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ISf W9 f.'V*- t *::v -.^ V. JOSEPH FABRE LA CHANSON DE ROLAND Joseph Fabre La Chanson de Roland, traduite et rythmée conformément au lexlc roman, précédée de Roland et La ôelle Aude et suivie de Récits épiques, échos des chansons de geste de hi vieille r'rance. Librairie Belin frères. 1 vol. in -18 jésus, broché, de 6Gi pages. 4 fr. DU MÊME AUTEUR : Les Libérateurs. — Troisième édition. (Hachette et C^o.) Washington, libérateur de l'Amérique. — Quatrième édition. [Id.) Jeanne d'Arc, libératrice de la France. — Sixième édition. {.Id.) Procès de condamnation de Jeanne d'Arc, traduit du latin d'après les procès-verbaux officiels, avec éclaircisse- ments et fac-similé de l'attestation d'authenticité du manu- scrit appartenant à la bibliothèque de la Chambre des députés. — Troisième édition. {Id.) Procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc, raconté et traduit du latin, d'après les procès-verbaux officiels, suivi de Jeanne d'Arc et le peuple de Finance. 2 vol. — Deuxième édition. (Id.) Jeanne d'Arc, drame en trois parties et neuf tableaux. Nouvelle édition. (Id.) Notice sur les personnages du procès de condamna- tion, suivie de Documents sur la fête nationale de Jeanne d'Arc, fête du patriotisme. La délivrance d'Orléans, mystère en quatre actes et dix- sept tableaux, tiré du Vieux Mystère du siège d'Orléans. Jésus. — Mystère eu cinq actes, avec prologue et épilogue. Le mois de Jeanne d'Arc, ou Ephémérides de Jeanne d'Arc en trente et un chapitres comportant une lecture pour chaque jour du mois de mai. (Golln et O-^.) Couronné par l'Académie française (Prix Guizot). Notions populaires de Philosophie. — Nouvelle édition. Histoire de la Philosophie. Nota. — L'auteur donne à tous les éditeurs le droit de rééditer sous un format quelconque, sans avoir aucune espèce de droits à acquitter, les deux ouvrages ci-dessus désignés : Procès de condamnation de Jeanne d'Arc; Procès de rékabilitalion de Jeanne d/Arc, à la seule condition que celte reproduction soit absolument fidèle et intégrale. JOSEPH FABRE LA CHANSON DE ROLAND Traduction nouvelle et complète RYTHMÉE CONFORMÉMENT AU TEXTE ROMAN PnÉGÉDÉE DE ROLAND ET LA BELLE AUDE PROLOGUE A LA CHANSON DE ROLAND La grandeur d'un peuple est en propor- tion avec l'intensité de son foyer patrio- tique. Générosité et dévouement sont deux vertus françaises. De par elles l'histoire de France est pleine de miracles. Adam Mickiewicz. La poésie est plus vraie que l'histoire. AniSTOTE. ÉDITION CLASSIQUE PARIS BELTN FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS RUE DE VAUGIRARD, 52 1906 Tous droits réservés Inivertfitf WBUOTHECA Toutes nos éditions sont rcv^'tiies de notre griTe. ?Q SAiNT-CLOUi). — i3irniMr:niE hkli.n nu-i'.ES. A TArmée nationale est dédiée cette traduction de l'épopée du patriotisme S^k Lettre de m. Gaston PAHIS à M, Joseph I ADRE • COLLÈGE Paris, 11 janvier 1902. DE FRANCE Cher Monsieur^ Je vous remercie de voire beau livre. Vous avez fait une œuvre scientifique^ littéraire et patriotique j qui réalise un de mes vœux les plus chers et qui contribuera efficacement, je nen doute pas, à fortifier la conscience nationale en la retrem- pant a sa source. Je suis très heureux de pouvoir croire, puisque vous le dites, que mes travaux vous ont été de quelque secours, et je m'associe de tout cœur à votre tentative de ressusciter et de rajeunir nos vieux poèmes trop oubliés^ qui méritent de ne pas être lus seulement par les savants et de fournira tout notre peuple un élément vivifiant. Veuillez agréer, cher Monsieur, Vassurance de mes sentiments les plus distingués. Gaston Paris*. 1. A la date du 19 juillet 1902, l'émincnt académicien a bien voulu au- toriser kl reproduction de la lettre ci-dessus, dans les termes suivants : « Je ne puis guêtre très honoré de voir ma lettre sur le beau livre de M. Joseph Fabre figurer en tête d'une édition nouvelle... G. Paris. » PRÉFACE Pendant qn'il pousse la oliarrue Dans le creuï da sillon fumant, Une dépouille est apparue Qui le saisit d'étonnement. Ce sont des restes de cuirasse, Glaives rouilles, casques fendus, Crânes énormes d'une race Dont les enfants se sont perdus. Le vent du soir passe et murmure; L'arbre frissonne au bord du champ; Les vieux débris, la vieille armure, Brillent aux flammes du couchant. Il rêve, il sent couler ses larmes; A-t-il bien là devant les yeux Les grands squelettes et les armes De ceux qui furent ses aïeux? AUTRAN. Le moment me paraît bon pour livrer au public une version populaire de cette Chanson de Roland, qui est le poème du patriotisme. C'est aux simples qui ont gardé le goût des vieux récits oii revivent des âmes candides, bonnes et fortes, que mon travail s'adresse. o PHKKACK. T. — L'Iliade française. Il y a les épopées savantes, produit (riin art raffiné qui se complaît en inventions ingé- nieuses dont il n'est pas dupe. h'Énéide, la Di- vine Comédie, la Jérusalem délivrée, le Paradis perdu sont les plus remarquables. Il y a îes épopées populaires, produit d'un art spontané, où la naïveté domine. VIliade en est le type incomparable. Immédiatement après elle il faut placer' la Chanson de Roland. Quand Voltaire prononçait que les Français n'ont pas la tête épique, il disait vrai de ses contemporains et de lui-même. Mais à son insu il calomniait nos ancêtres. Il ne connaissait pas tous ces poèmes héroïques que nos pères avaient semés par le monde et qui, imités ou traduits, furent accrédités en Europe jusqu'à la Renaissance, mais ensuite ont été si oubliés que La Harpe et Nisard, les deux grands clas- siques de la critique française, n'ont même pas honoré d'une mention le poème où nous re- connaissons la merveille littéraire du moyen âge. PRÉFACE. 9 Notre Iliade a son Achille et sou Patroele dans les deux amis, le bouillant Roland et le sage Olivier; son Agamemnon dans Charle- magne; son Nestor dans le duc Nainie. Elle a eu ses aèdes dans les jongleurs qu'applaudis- saient tour à tour Taristocratie des châteaux et la plèbe des places publiques. Tout comme Tœuvre d'Homère fut précédée de chants populaires qui disaient la chute de Troie, le héros des Thermopyles françaises, avant de devenir le sujet d'un grand poème, défraya des cantilènes où on contait son his- toire ; et, tout comme il se trouva un Wolf pour imaginer que Flliade était une compilation de vieux chants héroïques, il s'est trouvé des cri- tiques (victorieusement réfutés par un grand philologue, M. Paul Meyer) qui, pendant quelque temps, ont cru que la Chanson de Roland était une juxtaposition de vieilles can- tilènes. A l'auteur de la Chanson de Roland on peut adresser les deux mêmes reproches qu'a en- courus l'auteur de l'Qiade, savoir de trop se complaire aux récits de coups d'épée et d'avoir un souci insuffisant de la couleur locale en ce 1. 10 PHÉFACli:. qui concerne les ennemis qu'il oppose à ses héros. Enfin, de môme qu'il n'est pas sûr qu'Ho- mère ait composé l'Iliade, il est douteux que Théroulde, à qui on l'attribue, soit l'auteur de la Chanson de Roland. D'où était du moins cet auteur? De Norman- die, disent Genin et Léon Gautier. De Paris, dit M. Gaston Paris. Oui, ou tout au moins de l'Ile-de-France, dit Fœrster. De fait, diverses provinces se le disputent, comme diverses villes se disputaient Homère. Certes, comme psychologie et comme poésie, la Chanson de Roland est bien inférieure à rihade, dont elle n'a ni les inventions, ni les analyses, ni les peintures, ni les comparaisons, ni les paroles de feu; mais elle l'emporte du côté de l'élévation morale. Là le style est plus beau; ici les âmes sont plus belles. La mort de Roland atteint à un degré de sublime auquel ne s'est jamais élevé Homère. De même que les enfants de la Grèce étaient nourris de Y Iliade, les enfants de France de- vraient être nourris de Roland, mis à leur portée dans un français moderne. PRÉFACEv il Tant qu'il y aura des revanches nécessaires, ne craignons pas de rallumer le foyer où s'ali- menta la flamme guerrière des croisés. IL — La Chanson de Roland, bréviaire du soldat français. N'est-il pas le bréviaire naturel du soldat français, ce poème où tous les personnages, sauf Ganelon, le Judas du patriotisme, méritent qu'il soit dit : c( Bons sont leurs cœurs et fières leurs paroles»; ce poème où est exaltée la (( douce terre de France », et où est tracée cette esquisse du soldat patriote : c( Maudit qui porte au ventre un lâche eœur! — Plutôt mourir que d'encourir la honte. » Pour son seigneur (lisez : le pays) on doit souffrir détresse; — bien supporter la faim, le froid, le chaud; — perdre son sang, ses mem- bres et sa vie... » Quand Roland voit s'apprêter le combat, — il se fait fier plus que tigre ou Uon... — Telle valeur sied à un chevalier, — sur bon cheval portant de bonnes armes. — Qu'il soit ainsi 12 PllÉFAGl^. fort et fier en bataille! — Il ne vaut pas au- trement trois deniers, — et doit aller, moine, dans un moutier, — le jour durant, pour nos péchés prier. uploads/Litterature/ la-chanson-de-roland.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 30, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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