Les habits neufs de l’empereur Ce conte d’Andersen, paru en 1837, présente un h
Les habits neufs de l’empereur Ce conte d’Andersen, paru en 1837, présente un homme de pouvoir riche et puissant en l’occurrence un empereur, qui a une manie qui prend le dessus sur tout : un amour immodéré pour les habits neufs. Ce désir de paraître le conduira à se ridiculiser devant ses sujets et entraînera l’ensemble de ses courtisans dans cette farce. Pour le lecteur, l’effet comique est assuré. Par contre, dans l’histoire, aucun des personnages n’oserait se moquer de lui, prisonniers qu’ils sont à la fois de la situation et de leur propre manque de courage et de franchise. Il faudra les paroles innocentes d’un enfant pour que la vérité éclate. L ’empereur, quant à lui, semble sûr de lui. Jusqu’au bout, il persiste dans son attitude d’orgueil et veut refuser l’évidence de la trompe- rie dont il est l’objet. Il est aveuglé par sa manie et son amour de lui-même. Il conviendra à l’enseignant de faire lire ce conte sur une durée d’une à deux semaines en alternant lectures du maître, lectures silen- cieuses et lectures à hautes voix suivant l’intensité et l’intérêt de l’histoire. 1 Le Bibliobus CM , Compléments pédagogiques, Pascal Dupont/Bernard Ginisty-Andrieu © Hachette Livre 2005 7 Ces compléments pédagogiques mettent à la disposition de l’enseignant des pistes d’exploitation pour la conduite des parcours de lecture proposés dans le cahier Le Bibliobus CM 7 . page 5 Je découvre l’histoire Les activités de la page 5 sont destinées à faire découvrir l’histoire aux élèves, à susciter leur questionnement, à cristalliser leurs attentes de lecture. Première partie De « Il y avait autrefois… » à « … borné ou incapable. » page 6 Je relis et je comprends mieux Dès le début du conte, la particularité de l’empereur est mise en avant : il aime les habits neufs. Relever la phrase suivante : « Il y avait autrefois un empereur qui aimait tant les habits neufs, qu’il dépensait tout son argent à sa toi- lette. » Trouver d’autres passages (page 7) qui le montrent : – « il n’avait d’autre but que de montrer ses habits neufs »; – « à chaque heure de la journée, il changeait de vêtements »; – « l’empereur est à sa garde-robe ». Faire remarquer aux élèves que ce conte repose sur cette particula- rité de l’empereur : son amour immodéré pour les habits neufs. D’où la nécessité de construire les lignes introductives autour de cette particularité. Le mot fripon est employé pour qualifier les deux visiteurs. L ’histoire nous apporte ensuite des preuves de leur malhonnêteté : – ils firent semblant de travailler ; – ils demandaient de la soie et de l’or mais ils mettaient tout cela dans leur sac, travaillant avec des métiers vides. Les deux tisserands sont censés fabriquer une étoffe non seulement magnifique, mais aussi qui possède un pouvoir magique : les vête- 1 2 3 4 ments fabriqués avec cette étoffe deviennent invisibles à toute per- sonne qui exerce mal son travail ou qui a l’esprit borné. Ces qualités de l’étoffe intéressent l’empereur à double titre : elles satisfont son goût immodéré pour les habits luxueux et extraordi- naires. De plus, elles permettent de distinguer les habiles des niais, les capables, des incapables. Le mot impayable ne fait en aucune façon référence au fait qu’on ne puisse pas les payer. La valeur des habits est tout autre, ils sont magiques. Ils sont donc uniques et n’ont, à cet effet, pas de prix. Le mot impayable est souvent employé pour parler d’une situation risible ou comique. Ce n’est pas le sens que veut lui donner ici l’empereur. page 7 Je dis, je joue un passage Comparé dans cet extrait à un roi, l’empereur est bien sûr le per- sonnage dont on parle dans ce passage. Sa description repose, non sur ses particularités physiques, mais sur son comportement. Le pronom personnel il est employé sept fois, le pronom personnel lui, une fois. Ces multiples répétitions sont à mettre en relation avec le fait que l’empereur aime se faire admirer. Montrer aux élèves que cet extrait, en tout début de conte, permet de définir le personnage par sa manie de vouloir toujours porter des habits d’apparat pour se montrer aux autres. Relever l’expression qui montre qu’il est tout le temps vêtu ainsi. 8 La lecture de ce passage doit se faire sur un ton solennel avec une pointe d’ironie pour montrer à la fois la magnificence mais aussi la bêtise de l’empereur. Hausser la voix sur les pronoms il, lui et sur le mot empereur, afin d’accentuer le caractère unique et inso- lite du personnage qui aime se faire admirer. La vitesse de lecture doit être plutôt lente à l’image d’un défilé de mode. 5 6 7 8 de Hans Christian Andersen 9 Le texte est écrit à la troisième personne du singulier. Il suffit de remplacer les pronoms personnels il et lui par le pronom personnel elle, le nom empereur par impératrice. Il n’y a donc pas de diffi- cultés d’accords au féminin. Sur la partie de phrase : « … et comme on dit d’un roi : “Il est au conseil”… » On peut laisser les mots roi et il ou les remplacer par reine et elle. Une nuance de sens entre les deux versions peut être faite : se demander à qui cet extrait de texte conviendrait-il le mieux, un empereur ou une impératrice ? Le texte ne semble plus faire apparaître une situation ridicule car l’on retrouve dans les contes de nombreux portraits de femmes préoccupées uniquement par leur toilette (voir les sœurs de Cendrillon par exemple). Cependant, l’activité complémentaire Histoire et Arts visuels permettra aux élèves de découvrir que la toilette était aussi une préoccupation importante des puissants (roi ou empereur) qui soulignaient ainsi leur pouvoir. page 8 Je joue avec la langue Le verbe dresser signifie assembler, monter, construire. Expliquer aux élèves que le métier est en pièces détachées et qu’il doit être monté ou démonté suivant les circonstances comme pour un chan- gement de lieu par exemple. La phrase ainsi modifiée peut être : – Ils montèrent en effet deux métiers, … – Ils assemblèrent en effet deux métiers, … Un chien mal éduqué ne peut rester en appartement. Arrivé au terrain de camping, le premier réflexe est de monter la tente. Tout animal sauvage, même dompté, reste dangereux. Lève la tête et tiens-toi droit ! Faire prendre conscience aux élèves que la permutation des syno- nymes est souvent impossible car les emplois dépendent des contextes. Dans chaque phrase, le verbe est employé dans des fonctions ou des temps différents (participe passé – infinitif – pré- sent de l’indicatif – présent de l’impératif). Un travail tant en grammaire qu’en orthographe peut être envisagé. Il faut utiliser les verbes lever et monter en référence à une idée de mouvement. Exemple : Monte ou lève ta jambe plus haut ! Il faut associer dresser et dompter en référence à une idée d’éducation dans l’exemple suivant. Exemple : Ce cheval n’a pas été dressé ou dompté comme il faut. page 9 J’écris un texte Une merveilleuse étoffe Le pouvoir de l’étoffe, bénéfique ou maléfique, va induire le déroulement de l’histoire. On peut s’appuyer sur des histoires déjà existantes pour définir où se passe l’histoire, choisir des personna- ges, indiquer qui possède l’étoffe et quelles sont ses propriétés. Veiller à ce que les premières lignes présentent les lieux, les per- sonnages, la particularité de l’étoffe ainsi qu’à la cohérence du titre avec le contenu du récit. Je pense que… et toi ? Les mots retenus comme pouvant qualifier l’attitude de l’empereur sont : – intéressé : l’empereur sait qu’une telle étoffe peut lui rendre ser- vice ; – enthousiaste : sa réaction disant « ce sont des habits impayables, grâce à eux… » montre qu’il a hâte de les posséder ; – naïf : il n’a aucune idée de la façon dont est confectionnée l’é- toffe, de l’escroquerie dont il est victime et de ses conséquences ; – peiné : la phrase « mais il se sentait le cœur serré… voir l’étoffe » semble le prouver. Ce sentiment n’est qu’éphémère et n’est en aucune façon dominant ; – joyeux : si sa joie n’est pas clairement exprimée, on peut penser qu’elle est bien réelle. L ’empereur aime se montrer et être admiré. Il est à la fois orgueilleux et sûr de lui (« ce n’était pas qu’il doutât de lui- même… »). Il incarne le pouvoir absolu, c’est-à-dire le pouvoir de celui qui décide de tout, mais a aussi le désir d’être hautement considéré. Son côté naïf et irréfléchi ne le met pas autant en valeur à nos yeux qu’il voudrait l’être dans l’histoire. Employer le pronom personnel singulier je et le conditionnel. Deuxième partie De « Je vais envoyer… » à « … gentilshommes tisserands. » page 10 Je relis et je comprends mieux Les deux personnes envoyées par l’empereur se doivent d’être honnêtes (l’honnête vieux ministre et un autre fonctionnaire honnête). Il uploads/Litterature/ contes-illustres-pour-enfants-pdf.pdf
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- Publié le Nov 09, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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