Des mêmes auteurs Ouvrages de Boris Cyrulnik Sauve-toi, la vie t’appelle Odile

Des mêmes auteurs Ouvrages de Boris Cyrulnik Sauve-toi, la vie t’appelle Odile Jacob, 2012 Résilience. Connaissances de base (dir. avec Gérard Jorland) Odile Jacob, 2012 Quand un enfant se donne « la mort » Attachement et sociétés Odile Jacob, 2011 Famille et résilience (dir. avec Michel Delage) Odile Jacob, 2010 Mourir de dire la honte Odile Jacob, 2010 Je me souviens… Odile Jacob, 2010 Autobiographie d’un épouvantail Odile Jacob, 2008 De chair et d’âme Odile Jacob, 2006 Parler d’amour au bord du gouffre Odile Jacob, 2004 Le Murmure des fantômes Odile Jacob, 2003 Les Vilains Petits Canards Odile Jacob, 2001 Un merveilleux malheur Odile Jacob, 1999 Si les lions pouvaient parler Essais sur la condition animale Gallimard, 1998 L’Ensorcellement du monde Odile Jacob, 1997 Les Nourritures affectives Odile Jacob, 1993 Mémoire de singe et parole d’homme Hachette, 1983 Ouvrages d’Élisabeth de Fontenay Sans offenser le genre humain Réflexions sur la cause animale Albin Michel, 2008 Traduire le parler des bêtes (avec Marie-Claire Pasquier) L’Herne, 2008 Quand un animal te regarde Gallimard Jeunesse, 2006 Une tout autre histoire Questions à Jean-François Lyotard Fayard, « Histoire de la pensée », 2006 Les Mille et Une Fêtes Pourquoi tant de religions ? Bayard, 2005 Le Silence des bêtes La philosophie à l’épreuve de l’animalité Fayard, 1998 La Raison du plus fort Préface à Plutarque, Trois traités sur les animaux POL, 1992 Diderot ou le matérialisme enchanté Grasset, 1979 UGE, « Biblio Essais », 1986 Les Figures juives de Marx Galilée, 1973 Ouvrages de Peter Singer Practical Ethics Cambridge University Press, 2011 The Life You Can Save How to Do Your Part to End World Poverty Random House, 2010 Animal Liberation The Definitive Classic of the Animal Movement Harper, 2009 L’égalité animale expliquée aux humains (traduit de l’anglais par David Olivier) Tahin Party, 2007 Comment vivre avec les animaux ? (traduit de l’anglais par Jacqueline Sergent) Les Empêcheurs de penser en rond, 2004 Questions d’éthique pratique (traduit de l’anglais par M. Marcuzzi) Bayard, 1997 La Libération animale (traduit de l’anglais par Louise Rousselle) (relecture par David Olivier) Grasset, 1993 Le Projet Grands Singes L’égalité au-delà de l’humanité (avec Paola Cavalieri) (traduit de l’anglais par Marc Rozenbaum) One Voice, 1993 Ouvrages de Karine Lou Matignon La Plus Belle Histoire de la naissance (avec Jacques Gélis, René Frydman et Henri Atlan) Robert Laffont, 2013 Enfant et animal, des liens en partage La Martinière, 2012 À l’écoute du monde sauvage Albin Michel, 2012 Émotions animales EPA/ Chêne, 2005 Et pour vivre, on fait comment ? Fayard, 2005 L’Impasse alimentaire ? (avec Nicolas Hulot et le Comité de veille) Fayard, 2004 Deux Frères (roman adapté du film de Jean-Jacques Annaud) Hachette-Jeunesse, 2004 Tigres EPA/ Chêne, 2004 La Fabuleuse Aventure des hommes et des animaux (avec Frédéric Fougea et Boris Cyrulnik) Chêne, 2001 Sans les animaux, le monde ne serait pas humain préface de Boris Cyrulnik prix « 30 millions d’amis » Albin Michel, 2000 La Plus Belle Histoire des animaux (avec Pascal Picq, Jean-Pierre Digard et Boris Cyrulnik) Seuil, 2000 L’Animal, objet d’expériences Entre l’éthique et la santé publique Anne Carrière, 1998 Ouvrages de David Rosane The Nature of New York Carriage House Press, 2007 The Remarkable Birds of Punta Cana Carriage House Press, 2001 ISBN : 978-2-02-110770-8 © Éditions du Seuil, mai 2013 www.seuil.com Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo Table des matières Couverture Des mêmes auteurs Copyright Avant-Propos - Révolutions animales par Karine Lou Matignon Les animaux libérés - par Peter Singer Défendre les intérêts des animaux Élargir la sphère morale Une égalité devant la vie La sacro-sainte humanité Un idéal de non-violence Le mieux ennemi du bien Des droits pour les grands singes Entre le cœur et la raison Végétarisme éthique Prise de conscience Le statut moral des animaux Un monde où les animaux auraient des droits La banalité du mal L’immoralité des bonnes intentions Comment vivre avec les animaux ? Évolution morale Otages du commerce À l’école de la vie Les animaux considérés - par Élisabeth de Fontenay La nature des hommes La singularité humaine Les larmes d’Africa À l’épreuve d’autres sensorialités La vulnérabilité des vies nues Crise de l’humain ou évolution morale ? Le statut des animaux en question De la résistance à accorder des droits aux bêtes La cause animale, un combat politique Les vertus de l’éthique Des machines qui pleurent L’animal-marchandise Nous réconcilier avec le bon sens Du droit de soumettre et de tuer L’amour à mort Un humanisme à transformer Parenté animale Sacrifice sur l’autel du commerce Qui veut faire l’ange tue la bête Le visage des animaux Condition animale en souffrance Les animaux révélés - par Boris Cyrulnik Ce que les animaux ont à nous dire L’éthologie comme révélateur Quand tuer un animal deviendra un crime Des rêveurs pour réveiller la société D’autres manières d’explorer le monde Du rôle de l’éducation La surdité des responsables Le bonheur de se soumettre Une étape vers une société civilisée Animaux humains et personnes animales Des rituels expiatoires La dignité intrinsèque des bêtes Lutter pour les animaux La logique du profit Être un animal dans un monde de fous Conclusion - Leurs droits et nos devoirs par Karine Lou Matignon Bibliographie générale Avant-Propos Révolutions animales par Karine Lou Matignon Les animaux ont changé, ils ne sont plus ces automates d’autrefois. Leur place dans nos vies a pris une tout autre importance, et le souci de la condition animale, bien qu’il soit présent dans la pensée et les débats des hommes depuis des millénaires, s’impose désormais avec une nouvelle vigueur. L’immensité de nos exactions à leur encontre n’y est pas étrangère, l’évolution de notre conscience morale non plus. Ainsi se pose avec de plus en plus d’acuité la question de nos obligations éthiques à leur égard, de leurs droits. Si les animaux ne sont plus des outils, que devient notre légitimité à les exploiter ? Ce changement de statut s’est opéré progressivement. Une évolution qui n’a pu se faire jour qu’au croisement de plusieurs révolutions – d’ordres scientifique, philosophique et moral. Depuis la publication des Origines de l’espèce de Charles Darwin, en 1859, nous avons fini par admettre une parenté évolutive commune avec eux. Pour autant, mis en demeure par la science d’éclairer d’abord ce que nous voulions savoir sur nous, les animaux en tant que tels ont été ignorés. Puis est venu le temps où des chercheurs audacieux, portés par cette intuition folle que les bêtes avaient autre chose à nous dire, ont décidé de les observer différemment, libérés – ou presque – de nos fantasmes et des conditionnements dans lesquels nous les avions enfermés. Comme le souligne l’éthologue et philosophe belge Vinciane Despret, l’intelligence des animaux n’a été constatée, à la lumière de l’éthologie, que parce que nous avons bien voulu poser des questions adéquates. Ces questionnements se sophistiquant avec les années, les animaux nous sont alors apparus de plus en plus étonnants : ils sont, en quelque sorte, devenus enfin eux-mêmes. C’est ainsi que nous avons découvert qu’ils sont doués de comportements complexes, d’une conscience, et d’une capacité à souffrir, tant de qualités jusqu’alors inexplorées. À quoi cela nous oblige-t-il désormais ? Hier, il était mal vu de leur deviner une conscience et des émotions. À l’intelligence animale il était préféré le terme de « cognition », et l’idée même que la justice et la solidarité puissent exister chez eux semblait improbable. Aujourd’hui, les chercheurs n’hésitent plus à proposer une véritable réflexion sur l’altérité, l’individualité et la personne animale. Les espèces jugées « stupides » ou classées dans les catégories des « consommables », des « machines » et des « nuisibles » se révèlent finalement capables de fabriquer des outils, de faire preuve d’humour, de dissimulation, de folie, de colère, d’amitié et de sens moral. De quoi méditer cette si juste réflexion formulée par l’éthologue Boris Cyrulnik il y a trente ans déjà : « Le jour où l’on comprendra qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires. » Il y a longtemps que la relation entre l’homme et l’animal – multiple, ancienne, sans cesse recommencée – m’interroge, et cette réflexion de Boris Cyrulnik est souvent venue me hanter au cours de mes enquêtes sur la condition animale. Et pour peu qu’on la croise avec celle de Léonard de Vinci, « le jour viendra où les personnes comme moi regarderont le meurtre des animaux comme ils regardent aujourd’hui le meurtre des êtres humains », il me semble qu’elle n’a jamais été d’une aussi grande actualité. Le temps n’est-il pas venu effectivement d’envisager d’instituer d’autres rapports avec les bêtes ? Pourquoi, par exemple, continuons-nous de juger acceptable de faire subir aux animaux ce que nous n’oserions jamais infliger à aucun être humain ? Pour quelle raison la pensée occidentale est- elle restée aussi imperméable à certaines traditions de pensée plus favorables aux animaux ? Allons-nous enseigner encore longtemps dans les lycées et les universités ces inepties idéologiques qui consistent uploads/Litterature/ cyrulnik-fontenay-amp-singer-les-animaux-aussi-ont-des-droits.pdf

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