Situations du français Collection de la FIPF et du GERFLINT Dirigée par Jean-Pi

Situations du français Collection de la FIPF et du GERFLINT Dirigée par Jean-Pierre Cuq et Jacques Cortès Vol 1 – 2012 Le Français Langue Etrangère en Espagne : culture d’enseignement et culture d’apprentissage Le Projet CECA par Javier Suso López Maria Eugenia Fernández Fraile, Maria Maldonado, Sofía Morales Elena De La Viña, Elise Fayard Ouvrage publié avec le Concours de L’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) © GERFLINT, Sylvains-les-Moulins, France décembre 2012 ISSN : en cours En application de la loi du 11mars 1957 (article 41) et du Code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992 complété par la loi du 3 janvier 1995, toute reproduction partielle ou totale à usage collectif de la présente publication est strictement interdite sans autorisation expresse de l’éditeur. Situations du français Collection de la FIPF et du GERFLINT Dirigée par Jean-Pierre Cuq et Jacques Cortès Comité scientifique et de lecture : Béatrice Atherton (Université du Queensland, Australie), Félix Bikoï (Université de Yaoundé, Cameroun), Emmanuelle Carette (ATILF équipe CRAPEL, CNRS/Université de Lorraine, France), Francis Carton (ATILF équipe CRAPEL, CNRS/Université de Lorraine, France), Fabienne Lallement (Secrétaire Générale de la FIPF), Pierre Dumont (Université des Antilles et de la Guyane, France), Vanessa Emerson (Université du Cap, Afrique du Sud), Rong Fu (Département de Français, Université des Langues étrangères de Beijing, Chine), Raymond Gevaert (Université de Leuven, Belgique, vice-président de la FIPF), Julien Kilanga Musinde (CERIEC, Université d’Angers, France), Estella Klett (Université de Buenos Aires, Argentine), Marie-Christine Koop (University of North Texas, Etats-Unis), Anna Krutchinina (Université économique d’Etat de Saint-Pétersbourg, Russie), Denise Lussier (U. Mc Gill et UQAM, Québec, Canada), Abdelouahed Mabrour (LERI, URA 57, Université Chouaïb Al Doukkali, El Jadida, Maroc), Samir Marzouki (Université de Manouba, Tunisie), Gharaa Mehana (Université du Caire, Egypte), Noriyuki Nishiyama (Université de Kyoto, Japon), Jean-Aimé Pambou (Ecole Normale supérieure de Libreville, Gabon), Javier Reyes (Pontifica Universidad Javeriana, Bogota, Colombie), Suzanne Richard (Didacticienne du français, Université de Sherbrooke, Québec, Canada), Doina Spita (Université « Al.l.Cuza » Iasi, Roumanie et Paris Sorbonne, France), Javier Suso Lopez (Université de Grenade, Espagne), Anurada Wagle Université de Goa, Inde, vice-présidente de la FIPF). Contact : FIPF - Fédération Internationale des Professeurs de Français 1 avenue Léon Journault - 92318 Sèvres cedex, France Tél : (33) (0) 1 46 26 53 16. Fax : (+33) 146 26 81 69 www.fipf.org Auteur de l’ouvrage Javier Suso López est professeur de français à l’Université de Granada (Département de Français). Il est docteur ès Lettres, et directeur du groupe de recherche « Langues et Cultures » (LyC, HUM354). Il fait partie du Bureau de la SIHFLES (Société internationale d’histoire du français langue étrangère ou seconde) ; il est aussi Président de la SEHEL (Société espagnole pour l’histoire de l’enseignement des langues). Collaborateurs Maria Eugenia Fernández Fraile est professeure de français à l’Université de Granada (Département de Didactique de la langue et de la littérature). Elle est docteur ès Lettres, et elle appartient à l’Institut de Recherches sur les Femmes de l’Université de Granada, dont elle a été la directrice de 2003 à 2007. María Maldonado, Sofía Morales, Elena De La Viña et Élise Fayard sont professeures de FLE dans des lycées d’enseignement secondaire (IES) du sud de l’Espagne (Castilla-la-Mancha, Andalousie). 7 Avant-Propos Pourquoi une telle Collection ? Jean-Pierre Cuq et Jacques Cortès Président de la FIPF et Président Fondateur du GERFLINT Si la FIPF et le GERFLINT décident aujourd’hui de renforcer leurs liens en créant ensemble une nouvelle collection, c’est parce qu’ils ont compris cette idée toute simple que défendre la diversité culturelle et linguistique du monde est un devoir impératif dès lors que se développe l’idée - non plus simple mais simpliste - que tous les hommes, pour être dans le sens de l’Histoire, doivent parler une seule et même langue. L’idée de modernité a ceci de vain qu’elle a tendance à tout vouloir réduire à l’unité. L’esprit de géométrie - fortement favorisé par la certitude contemporaine que l’excellence (ne) serait (que) dans les chiffres, conduit les responsables éducatifs au plus haut niveau, à s’égarer dans le digitalisable ( i.e. le numérique) à la portée de n’importe quel ordinateur, donc à exprimer la totalité des besoins humains en termes binaristes de « 0 » et de « 1 ». Cela se traduit par la formule : « Ceci étant plus important, je supprime cela ». D’une certaine manière, le raisonnement mondialiste n’est pas entièrement erroné. Il est certain que des transactions nombreuses peuvent être facilitées par la pratique d’une « langue auxiliaire de relation » selon la définition que le Larousse accorde à la notion de lingua franca. Que l’anglais puisse tenir un tel rôle (parmi bien d’autres possibles) est une évidence certaine dans la période actuelle, et l’on ne peut que comprendre et soutenir l’idée qu’il soit très sérieusement enseigné un peu partout dans le monde. Cela étant dit, faut-il « jeter le bébé avec l’eau du bain ? », c’est-à-dire - comme le veut cet aphorisme célèbre un peu partout en Europe et dans le monde - se débarrasser de la diversité linguistique au nom d’une sagesse économique assez discutable ? Il ne nous appartient pas de trancher au niveau qui est le nôtre mais nous pensons, sans attendre la solution d’un tel problème et sans préjuger des catastrophes et/ou bienfaits culturels qui pourraient en résulter, que notre rôle est de défendre la langue et la culture françaises et d’inscrire notre projet dans le cadre d’une politique d’incitation forte à la défense de toutes les langues et les cultures du monde. La Collection « Situations du français » s’inscrit donc dans cette finalité et nous lui assignons 3 objectifs : 1. d’abord un objectif empirico-descriptif précis. Le français est une langue vivante présente sur tous les continents. Il a son passé, une histoire marquée par une évolution continue donc inachevée, sa population, ses défenseurs et ses contempteurs, son influence, son image, sa réputation et ses qualités multiples. 8 2. ensuite un objectif de formation. Tous les aspects ci-dessus exigent lecture, documentation, interviews, échanges, rédaction d’articles ou de chapitres, préparation de documents publiables et diffusables. Il s’agit d’obtenir non seulement des informations complètes bien actualisées, mais aussi l’analyse-bilan de ces informations, donc un effort pour les présenter par écrit dans une perspective pouvant être soit simplement expositive, soit même polémique, c’est-à-dire formulées dans le cadre d’une vraie problématique. Le projet comporte donc également une attention particulière à la dimension écrite du français qu’on ne peut évoquer sans viser un certain niveau de performance dans la rédaction des synthèses à produire. 3. positionner d’emblée le projet dans la dimension humaniste qui doit être la sienne. La place de la langue française dans le monde doit être étudiée comme exemple et stimulation de la défense de la diversité du patrimoine linguistique et culturel de l’humanité. La visée majeure est de refuser une stérilisation à terme de la pensée car la pensée et la langue entretiennent un rapport profond et intime qu’il convient de sauvegarder. Nous rendons hommage au patient travail de tous les acteurs oeuvrant pour le développement du français dans le monde et tout particulièrement aux professeurs de français qui, individuellement et collectivement, participent ainsi à la sauvegarde d’enjeux universels, ceux qui nourrissent - comme le dit Edgar Morin - « la grande aventure d’une connaissance qui relie ». Souhaitons donc bonne chance et longue vie à la Collection « Situations du français ». 9 Inauguration Sophie Aubin Université de Valence, Espagne Rédactrice en chef de Synergies Espagne Un chercheur espagnol inaugure la Collection internationale Situations du français. Cet événement est le fruit d’heureuses coïncidences au fil de rencontres scientifiques et éditoriales. Reconnaissons que le hasard fait particulièrement bien les choses, car le français en Espagne, langue-culture traditionnellement très proche, familière, voire familiale, étudiée de génération en génération, traverse une époque éternellement difficile. Souvent frappé par des textes de politique linguistique faussement plurilingues, au service d’une langue internationale unique, le français en Espagne, au XXIe siècle, est engagé de force sur la voie périlleuse d’une disparition progressive de l’enseignement primaire, secondaire et universitaire. En dépit des avertissements et des actions régulièrement menées, la langue française, voisine, stratégique, commerciale, touristique, littéraire, internationale, vitale en temps de crise financière ne risque-t- elle pas de devenir une langue oubliée, ni plus ni moins « étrangère » au sens strict du terme, faute d’avoir pu être tout naturellement offerte, choisie dans le monde de l’Éducation Espagnole ? Cependant, il est relativement rare de rencontrer un Espagnol opposé à l’idée d’étudier le français, une langue pour laquelle il éprouve des sentiments généralement positifs. Le regret de ne pas avoir pu l’apprendre à l’école est démotivation des professeurs de français, dont le corps se réduit, et des chercheurs en didactique du français, de plus en plus nombreux, reste malgré tout bien vivante. L’ouvrage de Javier Suso López et de ses collaborateurs en apporte une preuve tangible. Sa lecture est importante à plus d’un titre. Capable de redonner de l’espoir là ou le français s’éteint ou a bel et bien disparu, il démontre combien l’union des uploads/Litterature/ cvc-mer.pdf

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