Mme RÉALINI CONTRÔLE professeur de lettres de LECTURE CORRECTION Effroyables ja

Mme RÉALINI CONTRÔLE professeur de lettres de LECTURE CORRECTION Effroyables jardins de Michel QUINT 1°) Que pensez-vous des seize lignes écrites en italiques au tout début du texte, p 9-10 ? [ = Que racontent-elles ? Quand se situe cet épisode ? A qui peut-on attribuer l'écriture de ces lignes ? A quel type de texte cela peut-il faire penser ? ] A quel moment le lecteur a-t-il l'explication de ce qui est évoqué dans ces seize lignes ? Quel est l'intérêt d'une telle disposition ? Ces seize lignes en italiques qui ouvrent le récit surprennent le lecteur qui commence le livre : - elles racontent que vers la fin du procès de Maurice Papon, un homme habillé en clown d'abord, puis normalement ensuite, est venu régulièrement assister au procès [qui a eu lieu à Bordeaux en 1998 après seize ans d'instruction, de mai 1981 à janvier 1997. Six mois d'un procès riche en rebondissements, du 8 octobre 1997 au 2 avril 1998. Le procès d'assisses le + long de tte l'histoire judiciaire française de l'après-guerre, dixit Le Monde … «Maurice Papon a été condamné, jeudi 2 avril, à dix ans de réclusion criminelle pour "complicité de crimes contre l'humanité" par la cour d'assises de la Gironde. Cette condamnation est assortie de dix ans de privation de ses droits civiques, civils et de famille La cour n'a pas retenu le chef de complicité d'assassinat.» article du Monde du 03/04/98]. - cet épisode se situe donc en avril 1998. C'est-à-dire bien après tous les faits rapportés par le livre y compris ceux des dernières pages (cf. le mot "demain" p 62 en haut et p 63 au milieu). C'est en qq sorte l'épilogue du livre. - on peut attribuer l'écriture de ces lignes à un témoin, qui a lui aussi assisté à toutes les audiences du procès Papon, et qui a interrogé l'huissier sur la réaction des gens après le verdict. Visiblement, l'auteur de ces lignes ne connaissait pas du tt le clown, ni ses motivations. C'est donc qqn d'extérieur à tout le reste du récit (qui est par ailleurs partout à la 1ère personne). - ce texte, écrit à la 3ème personne, par un observateur assez objectif, fait penser à un article de journal, écrit par un reporter pour informer ses lecteurs sur l'ambiance qui régnait à ce procès. - le lecteur ne comprend ce qui se passe au début que dans les dernières pages du livre, p 61- 63 ; ce clown, c'est le premier narrateur, le fils d'André, le frère de Françoise, qui reprend l'habit de clown de son père pour "témoigner"… à sa façon (→ voir les indices p 61-63 : la mallette = "ta valise je l'ai, Papa" ; "TGV pour Bordeaux", "Demain ce sont les ultimes heures du procès d'un type honorable", "crimes contre l'humanité" ; "mon devoir est de t'y représenter, Papa"…). Ces seize lignes ne sont guère explicites. Elles sont même allusives et sibyllines… le lecteur ne comprend pas qui est ce clown ni pourquoi il assiste à ce procès. Cet épisode mystérieux a donc une fonction d'accroche, d'amorce, de suspense : il faut intriguer le lecteur, l'amener à se poser des questions… Ne pas oublier que Michel Quint est avant tout un auteur de polar : comme ds un roman policier, nous avons ici la fin (la scène du "crime) et il appartient au lecteur de mener l'enquête, pour avoir l'explication d'1 tel comportement… Il faut remonter tout le fil de l'histiore pour comprendre… 2°) Comment avance la chronologie dans ce roman ? Vous expliquerez les différentes périodes qui s'entrecroisent (en précisant les pages). La chronologie est très complexe : elle "navigue" entre le présent d'énonciation (année 1998, fin du procès Papon) et des faits antérieurs, à différentes époques du passé : - p 9-10 (les 16 lignes en italiques) → fin du procès Papon = avril 1998 - p 10 : rappel des lois antisémites de Vichy en 1940-42 → 1ère rétrospection - p 10-11 : retour à la petite enfance du narrateur = dans les années 1950 - p 16 : l'adolescence du narrateur = années 50-60 (époque où il voit le film de B. Wicki) - p 21-23 : retour au présent d'énonciation (= en 1998) : "C'est maintenant que je les sais admirables" → anticipation, bond en avant - p 23-26 : retour à l'adolescence et au dimanche du fameux film - p 26 : récit de Gaston : la Résistance, l'épisode du transfo = fin 42-début 43  2ème rétrospection - p 55 : la déportation, la fin de la guerre, la mort d'Émile en 49 - p 59 : André et Gaston font la connaissance de la veuve en 1945 → 3ème rétrospection - p 60 (lignes 1 à 14) : retour adolescence du narrateur = années 60 (après récit Gaston) - p 60 (ligne 15) à fin : évocation de la mort du père, retour au présent d'énonciation : le narrateur prend le train pour Bordeaux = 1998 3°) Qui raconte, et que raconte-t-il, quel épisode ? = Qui est (sont) le(s) NARRATEUR(S) dans ce récit ? Que sait-on sur lui(eux) ? De quel type de narrateur s'agit-il ? A part le narrateur inconnu et objectif des seize lignes en italiques du début (qui raconte à la 3ème personne), il y a deux narrateurs principaux dans ce roman, dans lequel on distingue deux récits : le récit-cadre, celui du fils, p 10-26 + p 60-63 : et le récit encadré, celui du cousin Gaston, p 26-59. - le 1er narrateur est le fils d'André (l'instituteur, Résistant pendant la seconde guerre mondiale) ; il a honte de son père pendant son enfance et son adolescence. C'est lui qui raconte, à la 1ère personne, des pages 10 à 26/27 ; puis des pages 60 à 63 (fin). On apprend à la fin qu'il est "haut fonctionnaire européen de la commission des finances" (p 61) et qu'il travaille à Bruxelles. On ne sait rien d'autre de lui, ni son identité (prénom, nom), ni son âge (il est né dans les années 50, il doit avoir 45-50 ans en 1998), ni sa situation familiale (marié ou pas ?). Comme il rapporte dans la majeure partie du récit ce que lui a raconté le cousin Gaston, c'est un narrateur-témoin. Il prend en charge le récit-cadre. Mais c'est aussi un narrateur- personnage quand il raconte ses propres faits et gestes (au procès Papon). - le 2ème narrateur est en effet le cousin Gaston, qui, après que toute la famille eut visionné au cinéma le film de Bernhard Wicki, entreprend de raconter au fils d'André l'épisode du sabotage du transfo de la gare de Douai, fin 42, début 43. C'est lui qui raconte, à la 1ère personne, des pages 26/27 à la page 59. Il explique comment il a connu et épousé sa femme, Nicole, et quel rôle a joué Bernhard Wicki dans leur vie… et pourquoi le père, André, fait le clown. Gaston est un homme simple, électricien ; marié à Nicole, ils n'ont pas d'enfant. C'et un narrateur-personnage, puisqu'il a joué un rôle dans les faits qu'il raconte. Il prend en charge le récit encadré. 4°) Au début du texte, que pense le narrateur de sa famille (son père, sa mère, sa sœur, le cousin Gaston et sa femme…) ? Quel âge a-t-il à cette époque ? A quelle page dit-il qu'il a totalement changé d'avis sur eux tous ? Et à cause de quoi ? Au début du texte, le narrateur, adolescent, méprise visiblement sa famille, trop populaire pour lui (p 20-21). Il a honte de son père, qui fait le clown sans grand talent, pour faire rire tout le canton (p 10-11 ; p 13 ; 16-17). Il préfèrerait un père plus conformiste et petit- bourgeois… Mais dès la p 18, le narrateur reconnaît qu'il se trompait sur son père ; il le redit p 21, avant que ne commence le récit du cousin Gaston. A partir de la p 27, grâce au récit de Gaston, le narrateur (et le lecteur) comprend pourquoi son père "fait le clown", pour témoigner de cette façon sa reconnaissance à Bernhard Wicki, pour payer sa dette en qq sorte. Le récit de G lui ouvre les yeux sur la vraie grandeur des gens simples, sur un héroïsme qu'il ne soupçonnait pas… 5°) Quels détails montrent la lâcheté de certains Français (que ce soient les dirigeants, la police, ou les simples citoyens…) durant la seconde guerre mondiale et l'occupation allemande ? A contrario, quels détails montrent l'héroïsme d'autres Français ? Les lâchetés de certains Français durant la seconde guerre mondiale et l'occupation : - p 31 : la loi de Pétain du 14 août 1941, dite "loi des otages" - p 33 : les otages français avaient été choisis par des gendarmes français - pages 36-37 : la raison pour laquelle les gendarmes ont désigné ces 4 hommes comme otages : ils appartiennent à l'équipe de foot d'Hénin, qui a battu celle d'Hénin-Liétard uploads/Litterature/ cr-effroyables-jardins.pdf

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