Fiches bac – écrit, œuvres complètes I – théâtre ; Juste la fin du mode, Jean L

Fiches bac – écrit, œuvres complètes I – théâtre ; Juste la fin du mode, Jean Luc Lagarce. Sida en 1988, écrit la pièce en 1990, mort en 1995. C’est ce que Nathalie Sarraute a dénommé un logodrame, c’est-à-dire un théâtre du langage. Ouverture sur le thème du classique du retour du fils prodige. Structure de la tragédie classique avec règle des trois unités respectée. Dualité classique avec le prologue et l’annonce de la mort du personnage principale, contrasté avec un côté novateur \ La mère qui n’a pas de prénom. Un côté traditionnel et universel. Exacerbé par la didascalie initiale. Personnage double d’Antoine. Il est celui qui reste, qui est devenu l’homme de la maison après la mort de son père et le départ du grand frère. Le retour de celui-ci le remet face à son illégitimité, dans cette famille chacun occupe une place précise et lorsque Louis rentre il vient bousculer cet ordre familial. Un homme brutal mais fatigué. Soubassement biblique au sein de la pièce. La rivalité fraternelle s’apparente à celle d’Abel et Cain. Le jour du dimanche où se réunit la famille, jour de repos biblique (s’inscrit aussi dans un réalisme français chrétien de la classe moyenne). Ecriture marquée par l’absurde, avec un manque d’action. On assiste à une identification lecteur- personnage car c’est la vraie condition humaine qui est montrée. L’art du dialogue lagarcien est souvent proche de l’insaisissable, parce que finalement, l’essentiel n’est jamais exprimé, un peu comme chez Beckett. Crise du langage avec incapacité à se faire comprendre. Victimes de malentendus, quiproquos… Soliloques semble le moyen privilégié d’expression (Suzanne, Antoine, Mère). Un langage fermé par l’utilisation répétitive du chiasme, ainsi que l’épanorthose. Les personnages se reprennent et se corrigent. La pensée ne se forme par correctement en paroles. Quête du mot exact. Crise qui empire fait que l’aveu de la mort passe sous silence. L’autre est difficilement appréhendé en tant que personne puisqu’il est l’objet constant d’un rejet ou d’une froideur perceptible tout au long des scènes. Membres de la famille soulignent et reprochent l’éloignement de Louis. Comme un procès où Louis est l’accusé. La mise en distance à la famille passe aussi par son prénom ‘Louis’ qui sonne comme le pronom Lui. Procès où chaque membre de la fratrie cherche une identité (Soliloque Suzanne où elle veut changer de position familiale). En s’affrontant sur des sujets sans réels impacts les personnages affrontent le non-dit. Différence et dissonance du personnage de Louis. La différence caractérielle ainsi que dans la manière de vivre par rapport à sa famille. De plus le rapport à la parole le met à l’écart car il finit par jouer le rôle d’un agent de la bonne parole par son métier d’écrivain. Tension de la scène. Mise en exergue par la parole creuse et répétitive, rendant la présence de Louis gênante voir sinistre. Epanorthose confirme impression d’impossibilité de la communication. Les répliques de la mère déréalise les retrouvailles en les plaçant dans une réalité passé révolue. µ Grossièreté et violence verbale dénote une colère intérieure, une haine inconsciente de l’autre qui ne peut s’exprimer d’une autre manière dans la parole rompue entre les personnages. Circularité de la parole, ainsi la pièce dans son ensemble parait cyclique, l’état de Louis au début fait écho à l’épilogue. On voit ici que ce problème de communication par sa non-résolution pousse à une stagnation. Tableau de citations. je ne savais pas que tu partais pour tant de temps, je n’ai pas fait attention/ je ne prenais pas garde 1e partie, scène 3 Et rien ne lui semble autant un devoir dans sa vie/ et une 1e partie, scène 8 douleur aussi et une sorte de crime pour voler un rôle qui n’est pas le sien Tu as quel âge/ quel âge est-ce que tu as ? 1e partie, scène 8 Cela se passe dans la maison de la Mère et de Suzanne, un dimanche, évidemment, ou bien encore durant près d’une année entière Didascalie initiale * II – Roman ; Le Rouge et le noir, Stendhal. Henry Beyle, alias Stendhal publie Le Rouge et le noir en 1830. Il consacre son travail à l’analyse du cœur humain et affectionne la figure de l’homme énergique qui accède au bonheur par l’accomplissement de sa volonté. La France sort de la période de restauration, pour entrer dans une période de monarchie constitutionnelle sous le règne de Louis Philippe. Stendhal est un admirateur de Napoléon et déteste la restauration et la monarchie. Dans Le Rouge et le noir, ses idéaux sont portés par le personnage principal, Julien Sorel. Un personnage individualiste et manipulateur qui s’astreint à monter les échelons social. C’est un voyage social dans la société de restauration. Julien traverse les échelons Roman d’éducation sentimentale, Roman d’éducation, sentimentale mais aussi social dans une société de restauration. Le parcours de Julien Sorel représente les espoirs déçus de toute une génération de jeunes gens, nés de milieux sociaux bas, et nés trop tard pour espérer une élévation sociale par la carrière militaire. Ainsi le titre du rouge et du noir peut représenter cela. Julien, s’il fut né plus tôt aurait pu emprunter une carrière militaire, le rouge, mais dans la société de restauration, la seule voie possible devient le chemin ecclésiastique, le noir. Napoléon constitue une véritable légende. Pourtant son échec provoque le désenchantement de toute une génération romantique, déçue par un monde vieillissant. Fascination pour Bonaparte aux fondements de la personnalité de Julien, elle a commencé sous l’impulsion du vieux chirurgien-major, cousin des Sorel. C’est grâce à ce tuteur que Julien acquiert ses lectures fondatrices (mémorial de Sainte Hélène ; les bulletins de la grande armée ; les confessions de Rousseau). Napoléon incarne aux yeux de Julien celui qui est parvenu à plier le monde grâce à son épée. Il est devenu un héros à force d’exploits et de courage, malgré sa naissance basse. Le modèle napoléonien a fondé les valeurs de Julien, l’héroïsme, courage, et de poursuite de défis ambitieux. Napoléon était pauvre lorsqu’il a conquis le cœur de madame de Beauharnais. Il tire de son héros un modèle d’éducation sentimentale. Chacune des victoires de Julien le rapproche de la destinée de Napoléon. Il utilise un langage militaire, et se donne des ordres et des campagnes. Exemple avec madame de Rênal, il se donne des ordres pour réaliser un plan d’attaque sentimentale. Caractère suranné (désuet) de Julien. 1814-1830 ; rétablissement souveraineté, la suprématie d’une aristocratie nostalgique de l’Ancien Régime. « pauvre paysan du Jura », Julien aurait brillé par le mérite militaire (méritocratie) mais sous restauration, naissance compte plus. Julien fuit la lâcheté. Le courage est la capacité d’agir malgré une peur présente, et Julien malgré ses peurs se force à atteindre ses objectifs pour remplir des défis. Episode du café, la non-réponse au duel sous les conseils de la belle serveuse, est interprétée par Julien par un manque de courage. Il se rachète alors lorsqu’il finit par combattre l’homme en duel. Attitude bravache qui consiste à ne reculer devant aucuns dangers. Comportement puéril, ce qui conduit Julien à se précipiter sur n’importe quelle opportunité. Ce désir de ne jamais reculer, qui semble avoir été mis en place pour remplir aux exigences des valeurs empruntées à Napoléon finit par le faire condamner et tuer. Courage qui est dicté par l’orgueil de Julien. Julien est caractérisé par une intelligence brillante, que la noblesse rejette car considéré comme trop dangereux. Il possède un charisme certain, qui le fait se rapprocher à Boniface de la Mole aux yeux de Mathilde. Son manque de naissance le pousse à rechercher à s’illustrer dans tous les domaines possibles, notamment celui de l’amour, qui devient une conquête militaire, à la hauteur de celles de Napoléon. Ce défi continuel se rapproche de la conception antique de l’hybris ; qui perd les hommes tant leur orgueil est grand. L’ambition de Julien peut donc être qualifiée d’hybris moderne. Il a une volonté de se faire un nom, c’est une sorte d’ambition noire. Il ne doit alors pas perdre du temps. Comme lorsque qu’il refuse la proposition de Fouqué de devenir associé. La conduite de Julien relève d’une revanche sociale, née des espoirs déçus d’une génération romantique. Il devient alors le martyr de cette génération, dont le modèle est anachronique. Il méprise et est méprisé par les gens riches. Julien fait preuve d’un fort complexe d’infériorité social. La lettre envoyé par madame de Rênal, ramène Julien et son ambition à tout ce qu’il y a de plus trivial. C’est dans sa cellule qu’il finit par comprendre que la seule chose qui l’intéresse est son amour pour madame de Rênal. Animé par des valeurs d’un autre temps, doté d’esprit et de beauté, Julien s’élève dans la société, tout en souhaitant prendre une revanche sur sa basse naissance. Pourtant ses valeurs profondes et sa vraie nature refont surface devant la perte de son amour sincère, lui faisant perdre tout ce qu’il a battit. Il meurt avec bravoure, et en embrassant ses valeurs internes (grotte nature). - Le roman offre un uploads/Litterature/ fiche-bac-ecrit.pdf

  • 20
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager