1 REPUBLIQUE DU SENEGAL Un peuple, un but, une foi Ministère de l’Enseignement

1 REPUBLIQUE DU SENEGAL Un peuple, un but, une foi Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Année Académique : 2013 -2014 Fascicule de Français . La foi soulève les montagnes 2 SOMMAIRE Avant-propos Objectifs Motivation Première partie : Rappel des courants littéraires Le Classicisme Le Siècle des lumières Le Romantisme Le Réalisme Le Naturalisme Le Parnasse Le Symbolisme Le Surréalisme Deuxième partie : Esthétique des genres littéraires Etude de la poésie Etude du roman Etude du théâtre Troisième partie : Les exercices littéraires et leurs exigences Méthodologie de la Dissertation littéraire Méthodologie du Commentaire composé Quatrième partie : Sujets de dissertation et citations Sujets de dissertation à traiter Explication des citations 3 Avant- propos Dans la préface de l’un de ses livres Anthony mello écrit : « Ma tâche a été seulement celle du tisserand ; je ne peux m’attribuer les qualités du coton et du lin. » Moi non plus. Car, comme on le sait, Rédiger un fascicule est un travail difficile qui exige à la fois des sacrifices, des recherches, de la disponibilité, de la générosité, du partage, du savoir-faire. C’est aussi un art de véhiculer des connaissances. Beaucoup d’enseignants, de professeurs se trouvent déshonorer par la baisse du niveau des éléves.ces derniers ont ainsi d’énormes difficultés dans l’apprentissage. Ils ont en effet des lacunes qui sont non seulement liées au manque de motivation dans le travail mais aussi au déficit de bagages intellectuels et de bonnes méthodes dans l’usage des cours. C’est fort de ces raisons susmentionnées que je m’engage à produire ce fascicule relativement aux programmes littéraires en classes de seconde, de première et de terminale afin de contribuer à consolider l‘enseignement et à hisser le niveau à une dimension salutaire. Toutefois, loin de chercher l’originalité, encore moins la célébrité, je suis simplement motivé par le goût et le devoir de donner mon savoir, et par là même de recevoir de nouvelles connaissances. Ainsi, certes le visionnaire des profondeurs sinistres, réclame-t-il, Victor Hugo (qui est mon idole) a tout dit et écrit, il ya des années, avant que nous ne venions sur terre, mais cela ne nous donne nullement raison de ne pas apporter notre pierre à l’édifice, car comme l’a si bien précisé Albert Camus : « La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent. » Bien que tout document scolaire soit, pour le meilleur ou pour le pire, une porte ouverte aux contributions, aux critiques, aux questions, celui-ci n’est qu’une sorte de lanterne permettant à l’élève de mieux s’appesantir sur les œuvres, les textes et les documents aux programmes qui lui sont destinés. Ainsi, un tel fascicule vise à aider les élèves à avoir plus de clarté sur les exercices littéraires et surtout en classes d’examen. Cependant, je déconseille aux élèves de mémoriser machinalement, tels des énergumènes, tous les arguments qui y sont développés et d’en user pour faire une dissertation sans que ceux-ci en soient nécessaires, c’est-à-dire avoir quelques rapports avec le sujet. Les sujets étant différents les uns des autres, on ne peut toujours suivre le même fil d’Arian. De plus, la dissertation littéraire n’est pas une mémorisation .C’est une réflexion personnelle, qui consiste à jauger le degré d’intelligence de l’élève. Enfin, je ne saurais terminer sans remercier certaines personnes qui ont généreusement et ouvertement contribué à la réussite de ce fascicule, car, dit-on, la reconnaissance n’est pas une obligation, mais un devoir à rendre. Ainsi, je leur suis tous reconnaissant pour les avoir cités nommément ci-dessous : Monsieur Khaya : professeur de français au nouveau lycée de Louga. 4 Monsieur Ndiaye : professeur de français au nouveau lycée de Louga. Monsieur Pape Moussa Sy : professeur de français parmi les pédagogues des Parcelles Assainies à Dakar. Monsieur El hadji Thioye : étudiant au département de lettres modernes à l’U.C.A.D. Monsieur Lamine Diagne : étudiant au département de philosophie à l’U.C.A.D. Monsieur Ngagne Dia : étudiant à la faculté de droit à l’U.C.A.D. Monsieur khadim Hann : étudiant à la faculté de droit à L’U.C.A.D Mademoiselle Mame Diarra Bousso Faye pour son soutien matériel. Mademoiselle Fadouma Diallo pour sa disponibilité. N.B : en plus d’être un signe d’incivilité notoire, au sens clinique du terme, une preuve patente de malhonnêteté intellectuelle, photocopier une quelconque œuvre est le crime le plus intransigeant qui puisse exister contre l’humanité pensante. Par contre, l’acheter revient à un acte qui sera inscrit, à jamais, dans la cathédrale des charités géniales, où la sagesse demeure un nec plus ultra. Néanmoins, j’adjure à tous ceux qui le liront de bien vouloir m’interpeller sur toutes les fautes ou erreurs qu’ils y auraient constatées. Numéro de tel : 78 210 99 22 5 Les courants littéraires I. Le Classicisme Le Classicisme est un courant artistique et littéraire qui est apparu dans la seconde moitié du 17e siècle ; plus précisément entre 1661 et 1685 sous le règne de Louis 14. Il est à la fois un idéal moral, social et artistique. Il se distingue du Baroque par la volonté de ses amateurs de remettre l’ordre dans l’inspiration et dans l’écriture. Il exige des principes.  Les principes du classicisme Le classicisme n’est pas une rupture brutale et définitive avec le passé. Son projet est esthétique. Les classiques imitent les anciens dans leur production littéraire, sans pour autant renoncer à faire une œuvre personnelle. L’art classique fixe certaines règles prescrites par l’académie française : -Le respect de la bienséance : c’est ce qui est conforme à la bonne conduite. Eviter de choquer en heurtant les principes politiques, moraux et religieux défendus par le public. Il faut en outre se limiter de représenter la violence sur la scène théâtrale en insistant sur les héros honnêtes, punir les méchants. C’est pourquoi dans son Art poétique Nicolas Boileau conseille « que votre âme et vos mœurs, peintes dans vos ouvrages, n’offrent jamais de vous que de nobles images » -Le respect de la vraisemblance. En d’autres termes garder la couleur locale, historique et naturelle du fait narré ; peindre les personnages dans une cohérence parfaite des caractères, des actions et des situations. Il faut préciser que la vraisemblance c’est tout ce qui est proche de la vérité et qui correspond au goût du public. -L’utilisation de la raison dans la création ; car l’art doit coller à la nature humaine en peignant les types littéraires : « que la nature soit votre étude unique » dira Boileau - Le respect de la règle de construction d’une pièce théâtrale ; l’exposition, le nœud de l’action, les diverses péripéties et le dénouement. - La règle des trois unités : c'est-à-dire l’unité de temps (24 heures) ; l’unité de lieu (un seul lieu) ; l’unité d’action (une seule intrigue). C’est ce que Boileau résume encore dans sa belle formule dans son Art poétique « qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli tienne jusqu'à la fin tout le théâtre rempli ». II. Le Siècle des lumières L a fin du 17e siècle a annoncé des considérations sociopolitiques et des conceptions à la fois critiques et philosophiques. C’est sous cette aube nouvelle que sort le 18e siècle avec une conscience étincelante : l’esprit des lumières. 6 Cette période est marquée par un bouillonnement intellectuel philosophique, politique et beaucoup de polémiques. Ce courant de pensée cherche à promouvoir la raison et l’esprit critique pour faire reculer les frontières de l’ignorance.  Les principes des Lumières Ils tournent principalement autour de la ‘’Raison’’. Elle est le baromètre à partir duquel tout se mesure ; elle exige de l’homme plus d’esprit critique et de rigueur. C’est pourquoi Voltaire conseille de ne rien accepter au préalable sans le faire passer au crible de la raison. Ce qui fait déjà une méthode de réflexion et d’apprentissage de la réflexion. En effet, le 18e siècle correspond avec l’esprit d’une recherche dense et d’un questionnement important sur les réalités sociales, morales, politiques et religieuses. C’est une véritable émancipation de la pensée dont la large diffusion est assurée par l’encyclopédie. Car cette dernière se veut un moyen de vulgarisation scientifique destiné aux masses, un ouvrage de référence pratique et complet. Elle a pour ambition de faire le bilan el la somme des connaissances. Le 18e siècle est également une véritable ruée de la science. Cette dernière est reine et pousse des auteurs comme Voltaire à traduire en poèmes les théories de Newton. On exige sous ce rapport une primauté du savoir rationnel, de l’observation, de l’expérimentation, fondement de la rigueur scientifique. Selon Diderot, les philosophes veulent renverser « toutes les barrières que la raison n’aura point posées ». L’esprit d’examen est en effet appliqué dans le champ da la science, de la religion, de la politique entre autres. Cet engouement pousse les écrivains philosophes à passer au peigne fin de tous les thèmes qui interpellent la société.  Les thèmes des Lumières Siècle critique, le 18e siècle ne manque pas de s’intéresser de très près aux problèmes qui agitent la société. D’abord les philosophes fustigent les préjugés qui infestent la vie uploads/Litterature/ fascicule-de-franc-ais-2014.pdf

  • 12
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager