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A G L A E I E H E L O H A A D O N A Y A U R I E L A A 9HSMJLH*aeacej+ Editions d'Agapè - Diffusion Gratuite Le Grand Arcane Eliphas Lévi ISBN : 978-2-917040-24-9 Les Trois Livres au complet LETTRE DU BARON SPEDALIÉRI A L’EDITEUR Marseille, la 18 Août 1890. Mon bien cher Ami, J’apprends avec plaisir que, durant votre séjour à Londres, vous êtes allé, sur ma recommandation, visiter mon ami Maitland et prendre communication de dif- férentes œuvres manuscrites de notre maître chéri Elipihas Lévi que je lui avais donné entre autres le Grand Arcane. Toutes sont de l’écriture du Maître, excepté la dernière le Grand Arcane et voici pourquoi. Lorsque, en juin 1868, il eut fi ni d’écrire cet ouvrage destiné à la publication et écrit tout de sa main, il me l’envoya pour en prendre communication et en même temps pour en prendre copie. Or, c’est ce que je fi s avec soin et c’est cette fi dèle co- pie que j’ai donnée à Maitland. Vous pouvez donc la considérer comme si c’était l’original. Agréez, cher Ami, mes salutations fraternelles, Baron SPÉDALIÉRI. INTRODUCTION Cet ouvrage est le testament de l’auteur ; c’est le plus important et le dernier de ses livres sur la science occulte. Il est divisé en trois livres: LIVRE PREMIER Le mystère hiératique ou les documents traditionnels de la haute initiation. LIVRE SECOND Le mystère royal ou l’art de se faire servir par les puissances. LIVRE TROISIÈME Le mystère sacerdotal ou l’art de se faire servir par les esprits. Ce livre n’a besoin ni d’introduction ni de préface : les ouvrages précédents de l’auteur pouvant lui servir amplement de préface et d’introduction. Ici est le dernier mot de l’occultisme et il est écrit aussi clairement qu’il nous a été possible de le faire. Ce livre peut et doit-il être publié ? Nous l’ignorions en l’écrivant ; mais nous avons cru devoir et pouvoir l’écrire. S’il existe encore de véritables initiés dans le monde, c’est pour eux que nous l’écrivons et c’est à eux seuls qu’il appartient de nous juger. Eliphas Lévi. Septembre 1868 LIVRE PREMIER [Nous avons reconnu en confrontant les textes que le Livre premier du GRAND ARCANE d’après le manuscrit de Londres était conforme au LIVRE DES SPLENDEURS, autre ouvrage posthume du Maître, publié en 1894. Nous y renvoyons le Lecteur en attendant de pouvoir réunir les trois livres du GRAND ARCANE en une édition ultérieure. ] L’ÉDITEUR (1898) Depuis, les années se sont écoulées, et les droits d’auteur concernant l’œuvre d’Eliphas Levi à l’état initial d’édition sont tombés. Ainsi vous trouverez dans les page qui sui- vent, ce Livre Premier, c’est à dire le Livre des Splendeurs. Une édition récente inclus une Quatrième Partie, que nous n’avons pas ajoutées mais que vous trouverez dans le Livre de Papus «La Cabbale» téléchargeable en PDF image sur le serveur de Gallica (BNF). Afi n de respecter, dans la gratuité, le travail des personnes qui ont procédé à des éditions récentes nous nous sommes limités au contenu initial, sans aucun ajouts ni notes de bas de page. Fraternellement, Les Editions Agapè (2010) Préface L e judaïsme est la plus ancienne, la plus rationnelle et la plus vraie des religions. Jésus qui se proposait de réformer le judaïsme n’a jamais conseillé à ses disciples de s’en séparer. La réforme de Jésus n’ayant pas été acceptée par les chefs de la Synagogue, dont le maître des chrétiens ne contestait pas l’autorité légitime, est devenue une hérésie qui a envahi le monde. Maltraités d’abord par les juifs, les chrétiens, lorsqu’ils ont été les plus forts, ont proscrit et persé- cuté les juifs avec le plus honteux et le plus lâche acharnement. On a brûlé leurs livres au lieu de les étudier et la haute philosophie des Hébreux a été perdue pour le monde chrétien. Cependant les apôtres ont bien pressenti que le sacerdoce des gentils n’aurait qu’un temps et que la foi nouvelle s’aff aiblirait un jour sur la terre. Alors, disaient-ils, le salut encore une fois nous viendra d’Israël, et la grande révolution religieuse qui nous rapprochera de nos pères sera comme un passage de la mort à la vie. C’est qu’en eff et les Hébreux possèdent une science que saint Paul soupçonnait sans la connaître et que saint Jean, initié par Jésus, cachait et révélait à la fois sous les hiéroglyphes gigantesques de l’Apocalypse, empruntés pour la plupart à la prophétie d’Ezéchiel. C’est qu’il existe un livre téné- breux et merveilleux qui s’appelle le Sohar ou la Splendeur. Ce livre immense et plus volumineux que le Talmud n’est pourtant que le développement d’une théogonie en quelques pages qui se nomme le SIPHRA DZENIÛTA. Nous donnons de ce livre, que Guillaume Postel nous a rapporté d’Orient, le Commentaire ma- gnifi que de Rabbi Schiméon Ben-Jochaï traduit pour la première fois en français, et nous y joi- gnons les principales légendes de la tradition maçonnique, empruntée tout entière à la Kabbale des Hébreux. Le temple de Salomon était en eff et un édifi ce entièrement symbolique. Son plan, ses construc- tions, ses ornements, ses vases représentaient la synthèse de toutes les sciences. C’était l’univers, c’était la philosophie, c’était le ciel. Salomon en avait conçu le plan, Hiram l’avait exécuté avec une haute intelligence, les directeurs des travaux avaient la science des détails, les ouvriers travaillaient d’après les plans des maîtres. Cette hiérarchie si rationnelle et si juste est prise dans la franc-ma- çonnerie pour le type de la société parfaite. La franc-maçonnerie c’est le judaïsme éclectique et indépendant. Les F. F. veulent rebâtir le temple, c’est-à-dire reconstituer la société primitive sur les bases de la hiérarchie intelligente et de l’initiation progressive, sans subir les entraves des prêtres et des rois, et c’est pour cela qu’ils se nomment francs-maçons, c’est-à-dire constructeurs libres. La publication de cet ouvrage fera comprendre la haine implacable que les prêtres du catholicisme portent à la franc-maçonnerie, qui est le judaïsme réformé suivant la pensée de Jésus et de son apôtre de prédilection, Jean le Boanergès, dont la révélation kabbalistique a toujours été l’évangile du christianisme occulte et des écoles du gnosticisme non profané. A ces écoles se rattachent les joannites, les templiers non idolâtres et les hauts initiés de la maçonnerie occulte. Là sont les clés de l’avenir, car là sont conservés les secrets de la révélation unique et universelle dont le judaïsme, le premier et le seul peut-être entre toutes les religions, a prêché la doctrine au monde. Un seul Dieu, un seul peuple, une seule science, une seule loi, une seule foi, un seul roi. Voilà ce que veut le judaïsme, qui attend toujours son temple et son Messie. Quand viendra le Messie ? demande Rabbi Schiméon au prophète Elie, qui descendait souvent du ciel pour s’entretenir avec le maître du Sohar. Aujourd’hui même, répond le prophète, va à la porte de Rome et lu le verras. Rabbi Schiméon se rend à la porte de Rome et y reste toute la journée, puis il revient sans avoir vu autre chose que des mendiants couverts d’ulcères et un inconnu de pauvre apparence qui les consolait et pansait leurs plaies. Arrivé chez lui, il y trouve Elie et lui dit Maître, pourquoi vous êtes-vous moqué de votre serviteur ? - Je ne l’ai pas trompé, dit le prophète ; n’as-tu pas vu un homme qui exerçait la charité ? Eh bien ! je te dis que le règne de la charité est celui du Messie, et si tu veux que le Messie vienne tous les jours pour toi, fais la charité tous les jours. La charité, suivant l’apôtre saint Jean, est le résumé et l’objet fi nal du christianisme. La charité, suivant saint Paul, est tout ce qui doit survivre aux prophéties devenues vaines et à la science dépassée par le progrès. La charité, suivant le même apôtre, est supérieure à l’espérance et à la foi. Les chrétiens qui maudissent les Juifs en les appelant déicides, et les Juifs qui méprisent les chré- tiens en les appelant idolâtres, désobéissent les uns comme les autres à leur religion qui leur com- mande la charité. La charité c’est le sentiment profond et effi cace de l’humanité solidaire. Le judaïsme doit tendre à la franc-maçonnerie une main fraternelle, car la profession de foi des maçons non athées est le symbole de Maïmonides, et les chrétiens doivent retrouver dans les rites des hauts grades toute la révélation allégorique de Jésus-Christ. Dans la franc-maçonnerie l’alliance et la fusion du judaïsme kabbalistique et du christianisme néo- platonicien de saint Jean est déjà un fait accompli. Déjà il existe dans le monde une alliance israé- lite universelle qui reçoit dans son sein les honnêtes gens de toutes les religions et dont l’honorable M. Crémieux est actuellement le président. Le grand rabbin Isidor est un partisan du progrès, de la réforme et de la libre pensée. Les Juifs éclairés rendent hommage à la morale des évangiles et les chrétiens instruits reconnaissent la sagesse uploads/Litterature/ eliphas-levi-le-grand-arcane-au-complet-3-livres.pdf

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