De quelle manière la thématique de la mort et du mal se manifeste à partir du c

De quelle manière la thématique de la mort et du mal se manifeste à partir du concept d'anomie dans Une saison en Enfer dans le chapitre intitulé Mauvais Sang ? « L’enfer, c’est les autres » Jean-Paul Sartre En premier lieu, malgré la période du Romantisme en France, il faut souligner l’appartenance du poète Arthur Rimbaud au mouvement symboliste comme un des plus représentatifs, dans la seconde moitié du XIXe siècle en France. Dans cette époque là, Rimbaud a révolutionné la poésie du moment, car il s’a risqué d’écrire un des premiers poèmes écrits en prose: Une saison en enfer. Cette oeuvre a été publié en octobre 1873, et il peut être considéré comme un récit autobiographique dû à l’introduction de celui-ci; les symboles utilisés par l’auteur donnent une interprétation qui fait un rapprochement avec le concept sociologique de l’anomie avec la propre vie de Rimbaud, tous les deux reflétés dans le poème. Ces idées de l’anomie « constituent un passage d'une phase à l'autre, d'une structure systématique d'un langage à une non-structure qui abolit pour un moment toute congruence établie en ouvrant une béance, une illumination au milieu des discours institués » (Eigeldinger, 1980), en faisant référence à un désordre individuel et social, lesquels troublent le sens de la vie en laissant comme seule solution la mort de soi-même. Ainsi, on propose la suivante question: De quelle manière la thématique de la mort et du mal se manifeste à partir du concept d'anomie dans Une saison en Enfer dans le chapitre intitulé Mauvais Sang ? Pour développer cette question on verra des sous-thèmes dérivés de l’idée de l’anomie: premièrement la négation de l’identité, ensuite, la perte de valeurs au niveau sociale, religieux et personnel, et enfin, l’influence du romantisme dans l'idéologie et une interprétation du mal chez Rimbaud. D’abord, on parlera d’une négation de l’identité présente en Mauvais Sang en termes ontologiques et anthropologiques, car chez Rimbaud c’est bien évident une permanente confrontation par rapport à un héritage identitaire imposé. Donc, cela nous permettra établir une relation anomique entre le refus d’un héritage français, la reconnaissance de son identité dedans une autre culture et finalement, l’assimilation de sa culture française. En premier lieu, on trouve chez Mauvais Sang un véritable refus á l’héritage religieux et culturel donné par ses ancêtres français: J’ai de mes ancêtres gaulois l’oeil bleu blanc, la cervelle étroite, et la maladresse dans la lutte (...) D’eux, j’ai: l'idolâtrie et l’amour du sacrilège; - oh! tous les vices, colère, luxure. - magnifique, la luxure; - surtout mensonge et paresse (...) Il m’est bien évident que j’ai toujours été race inférieure (...) Je ne me vois jamais dans les conseils du Christ (...) Maintenant je suis maudit, j’ai horreur de la patrie. (Rimbaud, 1873, p. 5-8) C’est pour cela que dans cet extrait se fait visible un refus dès une condition mental jusqu'à une condition social, c’est-à-dire, premièrement se présente une description d’une naturelle bêtise de ses ancêtres; puis Rimbaud mentionne des pêches proches aux capitaux (il y a une référence permanente à la religion chrétienne comme un autre aspect de la colonisation française); ensuite il se déclare membre d’une autre communauté, exactement d’une race inférieure qui est assez éloignée de son propre présent et réalité, puisque c’est la culture africaine dont il se rencontre plein, en conséquence, Rimbaud est maudit d'être plongé dans une condition française. En revanche, « Le Je, en s'interrogeant sur la généalogie mythique de son moi peut affirmer son appartenance à la race inférieure tant par ses origines que par son devenir comme une sorte d'élection à rebours, portant le sceau de la permanence » (Eigeldinger, 1980, p. 6). De cette manière, on va voir pendant Mauvais Sang une tendance à se demander par tous les liens entre la culture occidentale (comme culture colonisateur) et Rimbaud même, vu que sa véritable affinité identitaire est à côté du peuple africaine, des gens du sang païen. De la même façon, on peut trouver que l’auteur fait fréquemment une négation de son identité héritée en se reconnaissant dedans une race inférieure. Cette culture ou race dans laquelle le «je» s’identifie, c’est une culture loin de français; pour cela, Rimbaud (1873) écrit dans son poème « Je n’ai jamais été de ce peuple-ici; je n’ai jamais été chrétien, je suis de la race qui chante dans le supplice; je ne comprends pas le lois; je n’ai pas le sens moral, je suis une brute » (p. 9). Dans cette partie, on peut voir comment le manque d'identité provoque, en même temps, une anomie au niveau social et religieux qu’implique une rupture avec la civilisation occidentale (Eigeldinger, 1980, p. 7). Donc, la seule façon dans laquelle on pourrait nier l’identité héritée, ça veut dire, la négation de devenir blanc, c’est en se revalidant autant que brute, bête et nègre. En suite, ne pas appartenir, ne pas se reconnaître au sein d'une culture et nier les caractéristiques de celles-ci provoquent la mort du «je» , car les valeurs sociales, culturelles et religieuses de la culture héritée sont perdues, ainsi que ceux de la nouvelle culture. D’un autre côté, on se rend compte qu’à la fin de Mauvais Sang, le «je» que l'auteur présente se transforme pour s’adapter de nouveau à la culture française, pour l’assimiler encore une fois. Pour cela, Rimbaud (1873) affirme que : Les blancs débarquent (...) Il faut se soumettre au baptême, s'habiller, travailler. J'ai reçu au cœur le coup de grâce. Ah! Je ne l'avais pas prévu. Je n'ai point fait le mal. Les jours vont m'être légers, le repentir me sera épargné (p. 10). Cette adaptation et reconnaissance comme français est le produit d’un imposition de cette culture, comme Eigeldinger (1980) dit « ...les blancs colonisent le pays où il s'est exilé et le contraignent à la conversion au christianisme. Il est désormais écartelé entre le salut et la damnation, entre la force et la faiblesse » (p.7). De cette manière, ce qui semble être une revendication dedans la culture française, finalement est d’autre critique que l’auteur fait à cette culture et surtout à la religion, en se concentrant sur son caractère impératif et imposé. Par conséquent, l’assimilation ou la reconnaissance que ce «je» fait au sein de la culture française est dû au devoir et non pour trouver réellement quelque chose avec lequel s’identifier et construire une identité propre; ce qui représente l'un des plus grands maux de l'être humain, en conduisant à une perte des valeurs sociales et religieuses, comme on le verra après. Pour traiter la second thématique, on peut trouver une guide de sens du chapitre Mauvais Sang à partir du concept sociologique de l’anomie formulé par Durkheim dans Le Suicide et développé par Jean Duvignaud. Cette idée a apparu dans le contexte de ruptures des structures politiques et économiques, comme une crise du l’ordre et des valeurs morales établis. Ainsi, le poète se sent dehors l’ordre social qui institue que les individues doivent travailler ou faire des affaires pour devenir riche, dans la logique profondément capitaliste qui se développait dans le moment d'écriture du poème Rimbaudian: « l'incompatibilité de la condition du poète avec tout gouvernement et de l'impossibilité d'un compromis quelconque avec une société gouvernée par l'hégémonie de l'argent » (Eigeldinger, 1980). C’est ainsi que Rimbaud a écrit, symbolisant la paresse et la luxure comme un refus à la soumission du travail : « Oh! tous les vices, colère, luxure, - magnifique, la luxure; - surtout mensonge et paresse» (Rimbaud, 1873, p. 5). Dans ce cas là, le travail a représenté la valeur d’effort pour vivre, dont le poète se refuse totalement à suivre cette logique de l'acquisition du capital, en reflétant la perte d’un des valeurs ou devoirs sociales. De cette façon, autre aspect qui constitue l’anomie, c’est la négation des valeurs religieux vraiment imposés dans la société occidentale, où nier la croyance en Dieu fait du poète un fainéant, un réprouvé et un rustre, en ne comprenant pas la possible explication rationnelle du monde: Sa distance est totale, non seulement à l'égard de la religion, mais des catégories statiques à partir desquelles sont échafaudées la morale et la société occidentales. Il est un étranger et un barbare dans une civilisation gouvernée par une éthique chrétienne et une idéologie rationnelle. (Eigeldinger, 1980). Pour illustrer cela, Rimbaud (1873) écrit dans son poème: « je suis de la race qui chantait dans le supplice; je ne comprends pas les lois ; je n'ai pas le sens moral, je suis une brute: vous vous trompez... » (p. 9). Cette éloignement religieux ne signifie pas du tout la négation de l’existence d’un Dieu, mais il signifie la non- appartenance aux valeurs morales ou devoirs qui la religion a implanté, comme se marier, fonder une famille, etc., au contraire, il blasphème à partir des symboles et personnages bibliques respectables dans la religion. En conséquence, cette perte des valeurs déjà mentionnés, laisse une perte des valeurs au niveau personnel, que Rimbaud représente comme une appartenance à une race inférieure, toujours maudit qui uploads/Litterature/ dissertation-rimbaud.pdf

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