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AlbertCamuslu,vu,trécuparRogerGrenier Cgmtjs le tort ou d raison avoir Û par(JlctudeRoy mentateur nefaitpaslespiedsaumur,nesonge surréalistes â Klossowski ct dc Barthcs à Sol- pasàdémontrer combien il est lui-mêmebeau, lcrs, Sadc demeure un dicu noir â 1a mode, on Il y a trente ans, déjà, intéressant, original, nouveau et malin, c’est peut cottsidérer qu’il est assez sage d’avnir dit Camus qui l'intéresse et c’est à cela qu’il nous comme Camus en 1950que Sade «r asoufîèrr et intéresse. Ce Camusqui ditur. jour, parlant de est mort pour échautïer l'imagination des l’auteur de «‘ la Peste » son enfance et adolescence :« Personne autour beauxquartiersetdesczzlëslittéraires » etqu’il recevait le Nobel. demoinesavaitlire.Mesurezbiencela. » rcstc unécrivain x secondaire ». Aujourd’hui, Camus cutraisond’ètrccommuniste(ceque Roger Grenier rappelle que seul en France, lui conseillait son maître Jean Grenier, qui se et même en Europe Camus condamna sur-le- une biographie gardait bienŒadltêrcr,lui)tantqu’ilcrutquelt: champ Pexplosion dW-lirtishima dans un texte intellectuellelui est parti défendait les pauvres et les Arabes. Ca- admirable. Où il constatait : a La civilisation consacrée. mus eut raison de quitter le parti quand il mécanique vient de parvenir à son dernier découvrit, en 1937, que ce n’était pas vrai. dcgrc‘desauvagerie... Il_Vaquelque indéccncc Un Inodèle du genre Camus avait raison ensuite, contre les com- à célébrer ainsi une découverte qui se me: munistes ultras et les résistants naïfsetcompa- dëtlxtrdati servit‘:de laplustïirmiriable rage de n a souvent tnr d’avoir raison. gnons de route, Œafiinner que la Russic de destruction dont l'homme ait fitît preuve de- Avoir raison trop tôt est réputé Staline n'était pas une colonie de vacances puis des siècles. u A fheure où Camus, a peu vain. Et plus tard, avoir eu rai- modèle. (ll fut beaucoup irtjurié pour cela.) Il près seul contre la France et Pliure e entiere, son, c’est déjà de l'histoire an- avait raison contreles communistes optimistes rédigcaitcctcxtc,j’aivuPaulEluar cnrédiger cienne, faite pour l'oubli. L’ar- qui promenaient que æ chez nous r, ça sc pas- lefrère, écrire un: protestation presque sciu- tiste que fut avant tout Camus, serait autrement et mieux : le Luèrtie atbrc blable. Deux heuresplus tard leparticommu- dans ses plus beaux moments, très nombreux donne partout les mêmes fruits Camus avait niste interdisait à E qui s inclinait, de (ceux où il oublie Morttherlant, ;es pompes et raison contre les progressistes de toutes encres rendre public son texte. La morale de cette les marbres de la Méditerranée) sauveral’ôcri- qui disaient que ;cs camps soviétiques étaient histoire. c’est qu’il ne faut pas adhérerauparti vaindïdëcs dutort d’avoîr eu àpeuprèsraison uneinventionaruericamc, c: contrelessartriens cointnurtistc, si un a fait la bêtise d'adhérer, sur toute la ligue. Sungairi ct collaborateur qui soutintent un tentps que les accusés des qu’il Faut le quitter le plus vite possible et en RogerGrenier, qui ne fin pas de ceux, comme grands procès étaient innocents du crime de attendant nejamaiss'incliner. trop d’entre nous, qui le çontredirent, a relu trahison mais coupables du crime d’opposi- En lisant a Albert Camus soleil et ombre ‘s, toutCamus. l1rapportede cettelecture unlivre tton. ' onreste saisi de la sommede travailaccomplie quisurprendra: ony parledusujettraité(et de On n’cn finirait pas d’énumérer un à un les en quarante-deux ans par l'artiste, Ïhommede lui seul), avoc précision ctsimplicité. Le com- si, des théâtre, le jounaliste-moralistc. Lc plus admi- points où Camus eut raison. Et même table,c’est que toutelapartiedemoralepoliti- de "œuvre Camus est écrite à chaud, de que sur le marbre, sans ce fa- les journaux, pour meuxreculdon: onprétend que lespenseurset les canons ont tellement besoin, ou rédigée parmi les criaillcrics de Vintclligcntsia, la mal-nomnnéc. qui ÿâgosiilait comme les oies du Capituk, tirais à tntiius bot: escient, en général. On écoute vivre et penser un nomme dans cette « lecture »désormais indispensable.Ony rencontre aussi des personnes bien intéressan- tes, dont l'auteur tire le portrait en tireur d’élite : Jean Grenier Pambigu, Pascal Pia le vrai nihiliste, et beaucoup d’au:res, par la bande. Il y a même parfois un jeune homme silencieux qui traverse la salle dc rédaction dc x Combat », va prendre uncai’:bien serré avec Cantus, et rappelle timidement et intelligem- ment nn propos de celui-ci.Ce passant discret, des: Roger Grenier lui-même. Il pratique l'amitié comme l'art des beaux secrets bien RuHÙSIEI-FJJI i gardés, avec une pudeur attentive. Et sachant réserver lapart del'ombre,il éclaire Camusdu soleildcla vérité. C_ R, -'l Allier.‘ Camus mlnl et ambre », par Roger Albcn Camusdanssor: burcauä n Combat v G-temèr, Gallimavzl, Mâpages, 95 F. ll? LENOUVELOŒERVATEUR [LIVRES uploads/Litterature/ camus-ou-le-tort-d-avoir-raison.pdf

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