La dissertation littéraire Bibliographie Technique de la dissertation : Francoi

La dissertation littéraire Bibliographie Technique de la dissertation : Francoise Adam, Réussir la dissertation littéraire - analyser un sujet et construire un plan, Paris, Armand Colin, 2005 Pierre Brunel, La dissertation de littérature générale et comparée, Paris, A. Colin, 1996 A. Chassang, Ch. Senninger , La dissertation littéraire générale, Paris, Hachette supérieur, tome 1, 1993 (exemples de dissertation rédigés) Jacques Deguy, Christian Leroy, Paul Renard... [et al.], Dissertations littéraires générales, Paris, A. Colin, 2005 Suzanne Joncheray, La dissertation française au CAPES, Paris, les Ed. d'Organisation, 1996 Sophie Le Menaheze-Lefay, La dissertation CAPES et agrégation, Paris, Editions du Temps, 1999 Axel Preiss, La dissertation littéraire, Paris, A. Colin, 2002 (rééd.) Claude Scheiber, La Dissertation littéraire éléments de méthodologie pour la préparation aux examens et aux concours, sujets et corrigés, Paris, Bordas, 1990 (rééd.) Critique littéraire : Divers ouvrages peuvent être utiles. Les travaux de Barthes (Le degré zéro de l’écriture, …), et, dans sa lignée, de Todorov, Genette, Hamon ne peuvent qu’être parcourus avec profit, tout comme ceux qui s’intéressent non pas à la technique, mais à l’imaginaire (Bachelard, …). Les réflexions des écrivains sont également une mine inépuisable de sujets (de Diderot et Stendhal à J. Gracq, A. Robbe-Grillet et M. Butor). Œuvres littéraires : Il est impensable de traiter un sujet sans nourrir sa réflexion d’un minimum d’exemples précis. La connaissance d’œuvres appartenant à des genres et à des époques différentes est nécessaire : connaissance du nom de l’auteur, du titre exact, de l’année, du nom du héros (et des principaux personnages), de l’intrigue ou de tout autre élément qui la caractérise (thème, technique,…) Roman : Balzac, (Stendhal), Flaubert, (Zola), (Proust), (Céline, Malraux, Camus, Sartre) un auteur du Nouveau Roman (Sarraute, Butor,…Duras), Cervantes, Goethe, Dostoïevski, Kafka, V. Woolf ... Poésie : Ronsard, La Fontaine, Hugo, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, les Surréalistes,… Théâtre : Corneille, Racine, Molière, Beaumarchais, le drame romantique, le théâtre de l’absurde (Ionesco, Beckett) ou celui de Sartre et de Camus, Shakespeare, Goethe, Tchekhov, Strindberg,… Essai : Montaigne, Pascal, Rousseau, Diderot,Voltaire... Les principales étapes de la méthodologie sont bien distinguées dans le livre de Sophie Le Menaheze-Lefay, cité plus haut. Même si les sujets analysés sont moins nombreux, plus pointus, la méthodologie est la même pour tous les sujets. Mon cours n’a fait que rappeler chacune de ces étapes. Vous trouverez ci-dessous quelques documents distribués en CM et surtout les exercices que j’ai proposés en TD. Ne vous alarmez pas de la difficulté des sujets, qui portent parfois sur des domaines très précis (réception de l’œuvre, poésie, …) : le sujet proposé le jour de l’examen ne nécessite pas de connaissance particulière, mais la fréquentation régulière de livres aussi variés que possible. CM 1 - Etape 1 : analyse du sujet 1) Identification : Le sujet est une citation ou une question générale (qu’est-ce qu’un beau vers / le style / un classique… ? ) Il faut cerner le domaine sur lequel vous avez à réfléchir : Qu’est-ce que la littérature ? Qu'est-ce qu'un genre littéraire, une catégorie esthétique …. ? Comment une œuvre est-elle reçue, comprise Quelle est la fonction de la littérature ? Quels rapports a-t-elle avec le réel ? Avec la morale ? … Qu'est-ce qui fait la valeur d'une œuvre ? Quel est le domaine d'application (tous les arts, la seule littérature, le seul roman ….) 2) Comprendre et reformuler le sujet Que savez-vous de l'auteur de la citation, du contexte (polémique ou pas) ? Que fait le sujet ? Souvent, il définit (le roman, la poésie,...) ou met en relation (cause, ressemblance, opposition) , confronte deux notions (Le comique peut-il être poétique ?). Parfois, il loue, célèbre ou critique (avec ou sans nuance). A partir de là, relever les mots-clefs. Si la citation est asse longue, repérer les réseaux lexicaux qui renvoient à ces mots clefs. Chercher des synonymes. Repérer les articulations logiques qui structurent le sujet (opposition, parallélisme, relation causale,...). Reformuler la citation sans chercher absolument un synonyme à tous les mots du sujet (certains termes n'ont pas d'équivalent). 3) Problématiser Chercher à mettre en question les différents aspects du sujet : articulation logique, idée partielle, idée totale, vocabulaire utilisé, pronoms utilisés qui sont parfois ambigus (il, on) Dégager les questions essentielles, unifier autour d’une problématique globale qui ne soit pas « bateau ». La problématique donnera la cohérence au devoir. Elle est le point à soigner avec le plus de rigueur : c'est ce qui est regardé avant tout par le correcteur. Elle ne doit pas reprendre la citation entière en la faisant suivre d'un point d'interrogation. La problématique se présente comme une question, parfois un peu longue, ou deux questions plus courtes. Il peut être envisageable de présenter la problématique sans la formuler par une question, mais cela peut être plus lourd (X invite à nous interroger sur …. problématique). Exercices : identification du sujet. Sur quoi portent les sujets suivants ? « Les Fourberies de Scapin sont l’expression du théâtre en soi, du pur théâtre (…) Dans Shakespeare, la forme théâtrale est souvent du conte dramatisé, les personnages de Racine et de Marivaux sont analysables littérairement par un romancier. Il n’y a ici ni forme dramatisée, ni psychologie possible… » Jacques Copeau (1921) Le tragique / l’épique dans les romans de Zola. « Décrire des meubles, des objets, c’est une façon de décrire des personnages indispensable : il y a des choses que l’on ne peut faire sentir ou comprendre que si l’on met sous l’œil du lecteur le décor et les accessoires de l’action. » M. Butor, Répertoire II, 1964 « Mes vers ont le sens qu’on leur prête…Un beau vers renaît de ses cendres. » Valéry (Commentaire de « Charmes », Variété, Pleiade 1509) « On en revient toujours au lecteur comme à l’indispensable collaborateur de l’écrivain. Un livre n’a pas un auteur, mais un nombre indéfini d’auteurs. Car à celui qui l’écrit s’ajoutent de plein droit dans l’acte créateur l’ensemble de ceux qui l’ont lu, le lisent et le liront. » M. Tournier (Le Vol du vampire) « En lisant un roman, le lecteur ravi devient imaginairement un autre ou les autres. Le poème l’émeut mais le laisse en lui-même et plus intensément lui-même. » P. Reverdy (Bloc-Notes 39-40) « La plaisir poétique est le plaisir d’une libération. » (Georges Jean, La Poésie, 1966). A quels niveaux concevoir cette « libération » ? Pour Geneviève Mouillaud, « le roman historique est satisfaisant parce qu’il concilie deux fonctions de la lecture, la connaissance du vrai et l’évasion dans un univers fictif. Opaque pour les personnages, l’histoire y prend pour le lecteur une claire nécessité rétrospective, et ses discordances sont assez lointaines pour ne pas troubler la fascination de l’imaginaire. » « Le roman est l’épopée d’un monde sans dieux » : cette célèbre formule de G. Lukacs (La Théorie du roman, 1920) rend-elle compte, selon vous, de la spécificité du genre romanesque ? « L’erreur fondamentale à nos yeux a consisté surtout à distinguer au cours des siècles, tout au moins en France, la comédie et la tragédie, ou, de façon plus large, les pièces qui font rire et celles qui font pleurer. Non que cette distinction ne soit pas, dans une certaine mesure, naturelle, puisqu’elle tient compte avant tout des réactions du public et différencie, à partir d’elles, les procédés qui les provoquent ; non qu’elle ne soit pas pardonnable, puisque vénérable et appuyée par une tradition mythologique (Thalie et Melpomène), l’autorité d’Aristote et de combien d’autres. Mais enfin elle n’est pas essentielle. Et n’étant pas essentielle, elle s’est révèlée dangereuse : on a plus été préoccupé de marquer entre la tragédie et la comédie des oppositions qui allaient de soi que de souligner les points communs qui font que toutes les oeuvres dramatiques, qu’il s’agisse d’Athalie ou des Fourberies de Scapin, ont les mêmes caractères fondamentaux. En vous référant à des exemples précis, vous commenterez et discuterez ces réflexions. P. Larthomas, Le Langage dramatique (Paris, PUF, p. 433-434) (Capes 1990) Bonus : 1989 - LC - Qu'est-ce qu'un classique ? « Depuis deux cents ans, on nous a répété à qui mieux mieux que la littérature était un langage qui trouvait sa fin en lui-même. Il est temps d'en revenir à des évidences qu'on n'aurait pas dû oublier : la littérature a trait à l'existence humaine, c'est un discours orienté vers la vérité et la morale. (...) Littérature et morale : quelle horreur ! s'exclamera mon contemporain. Oui, le rapport aux valeurs est inhérent à la littérature : non seulement parce qu'il est impossible de parler de l'existence sans s'y référer, mais aussi parce que la littérature est un acte de communication, ce qui implique la possibilité d'entente au nom de valeurs communes. (...) Mais la littérature n'est pas un sermon : la différence entre les deux est que ce qui est ici un acquis préalable ne peut être là qu'un horizon. Tzvetan TODOROV, Critique de la Critique, 1984. « Il semble (...) que le théâtre s'affirme moins comme imitation que comme détournement de uploads/Litterature/ dissertation-cm1-td1.pdf

  • 13
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager