VENDREDI 6 NOVEMBRE 2015 “Charlotte” / Foenkinos . Une approche avant la rencon
VENDREDI 6 NOVEMBRE 2015 “Charlotte” / Foenkinos . Une approche avant la rencontre avec l’auteur ,le prochain 12 novembre à l’Institut Français de Madrid (20h) “Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie.” Montesquieu L’auteur embrasse son personnage. Impressions : on dirait un couple parfait : personnage/ écrivain. En 8 parties + un épilogue David Foenkinos, un de nos auteurs les plus lus (« la Délicatesse »/ « Souvenirs ») nous livre sous le format d’un long poème narratif, l’histoire d’un personnage qui l’obsède, qui le hante, qu’il aime, dont il est tombé (follement) amoureux. Essayons de découvrir ensemble celui-ci, son dernier roman, pour l’instant, qui est devenu un best-seller en France et pour lequel il a obtenu deux prix : Le Renaudot, et le Goncourt des Lycéens. (Sur la liste des favoris pour le Goncourt 2014, c’est Lydie Salvaire qui l’a emporté) Mais peu importe, David Foenkinos nous laisse un petit chef-d’œuvre d’humanité. Avec cette histoire nous allons malheureusement revivre dans l’Atelier l’holocauste, et cela va nous servir pour rendre hommage à tous les êtres humains victimes de cette « horreur de l’humanité » . Cette histoire nous fait revivre aussi un de nos livres favoris « Suite Française » d’Irène Némirovsky. Cette fois-ci ce n’est pas un personnage qui meurt mais l’auteur même, déportée dans un camp de concentration. Et dans toutes les deux histoires il s’agit d’une valise qui contient toute une vie et où l’on trouve.. de quoi faire un roman. CHARLOTTE CHARLOTTE IMPRESSIONS Huit parties+ un épilogue. Des passages pour comprendre un peu mieux son obsession. L’auteur explique pourquoi il a choisi ce style narratif : phrases poétiques J’ai tenté d’écrire ce livre tant de fois. Mais comment ? Devais-je être présent ? Devais-je romancer son histoire ? Quelle forme mon obsession devait-elle prendre? Je commençais, j’essayais, puis j’abandonnais. Je n’arrivais pas à écrire deux phrases de suite. Je me sentais à l’arrêt à chaque point. Impossible d’avancer. C’était une sensation physique, une oppression. J’éprouvais la nécessité d’aller à la ligne pour respirer. Alors, j’ai compris qu’il fallait l’écrire ainsi . «De plus en plus, j’étais attiré par l’Allemagne. Et obsédé par la langue.» Pas au point d’apprendre l’allemand. Son obsession pour l’Allemagne est bien plus profonde que ça. Elle le pousse à aller regarder des meubles Bauhaus chez Conran Shop. Ou à écouter «des lieders chantés par Kathleen Ferrier». Ou à aimer Berlin, comme tout le monde. C’est absolument passionnant. En revanche, il ne sait jamais pourquoi les choses l’obsèdent. Chez Foenkinos, l’obsession, c’est l’horizon. Il erre dans le quartier où a vécu Charlotte Salomon. «Charlotte» est un roman qui, au sens littéral, ne mène nulle part. Foenkinos, bon élève, visite tous les lieux. L'appartement de Charlotte Salomon. L’école de Charlotte Salomon. Pourquoi faire ? Pour s'étonner d’être «là, à presque un siècle d’écart de [s]on héroïne». Il va à Villefranche-sur-Mer. Voir la résidence où Charlotte Salomon a tenté de se cacher des nazis. Il fait une découverte. « Certains savent qui a dénoncé Charlotte Salomon.» Comme on pouvait s’y attendre, il «reste stupéfait». Va-t-il enfin faire autre chose qu’être obsédé par «Charlotte»? 8 PARTIES… J’y pense souvent depuis. Aurais-je dû poursuivre l’enquête ? Trouver le fils ou la fille de celui ou de celle qui a dénoncé ? Dans quel but ? Est-ce vraiment si important ? Il se met dans la chambre à gaz. Il y suit Charlotte Salomon. Sur le bâtiment, on peut lire qu’on va prendre une douche. Avant de pénétrer dans les bains, chacune se déshabille. (…) Certaines se tiennent la main. On ferme alors les portes à double tour, comme dans une prison. Ce parcours inévitable exposé ci-dessus nous invite à faire de notre débat une réflexion sur beaucoup de passages du texte, sur beaucoup de phrases inquiétantes, sur beaucoup de personnages littéraires, historiques,… mentionnés par l’auteur, sur beaucoup de raisons qui ont pu mener David Foenkinos à écrire ce livre qui se détache des conventionnalismes littéraires. Commençons par nous poser des questions : Ø Peut-on lire ce livre sans y laisser nos émotions ? Peut-on contenir son souffle… comme si rien n’y se passait ? Ø Sommes-nous capables de nous détacher de l’HISTOIRE ( en majuscule) et de ne pas éprouver des sentiments profonds quand les descriptions nous rappellent les moments les plus durs de la récente histoire européenne ? ce sont les passages que nous connaissons tous... à travers les films, et à travers l'histoire... de cette Europe qui chavire toujours... Ø Connexions entre « les histoires de l’Europe », le camp de Gurs destinés à des réfugiés républicains espagnols… et après aux juifs.. Ø Pourra-t-on oublier facilement Charlotte ? après cette lecture ? Ø Arrivons-nous à « justifier » ou comprendre le suicide ? Ø Charlotte RÉFLEXIONS Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie. Albert Camus Salomon, peintre, est-elle un génie ? Ø Le milieu social de Charlotte : son père, sa belle-mère, ses grands-parents, sa mère (Franziska), sa tante, Charlotte, Alfred, Alexander, le Docteur Moridis, Ottilie Ø Le milieu artistique, la musique et ses grands classiques mentionnés, le milieu littéraire de l’époque ; BERLIN ville-personnage Ø Beaucoup de belles phrases : o La véritable mesure de la vie est le souvenir (pag. 168) o Elle doit vivre pour créer. Peindre pour ne pas devenir folle (pag.173) o Cela rejoint la définition de Kandinsky. Créer une œuvre, c’est créer un monde. (pag.174) o Me voilà en extase devant le mur d’une chambre défraîchie (pag. 178) Notre débat sera guidé par ces propositions exposés et guidé par toutes vos interventions, vos points de vue, vos suggestions, vos phrases et paragraphes soulignés, vos recherches…Vous avez pu vérifier que ce Foenkinos, est différent de celui que nous connaissons ( ?) Je crois qu’il faut toujours “gratter” sur la biographie des auteurs pour ne pas oublier la personne qui est derrière. Dans le cas de “Charlotte”, plus encore. Ça peut nous aider à comprendre l’obsession de Foenkinos pour elle et à ajouter les amers signes de la réalité plus dure à une oeuvre littéraire que, en comparaison avec cette réalité, me semble trop tiède. La tragédie y est mais, un peu éloignée, décrite d’une manière presque académique… (Javier Medina) À mode de conclusion pour clore cette fiche-guide et rendre toujours vivante Charlotte : § APPLAUDISSEMT À L’AUTERUR QUI A PEUT-ÊTRE AUSSI FAIT SA PROPRE Liste de Schindler en pensant à sauver la figure de CHARLOTTE et en lui rendant un très bel hommage § Tous les liens que Juan et Javier nous ont envoyés et qui font partie de cette fiche o https://www.pinterest.com/pin/408983209887828885/ o http://collectifhistoirememoire.org/Pages/134_Charlotte- Salomon.html o https://www.pinterest.com/pin/408983209889165630/ o https://www.pinterest.com/ciencialpajes/charlotte-de-david- foenkinos/ o https://www.pinterest.com/pin/425942077234939187/ Á SOULIGNER BIBLIOGRAPHIE § Une vidéo que je viens de découvrir et qui fait des connexions et de « pont » entre cultures IMAMS QUI ONT SAUVÉ DES JUIFS À PARIS https://www.facebook.com/BeurFMOfficiel/videos/1015300220995712 6/?pnref=story Petit article paru sur le nouvel Observateur 3-10-2015 et qui nous aide à rendre toujours vivante l’œuvre de l’artiste : CES IMAMS QUI SAUVAIENT LES JUIFS... ❤ Durant la Shoah, de nombreux Imams ont payé de leur vie le fait de cacher des milliers de juifs dans les différentes mosquées de France. Parmi ces musulmans courageux, Abdelkader Mesli, orphelin et ancien ouvrier algérien. Il confectionnera des certificats de confession musulmane pour protéger les juifs et multipliera les actions pour tromper Police & Gestapo. Il sera finalement attrapé, déporté puis torturé dans des camps de concentration nazis, sans JAMAIS lâcher une seule information aux nazis, pour protéger les civils juifs innocents. Parce que la Shoah est un drame de l'humanité toute entière, essayer de falsifier ou révisionner son histoire est plus qu'une honte, c'est un crime. D'ailleurs, AUCUNE CONDAMNATION PUBLIQUE DE CES PROPOS (pourtant condamnables) ne s'est fait entendre à ce jour. C’est à deux pas de la synagogue portugaise, au coeur de l’ancien quartier juif d’Amsterdam, «sur les lieux d’un des plus grands crimes de l’histoire», comme disait Camus dans «la Chute». La pièce ressemble à un coffre-fort. Aucune fenêtre, plafond bas, température bloquée à 18 degrés, taux d’humidité autour de 55%. Et des étagères, rien que des étagères, où sont superposés, comme des plateaux de cantine, des dizaines de longs boîtiers épais de quelques centimètres. Le trésor s’y trouve: soigneusement emballées dans un papier protecteur, des gouaches, des centaines de gouaches, un sidérant tourbillon de couleurs qui évoque Matisse, Chagall, Van Gogh, Edvard Munch, et l’expressionnisme tourmenté de Max Beckmann. Il y en a environ 1300. « Ce qui est incroyable, c’est que Charlotte les a peintes en quelques mois, dit doucement Irene Faber, conservatrice en chef du Joods Historisch Museum. Elle a fui Berlin et les nazis pour se réfugier à Villefranche-sur-Mer fin 1938. Elle a ensuite vécu à Nice avec ses grands-parents, mais elle a créé l’essentiel de son oeuvre à Saint- Jean-Cap-Ferrat, enfermée dans la chambre uploads/Litterature/ fiche-charlotte-de-david-foenkinos.pdf
Documents similaires
-
20
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 10, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.8474MB