Introduction En 1956 apparaît l’œuvre intitulé « Une vie de Boy ». Dans une pér

Introduction En 1956 apparaît l’œuvre intitulé « Une vie de Boy ». Dans une période marquante de l’histoire africaine, cette œuvre nous renseigne sur le vécu quotidien des blancs et des noirs au Cameroun (à Dangan) pendant la colonisation. L’univers romanesque d’Oyono est un monde fracturé. Sa brisure est dessinée par la différence raciale. Ce monde, où une minorité blanche est entrée par effraction, tel un éclair dans un ciel noir, est dépeint comme un enfer pour la population locale. C’est avec humour et ironie, simplicité et réalisme que celui-ci revient sur une période charnière mais difficile de l’histoire du continent noir. En abordant dans son œuvre ce que l’on pourrait considérer comme un « choc des civilisations » ou « un choc des cultures », la rencontre de deux mondes par essence dichotomiques et qui, par la force des choses, ont été amenés à se rencontrer, Ferdinand Oyono décrit sans complaisance les relations difficiles entre colonisateurs et colonisés, opprimants et opprimés. I. Biographie de l’auteur Ferdinand OYONO est un romancier camerounais né en 1929 à N’goulémakong. Il suit des études de droit et de sciences politiques à Paris tout en écrivant ses premiers romans : « Une Vie de Boy » et « Le Vieux Nègre et la Médaille ». Après la publication de « chemin d’Europe » en 1960, Ferdinand Oyono obtint d’importantes fonctions diplomatiques. Il est nommé Ambassadeur de Cameroun à Paris de 1964 à 1975. À partir de 1987 il participe à de nombreux gouvernements de son pays et assure la charge de différents ministères comme les Affaires étrangères ou la Culture. Il décède le 10 juin 2010 à Yaoundé au Cameroun. II. Résumé de l’œuvre ‘’Une vie de Boy’’ est une œuvre dont le narrateur qui est le personnage principal se nomme Toundi Ondoua. Il s’enfuit de son père pour se réfugier chez le Père Gilbert qui l’emmènera avec lui à la mission catholique Saint-Pierre de Dangan. A l’église il devint le servant de messe et le boy du prêtre. Après la mort de ce dernier, il devient le boy du Commandant Robert. De là il commence une nouvelle vie en découvrant deux espaces différentes : le quartier indigène et la résidence. Ainsi à la résidence, rien ne lui échappe, il fut surpris de savoir que le commandant était un incirconcis. Il accompagnait souvent son patron, celui-ci l’appréciait beaucoup. Quelque temps après il commence à avoir des problèmes : il est accusé à tort et à raison d’avoir été complice de Sophie, la maîtresse de l’ingénieur agricole, qui lui a volé beaucoup d’argent (150 000 francs). Ainsi il sera torturé puis transféré à l’hôpital où il dut s’enfuir en Guinée Espagnole. III. Etude des deux mondes dans l’œuvre La transformation de Toundi au travers d’Une vie de boy L'œuvre intitulée Une vie de boy, écrit par Ferdinand Oyono, est à l’ origine un journal intime, tenu par un petit africain qui témoigne de son expérience en tant que boy pour une famille française au Cameroun. Le lecteur peut s'apercevoir au début du livre que Toundi a une vision idéalisée du monde des blancs, du style de vie et des conséquences de la colonisation. De plus, le lecteur peut aussi apprécier l'évolution du personnage principal et sa prise de conscience par rapport aux relations blancs-noirs en Afrique. Cette analyse va se concentrer sur l'évolution de Toundi et sa compréhension du monde qui l'entoure. Toundi, le personnage principal de l'œuvre Une vie de Boy note une certaine différence entre le monde des blancs et celui des noirs lorsqu'un missionnaire blanc arrive dans son village. Alors que Toundi est victime de la cruauté de son père, la description physique qu'il nous fait du père Gilbert « l'homme blanc aux cheveux semblables à la barbe de maïs, habillé d'une robe de femme, qui donnait de bons petits cubes sucrés aux petits noirs.» nous montre les blancs comme gentils, agréables et vivant une vie meilleure. C'est cette image (illusion) qui pousse Toundi à se réfugier chez le père Gilbert. Cependant, la réalité de la situation l’aménera d’ailleurs à se décrire comme « un agneau jeté au milieu de loups déguisés en brebis » ; sa suite vers le monde des blancs ouvre la porte à la servitude, ce que Toundi semble ignorer, malgré des abus croissants à la mort du missionnaire. Comme il n’est encore qu’un enfant, Toundi a une compréhension limitée du monde et son acceptation à prendre son nouveau nom et de se plier au désir des blancs dans l’espoir d’intégrer leur rang témoigne sa naïveté et sa docilité. Cependant, on assiste en effet au déclin de l’optimisme du jeune personnage, sa vision utopique des colons se détériorant au fur et à mesure de sa prise de conscience des inégalités immuables régissant cette société. A travers le regard de Toundi et en utilisant la tradition africaine avec une grande assurance, l’auteur décrit une société inégale ou la couleur de la peau peut apporter la puissance ou condamner à la servitude. Il dénonce l’incidence du colonialisme sur la vie des indigènes semblable à Toundi. Par ailleurs, l’auteur expose nettement la relation accepté entre tyran (colons) et victime (noir) consentant. Conclusion En guise de conclusion, nous notons qu’à travers ce roman, nous apercevons clairement le visage de l’Afrique à l’époque coloniale. L’Auteur a, de manière irrécusable, montré la domination des européens sur les noirs. Cette œuvre qui est aujourd’hui plus que jamais importante sur l’étude du passé africain devra jouer un rôle de dénonciateur et fait appel, non pas seulement à la révolte mais aussi à la prise de mesures préventives contre les occidentaux pour les générations actuelles et futures. uploads/Litterature/ ferdinand-oyono-les-deux-mondes.pdf

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