© Hélène Builly La Vie de Galilée CRÉATION De Bertolt Brecht Mise en scène Clau

© Hélène Builly La Vie de Galilée CRÉATION De Bertolt Brecht Mise en scène Claudia Stavisky 15 nov. - 1er déc. 2019 Dossier de presse PRESSE MAGALI FOLLEA magali.follea@theatredescelestins.com +33 (0) 4 72 77 48 83 DOMINIQUE RACLE dominiqueracle@agencedrc.com +33 (0) 6 68 60 04 26 Vous pouvez télécharger les dossiers de presse et photos des spectacles sur notre site www.presse.theatredescelestins.com Login : presse / Mot de passe : presse4883 AVEC PHILIPPE TORRETON - GALILÉE ET GABIN BASTARD - MEMBRE DU CONSEIL, COSME ENFANT, LE MOINE, ACCOMPAGNATEUR, LE SECRÉTAIRE, ENFANT DE CHOEUR FRÉDÉRIC BORIE - LUDOVICO, CLAVIUS, L’INDIVIDU, BARBERINI - LE PAPE ALEXANDRE CARRIÈRE - SAGREDO, LE GROS PRELAT, VANNI, INDIVIDU, LE MOINE DE LA FIN MAXIME COGGIO - LE PETIT MOINE, LE MATHÉMATICIEN, UN MEMBRE DU CONSEIL, COSME ADULTE GUY-PIERRE COULEAU - LE DOGE, FEDERZONI, LE VIEUX CARDINAL, GAFFONE MATTHIAS DISTEFANO - ANDRÉ JEUNE, LE MOINE TITUBANT, LE SECRÉTAIRE, ENFANT DE CHOEUR NANOU GARCIA - MADAME SARTI MICHEL HERMON - L’INQUISITEUR, LE CURATEUR, LE MARÉCHAL DE LA COUR BENJAMIN JUNGERS - ANDRÉ ADULTE, UN MEMBRE DU CONSEIL, LE PHILOSOPHE, LE SAVANT, BELLARMIN, LE FONCTIONNAIRE MARIE TORRETON - VIRGINIA, LA FILLE DE GALILÉE Texte français Eloi Recoing © L’Arche Éditeur Scénographie et costumes Lili Kendaka Lumière Franck Thévenon Son Jean-Louis Imbert Création vidéo Michaël Dusautoy assisté de Marion Comte Maquillage / Coiffure Catherine Bloquère Assistant à la mise en scène Alexandre Paradis Spectacle créé le 10 septembre 2019 à La Scala, Paris Production : Célestins, Théâtre de Lyon | Grandlyon, la métropole Avec le soutien de L’École de la Comédie de Saint-Etienne / DIESE #Auvergne-Rhône-Alpes De Bertolt Brecht Mise en scène Claudia Stavisky La Vie de Galilée 15 nov. - 1er déc. 2019 HORAIRES 20h – dim. : 16h Relâche : lun. DURÉE 2h30 AUDIODESCRIPTION pour le public aveugle et malvoyant dim. 24 nov. à 16h REPRÉSENTATIONS SURTITRÉES EN ANGLAIS 28, 29 et 30 nov. CRÉATION • La Scala, Paris 10 septembre - 9 octobre 2019 (création) • Le Liberté, Scène nationale de Toulon 17 - 18 octobre 2019 • La Criée, Centre dramatique national de Marseille 5 - 7 novembre 2019 • Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux 11 - 12 novembre 2019 • Célestins, Théâtre de Lyon 15 novembre - 1er décembre 2019 • anthea, Théâtre d’Antibes 17 - 18 décembre 2019 • La Comédie de Saint-Étienne, Centre dramatique national 8 - 10 janvier 2020 • Maison de la Culture de Nevers 17 janvier 2020 • Le Quai, Centre dramatique national Angers-Pays de la Loire 23 - 24 janvier 2020 En tournée 2019-2020 « 10 janvier 1609. Ciel aboli » Dans La Vie de Galilée, Bertolt Brecht raconte le vertige d’un monde qui voit subitement son ordre voler en éclats. En Italie, au début du XVIIe siècle, Galilée braque un télescope vers les astres, déplace la terre, abolit le ciel, cherche et trouve les preuves qui réduisent à néant les sphères de cristal où Aristote et Ptolémée avaient enfermé le monde, fait vaciller l’ordre de l’Église. L’Inquisition lui fera baisser les bras, abjurer ses théories, sans pour autant réussir à l’empêcher de continuer à travailler secrètement à l’écriture son oeuvre majeure, ses Discorsi. Cela fait longtemps – sans doute depuis que j’ai vu Antoine Vitez la mettre en scène à la Comédie-Française – que cette oeuvre essentielle m’obnubile. C’est sans doute la conjonction de ce souvenir avec le fait d’avoir trouvé l’interprète parfait, en la personne de Philippe Torreton, pour incarner Galilée, qui font qu’aujourd’hui je me lance enfin dans cette aventure et l’aborde avec passion et émerveillement tant la langue de Brecht est puissante, sa forme parfaite et sa pensée d’une brûlante actualité. « Qui ne connaît la vérité n’est qu’un imbécile. Mais qui, la connaissant, la nomme mensonge, celui-là est un criminel ! » La pièce n’oppose pas le pouvoir qui aurait tort et Galilée qui aurait raison. Tout le monde pense que Galilée peut avoir raison. Le problème est plutôt ce qu’il faut rendre public (ou pas) et ce que cela va changer. Si la Terre n’est plus le centre de l’univers, si les planètes sont en éternel mouvement, où est Dieu ? Quelle est la place de l’Église ? Quel monde, quelle société peut-on reconstruire à partir d’un tel bouleversement ? Chacun des personnages se débat avec cette question envisagée de différents points de vue. Pour certains, ce serait un monde absolument invivable. « La faim chez les paysans de Campanie ne serait plus une mise à l’épreuve, mais bien ne-pas-avoir-mangé », dit le petit moine. Comme Galactia, la peinture de Tableau d’une exécution de Howard Barker que j’ai récemment mis en scène, Galilée est obsédé par la connaissance de la vérité et convaincu que la raison est l’arme la plus puissante de l’humanité. Thème obsédant que celui de la responsabilité du « savant », ainsi que celui de l’artiste face au pouvoir ! Plusieurs versions de la pièce ont vu le jour : une première où Brecht faisait de Galilée un héros qui se rétracte devant la torture pour réussir à finir son travail et livrer son oeuvre au monde. Pendant que Brecht travaillait à la création américaine de la pièce avec Charles Laughton, le bombardement atomique d’Hiroshima eut lieu. Brecht changea alors sa vision du personnage et notamment le monologue de la fin : Galilée s’accuse d’avoir trahi la science, d’avoir pensé qu’elle pouvait vivre en vase clos, indépendante des modes de production et du politique, irresponsable face à l’utilisation de ses découvertes. « Jouir est une prouesse » Un théâtre d’idées, comme disait Antoine Vitez. Des idées qui prennent corps dans une langue épique, d’un souffle extraordinaire, organique et sensuel. Une structure théâtrale où les situations se déploient en grand, offrant aux comédiens d’innombrables possibilités. Au moment où je commence les répétitions de cette pièce, j’ai à l’esprit que mon Galilée sera un jouisseur de la pensée, il pensera par les sens, ne sera jamais aussi inspiré que le ventre plein. La Vie de Galilée, telle que je l’imagine, ne sera pas une reconstitution historique. Je rêve d’un espace de jeu suffisamment précis et suffisamment abstrait pour libérer les spectateurs de tout commentaire inutile, pour les rapprocher des acteurs, comme la fameuse lunette… qui me permette de mettre la Pensée au coeur du plateau, « Penser est un des plus grands divertissements de l’espèce humaine. » dit Galilée à son ami Sagredo… Où le temps soit celui de la représentation : éternel. Avec des costumes qui dévoilent les corps, les mettent à nu tout en conservant leur mystère. Et la joie immense d’une troupe d’une douzaine de grands acteurs qui incarneront plus d’une quarantaine de personnages. L’Humanité avec un grand H ! Claudia Stavisky 06/04/19 Note d’intention Pièce historique en quinze tableaux composée en 1938 par Bertolt Brecht (1898-1956), et créée à Zurich en 1943. La trame de l’oeuvre est à peu près calquée sur la vie du savant telle que nous l’a rapportée l’histoire et nous montre le comportement d’un homme qui ne sacrifie jamais son humanité physique à son humanité intellectuelle. La période la plus féconde de la vie de Galilée débute en effet par une escroquerie et se termine sur une trahison ; escroquerie, la présentation au doge comme une invention originale d’une lunette construite sur le modèle déjà fabriqué en Flandres ; trahison, l’abjuration du système de Copernic sous les menaces de l’Inquisition. L’escroquerie est indubitable, la trahison aussi, Galilée lui-même ne le nie pas, mais la première lui procure l’aisance indispensable à ses recherches, tandis que la seconde, en préservant sa vie, lui permet de terminer son oeuvre. Cet homme qui tient à la vie et aux plaisirs qui s’y rattachent n’a d’ailleurs pas hésité à demeurer à Florence pendant que la peste ravageait la ville, et cela avec le plus grand naturel parce que ses observations n’auraient pas souffert d’interruption. En 1938, lorsque Brecht commence à travailler dans un Danemark encore libre à La Vie de Galilée, les assistants de Niels Bohr l’aident à reconstituer le système de Ptolémée. Il apprend d’eux en même temps la puissance considérable de l’atome et peut rêver aux bienfaits que l’humanité en tirera. Qu’importe, trois siècles avant, l’abjuration de Galilée, s’il peut à ce prix poursuivre cette expérience, en tirer les déductions, et rédiger des conclusions que son disciple sauvera ? Le reniement du savant apparaît donc, en 1938, comme une ruse tactique parfaitement justifiée. Au disciple Andréa qui lui dit : « Vos mains sont sales », il répond « Mieux vaut sales que vides ». Mais en 1945, c’est Hiroshima. Brecht écrit, lorsqu’il évoque sa collaboration avec Laughton à cette époque : « Du jour au lendemain la biographie du fondateur de la physique moderne prit un autre sens. L’infernal effet de la bombe fut tel que le conflit entre Galilée et les pouvoirs de son temps fut placé dans une lumière neuve et plus crue ». Cette correction est surtout exprimée dans l’autocritique finale de Galilée qui dit notamment : « Je tiens que le but unique uploads/Litterature/ dp-la-vie-de-galilee-compressed.pdf

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