Fiche Œdipe 50 nuances de L Dans le film; épisode du Sphinx: l'énigme est revis
Fiche Œdipe 50 nuances de L Dans le film; épisode du Sphinx: l'énigme est revisitée par une approche psychanalytique, il s'agit d'une scène de refoulement "Une énigme assombrit ta vie. Quelle est-elle ?" Oedipe répond impulsivement "Je ne veux pas savoir". Le sphinx réplique "L'abîme dans lequel tu veux me rejeter est au plus profond de toi.". Oedipe refoule la vérité à laquelle le Sphinx veut le confronter. De plus, le cadavre du Sphinx est presque omis, très vite passé. Pr Paso' -> manière de mettre en scène le déni de son homosexualité (cf scène du labyrinthe avec la jeune femme nue, rappelant le minotaure, elle est présentée comme un monstre). Dans le film chaque scène d'amour Jocaste/Oedipe est suivie d'une scène de mort (cadavre au sol/mort transporté sur plateau) --> un contraste qui nous montre les répercussions que créer son "crime" incestueux sur le peuple de Thèbes. C'est "Eros et Thanatos" La sphynx est présentée comme "une diseuses de vers" tandis que dans le film de Pasolini le sexe est ambiguë, jambes d'hommes mais voix de femme et anonymat du masque; cette ambiguïté fait écho à l'homosexualité de Pasolini(n'oublions pas que c'est une œuvre autobiographique). On peut par ailleurs noter que la bouche de ce masque ce situe dans l'entre jambe de la créature et peut alors faire référence au complexe psychanalytique. Lors de la scène cinématographique Œdipe fait taire le sphynx et ne l'écoute pas le refoulent dans son inconscient. Ici c'est d'une part un clin d'œil encore à l'homosexualité refouler de Pasolini, et d'autre part on peut voir le sphynx comme une projection d'Oedipe, sa vérité et il l'a refoule au fond de "l'abîme" Rapport important entre le voir et le savoir : #1 Tyresias ne voit pas mais sait #2 Oedipe devient aveugle lorsqu'il sait et était ignorant quand il avait la vue #3 La pythie cache ses yeux mais sait tout #4 Dans la scène où Jocaste refuse d'écouter Oedipe crier la vérité sur le fait qu'il soit son fils elle dit "je ne veux rien entendre" (à quelque chose près) et se cache les yeux Lecture freudienne du film : Dans le film Oedipe Roi , lors de la confrontation de Laios et D'Oedipe, le chemin est en Y, ce qui représente l'appareil reproducteur féminin donc celui de Jocaste, le combat des deux hommes pour cette femme. C'est ce que l'on appel une lecture freudienne dans le language du cinéma. De plus, le chapeau du père est un symbole phallique, qu'il perdra et oedipe le mettra quelques séquences plus tard. Le film de Pasolini est une interprétation du complexe d'Oedipe, c'est à dire que le réalisateur réalise son "complexe", donc attention ne surtout pas parler d'inconscient lorsqu'on parle du livre ! (aller pour ceux qui ont oublié, Freud c'est 19ième siècle XD) Dans le livre, on peut remarquer un effet de miroir entre les personnages, chacun à son double (Parent de Corinthe/ parent de Thèbes, berger de Thèbes/ berger de Corinthe.... Oedipe/ l'aveugle -> à la fin) De plus on peut noter qu'Oedipe est en réalité un Tyran plus qu'autre chose: il puni sans jugement, réclame que personne ne lui cache quelque chose "ce que le peuple dit, je veux le savoir"... Bref un bon connard de Tyran, dont sa démesure sera puni par la Nemezis !!! Et aussi, la peste qui sévi Thèbes dans le livre, n'est pas la même que dans le film, il s'agirait d'une infertilité des habitants (sauf pour Oedipe et Jocaste) comme pour montrer le résultat d'une inceste (les enfants deviennent fous mais surtout infertile -> c'est ce qui a fini par tuer les rois de France avant le Moyen-Âge -> alias les rois Fainéants pour ceux qui se souviennent de leur cours de primaire) œdipe, étymologiquement, ça peut vouloir dire "pieds gonflés"; les pieds, dans l'inconscient freudien, sont l'équivalent direct du phallus et donc des désirs - on évoque dans le nom même du personnage, ses fantasmes anormaux !!! Œdipe et Jocaste : Dans le film l'attitude d'Oedipe envers Jocaste est ambiguë, il la traite comme sa femme mais aussi presque comme sa mère puisque c'est toujours vers elle qu'il se refugie lorsqu'il est contrarié ou indecis (au début du segment en lien avec Sophocle il regarde à la fenêtre de Jocaste attendant son approbation / après la dispute avec Tiresias il va la chercher au pré comme un fils irait dans les bras de sa mère etc) La mort de Laios est aussi intéressante dans le film car Oedipe SAIT qu'il tue un roi et ça le fait sourir, jubiler. Cependant il souffre d'amnésie (volontaire?) puisqu'il ne s'en souvient pas alors même qu'il porte les mêmes attributs. Il dira même qu'il veut venger Laios "comme s'il eu été mon père" car "ses terres et sa femme m'appartiennent" Pour le film, il y a aussi un procédé cinématographique plongé/contre-plongé, qui rappelle le lien entre les deux. Aussi l'actrice qui joue Jocaste est la même qui joue la mère ds le prologue (avoir choisi la même actrice assure aussi une continuité dans le film). Le regard Un jeu de regard très fort : Si je dit pas de bêtises l'acteur du père et de Laois est le même. Il y a aussi une scène écho au prologue : lorsque Oedipe plaque et embrasse Jocaste contre les murs, à la différence que la mère refuse le père dans le prologue et que Jocaste se laisse faire (comme tout le temps en fait) Jocaste = traitée un peu comme un objet (être apportée à Oedipe dans une brouette comme presque une "récompense" je trouve ça moyen pour une dite reine xD). Elle a un jeu très spéciale d'ailleurs, maquillage pâle même blanc, absence de sourcils... Tout passe dans son regard. Dans la pièce, Jocaste est vraiment présente, elle a quand même quelques répliques et fait avancer la pièce. Chez Paso' elle dit pas grand chose mais elle a une forte présence physique tout au long du film. toujours présente à sa fenêtre (à laquelle la caméra fini toujours par se tourner) et elle observe et surplombe tout, un peu comme les dieux en fait ! Chez Sophocle je trouve qu'elle est un peu la voix de la raison (jusqu'à un certain point) car elle raisonne souvent Oedipe (dispute avec Créon, peur de l'oracle, l'avertissement de ne pas chercher ses origines quand elle comprend etc) Pour Laïos c'est intéressant de faire le parallèle avec Sophocle ! Quand Oedipe raconte qu'il a tué plusieurs personnes il dit que Laïos (il ne sait pas encore que c'est lui) l'a agressé et donc que le meurtre de Laïos par Oedipe n'est qu'un acte de légitime défense ! Le fait que Jocaste soit souvent en train d'observer derrière un fenêtre chez P3, ça fait un peu comme si P3/Oedipe voulait la mettre dans un monde à part, comme si il avait peur de la souiller, non? On peut donc faire le lien avec l'homosexualité de Pasolini (si mère=femme, pas baiser femmes car souiller maman ou un truc du genre) et la fenêtre la rend donc intouchable. C'est la raison pour laquelle nous sommes en vie, mais tout le monde se demande si il y a une raison "supérieure". P3 peut donc en fait être en train de répondre a la question de l'existence ET du paradoxe d'Oedipe qui se bat contre sa destinée en plaçant la mère au dessus de tout : il accomplit sa destinée parce que sa mère l'a fait exister et il a une destinée car les dieux ont donné vie aux humains. Le Soleil - Appollon/Loxias l’oblique Lors qu'on est ébloui par le soleil (par exemple lors de la mort de Laïos) on peut l'interpréter comme la manifestation d'Apollon ; à la fois le dieu du soleil, mais aussi le dieu de la prophétie. Quand le soleil nous éblouit, la prophétie se met en oeuvre. + rappelle meursault de camus, d’autant plus que ce dernier s’inspirait bcp des auteurs grecs Dans le film Oedipe est toujours aveuglé par le soleil à des moments-clefs: la prédiction de la Pythie, quand il doit marcher sous le soleil, le meurtre de Laïos (y' a sans doute d'autres moments). Le soleil symbolise l'aveuglement, la vérité et le dieu Apollon (c'est le dieu des prophéties) La boucle/L’idée de cycle Au tout début du film de Pasolini, on commence sur un plan sur la campagne verte et à la fin même séquence, c'est un renouvellement du commencement, on fini toujours là où on a débuté d'ailleurs Franco Citti dit "la vie se termine toujours la ou elle a commencé" si je me souviens bien C'est donc une épanadiplose. Le pré nourricier qui devient aride dans la partie mythique. Il s'y ressource à la fin Oui c'est cyclique, à l'antiquité certains philosophes pensaient que le temps était cyclique. D'ailleurs on voit ça aussi au toc d'Oedipe qui tourne sur lui même dans sa recherche de thebes parallèle avec le pré où sa mère emmenait Pasolini pendant son enfance Lorsqu'Oedipe uploads/Litterature/ fiche-oedipe-50-nuances-de-l.pdf
Documents similaires










-
27
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 16, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.8442MB