Chapitre XIX : Ce qui leur arriva à Surinam et comment Candide fit connaissance
Chapitre XIX : Ce qui leur arriva à Surinam et comment Candide fit connaissance avec Martin I. un contraste ironique : 1. Dénonciation ironique de l’optimisme La mise en place de ce chapitre qui vient juste après le séjour de Candide et de Cacambo à l’Eldorado. Cet endroit féérique où Candide à trouvé le meilleur des mondes, et où il a trouvé la preuve concrète de la philosophie de son maitre Panglos. Cette mise en place n’est pas innocente car elle crée un contraste ironique entre les richesses, la paix et le bonheur dont vivaient les personnages dans l’eldorado, et la réalité du monde réel. Ce contraste est claire des les premières lignes où Candide est encore enivré par la joie et la béatitude de l’Eldorado chose qui est accentuée par la phrase : Candide, transporté, écrivit le nom de Cunégonde sur les arbres. Le mot transporté nous reflète clairement l’Etat d’âme de Candide. Cette phrase qui accentue la joie et le bonheur dans lesquels vit Candide vient pour clore ‘episode du bonheur et introduire le début des problèmes avec la mort successive des moutons chargés de l’Or et des pierres précieuses. Donc ce chapitre comme le retour des personnages sur terre est une gifle qui fait réveiller et les personnages et le lecteur pour dire que l’optimisme, le bonheur absolu et le meilleur des mondes n’existent pas dans le monde où nous sommes, ils existent uniquement dans l’imagination. 2. Contraste entre l’espérance et la réalité : Malgré la perte d’une grande partie de leurs richesses, Candide et Cacambo conservent encore leur rêve du bonheur grâce aux deux moutons qui leurs restent. Ils espèrent que leur arrivée à Surinam sera la fin des malheurs et le début des bonheurs. Alors que la réalité était autre. Le premier homme qu’ils rencontrèrent à Surinam est un esclave nègre à qui on a coupé la main droite et le pied gauche. Candide au lieu d’entrer avec joie à Surinam, il y entre en pleurant après avoir écouté le discours du nègre. II. la dénonciation de l’esclavage : 1. une ironie pathétique : La description du personnage du nègre provoque une double émotion. « Ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est-à-dire d’un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite » l’ironie dans cette phrase réside dans l’ordre de la description qui insiste en premier lieu sur la posture de l’esclave étendu par terre, puis on passe à son habit : un caleçon bleu qui nécessité l’ajout d’une phrase explicative introduite par c'est-à-dire pour le décrire. Et ce n’est qu’à la fin de la phrase que voltaire parle du physique de l’esclave qui normalement devait sauter aux yeux des personnages en premiers lieu. Cet ordre ironique est accentué par la ponctuation. Elle qui contrôle le rythme de la lecture. Au début de la phrase, le rythme est long cela est du à la présence les virgules qui ralentissent la lecture (lire) la phrase est divisée en deux grâce au point virgule qui marque une pause assez longue par rapport à la virgule. L’absence des virgules dans la dernière partie de la phrase fait que la lecture s’accélère (lire). L’ironie réside donc dans la priorité donné à la tenue qui est privilégiée sur le corps. Cette situation put être ironique, mais cela n’empêche qu’elle provoque une profonde émotion de pitiés envers la situation lamentable et déplorable du nègre. Chose qui sera accentuée par le discours de ce dernier. 2. le discours du nègre Dès qu’il a pris la parole, le nègre témoigne de sa maltraitance, et adopte une posture de soumission. Il juxtapose des faits violents d’une façon qui laisse croire qu’il est convaincu que sa situation est normale surtout que c’est ça mère qui l’a vendu en lui disant qu’il avait l’honneur d’être esclave chez les blancs. Il parle à la première personne du pluriel, il n’est donc pas le seul à vivre dans cet état lamentable « On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l’année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas ». La ponctuation simple ne contenant aucune exclamation ni points de suspensions accentue cette idée selon laquelle l’esclave à accepté son sort. Sauf que la phrase qui suit vient perturber l’ordre des choses. L’esclave, avec une phrase affirmative, inattendue, glissée au milieu de sa parole résume le degré de ses souffrances « C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. » le mot prix ici est le mot clé de la phrase. Il porte un double sens un sens matériel qui est le prix du sucre en monnaie, et un sens immatériel signifiant le sacrifice des esclaves. L’énumération Les chiens, les singes, et les perroquets, suivie de l’hyperbole sont mille fois suivies de la litote moins malheureux que nous dans la phrase « Les chiens, les singes, et les perroquets sont mille fois malheureux que nous » vient aussi accentuer cette souffrance. Une seule figure de style n’était pas suffisante, il a fallut employer trois dans une même phrase pour montrer le degré de la souffrance de l’esclave. III. Candide : un va et vient entre la sagesse et la sottise : 1. Une prise de conscience : Candide se révolte contre la philosophie de Panglos après avoir entendu le discours du nègre, et qualifie cette dernière de RAGE « rage de soutenir que tout est bien quand on est mal ». Ce substantif féminin montrant l’excès et l’exagération, et qui en médecine désigne une maladie contagieuse, est employé par Candide pour définir l’optimisme L’adjectif possessif « ton » dans l’expression « ton optimisme » a une valeur péjorative et qui montre que Candide commence à ce détacher de cette philosophie à la quelle il croit de moins en moins. 2. Candide le décideur : Au fur et à mesure de vivre plusieurs expériences, Candide commence de plus en plus à changer de posture. D’une attitude passive, Candide maintenant cherche des solutions et prend les décisions. Il demande à Cacambo d’aller sauver Cunégonde, et de donner en contre parti au gouverneur de Buenos-Aires une grande somme d’argent. 3. Candide le sot : Jusqu’à présent, on aurait cru que Candide n’est plus naïf, qu’il commence à apprendre comment survivre dans un monde aussi dure, et qu’il a ouvert finalement les yeux. Mais sa rencontre avec Vanderdendur montre le contraire. Très mauvais gestionnaire d’argent, Candide montre à Vanderdendur qu’il est une proie facile, et qu’il possède énormément d’argent auquel il n’apprête pas de l’importance. La rencontre d’un mauvais négociateur qui est Candide avec un « Fameux négociateur » c'est-à-dire un rusé qui est vanderdendur, dans un passage proche à une scène de théâtre n’a été donc qu’une autre occasion pour Candide de se montrer irréfléchi, et de perdre l’ensemble de son trésor. Sa réaction froide après avoir perdu les deux moutons qui lui restent montre son inconscience de la grondeur de la perte qu’il a subit. Il s’est contenté de dire : «Hélas ! Voilà un tour digne de l’ancien monde. » C’est comme s’il disait on m’a bien eu. Candide à confronté de plusieurs malheurs la guerre, la morts, la torture, le naufrage, le tremblement de terre, dans ce chapitre il a vécu la méchanceté des hommes et l’injustice et l’insensibilité des hommes de la justice car quand il est partit chez le juge qui normalement devait lui rendre ses biens, ce derniers lui a fait payer vingt mille piastres pour des raisons banales (le bruit, et l’audience) ce passage est marqué par le champ lexical de la souffrance : Abimé, douleur, malheurs, douloureux, cris, mélancolie, triste… D’autres mots glissés par l’auteur tout au long du chapitre sous entendent aussi que Candide est encore fragile et naïf. Candide agit encore comme un enfant devant les mauvaises nouvelles et les situations délicates : par exemple Quand il a entendu le discours du nègre, il s’est mit à pleuré, et quand il a su que Cunégonde était la préférée du gouverneur il s’est mit à pleurer. Au lieu de prendre son courage à deux mains et sauver Cunégonde, il charge son valet Cacambo de cette tache parce que ce dernier est plus habile que lui. Le mot transporté qui au début du chapitre montrait l’emportement de Candide par le sentiment de la joie et du plaisir si on le relie avec la personnalité du personnage, avec les évènement et avec la philosophie du conte, on va immédiatement comprendre que Candide devrait se méfier des imprévus au lieu de vivre la joie extrème. On comprend de ce chapitre que Candide est encore incapable de s’en sortir seul, il a encore besoin d’être dirigé par quelqu’un qui soit plus expérimenté et plus sage que lui. Car une fois uploads/Litterature/ chapitre-xix-candide.pdf
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- Publié le Mai 16, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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