Correction du chapitre 3 : 1 À bas le roi ! 1. feminam : femme uxorem : épouse
Correction du chapitre 3 : 1 À bas le roi ! 1. feminam : femme uxorem : épouse marito et patri et amicis : son mari, à son père, à ses amis populum : le peuple Urbem : Rome 2. Première réaction : Lucrèce rend publique le crime en alertant les cercles successifs de ses proches comme l’indique la gradation marito et patri et amicis (l. 4). Deuxième réaction : elle se suicide (se occidit, l. 5) parce qu’elle ne peut vivre après ce déshonneur. Le suicide est, pour elle, le moyen de rester fidèle à son mari envers qui elle ne peut plus assurer la légitimité de sa descendance, condition essentielle dans le mariage romain. Par ce geste, elle confirme son attitude vertueuse, signalée au début du texte par les superlatifs nobilissimam (l. 1) et pudicissimam (l. 2). L’outrage est, en quelque sorte, racheté par l’acte héroïque, accompli précisément en public (in omnium conspectu, l. 4-5), ce qui lui confère le statut d’exemplum. 3. Brutus est celui qui, par son intelligence (il feint la bêtise, ce qui lui vaut son surnom de Brutus), permet au peuple de se révolter (concitavit, l. 7) et de mettre fin à la domination étrusque (Tarquinio ademit imperium, l. 7-8). Même si son existence est loin d’être avérée, il sera repris dans la suite de l’histoire romaine (assassinat de César par un autre Brutus) comme figure du libérateur. 4. Ipse (l. 6) souligne l’étroitesse du lien de parenté entre Brutus et Tarquin et donc la trahison que constitue l’appel à la révolte. Ipso (l. 9) souligne la soudaineté de la révolte populaire et donc la brutalité de la déchéance de Tarquin et de son exil. 2 Les faisceaux (fasces) 1. Au singulier, le faisceau est un fagot. Au pluriel, ce sont des baguettes de bois (de bouleau ou d’orme), liées par des lanières en forme de fagot régulier. Sous la royauté et dans les premiers temps de la République, une hache y était adjointe. 2. Les faisceaux étaient une source de crainte parce qu’ils symbolisaient la force du pouvoir politique. Leur aspect rappelait ainsi, même symboliquement, qu’ils constituaient une arme. 3 Vive la Res publica ! 1. L’historien Tite-Live signale deux changements majeurs lors de l’instauration de la République : le remplacement à la tête de l’État du roi par deux hauts magistrats qui exercent le pouvoir de façon alternée ; la limitation du consulat à une année pour éviter toute tentation tyrannique, principe que l’on retrouve dans la démocratie athénienne. 2. Sous la République, les Romains conservent les faisceaux pour que la population puisse identifier les détenteurs du pouvoir suprême. Mais, pour éviter le retour de la tyrannie, ils adoptent l’alternance dans l’exercice du pouvoir entre les consuls. La possession temporaire des faisceaux doit ainsi prémunir contre la tentation du pouvoir monarchique. Lecture Sauvons la République ! pp. 32-33 (cahier ) 1 Une jeunesse héroïque 1. Les personnages d’Horatius Coclès, de Mucius Scaevola et de Clélie sont, pour les Romains, des exempla à suivre, comme l’attestent leurs traits de caractère. Leur courage tient à ce qu’ils entre - prennent tous trois une action individuelle contre l’ennemi. Ils font preuve de détermination dans l’action : Horatius n’abandonne pas ses armes qui, pourtant, empêchent son avancée à la nage ; Mucius Scaevola oublie la douleur de sa main brûlée ; Clélie n’hésite pas à traverser le fleuve. Au courage ils allient l’intelligence de la ruse : Horatius Coclès empêche les Étrusques d’accéder à la ville en faisant couper le pont ; Mucius Scaevola retourne la situation à l’avantage de Rome ; Clélie échappe habilement à ses gardiens. 2. L’historien Florus insiste sur le caractère patriotique du dévouement de ces personnages. Mucius Scaevola se fait porte-parole de la jeunesse romaine en employant la 1re personne du pluriel (l. 13-14), tandis que Clélie traverse le Tibre qualifié de patrium umen (l. 16). 3. transnatat : traverse à la nage. dimittit : abandonne. geminat : redouble. Ces trois verbes sont conjugués au présent de narration qui dynamise et actualise le récit au moment où l’intensité dramatique est à son comble. 4. Conformément à la tradition historique, Florus fait un éloge de Rome, même s’il est conscient de la mythification à laquelle se sont livrés ses prédécesseurs. Il ouvre l’évocation des héros de la République par des précautions oratoires, comme l’indiquent l’emploi de l’irréel du présent et l’expression prodigia atque miracula (l. 1-2). Le caractère merveilleux des exploits accomplis est redoublé par le terme fabulae (l. 3) et, au terme du texte, par celui de monstris (l. 18), accentué par les intensifs tot tantisque (l. 17). L’emploi du mot monstris rappelle que l’histoire à Rome est avant tout subjective et édifiante : elle donne à voir, montre des conduites exemplaires (ou des contre-exemples) pour nourrir le patriotisme et inviter à respecter les valeurs romaines. 2 Un exploit entre deux labours 1. Les verbes soulignés indiquent les différentes étapes du récit marqué par les décisions et les actions de Cincinnatus : ● offenderunt (l. 4) : la rencontre entre les messagers et Cincinnatus ; ● jussit (l. 6) : la prompte et énergique réaction de Cincinnatus qui demande à sa femme d’aller lui chercher sa toge ; ● liberavit (l. 9) : ses exploits qui ont permis la libération de l’armée romaine ; ● abdicavit (l. 11) : son renoncement à la dictature qui traduit son honnêteté politique et morale ; ● rediit (l. 12) : le retour à son humilité initiale. 2. Les verbes sont conjugués au parfait. Ce temps signale que l’action est terminée. L’abbé Lhomond emploie ce temps parce qu’il rend compte dans le récit d’événements achevés. Il s’agit aussi de montrer l’action héroïque de Cincinnatus en faisant s’enchaîner les actions. 3. À l’instar de Horatius Coclès, de Mucius Scaevola et de Clélie, Cincinnatus constitue un exemple à suivre. Il est respectueux du protocole : il se change avant d’écouter les ordres du Sénat. Il fait preuve de dévouement patriotique (il n’hésite pas à sauver sa patrie en danger), d’honnêteté (il n’abuse pas des pleins pouvoirs et renonce à sa mission sitôt terminée) et d’humilité (il retrouve sa condition de paysan : se référer à l’étymologie de humus (terre) et à la statue qui le montre en train de rendre les faisceaux). 4. L’apposition spes unica imperii Romani (l. 1) est une périphrase hyperbolique. Cette figure de style statufi e le personnage et contribue, comme la construction du récit, à le faire entrer dans la légende des héros républicains. Lecture O Romanae virtutes ! p. 34 (cahier) 1 Éloge des premiers temps de la Res publica 1. Salluste est un historien qui écrit à la fi n de la République, alors secouée par les rivalités entre hommes politiques et à l’aube des guerres civiles. Par contraste, il évoque les qualités qui caractérisaient les hommes des débuts de la République : le culte de la vertu (boni mores, l. 1), le courage patriotique (audacia in bello, l. 10), la saine émulation (l. 6-7), la piété (l. 7-8) et la parcimonie (minima avaritia, l. 2-3, domi parci, l. 8). 2. Salluste rappelle combien la force morale a assuré à Rome sa puissance parce qu’elle est garante de l’État et d’une société bien réglée. La société décrite par Salluste s’appuie sur le sens de l’autre ( concordia, l. 2), ce qui implique le respect naturel du droit (jus bonumque, l. 3) et l’équité entre les hommes (aequitate, l. 11). Cette inutilité des lois dans un monde régi par l’instinct naturel, comme au temps de l’Âge d’or, est un lieu commun de la littérature latine (voir Virgile, l’Énéide, 7, 202). 3. Tous les verbes du texte, à l’exception du premier et du dernier, sont employés au même temps et à la même voix : ● colebantur (l. 2) : imparfait passif ; ● erat (l. 3) : était ; valebat (l. 4) : s’imposaient (accord avec le sujet le plus proche en latin) ; exercebant (l. 6) : s’exerçaient ; certabant (l. 7) : rivalisaient ; erant (l. 9) : étaient ; curabant (l. 12) : s’occupaient : ces verbes sont à l’imparfait actif ; ● evenerat (l. 11) : plus-que-parfait actif. L’imparfait se forme sur le radical du présent auquel on ajoute le suffi xe -ba, puis les désinences -m, -s, -t, -mus, -tis, -nt. 4. L’imparfait renvoie définitivement au passé, ici le portrait que Salluste dresse des premiers Républicains. Ce temps manifeste donc un sentiment de nostalgie. 5. L’histoire à Rome n’est pas objective, mais moraliste. Salluste s’implique donc et livre sa propre vision du cours de l’histoire : il idéalise le passé donné comme un exemple à suivre pour fustiger la décadence de ses contemporains. Et en Grèce… Que la Grèce reste indépendante ! p. 35 (cahier) 2 Le sacrifice héroïque de Léonidas 1. La bataille se déroule aux Thermopyles (Θερμοπύλας, l. 3). 2. Les Thermopyles étaient, avant le recul de la mer, un passage étroit entre la mer et la montagne du Pinde. Son nom, signifiant littéralement uploads/Litterature/ correction-du-chapitre-3.pdf
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- Publié le Apv 04, 2021
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