PRESENTATION DES COLLABORATEURS M. Maurice Brueziere, agrege de l'Universite. p

PRESENTATION DES COLLABORATEURS M. Maurice Brueziere, agrege de l'Universite. professeur a l'Eeole S.uperieure de Professorat de Ja Sorbonne, est Ie Direeteur de l'Eeole Pratique de I'Alliance Fran9aise. M. Ro~er Gouze, ancien Inspeeteur general des Alliances Fran9aises d'Argentine, est Ie Direeteur de la Maison de I'Alliance Fran9aise a Paris. M. Jacques Lamaison, agrege de l'Universite, est ancien professeur a l'Ecole Superieure de Professorat de la Sorbonne. © Librairie Hachette, 1959· Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaplation reserves pour lou. pays. AVER TISSEMENT LE PRESENT TOME III, destine aux ecu- diants du Cours Superieur, conclut notre ecude mechodique de la langue et de la civili- sation fra1lfaises. Apres Ie tome I (Premiers Pas en France, premieres NOTIONS DE FRAN9AIS) et Ie tome II (La Province franc;aise; vocabulaire de la vie ECONOMIQUE ET SOCIALE), ce volume, consacre a PARIS et AUX DIFFERENTS A~PECTS DE LA LANGUE, mettra I'ecudiant en mesure d'aborder avecfruit Ie tome IV (La France et ses ecrivains). Nous nous sommes efforce, en effet, de recueillir des textes tres varies, en donnant une large place a l'anecdote et au recit concreto Aussi n'avons-nous pas hesite a puiser dans la presse quotidienne,o et, quand les textes faisaient defaut, a rediger* de petites scenes DIALOGUEES, sans autre precention que de RENSEIGNER sur lesfaits et sur les mots qui les traduisent. On trouvera donc ici les divers tons du franfais contemporain. Mais les notes explicatives souligneront sans cessela distinction entre termes usuels, termes familiers et termes populaires. Il faut que I'ecudiant du courssuperieur connaissecesdifferents modes d'expression, moins pour son usage personnel - car il se gardera, lui, d' aller au-dela du langagefamilier - que pour comprendre tout ce que la langueparlee d'aujourd' hui, y compris celle du roman, charrie d'expressions composites. Le franfais contemporain est en eJfet, tres difficile pour les dtrangers, plus difficile, certes, que celui de Voltaire au de 1\1aupassant. Ajoutons que,fidele a notre souci de sinceriti, naus nous sommesgarde de collectionner les textes laudatlfs, certain, d'ailleurs, que nos lecteurs sauront a l'occasion faire la part de l'ironie chez l'ecrivain. Quant au plan suivi dans ce volume, en voici lesgrandes lignes : D'abord trois chapitres d'introduction : coup d'reil sur la ville, sur la rue, sur les Parisiens,o puis un aperfu du fieuve aux {rente ponts, sans lequel Paris n'existerait pas _ ni les paysages si divers de la rive gauche, et de la rive droite,o une promenade it travers les quartiers, dont chacun forme une sorte de village aux traditions, aux traits bien particuliers. L'itineraire suit l'ordre numerique des arron- dissements et leur deroulement en spirale. C'est celui qui nous a paru Ieplus clair. * A l'aide (pour les dialogues historiques : Notre-Dame, Sainte-Chapelle, Prise de fa Bastille, Sorbonne) d'informations et de documents recueiIIis chez les historiens de Paris et dans Ie Guide Michelin. Deux chapitres enfin sont consacresa la banlieue de Paris - et a I'lle-de-France qui encadre la capitale de sesforets et de ses admirables horizons. En cequi concernela grammaire, I'ordre des lefons ne deroutera pas I'usager de notre methode. II constatera seulement qu'elles ajoutent beaucoup de precisions et de nuances aux lefons des deux premiers livres, sans empieter pour autant sur Ie futur tome V, livre de refirence, ou I'on trouvera un expose complet de la grammaire franfaise. Notre entreprise touche a son terme, une entreprise de dix annees, ou nous avons ete constamment soutenu par les encouragements de nos amis etrangers. Nous leur en exprimons une vive gratitude, souhaitant seulement de n'avoir pas defU leur attente et d'avoir pu mettre a leur disposition une methode qui associe (comme rexige la culture moderne) l'assimilation DIRECTE du franfais et son acquisition reflechie. Nos vreux seraient comblis si nous leur avions fourni, en outre, un instrument qui permit de mieux penetrer, par la langue, I'esprit d'une nation. G. MAUGER. Nous devons remercier ici M. Gougenheim, professeur a la Sorbonne, qui a bien voulu retire pour nous les lel;ons de grammaire; et M. Lichet, professeur a l'Institut franl;ais de Mexico, qui a examine l'ensemble du manuscrit et nous a conseille, en particulier, d'introduire des exercices sur Ie vocabulaire franl;ais. L'itineraire que nous allons suivre. 1. Premier contact avec Paris. 1. EN MANIERE D'INTRODUCTION « Vous etes, je crois, un specialiste des statistiques? Voulez-vous situer Paris dans Ie monde des chiffres? -- Eh bien, apprenez d'abord que Paris a 36 kilometres de tour, I2 kilometres de longueur, 9 de largeur. Son plus haut sommet, Montmartre, s'eleve a I30 metres au-dessus du niveau de la mer. 11pleut a Paris I64 jours par an, en moyenne; l'hiver y amene I3 jours de neige. - Bon. Voila pour la geographie phy- sique. Mais la geographie humaine? -- Paris a 3 millions d'habitants, ce qui Ie place au huitieme rang, apres Tokio, New York, Moscou, Changhai, Chicago, Leningrad et Berlin. - .Avant Londres? La capitale anglaise n'a que 2 800000 habitants. - Voila qui1 me surprend : Paris est plus peuple que Londres? - Oui, si l'on ne considere que les villes elles-memes ct non leur banlieue. (Car Ie Grand Londres a 8 millions d'habitants et Ie Grand Paris 7 millions seulement.) Ajoutez que la population y est la plus dense2 du monde : 27000 habitants au kilo- metre carre, contre IS 000 a Londres et 5 300 aNew York. - Je comprends pourquoi la capitale de la France donne l'impression d'une forteresse ou.les maisons se serrent les unes contre les autres. _ Precisement, 0 ce sont les anciens remparts qui ont impose a Paris cette den- site.... Et il faut awuter aux Parisiens les 46 843 chiens declares, les 3 500 oiseaux et les I2 500 mammiferes du Zoo et du Jardin des Plantes, dont 20 lions, 7 elephants, 250 singes, parmi lesquels Ie plus vieux gorille du monde .... - Faites-moi grace des chats et des souris et revenons aux hommes. - Que vous dirai-je encore? Que les Parisiens ont Ie choix entre IS ou I6 journaux quotidiens, peuvent s'adresser pour leur sante a 5 000 doeteurs ou doetoresses, et, pour leurs proces, a 2 000 avocats ou avocates .... vue la VIlleest dIvIsee en vmgt arrondIs- sements numerotes en spirale. - Mais d'ou. viennent ces Parisiens? Sont-ils tous nes dans la capitale? - Pensez-vous3! Sur I 000 Parisiens 529 sont originaires de la province. Les 1. Voila une chose qui. breuse sur un petit espace. 2. Dne population dense: tres serree, tres nOIll- 3. Familier, pour dire: " Illais Ilolll " 8 Bretons viennent en tete, suivis des Normands, des Bourguignons, des Flamands. - E tIes etrangers? - Ils sont 200 000, dont 75 000 naturalises1 : Polonais d'abord, puis Italiens, Espagnols, Russes, Belges... « Ofticiellement2 » les Japonais sont 36. Retenez entin que pour assurer la securite de tout ce monde, Paris a besoin de 30 000 policiers et gardes, en civil au en uniforrne. Munis d'un paton blanc, et d'un sifflet a rouletteS, 10 000 agents suivent la circulation d'un .reil attentif. Mais ce sont les semaphores lumineux qui font a peu pres tout Ie travail! » G. M. (Inspire d'un article de Reali/es.) 1. Devenus Fran<;ais par un deeret de naturali- blique fran<;aise. publie chaque jour un Journal saUon. 2. Selon les statistiques d'Etat. La Hepu- offlciel. 3. Voir phol0 page 22. GRAMMAIRE LES NOMS (Ie genre) I. - Oenre des noms de pays et de villes. En general, les noms termines par e mud sont feminins, les autres sont masculins : LA VEHTE Irlande, LE BEAU Bresil (mais : LE BEAU Mexique). Les noms de ui[[cs, cux, ten dent a devenir tous masculins 1~larseille est 'IRES ANIME. II. - Le feminin des noms communs*. L'e final est generalement la marque du feminin : un avocal, une avocate. • Aux noms termincs en er-ere, en on-anne, en ien-ienne, en eur-euse, il faut ajouter les noms en teu r-trice : un insliluleur, UNE INSTI'IU'IRICE; un direc- leur, UNE DIHECTHICE; et en eau-elle : un jumeau, UNE JUMELLE. • Quelques noms, pour la plupart termincs au masculin par un e muet, font leur feminin en -esse : un prince, UNE PHINCESSE; un comIc, UNE COMTESSE; un tigre, UNE TIGRESSE; un Suisse, UNE SurSSESSE; et aussi : un docleur, UNE DOCTORESSE. III. -- Les noms sans feminin. Certains noms de professions n'ont pas de feminin : projesseur, peintre, auteur. Si c'est n(~cessaire, on ajoute Ie'mot femme au nom de la profession . .l1[adame Dupont est LE PROFESSEUR de ma {lUe. Dans les lycees de {lUes, il y a DES PROFESSEURS femmes. • On appe/le noms propres cellx qui appartiennenl specialemenl II lin pays all un lieu gcographiqlIe, it. un pellple, it. lIne personne dC/amim'e: la France, la Seine, les Alpes, les Franrais, lin Franrais, Pierre Vineent. Les noms propres eommencenl par une majuscule (F,P, V J. On appe/le noms communs lous les autres noms (d'hommes, d'animaux ou de chases). Ils com- mencent, en' principe, par une minllscule (/, p, v). 9 ~ EXERCICES •• Le vocabulaire fran'rais (Expressions composees avec faire) Expliquez: est vexe. - Je suis medecin. Et vous, qu'est-ce uploads/Litterature/ cours-de-langue-et-de-civilisation-francaises-iii.pdf

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