Collection Poésie/Flammarion dirigée par Yves di Manno OPÉRADIQUES DU MÊME AUTE
Collection Poésie/Flammarion dirigée par Yves di Manno OPÉRADIQUES DU MÊME AUTEUR Poésie Aux éditions Flammarion : Dernière mode familiale, Postface de Jean-Luc Nancy, 2000. Aux recensions, 2002. Dans de la nature, 2003. Chants populaires, 2007. Un Journal, 2008. Poésies premières, réédition de Chambre à roman fusible, Rude merveilleux et Inciseiv, 2011 Merlin Deux Fois, à paraître. Chez d’autres éditeurs : Garde-manche hypocrite, Fourbis, Paris, 1996. Chambre à roman fusible, Al Dante, Marseille, 1997. Verre de l’époque Sur-Eddy, Al Dante, Marseille, 1997. Rude merveilleux, Al Dante, Marseille, 1998. Le Fermé de l’époque, Al Dante, Paris, 1999. Inciseiv, MeMo, Nantes, 2000. Poésies didactiques, Théâtre Typographique, Courbevoie, 2001. Garde-manche Deux, Textuel, Paris, 2003. Élégies Hé, Théâtre Typographique, Courbevoie, 2004. Déductions, Al Dante, Paris, 2005. De la Loire, Commande de la Ville de Nantes, Argol, Paris, 2008. Lyre Dure, Nous, Caen, 2009. Boustrophes, Editor Pack, Pantin, 2010. Prose Beck, l’Impersonnage : rencontre avec Gérard Tessier (monographie dialoguée), Argol, Paris, 2006. Contre un Boileau, Fayard, Paris, à paraître. La Berceuse et le Clairon, Le Bruit du Temps, Paris, à paraître. Qu’est-ce que la poésie ?, Gallimard, Paris, Folio Essais Inédit, à paraître. Entretiens, Nous, Caen, à paraître. PHILIPPE BECK OPÉRADIQUES FLAMMARION © Éditions Flammarion, Paris, 2014. ISBN : 978-2-0813-3438-0 Imprimé en France « La musique donne l’idée de l’espace. Tous les arts, plus ou moins ; puisqu’ils sont nombre et que le nombre est une traduction de l’espace. » Baudelaire, Mon cœur mis à nu « Il y a donc un jugement des yeux, des oreilles, etc. » Baumgarten, Metaphysica, § 608 « Un souffle ouvre des brèches opéradiques dans les cloisons, – brouille le pivotement des toits… » Rimbaud, « Nocturne vulgaire » « or Poème = matière » Giroux, Journal d’un poème « Tout autre chose que la simple collaboration des arts “se donnant la main”… » 9 Introduction à la Panthère Voici une Introduction à la Panthère Formelle. Forme est désirée en caverne transie (ou hivernée), la Chambre d’avant les Formes Fermées. Elle dit quelque chose. Ou se citronne. Elle trace. Et Matériau est allé dans le Procès : le changement est logique. On l’appelle Transfo. Animaux, végétaux et minéraux sont entrés dans le monde copieux, qui fait des f.f., des idylles formeuses. Monde lance des offices, des actes contournés, productions sous des formes-fleurs, fleurs dorantes pour un nouveau style rude (il a un pourquoi). Les fictures (les refacturées), les investements avec descenseurs (on tombe dans le contenu comme dans un puits) apparaissent, visages étoilés-terrés : 10 ils font un Art Plusieurs. La matière de l’idée (immatière à supporter) devient l’essentiel, avant l’ère des preneurs-en-charge ? Et qui prend en charge la p. ? Le poème tacheté et charnu avec les autres arts ? Tous bridés. Pour dire des ruines inverses. D’abord, Plusieurs est panthérisé dans des dispositifs qui battent ; ils sollicitent. Je chante le ballet des six, sept, huit qui entrent et sortent de la p. L’opéra des formes machinées à Diversité Insuffisante est ici le héros ; il n’y a pas d’impersonnage principal, quand même l’anti-héros est fatigué. Un opéra en petit ? Non. Il est relationnel. Les p. de l’Opéra Étoilant demandent protocoles, partitions, modes d’emploi : comme montre Ickowicz. Des époques font des Choix-Jourdain : mimographe, cinématologie, musicage ou poëterie, poësie théâtrée, par exemple, 11 groupent dans l’inconscience aérée les mains plusieurs avec démonstration du changement de l’oposition, battues de cerveau sensibilisé – Intellect rythmique. Maintenant, les battues causent une « critique institutionnelle ». Et conversationnelle. Et des sites d’art spécifiques. Le Fermé de l’époque va avec la Panthère Formelle, à préciser dramatiquement. Sur un plancher papier. Il est à ré-opérer avec doigté. Il rôde dans le besoin de former. Je dis la scène décentralisée. Ici, le ballet d’expressions intensives, des « mains étrangères », oposantes, de modelages brutés et continuants fait un opéra striant, une suite plusieurs, planchante, que le cerveau collectif scande ou pilonne. Il laisse aussi agir le soleil. La peau doit sécher à l’ombre, sauf pour tendre tambour. Le vif mouvant s’achève ici ou là jusqu’à l’inattendu dans l’attendu. L’inédicté. 12 Comme l’Arc Tilté de Serra ou l’« Arrêt du Vol » de Snow quand des rubans de Noël interdits sont mis autour du cou des oies de verre au plafond du Centre. Ou comme les paroles gelées sont des dragées paradoxées, des bulles de guerre pendue. Opéra Implicite, l’opéra-ballet des idées sortantes, contours charnus recomposants, a un Ficteur qui dit le Plusieurs Formé pour des gens – du mobilier rétif, sève façonnée et convocante, boisée. L’opéra du toucher ; il circule en chacun. Les mots font aussi des statues distantes et brutes comme à l’Acropole. (Cicérone congèle un écouteur.) (Le dense au sourire indéfini dans le marbre est insensible au beau que cherchent des yeux visiteurs malgré eux. Les regardants froids de la science-fiction à Fermeture. La s.-f. du temps.) Typiquement, les mots ferment dans l’intensité. Figuraulment, ils ouvrent la bouche qui se referme dans le repos du convoqué. 13 Et même dans la fermeture ils volètent comme des idoles plaisantes, des rémouleurs fixables ou fixants. La danse des figures traverse les arts. Les touchants. Elle ouvre la parenthèse dure. Il n’y a pas la danse parmi eux. La pré-danse commande les espèces de formes poussées. Avec le travail contraint. Et la figure silencieuse d’un contour convoque la musique et ses besoins de dire statuante, peignante et brutale. Besoins tâtonnés. Les arts s’entre-mesurent les côtes. Sous les yeux écouteurs de la panthère goulue. Ou plutôt : la panthère est auprès d’eux, l’à-même, conseillère parfumée, nymphe de jungle, qui travaille à dire la tournure des affaires poussantes. Elle est ample, tempérée et simple dans le monde copieux et bijoutier ? Elle suit les sceaux apposés dans l’eau, les premiers ronds suivis des yeux par l’enfant rudé (il déméduse les effets). Panthère = premier pâtissier-sculpteur ? Ou parleur peignant dans le groupement tactique du champ montant ? Le travailleur à Matière dit gentucca. 14 Et convoque le Notaire dans le nœud en deçà du rude style apporté. On voit comment des plumes s’en vont serrées au dos de qui veut dicter une loi aux offices tombés de maintenant. Les rubriques du formeur, amateur de figues, sont des rubriques du monde resté debout. Malgré les dictées. Et maintenant, la Panthère Plusieurs : son parfum lointain, pompable, attrape et ne se laisse pas capter dans le principe. Sa queue est parfumée ? Les pâturages d’Italie ou d’ailleurs, marais, forêts, constatent l’absence de la P. Elle est traquée pourtant, Étoile Goulue, encore et encore, branchée et débusquable ; des filets se figurent pour saisir la Parfumeuse-aux-branches. Elle est partout et n’apparaît pas, comme parfum de Citron Animal. Nez est spirituel ? Il veut du profus ? De la circonférence ? Le chasseur bredouille, muséal, est une proie endormie, parée, et l’Intérieur Formant est comme elle. 15 La fascinante brute sort d’emblée. Et aime à se cacher dehors. Elle est cherchée dans un monde qui continue dans de la petitesse. Sirène tachetée, sirène de terre diminuée, elle a déjà ses cercles blancs et noirs, ses silhouettes de roses sur peau. Et les bêtes arrivent aimantées, sauf le dragon de Latini. Elle mange et rentre à la cave retournée ; elle dort trois jours. Puis se lève, ouvre la bouche et lance l’odeur captante et suave, si transitoire-appéritive que les bêtes l’approchent, sauf le dragon qui rentre dans sa cave de terre dedans et posante. Mais la P. aime aussi les odeurs. Elle court les parfums, les joies formelles ou joie des formations. Parfumeuse convoitée. Comment ? Le vin plutôt que l’huile dans l’eau la fait venir et boire : l’animal sec a soif, et de flacons fortifiés. Réhydratée, la sirène de terre est un chat près d’un poêle, et ne veut rien de particulier. Elle a bu un lait au matin. Et regarde les toits. 16 Les pivots. C’est la proie formelle, ou Formeuse, la parfumeuse parfumée. Si son piège est son corps, son contour sent le piège. Le contour sentant de l’œuvre est une flamme façonnée. Et une fumée. Fumée sur un bouclier. L’attrayant pose des mines antipersonnel, et paysannes. Forme en campagne est minante et minée. Une explosante fixante. La belle est la Bête-au-Contour ? Bête cherche un autre lait de rose fumante. Une partie de chasse commence à la mine. Le chercheur est la bête fumée, la proie formée, et le langageur se cherche dans des phrases armées. Des descriptions jugeantes et appliquées. Ses paroles sentent. Le chasseur commence la panthère. Elle guette. Il est citronné. Ou le pigeon qui porte aux plumes centrales de la queue une bulle de savon musicale ou harpe fine ; son tremblement écarte le vautour. Il carillonne en l’air. Sirène géniale ou nymphe conseillère dans le flux contenu et débordé ? La langue dedans, déjà plusieurs, 17 est la proie difficile, un chasseur premier chassé par la bête arrêtée qu’il est dans de la poussée. De la forme est pressée. Prenante et ravivée. Qui ranimalise la pensée du chassé uploads/Litterature/ divers 1 .pdf
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- Publié le Nov 19, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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