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r-/' .^?^- U dVof OTTAWA 39003011257705 Digitized by the Internet Archive in 2010 witii funding from University of Ottawa Iittp://www.arcliive.org/details/bibliothquecho05guil BIBLIOTHÈQUE CHOISIE nps PÈRES DE L'EGLISE GRECQUE ET LATINE. TOME CINQUIÈME. Un avis du libraire , inséré pi^r lui en tête du premier volume de la Bibliotlièque clioisie des Pères grecs et latins, aunouçoit la première partie de cet ouvrage , comme de- vant être composée des quatre premiers volumes. C'est une erreur , contre laquelle nous avons réclam.é dans le temps. La première partie de notre Bibliothèque era.brasse les PÈRES APOSTOLIQUES ; la seconde , les Pères apologistes grecs et latins ; l'une et l'autre forment les quatre premiers volumes. Cest donc la troisième partie qui commence à ce cinquième volume, et comprend les suivants , sous le nom des Pères hogmatiqles. i.MPKIMKUlE 1) llll'l'OLTTK TILLIAUD , riic de la Haipe , îi" 7S. j y\u BIBLIOTHÈQUE CHOISIE DES PÈRES DE L'ÉGLISE GRECQUE ET LATINE, ou COURS D'ÉLOQUENCE SACRÉE; PAR MARIE-NICOLAS-SILVESTRE GUILLON, Vill)lL.-..-.tlJn ll'tl.OI)lENCE SACltÉn DAXS LA FACBLTB I)K TUÉOLOGIE DE PARIS, INSPFXTtUR Dli LACADKMli; T)Iî IMniS , 11 llû.MEP. lllî SU.\ AI.TlSJIi noïAI.i: MAUAME I.A IIICIIKSSE D'oni.KAXS, l'r.KnillATtI R OUIHNVIRE IlL HOI. troisièmiï; partie, COrCIKNAKT I.ES D-KJCS DOGMATIQUES. TOME CINQUIÈME. Quura pei- iiiilk: iieccs iRi)<ii'Ms i'uril , Oppouis valido pectorp iiiartyi-fs : Quiim ppr mille dulos dvcipil Iiœri-ïi.". floclores libi siiscila>. 8\îiTor.U'S, Vymn. Comm. Dvrt. PARIS, MÉQUIGNON-HAVARD, LIBRAIRE, RUE DES SA INïS-pÈrES , «" lO. M. DCCC. XXV. 5R ok BIBLIOTHÈQUE CHOISIE PERES DE L'ÉGLISE GRECQUE ET LATINE, COURS D'ÉLOQUENCE SACRÉE. DISCOURS PRÉLIMINAIRE. Après trois siècles de la haine la plus effrénée dans ses calomnies contre le nom chrétien , si elle ne le fut pas toujours également dans ses violences, la paix est enfin donnée au christianisme. Constantin , vainqueur par la croix , fait hommage de sa victoire a ce même Dieu crucifié, dont le nom n'étoit la veille encore prononcé que pour faire des mar- tyrs (i). Les cachots et les mines rendent à leurs peuples les confesseurs que le glaive ou la famine n'ont point consumés (2). Les églises ahattues par les ordres de Dioclétien et de Maximien se relèvent de leurs ruines ; les sanctuaires de fidolàtrie sont ren- versés à leur tour, ou transformés en des temples (t) Lactant. , Instit. dh., Inproem., pag. 8 , cdif. varior. (2) Eiisèb. , Vit. Constant., lib. u, rnp. .wxrr. 5. li DISCOURS consacrés au vrai Dieu (i). La croix, établie sur les enseignes militaires , dans les places et les monu- ments publics (2), est proclamée le sceau delà récon- ciliation du ciel et de la terre, le trophée de la victoix'e de Jésus-Christ sur les tyrans et sur l'enfer , le boulevart de l'empire (5). Jésus-Christ est reçu en triomphe dans le palais des Césars. Des constitutions bienfaisantes cicatrisent les plaies de l'Eglise (4). L'é- loquence chrétienne ne fait plus retentir les gémisse- ments de la souffrance et les chaînes de la servitude. Sortie des catacombes , elle proclame ses oracles sous les voûtes de ses basiliques , devant les peuples as- semblés. Elle se fait entendre avec éclat , en présence des maîtres du monde, pour leur commander leurs devoirs, et abattre toutes les majestés terrestres au devant de celui qui seul est véritablement grand, seul est le monarque de l'univers (5). Cette heureuse révolution ouvre un nouvel ordre de choses. Avec la pompe des cérémonies et la ma- jesté du culte divin , la prédication a pris un carac- tère plus solennel. Le dogme et la morale chrétienne, développés sous la plume , ou dans la bouche des (t) Eusèb., Hist. eccles., lib. x, c. ii, m. Vit. Const., lib. m, cap. Lvni. et PanegtT. Constant., cap. vni. (2) Ibid., Vit. Constant., lib. i, cap. xxx et xl; et lib. iv , cap. xxi. (^3) Ibid. , Panegyr. Constant. , cap. ix. Hisl. eccles., lib. x. , cap. v;. (4) Par d'éclatantes restitutions et des largesses magnifiques, ibid, (5) Ibid. et Panegyr. , cap. i. PRÉLIMINAIRE. 5 nouveaux apôtres que le Ciel tenoit en réserve pour les jours de i^loire de son Eglise, vont être le prin- cipal objet des ouvrages propose's à nos études. Parce que Jésus-Christ a prédit à son Eglise qu'elle MaitU. x. ^. ne resteroit jamais sans combats , l'enfer lui suscite une autre sorte d'ennemis. « Chassé des sanctuaires de la superstition , le dé- mon s'est replié sur l'orgueil humain , et s'est fait de l'hérésie un nouveau rempart. Battu au dehors , il porte ses coups au dedans; et parce qu'il n'a pu vaincre l'Eglise chrétienne par les persécutions, il essaie de l'afFoiblir en la divisant (i). » La divine Providence veilloit sur son ouvrage. Elle multiplie les défenseurs et les talents ; les docteurs remplacent les martyrs. Tout ce qu'il faut croire , tout ce qu'il faut pratiquer est fixé avec précision, développé avec toute la majesté de l'éloquence. L'his- toire de l'Eglise offrira donc désormais l'exemple unique d'une société immortelle d'hommes, succé- dant au ministère des anciens propliètes, alliant les plus héroïques vertus aux plus éminentes qualités de l'esprit; un saint aréopage toujours subsistant, pro- clamant toutes les vérités , repoussant toutes les er- reurs , abaissant toute hauteur qui s'élève contre la vraie science, courbant sous la règle du devoir tout ce qui s'en écarte, énonçant les oracles du Ciel (i) TertuU. , Prœscrij)l. , cap. j\, pag. 23 1 , edit. Rig. S, Cyprian., De unit., i/titio, pag. 75, 76, edit. Oxou, 1. /j DISCOURS avec l'autorité qui fait reconnoîlre que sa mission lui vient du roi des rois (i). Cette brillante époque commence avec le qua- trième siècle. Elle pre'sente des noms que tous les âges ont vénérés unanimement. Les prolestants eux- mêmes les ont comptés dans ce qu'ils appellent l'âge d'or de l'Eglise. Calvin a dit en parlant de ces graves personnages : « Nous les respectons comme saints » et sacrés pour tout ce qui tient aux dogmes de la » foi (2). » Ceux de la confession d'Ausbourg en ont porté le même jugement ; et c'est à leur témoignage qu'ils en appellent comme nous dans les controverses qui nous divisent (3). Il semble que nous ne fassions que répéter leur propre langage , quand nous en par- Ions comme étant l'oracle établi dans l'Eglise par l'Esprit Saint lui-même , pour expliquer sa parole , déterminer ses mystères et consacrer sa doctrine. Nous les désignons dans cet ouvrage sous le titre de PÈRES DOGMATIQUES , parcc que le caractère essen- tiel des discours ou traités que nous en avons, con- siste dans le développement des vérités de foi et (i) ConsUla destruentes, et omnemaltltitd'inemextollentemse adversùs scientiam Del. (II. Cor. x. 5,6.) Prœcones majestatis , correctores pra- vitatis humanœ. ( Lactant. , Instit. div , lib. i, cap. iv, pag. i8, edit, varior. ) (a) Instit., lib. iv , cap. ix. (3) Confess. d'Augsb. art. xxi, édit. de Genève. Théodore de Bèze, opusc. , pag. 2 46. i8. PRÉLIMINAIRE. 5 de morale évangcliques servant de fondement à la science théologique , qu'il nous est si nécessaire de bien connoître pour la bien répandre parmi les peu- ples (i). Les hommes ont beau faire, ils ne peuvent rien contre Dieu ; et les oracles de Jésus-Christ prévau- ^^lai'^»- "^ dront toujours contre les portes de l'enfer. Les per- sécutems et les sophistes, bien loin d'empêcher les progrès du christianisme , n'avoient servi qu'à les accélérer et à les étendre. L'expression de Tertullien : que le sang de ses martyrs éloit une semence de chrétiens (2), n'étoit plus qu'un fait historique. Tant (i)"La théologie n'est pas la scolasliquc. La théologie véritable , ou '> science des choses divines cl hinnaines , qui a Dieu et l'homme jjour ob- » jet , a trois parties , qui s'enchaînent intimement l'une à l'autre : l'his- » toire des faits sur lesquels porte la révélation, ou théologie positive, sans » laquelle il n'y eut jamais que de vains et dangereux raisonnements :1a con- » noissauce des dogmes qui résultent de ces faits, ou la théologie dogma- >. tique, qui ne peut être qu'une logique saine appliquée aux faits de la re- '. ligion : la counoissance des devoirs, qui se réduit à une seule et grande •' règle , la confonnité de nos volontés à celle de Diexi , et qui n'est qu'un .. développement méthodique de la loi de l'Evangile et des ordonnances de " l'Eglise universelle. Point de théorie et plus sûre et plus nette que celle de •> la religion ; point d'ignorance plus honteuse que celle de la vraie théo- "logie, puisqu'il n'est point de science plus importante et plus aisée à ap- » prendre. » On ne s'attend guère à apprendre que ces paroles sont de l'un des hommes de nos jours qui aient déclamé avec le plus de violence contre l'en- seignement de toute rehgion. L'auteur est Diderot. Nous les avons tran- scrites d'après M. de Laharpc, dans son Cours de littérature , toni.xi, pag. 55o uploads/Litterature/ guillon-bibliotheque-choisie-des-peres-de-l-x27-eglise-grecque-et-latine-ou-cours-d-x27-eloquence-sacree-1822-1829-volume-05.pdf

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