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Antiquité Classique is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to L'Antiquité Classique. http://www.jstor.org Antiquité Classique Review Author(s): Jeanne Croissant Review by: Jeanne Croissant Source: L'Antiquité Classique, T. 14, Fasc. 2 (1945), pp. 411-412 Published by: Antiquité Classique Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41642860 Accessed: 25-02-2016 05:10 UTC Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at http://www.jstor.org/page/ info/about/policies/terms.jsp JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org. This content downloaded from 128.119.168.112 on Thu, 25 Feb 2016 05:10:56 UTC All use subject to JSTOR Terms and Conditions COMPTES RENDUS 411 dans une démocratie ; les comparaisons avec notre temps s'impo- sent, et il y a là de grandes leçons à tirer. Sans doute, on remarque aussi quelques défauts. Gomme dans le 1er volume, la composition est parfois lâche, l'exposé un peu traî- nant. Malgré toutes les choses intéressantes qu'on a lues, on a ra- rement, à la fin d'un chapitre, une idée claire de son contenu. Le chapitre sur la médecine n'a que des rapports lointains avec le sujet, et la même chose vaut d'une bonne partie du chapitre sur Démosthè- ne. Gomme un certain nombre d'auteurs allemands, M. Jaeger né- glige les travaux écrits en français. Il mentionne, il est vrai, le livre d'Alfred Croiset sur Xénophon ; mais il ignore celui de Maurice Croiset, Des idées morales dans V éloquence de Démos thène, qui eût pu lui être fort utile ; A. Delatte, Le IIIe livre des Souvenirs socra- tiques de Xénophon , où sont pourtant examinées en détail une série de questions auxquelles touche le chap. VII ; F. Oilier, Le mirage spartiate , etc. Au total, un ouvrage remarquable, qui intéressera vivement un large public. Nous espérons que le changement des conditions éco- nomiques permettra bientôt de se le procurer aisément sur le conti- nent. Ë. de Strycker. Th. Deman, 0. P. Le Témoignage ďAristote sur Socrate. Paris, Les Belles Lettres, 1942. 1 vol. in-8°, 139 pp. (Col- lection d'Études anciennes publiée sous le patronage de l'Association Guillaume Budé.) ' Il y avait certes intérêt à rassembler les témoignages relatifs à la personne et à la pensée de Socrate qui se trouvent dispersés dans l'œuvre aristotélicienne, à les classer, à rappeler les divers usages qui en ont été faits jusqu'ici, à les entourer d'un commentaire inter- prétatif. Tout cela a été fait par le P. Deman, avec soin et méthode, et une juste estimation de la valeur générale des documents appor- tés par Aristote à l'histoire de la philosophie. L'auteur a su se gar- der de tout extrémisme critique et dégager avec sagacité, quand il y avait lieu, les conceptions attribuées à Socrate du contexte d'idées aristotéliciennes qui les déforme en les entraînant dans des problè- mes certainement étrangers aux positions socratiques. Le principal et réel mérite de son travail réside dans cette épuration et cette cla- rification des témoignages aristotéliciens, qui fixent dans sa forme exacte ce qu'Aristote a dit de la personne et de la pensée de Socrate. Ceci dit, reste la question de savoir si ce qu'Aristote attribue à So- crate est réellement attribuable à Socrate. Là est le véritable pro- blème, celui dont la solution seule peut faire avancer la délicate question socratique. Car, si même notre estime pour les indications historiques d'Aristote résiste aux doutes qui se sont élevés sur elles, le cas de Socrate est tel que nous devons nous poser pour toute in- formation le concernant, d'où qu'elle vienne, la question de sa va- lidité réelle, ßu v pe point, le travail 4u P* Deman sera d'un faible This content downloaded from 128.119.168.112 on Thu, 25 Feb 2016 05:10:56 UTC All use subject to JSTOR Terms and Conditions 412 COMPTES RENDUS secours. L'auteur nous dira peut-être que n'ayant eu d'autre dessein que de fournir aux historiens « un bon instrument de travail », c'est lui chercher une mauvaise querelle que de regretter qu'il n'ait pas fait ce que précisément il n'a pas voulu faire. Car il va de soi, et l'auteur y insiste lui-même, que la solution de ce problème ne se dissocie pas de celle de la question socratique elle-même. Mais ce qu'il faut bien noter, c'est le caractère ambigu du dessein qu'a pour- suivi l'auteur, et le fait que généralement il passe sans raisons suf- fisamment motivées de ce qui est attribué à Socrate à ce qui est attribuable à Socrate. Visiblement s'associe chez lui au souci d'objec- tivité un « préjugé favorable » qui le porte à souligner notamment, dès l'introduction où il expose les diverses positions prises par les historiens à l'égard du témoignage d'Aristote, celles qui tendent à le valider, et parfois sans s'apercevoir que telle remarque (celle de Jäger, par exemple, citée p. 20) peut tout aussi bien faire conclure à son caractère au moins partiellement problématique. Que le té- moignage d'Aristote « garde son prix » en dépit de toutes les sévéri- tés de la critique, c'est ce que chacun reconnaît sans peine avec l'au- teur. Mais il faut bien souligner que la collation critique à laquelle celui-ci s'est livré n'autorise nullement le ton dans lequel est écrite la conclusion de l'ouvrage, où le témoignage d'Aristote, une fois ramené à son authenticité aristotélicienne, est traité sans plus comme nous livrant l'authenticité socratique elle-même. Jeanne Croissant. Otto Huth. Vesta . Untersuchungen zum Indogermanischen Feuerkult. Leipzig-Berlin, B. G. Teubner 1943. 1 vol. in-8°, v-166 pp. (Beihefte zum Archiv für Religionswissen- schaft. Heft 2). Prix : 10 RM. Comme le sous-titre l'indique, le but de l'ouvrage mentionné n'est pas d'étudier la déesse romaine Vesta, comme on pourrait le croire à première vue, mais de donner une synthèse de ce que l'auteur estime pouvoir considérer comme un culte « indo-européen » du feu. Mais comme de tous les peuples issus de la famille indo-européenne, c'est chez les Romains que ce culte est le mieux perceptible en la personne de Vesta, déesse du foyer, l'auteur a placé son étude sous le signe de cette divinité. Après avoir parcouru le présent ouvrage, je dois avouer ne pas trop bien savoir si l'auteur veut démontrer l'existence d'un culte du feu (ou du foyer ? - l'auteur mélange ces deux notions tout au long de son livre) à l'époque de la communauté (supposée) indo-euro- péenne en relevant les traces de celui-ci chez les peuples issus de la famille indo-européenne, ou s'il veut au contraire prouver que ce culte doit avoir existé chez ces peuples, et surtout chez les Ger- mains, où, en l'occurrence, les témoignages font totalement défaut à l'époque archaïque, parce qu'il est d'origine indo-européenne. Il me semble, après tout, que le but principal dç l'aiiteur est de moi*- This content downloaded from 128.119.168.112 on Thu, 25 Feb 2016 05:10:56 UTC All use subject to JSTOR Terms and Conditions uploads/Litterature/ croissant-jeanne-les-temoins-d-aristote-sur-socrate-fr.pdf

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