il réussit à monter un institut privé, spécialisé dans les « relations internatio- nales » qui prétend concurrencer l’IFRI : l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques). Grâce à la caution de quelques militaires et de certains élus, qui composent son conseil scientifique, à ses contacts avec le renseignement et un certain talent pour démarcher les politiques, il vend pour une fortune des formations ou des notes à des gouvernements et des entreprises. Comme la Turquie ou le gouvernement français. Plus d’un million d’euros de subventions lui seraient versés par le minis- tère de la Défense et le Quai d’Orsay. Mais ce ne serait pas l’essentiel de ses ressources, d’origine privée, dont il dit simplement qu’elles reflètent la « diversité » (entendez des gouvernements très éloignés de la position française ?) Cela expliquerait les analyses souvent très douces à propos de certaines dictatures que Pascal Boniface distille dans les médias. Toujours est-il qu’il touche aussi de l’argent public pour des formations et des notes « stratégiques » dont les spécialistes s’accordent à dire qu’elles n’ont aucun intérêt. En parallèle voire en lien avec ses affaires, Pascal Boni- face a un hobby : écrire des pamphlets contre les intellec- tuels qu’il envie, jalouse ou qui gênent son imposture et les intérêts de ses alliés. Ceux qu’il appelle les « intellectuels faussaires ». Une vraie liste de règlements de comptes per- sonnels sous couvert d’un propos général. En réalité, Boniface met dans le même sac, comme faisant 7 partie d’un grand complot BHLien (très bon filon pour ven- dre des livres) voire néoconservateur, des gens qui n’ont pas particulièrement de lien avec BHL et surtout pas du tout les mêmes positions concernant la guerre en Irak, le conflit israélo-palestinien ou l’affaire DSK… Leur seul point com- mun est d’avoir dénoncé l’intégrisme musulman façon Ta- riq Ramadan, dont Pascal Boniface se fait volontiers le dé- fenseur et même le porte-parole. Comme Tariq Ramadan, la vérité importe peu à Pascal Boniface, qui ne prend d’ailleurs jamais la peine d’étayer, d’argumenter ou de prouver ce qu’il avance. Il préfère uti- liser une méthode de propagande classique : l’amalgame et le procès d’intention. Sans parler de l’astuce de la citation tronquée et truquée, qu’il reproche aux autres, mais dont il est un vrai spécialiste ! L’auteur des Intellectuels faussaires est d’ailleurs un habi- tué des tribunaux. Il a derrière lui une longue carrière de plagiat, de contrefaçon, d’auto-plagiat. Des « coquilles » à faire rougir BHL et son Botul. Quand il ne pompe pas allègrement ses collègues (des pages entières), il publie plu- sieurs fois le même livre chez des éditeurs différents, écrit que le Hezbollah est « un parti athée », que Levinas est « un physicien », qu’il n’y aura plus jamais d’attentat de masse (une semaine avant le 11 septembre)… Un visionnaire donc. Et comme on a le public que l’on mé- rite, Pascal Boniface est très en vogue sur les sites « com- plotistes », antisémites, islamistes ou d’extrême droite. On peut le voir intervenir aussi bien aux côtés d’Hani Ramadan à l’UOIF (organisation intégriste) comme dans les réseaux pro-iranien d’anciens conseillers du FN. L’arc des soutiens allant des amis de Tariq Ramadan à ceux d’Alain Soral en passant par Bruno Gollnisch et Marine Le Pen. Tous l’utili- 8 sent comme référence dans leur lutte contre des « intellec- tuels » non pas faussaires mais simplement… antifascistes. Autant dire dérangeants pour les amis de Pascal Boniface. Comme tous les propagandistes ont besoin d’un faussaire, quoi de mieux qu’un escroc pour accuser les intellectuels vigilants envers l’intégrisme d’être des « faussaires » ? L’homme que l’on présente partout, sur tous les plateaux, comme un expert en géopolitique est à la fois capable de faire un contresens complet sur la guerre des chemises rou- ge et jaune en Thaïlande, de minimiser le caractère auto- ritaire des régimes chinois et russe, de raconter n’importe quoi sur la crise iranienne ou sur le Proche-Orient, de rela- tiviser les liens entre la Syrie et l’Iran et même de qualifier pudiquement le génocide arménien d’ « événements » (en se trompant sur la date)… On conseillerait bien à Pascal Boniface de se recycler plu- tôt sur son autre spécialité : le foot. Hélas, des journalistes sportifs se sont penchés sur son cas et sont formels : l’hom- me est dramatique, même dans ce domaine. Un imposteur complet, donc, qui ne mérite sans doute pas d’avoir vendu 45 000 exemplaires de son dernier livre, comme il le prétend. Heureusement, nous avons vérifié (grâce à Edistat, la base de données des ventes de livres) et c’est un mensonge de plus. 9 LE ROI DU PLAGIAT Condamné pour «contre-façon» ! En 1994 paraît un ouvrage collectif intitulé Lexique des relations internationales, aux éditions Ellipses. Placé sous la direction de Pascal Boniface, le livre affiche les auteurs suivants : Clara Bacchetta, Vincent Barrailler, Thomas Bonnel, Camille Grand, Thierry Tardy. En 2000, réédition de l’ouvrage, à l’identique, sauf quel- ques ajouts marginaux. Mais, surprise, le nom des contri- buteurs a disparu. Seul celui de Pascal Boniface subsiste. Comme s’il était le seul auteur de ces articles. Colère — bien légitime — des co-auteurs et procès. Pascal Boni- face est lourdement condamné en première instance pour «contrefaçon in solidum avec l’éditeur». Décidément sans gène, il fait appel en portant plainte pour procédure abusive et atteinte à sa réputation. Il est non seu- lement débouté de cette plainte, mais sa condamnation est confirmée par le Tribunal. Il est condamné, conjointement avec son second éditeur, à verser 4000 euros de dommages et intérêts à ses co-auteurs « oubliés » + leurs frais d’avo- cats. Ci dessous la uploads/Litterature/ boniface-un-intellectuel-faussaire.pdf

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