Psychiatrie criminelle Leçon 1 : Introduction Idées de réflexion Le névrosé rêv
Psychiatrie criminelle Leçon 1 : Introduction Idées de réflexion Le névrosé rêve d’un château en Espagne (il imagine) Le psychotique habite dans un château en Espagne (il y croit) Le pervers fait de l’immobilier. Le psychopathe fait du home-jacking (il veut le prendre). Définitions • Violence : Agir avec force. • Agression : menace ou acte physique contre l’équilibre psychique et physique d’un individu. • Agressivité : Motivation à l’agression • Acte gratuit : sans motivation consciente, ni but apparent. • Raptus : Impulsif, sur fond d’angoisse incontrôlée et incontrôlable. • Passage à l’acte : Signe débordement des mécanismes de défense, moyen de recours contre effondrement. Leçon 2 : Généralités sur les psychoses C’est une affection psychique grave, dont le patient n’a pas conscience, caractérisé par une désintégration variable de la personnalité accompagné de troubles de la perception, du jugement et du raisonnement. Des différences • Selon la durée : o Psychose aiguë (inférieur à 3 mois), o Chronique (supérieur à 6 mois), o Transitoire, o Intermittente. • Selon la clinique : o Syndrome délirant o Syndrome dissociatif/ désorganisation o Syndrome autistique o Automatisme mental (perte de contrôle avec une force/voix intérieur qui commente des actes) La prise en charge médicamenteuse • Le délire : hyperdopaminergie (sous corticale). • Le traitement : Antagonistes dopaminergiques (bloquer l’ensemble de la dopaminergie cérébrale). Définition pharmaco-clinique • Création d’un état spécial d’indifférence psychomotrice. • Action réductrice des états d’excitation, d’agitation, des états maniques. • Réduction des troubles psychotiques aigus et chroniques. • Production d’effets neurologiques extra pyramidaux et végétatifs. • Action prédominante sur les structures cérébrales sous-corticales. Syndrome délirant (TOMATE) • Thèmes : philanthropiques, manichéens, religieux, de persécution, mégalomaniaque. • Organisation paranoïde. • Mécanismes polymorphes : hallucinatoires (perception sans objet), intuitifs (passer du doute à la certitude est un signe), imaginatifs, interprétatifs (propension permanente à interpréter des choses contre soi-même), illusions (des déformations de perception réelle), plus ou moins un automatisme mental. • Adhésion complète au délire. Il y a des patients qui critiquent leur délire, ce sont de bons pronostics alors, alors ce n’est pas une adhésion complète. • Type : non systématisé. • Étendue : délire chronique. Le délire aigu • Inférieur à 3 mois. • Eliminer cause organique (tumeur, souffrance cérébrale.) et/ou toxique Le délire chronique (supérieur à 6 mois) • Schizophrénie : Dissociatif. • Paranoïas, paraphrénies, psychoses hallucinatoires chroniques : Non dissociatif. Syndrome dissociatif Désorganisation de la pensée et du comportement. • Ambivalence, bizarrerie, impénétrabilité, détachement du réel. • Comportementale : maniérisme, apragmatisme, impulsions, négativisme, stéréotypies... • Intellectuelle : pensée floue, barrage, fading, diffluence, mutisme, néologisme, schizophasie, pensée magique, rationalisme morbide. • Affective : perte de l’élan vital, athymhormie, pleurs immotivés, froideur affective • Repli autistique o Trouble majeur des interactions sociales. o Tendance au retrait, au repli, à l’isolement. • Déficit de théorie de l’esprit (capacité humaine de prêter des intentions, un état mental à autrui). La personnalité paranoïaque • Sensibilité excessive aux échecs. • Refus de pardonner les insultes ou les préjudices et tendance rancunière tenace. • Caractère soupçonneux et tendance envahissante à déformer les événements en déformant les événements. • Sens tenace et combatif de ses propres droits légitimes hors de proportion avec la situation réelle. • Doutes répétés et injustifiés sur la fidélité du conjoint. • Tendance à surévaluer sa propre importance. • Préoccupation par des explications sans fondement, à type de conspiration, concernant les événements qui se déroulent autour de soi ou dans le monde général. Le délire paranoïaque (caractéristiques communes) : • Survient sur une personnalité paranoïaque. • Le plus souvent, élaboration délirante lente et insidieuse à partir d’une intuition, d’un doute, d’une suspicion. • Thème : persécution +++ • Organisation : en secteur plus ou moins en réseau. • Mécanisme : interprétatif prédominant • Adhésion : complète au délire • Type : Paranoïaque = systématisé • Étendu : délire chronique • Absence de signe dissociatif. • Anosognosie complète. Dangerosité criminologique • ATCD infraction/violences • Fréquentation de pairs antisociaux • Attitudes antisociales • Traits de personnalité antisociale • Relations familiales ou conjugales conflictuelles • Consommations déviantes • Loisirs problématiques, isolement social • Problème d’éducation et d’emploi Dangerosité psychiatrique • Troubles psychologiques décompensé • Sexe • Immaturité/impulsivité • ATCD PAL violent • Consommation de toxiques • Déni des troubles • Refus des soins Leçon 3 : Les paraphilies Les fantasmes : Image ou scénario imaginaire qui a un contenu susceptible de nous exciter sur le plan sexuel. Les problèmes • L’investissement à outrance de l’imaginaire sexuel : fuite de la réalité • Le fantasme obsédant qui parasite la vie quotidienne (risque compulsif d’évacuation) • Les fantasmes entrainant un sentiment de malaise ou d’anxiété (après visionnage de porno hard par ex) • Les fantasmes répétitifs mettant en danger sa propre personne, ou nuisible pour autrui • De manière plus large, les fantasmes entrainant une souffrance, une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants. Les intérêts sexuels déviants : Déviants par rapport à la norme fixé par la société à un moment donné Les paraphilies spécifiées • La pédophilie • Le SM (sadomasochisme) • L’exhibitionnisme • Le voyeurisme • Le frotteurisme • Le fétichisme • Le travestisme Faut-il être passé à l’acte pour être paraphile ? Non Avoir fantasmé quelques fois d’avoir un rapport sexuel déviant fait-il de nous des paraphiles ? Non, période d’au moins 6 mois. Le sujet doit-il souffrir ou avoir des difficultés interpersonnelles pour être paraphile ? Oui (Souffrance ou désarroi prononcé pas toujours mais difficultés interpersonnelles souvent présentes : problèmes judiciaires, incarcérations, difficultés pour trouver un partenaire…) Paraphilie pédophile Présence de fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, d’impulsions sexuelles ou de comportements survenant de façon répété et intense pendant une période d’au moins 6 mois, impliquant une activité sexuelle avec un enfant ou des enfants prépubères généralement âgés de 13ans ou moins. Le sujet est âgé de 16 ans au mois et à au moins 5 ans de plus que l’autre enfant Le paraphile et la justice : • Tous les paraphiles n’auront pas de problème judiciaire • Le « droit à la vie privée » « l’autonomie personnelle », le « droit à disposer de son corps » et la « liberté sexuelle » • Pour les autres penser à la possibilité de l’obligation de soin ou de l’injonction de soin Diagnostics différentiels de la pédophilie : Pensez à la phobie d’impulsion • Dans ce cas ce n’est pas un fantasme mais une peur (attention à force d’y penser on peut croire que c’est notre propre désir…) • L’idée vous est répugnante • Conduites d’évitement+++ • Comme les phobies plus vous vous approchez de l’objet de vos peurs, plus l’angoisse augmente • Les Auteurs de Violences Sexuelles sur mineurs non pédophiles Peut-on tous faire dans le SM ? • Peut-on le faire n’importe comment ? NON o Contrat o Un signal d’arrêt o Consentement • Peut-on infliger tout type de lésion ? NON o Lésions légères et passagères o Le consentement de la victime n’est pas un fait justificatif des coups et blessures volontaires qu’on lui inflige. o On ne peut donc valablement donner son accord à des violences dommageables exercées sur sa personne • Peut-on pratiquer avec n’importe qui ? o Importance de la valeur de consentement o La personne était-elle en état de consentir ? (Drogues, alcool, adultes vulnérables) • La personne est-elle sous emprise ? La personne est-elle vraiment masochiste ? Ou croit-elle l’être ? Est-elle dans un état de sujétion psychologique ? o Faire croire à sa victime qu’elle est unique : Le pervers va s’ingénier à lui faire croire que s’il lui propose d’aller « plus loin », s’il l’incite à « sortir des sentiers battus », c’est qu’elle est la partenaire idéale o La création d’un climat angoissant : pour le garder, elle doit se montrer à la hauteur de ses besoins, peur de la victime qu’il aille ailleurs chercher le plaisir qui est censé le combler o L’escalade et le difficile retour en arrière : La victime risque d’avoir l’impression de ne jamais en faire assez ou de ne pas être assez douée pour le satisfaire. C’est en entrant malgré elle dans le jeu de la perversion sexuelle du prédateur que la victime donne vie au bourreau. Le pervers : • Le paraphile est un pervers qui exprime sa perversion dans le domaine de la sexualité. • Paraphilie = pervers sexuel. • Le pervers sexuel n’a pas forcément en fonctionnement pervers au quotidien. Les traits communs des pervers : • Pulsion d’emprise, le pervers met sois emprise. • L’autre instrumentalisé = objet, détournement de l’autre de ses repères et de ses limites habituelles (l’autre naïf sous le choc) • La jouissance partielle car limitée par la maîtrise et les règles stéréotypées multiples et surtout plaisir solitaire du pervers qui exclut l’abandon de soi en reconnaissant le désir de l’autre • Le scenario : souvent des scènes traumatisantes vécues dans l’enfance mais renversée (l’enfant était passif l’adulte actuel est actif) • Avilissement de l’objet (souvent la femme) Les uploads/Litterature/ fiche-psy.pdf
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- Publié le Aoû 26, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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