DU MÊME AUTEUR AUX MÊMES ÉDITIONS Figures I coll. « Tel Quel », 1966 coll. « Po

DU MÊME AUTEUR AUX MÊMES ÉDITIONS Figures I coll. « Tel Quel », 1966 coll. « Points Essais », 1976 Figures II coll. « Tel Quel », 1969 coll. « Points Essais », 1979 Figures III coll. « Poétique », 1972 Mimologiques coll. « Poétique », 1976 Introduction à l’architexte coll. « Poétique », 1979 Nouveau discours du récit coll. « Poétique », 1983 Seuils coll. « Poétique », 1987 Fiction et Diction coll. « Poétique », 1991 DANS LA MÊME COLLECTION ARISTOTE La Poétique MICHEL BEAUJOUR Miroirs d’encre LEO BERSANI Baudelaire et Freud CLAUDE BREMOND Logique du récit MICHEL CHARLES Rhétorique de la lecture L’Arbre et la Source HÉLÈNE CIXOUS Prénom de personne DORRIT COHN La Transparence intérieure COLLECTIF Pensée de Rousseau coll. « Points » Sémantique de la poésie coll. « Points » Théorie des genres coll. « Points » LUCIEN DÄLLENBACH Le Récit spéculaire ARTHUR DANTO La Transfiguration du banal RAYMONDE DEBRAY GENETTE Métamorphoses du récit NORTHROP FRYE Le Grand Code GÉRARD GENETTE Figures III Mimologiques Introduction à l’architexte Palimpsestes Nouveau Discours du récit Seuils GROUPE µ Rhéthorique générale coll. « Points » KÄTE HAMBURGER Logique des genres littéraires ROMAN JAKOBSON Questions de poétique Russie folie poésie ANDRÉ JOLLES Formes simples ABDELFATTAH KILITO L’Auteur et ses doubles PH. LACOUE-LABARTHE ET J.-L. NANCY L’Absolu littéraire PHILIPPE LEJEUNE Le Pacte autobiographique Je est un autre Moi aussi THOMAS PAVEL Univers de la fiction VLADIMIR PROPP Morphologie du conte coll. « Points » JEAN RICARDOU Nouveau Problèmes du roman JEAN-PIERRE RICHARD Proust et le Monde sensible Microlectures Pages Paysages MICHAEL RIFFATERRE La Production du texte Sémiotique de la poésie NICOLAS RUWET Langage, Musique, Poésie JEAN-MARIE SCHAEFFER L’Image précaire Qu’est-ce qu’un genre littéraire ? TZVETAN TODOROV Introduction à la littérature fantastique Poétique de la prose Théorie du symbole Symbolisme et Interprétation Les Genres du discours Mikaïl Bakhtine, le principe dialogique Critique de la critique HARALD WEINRICH Le Temps RENÉ WELLEK ET AUSTIN WARREN La Théorie littéraire PAUL ZUMTHOR Essai de poétique médiévale Langue, Texte, Énigme Le Masque et la Lumière Introduction à la poésie orale La Lettre et la Voix CE LIVRE EST PUBLIÉ DANS LA COLLECTION POÉTIQUE DIRIGÉE PAR GÉRARD GENETTE ET TZVETAN TODOROV ISBN 978-2-02-118400-6 © Éditions du Seuil, 1982. Cet ouvrage a été numérisé en partenariat avec le Centre National du Livre. Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo. TABLE DES MATIÈRES Couverture DU MÊME AUTEUR DANS LA MÊME COLLECTION Copyright Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Chapitre VI Chapitre VII Chapitre VIII Chapitre IX Chapitre X Chapitre XI Chapitre XII Chapitre XIII Chapitre XIV Chapitre XV Chapitre XVI Chapitre XVII Chapitre XVIII Chapitre XIX Chapitre XX Chapitre XXI Chapitre XXII Chapitre XXIII Chapitre XXIV Chapitre XXV Chapitre XXVI Chapitre XXVII Chapitre XXVIII Chapitre XXIX Chapitre XXX Chapitre XXXI Chapitre XXXII Chapitre XXXIII Chapitre XXXIV Chapitre XXXV Chapitre XXXVI Chapitre XXXVII Chapitre XXXVIII Chapitre XXXIX Chapitre XL Chapitre XLI Chapitre XLII Chapitre XLIII Chapitre XLIV Chapitre XLV Chapitre XLVI Chapitre XLVII Chapitre XLVIII Chapitre XLIX Chapitre L Chapitre LI Chapitre LII Chapitre LIII Chapitre LIV Chapitre LV Chapitre LVI Chapitre LVII Chapitre LVIII Chapitre LIX Chapitre LX Chapitre LXI Chapitre LXII Chapitre LXIII Chapitre LXIV Chapitre LXV Chapitre LXVI Chapitre LXVII Chapitre LXVIII Chapitre LXIX Chapitre LXX Chapitre LXXI Chapitre LXXII Chapitre LXXIII Chapitre LXXIV Chapitre LXXV Chapitre LXXVI Chapitre LXXVII Chapitre LXXVIII Chapitre LXXIX Chapitre LXXX INDEX DES NOMS Post-scriptum du 13 avril 1983 I L’objet de ce travail est ce que j’appelais ailleurs 1, « faute de mieux », la paratextualité. J’ai, depuis, trouvé mieux — ou pire : on en jugera. Et mobilisé « paratextualité » pour désigner tout autre chose. L’ensemble de cet imprudent programme est donc à reprendre. Reprenons donc. L’objet de la poétique, disais-je à peu près, n’est pas le texte, considéré dans sa singularité (ceci est plutôt l’affaire de la critique), mais l’architexte, ou si l’on préfère l’architextualité du texte (comme on dit, et c’est un peu la même chose, « la littérarité de la littérature »), c’est-à-dire l’ensemble des catégories générales, ou transcendantes — types de discours, modes d’énonciation, genres littéraires, etc. — dont relève chaque texte singulier 2. Je dirais plutôt aujourd’hui, plus largement, que cet objet est la transtextualité, ou transcendance textuelle du texte, que je définissais déjà, grossièrement, par « tout ce qui le met en relation, manifeste ou secrète, avec d’autres textes ». La transtextualité dépasse donc et inclut l’architextualité, et quelques autres types de relations transtextuelles, dont une seule nous occupera directement ici, mais dont il me faut d’abord, ne serait-ce que pour cerner et baliser le champ, établir une (nouvelle) liste, qui risque fort, à son tour, de n’être ni exhaustive ni définitive. L’inconvénient de la « recherche », c’est qu’à force de chercher, il arrive qu’on trouve… ce qu’on ne cherchait pas. Il me semble aujourd’hui (13 octobre 1981) percevoir cinq types de relations transtextuelles, que j’énumérerai dans un ordre approximativement croissant d’abstraction, d’implicitation et de globalité. Le premier a été, voici quelques années, exploré par Julia Kristeva 3, sous le nom d’intertextualité, et cette nomination nous fournit évidemment notre paradigme terminologique. Je le définis pour ma part, d’une manière sans doute restrictive, par une relation de coprésence entre deux ou plusieurs textes, c’est-à-dire, eidétiquement et le plus souvent, par la présence effective d’un texte dans un autre. Sous sa forme la plus explicite et la plus littérale, c’est la pratique traditionnelle de la citation 4 (avec guillemets, avec ou sans référence précise) ; sous une forme moins explicite et moins canonique, celle du plagiat (chez Lautréamont, par exemple), qui est un emprunt non déclaré, mais encore littéral ; sous forme encore moins explicite et moins littérale, celle de l’allusion, c’est-à-dire d’un énoncé dont la pleine intelligence suppose la perception d’un rapport entre lui et un autre auquel renvoie nécessairement telle ou telle de ses inflexions, autrement non recevable : ainsi, lorsque M me des Loges, jouant aux proverbes avec Voiture, lui déclare : « Celui-ci ne vaut rien, percez-nous-en d’un autre », le verbe percer (pour « proposer ») ne se justifie et ne se comprend que par le fait que Voiture était fils d’un marchand de vin. Dans un registre plus académique, lorsque Boileau écrit à Louis XIV : Au récit que pour toi je suis prêt d’entreprendre, Je crois voir les rochers accourir pour m’entendre 5, ces rochers mobiles et attentifs paraîtront sans doute absurdes à qui ignore les légendes d’Orphée et d’Amphion. Cet état implicite (et parfois tout hypothétique) de l’intertexte est depuis quelques années le champ d’étude privilégié de Michael Riffaterre, qui définit, en principe, l’intertextualité d’une manière beaucoup plus vaste que je ne le fais ici, et extensive en apparence à tout ce que je nomme transtextualité : « L’intertexte, écrit-il par exemple, est la perception, par le lecteur, de rapports entre une œuvre et d’autres qui l’ont précédée ou suivie », allant jusqu’à identifier dans sa visée l’intertextualité (comme je fais la transtextualité) à la littérarité elle-même : « L’intertextualité est (…) le mécanisme propre à la lecture littéraire. Elle seule, en effet, produit la signifiance, alors que la lecture linéaire, commune aux textes littéraire et non littéraire, ne produit que le sens 6. » Mais cette extension de principe s’accompagne d’une restriction de fait, car les rapports étudiés par Riffaterre sont toujours de l’ordre des microstructures sémantico-stylistiques, à l’échelle de la phrase, du fragment ou du texte bref, généralement poétique. La « trace » intertextuelle selon Riffaterre est donc davantage (comme l’allusion) de l’ordre de la figure ponctuelle (du détail) que de l’œuvre considérée dans sa structure d’ensemble, champ de pertinence des relations que j’étudierai ici. Les recherches de H. Bloom sur les mécanismes de l’influence 7, quoique menées dans un tout autre esprit, portent sur le même type d’interférences, plus intertextuelles qu’hypertextuelles. Le second type est constitué par la relation, généralement moins explicite et plus distante, que, dans l’ensemble formé par une œuvre littéraire, le texte proprement dit entretient avec ce que l’on ne peut guère nommer que son paratexte 8 : titre, sous-titre, intertitres ; préfaces, postfaces, avertissements, avant-propos, etc. ; notes marginales, infrapaginales, terminales ; épigraphes ; illustrations ; prière d’insérer, bande, jaquette, et bien d’autres types de signaux accessoires, autographes ou allographes, qui procurent au texte un entourage (variable) et parfois un commentaire, officiel ou officieux, dont le lecteur le plus puriste et le moins porté à l’érudition externe ne peut pas toujours disposer aussi facilement qu’il le voudrait et le prétend. Je ne veux pas entamer ou déflorer ici l’étude, peut-être à venir, de ce champ de relations, que nous aurons d’ailleurs maintes occasions de rencontrer, et qui est sans doute un des lieux privilégiés de la dimension pragmatique de l’œuvre, c’est-à-dire de son action sur le lecteur — lieu en particulier de ce que l’on nomme volontiers, depuis les études de Philippe Lejeune sur l’autobiographie, le contrat (ou pacte) générique 9. J’évoquerai simplement, à titre d’exemple (et d’anticipation sur un chapitre à venir) uploads/Litterature/ genette-gerard-palimpsestes-la-litterature-au-second-degre.pdf

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