HISTOIRE de L’ÉGLISE DEPUIS LES ORIGINES JUSQU’A NOS JOURS Fondée par Augustin
HISTOIRE de L’ÉGLISE DEPUIS LES ORIGINES JUSQU’A NOS JOURS Fondée par Augustin FLICHE & Victor MARTIN Dirigée par Augustin FLICHE & Eugène JARRY 3 De la paix constantinienne à la mort de Théodose J.-R. PALANQUE Professeur à la Faculté des Lettres d’Aix-en-Provence par G. BARDY P. de LA8RIOLLE Membre de l'Institut Professeur à la Sorbonne 12' mille BLOVD&GAY C ' - - - :c- ■ ' ' /■ f - ' - ' - - l xc%y-..:'-'y * ??.' > ■ -■ ■ ' r ... : *v- ; - - ; • . - ■ • - . • v. - . • " NU NC COGNOSCO EX PARTE TRENT UNIVERSITY LIBRARY • ? ;■ . * . ' : V-yÈ r - - . - y y ^ y y;;-' • \ . -. - ■ - l-/?■>.. ;■ 7 ■ ■ ; ■ 7-;' .. '. 7- v/--v> "ffyfàh. y- -■■■ : y. '.., - y--1 ' . - . ’ ' ■ ... ■ ; • *.« ‘ ... • .... ‘ ; - HISTOIRE DE L’ÉGLISE ###• De la paix constantinienne à la mort de Théodose HISTOIRE de L’ÉGLISE DEPUIS LES ORIGINES JUSQU'A NOS JOURS PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE Augustin FLIGHE & Victor MARTIN 3 mort de Théodose par J.-R. PALANQUE Maître de Conférences ù la Faculté des Lettres de Montpellier G.BARDY P. de LABRIOLLE Membre de l’Institut Professeur à la Sorbonne BLOUD&GAY SR\u\\ • H S' V- Z BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE I. Sources. L histoire de l’Église au ive siècle peut être écrite d’une façon plus complète que pour 1 époque précédente grâce à l’abondance excep¬ tionnelle des sources dont nous disposons. De nombreux historiens chrétiens nous ont donné des récits continus ; trois genres peuvent être distingués, à 1 origine desquels on retrouve le nom de « l’Hérodote chrétien » Eusèbe de Césarée (265-340 environ) : 1) La Chronique d Eusèbe est connue par une traduction arménienne et par la version latine de saint Jérôme, qui l’a prolongée de 324 à 379 (édit, du Corpus de Berlin1, t. XX, XXIV et XXXIV, Eusehius Werke, t. V :Die Chronik aus dem armenischen ühersetzt, par J. Karst, Leipzig, 1911 ; t. VII: Die Chronik des Hieronymus, par R. Helm, Leipzig, 2 vol., 1913 et 1926 j édit. Fotheringham, Eusebii Pamphili chronici canones latine vertit S. Hiero¬ nymus, Londres, 1923). Saint Jérôme a eu à son tour des imitateurs et continuateurs : Prosper d’Aquitaine (vers 455), Idace (vers 468), les chro- niqueurs'anonymes de 452 et de 511, Cassiodore (vers 520), l’illyrien Mar- cellinus Comes (vers 534), Isidore de Séville (vers 615) : tous sont édités par Mommsen dans les Monumenta Germaniae historica in-4°, Auctores Antiquissimi, t. IX et XI, Chronica minora saec. IV, V, VI, VII, Berlin, 1892 et 1894. Les chroniques byzantines, postérieures au vie siècle, ont peu de valeur pour l’histoire du ive. 2) L'Histoire ecclésiastique d’Eusèbe s’arrête aussi à 324 ; elle a été tra¬ duite en latin et prolongée jusqu’en 395 par Rufin d’Aquilée, vers 403 (édit, du Corpus de Berlin, t. IX, Eusehius Werke, t. II : Die Kirchengeschichte, par E. Schwartz et Th. Mommsen, Leipzig, 3 vol., 1903, 1908 et 1909 j une traduction française d’Eusèbe a été faite par R. Grapin dans la coll. Hemmer-Lejay, 3 vol., Paris, 1905-1913). Au début du ve siècle, deux auteurs latins ont composé des histoires universelles : le gaulois Sulpice- Sévère (vers 403) sous le titre de Chronica, de la création à 400 (édit. Halm, dans le Corpus de Vienne 2, t. I, 1866) ; l’espagnol Paul Orose (vers 417) sous le titre Historiae adoersus paganos (édit. Zangemeister, dans le Corpus de Vienne, t. V, 1882). Parmi les historiens byzantins, il faut citer Gélase de Césarée et Timothée de Béryte (vers 390), Sabinos d’Héraclée, Philippe de Sidè et Hésychios de Jérusalem (début du ve siècle), dont les œuvres sont perdues (essais de reconstitution de Gélase de Césarée par P. Heseler dans Byzantinische-neugriechische Jahrhücher, t. IX, 1932-33, p. 113-128, 320- 337 j de Philippe de Sidè par C. de Boor dans Texte und Untersuchungen, t. V, 2, Leipzig, 1888, p. 165 et suiv.). On a des fragments de Philostorge (édit. Bidez, dans le Corpus de Berlin, t. XXI, Leipzig, 1913 5 nouveaux (1) Die griechisclien christlichen Schriftsleller der ersten drei Jahrhunderle hgg. von der Kirchen- vâter-Commission der kôniglichen preussischen Akademie der Wissenschaften, Leipzig (malgré le titre, on y a édité des auteurs des ive et ve siècles), depuis 1897. (2) Corpus scriptorum ecclesiaslicorum latinorum editum concilio et impensis Academiae litte- raruin Caesareae Vindobonensis, Vienne, depuis 1866. 70522 8 BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE fragments publiés par J. Bidez, dans Byzantîon, t. X, 1935, p. 403-442), qui a écrit vers 430. On a conservé l’intégralité des Histoires ecclésiastiques de Socrate, avocat de Constantinople écrivant vers 440, et de Sozomène, un palestinien écrivant à Constantinople vers 444 (l’un et l’autre dans P. G. *, LXVII), et celle de l’évêque syrien Théodoret de Cyr, écrite vers 450 (édit. Parmentier, dans 1 e Corpus de Berlin, t. XIX, Leipzig, 1911) : toutes trois prolongent VHistoire d’Eusèfce depuis Constantin jusqu’au second quart du ve siècle et sont notre source capitale pour le ive siècle. L’œuvre de Gélase de Cyzique (rédigée vers 475) a disparu, à l’exception des trois premiers livres consacrés à l’époque de Constantin (édit. Lœschcke-Heinemann, dans le Corpus de Berlin, t. XXVIII, Leipzig, 1918). Au vie siècle, des « Histoires tripartites » ont été composées par la combinaison de Socrate, Sozomène et Théodoret en latin par Cassiodore {P. L. *, LXIX), en grec par Théodore le Lecteur (P. G., LXXXVI). Les compilations ultérieures ne méritent pas d’être retenues ici. 3) Eusèbe a écrit aussi une biographie de Constantin, suivie de deux dis¬ cours attribués à cet empereur ; sa valeur historique a été très contestée, et elle relève à coup sûr du genre hagiographique plutôt qu’historique (édit, du Corpus de Berlin, t. VII, Eusebius Werke, t. I : Ueber das Leben Constantins. Constantins Rede an die Heilige Versammlung. Tricennatsrede an Constantin, par I. Heikel, Leipzig, 1902). Le genre de la biographie chrétienne, dont le De vita Constantini est un des premiers exemples, a été pratiqué d’abord pour les vies de moines : en grec, la Vita Antonii de saint Athanase (vers 365), traduite en latin, vers 3S0, par Évagrius d’Antioche (P. G., XXVI, 835- 976) ; en latin les biographies de Paul de Thèbes, de Malchus et d’Hilarion publiées par saint Jérôme entre 376 et 390 (P. L., XXIII, 17-60). Il faut y adjoindre l’« Histoire des moines » de Palladius, surnommée Histoire lau- siaque, écrite en grec vers 420 (édit. Butler, Londres, 1904 ; trad. Lucot, Paris, 1912). Les Vitae épiscopales sont inaugurées par Sulpice-Sévère, auteur en 397 d’une Vita Martini, suivie de trois Lettres et de trois Dia¬ logues consacrés aussi à l’évêque de Tours (édit. Halm dans le Corpus de Vienne, t. I, 1866 ; trad. Monceaux, Paris, 1926), et par Paulin de Milan, auteur en 422 d’une Vita Ambrosii (P. L., XIV, 27-46 5 édit. Kaniecka, Washington, 1928). Le genre analogue de la brève notice biographique a été inauguré égale¬ ment par saint Jérôme avec son De viris inlustribus (vers 392) (édit. Herding, Leipzig, 1924). Plus étendu est le catalogue d’hérésies (Ancoratus et Pana- rion), dressé (vers 375-377) par saint Épiphane, évêque de Salamine de Chypre (édit. K. Holl, dans le Corpus de Berlin, t. XXV et XXXI, Leipzig, 1915 et 1922). Les notices du Liber pontificalis (édit. Duchesne, t. I. Paris, 1886) ont peu d’intérêt pour cette époque. Antérieurs à tous ces ouvrages et d’une valeur historique souvent bien supérieure, les écrits des Pères de l’Église constituent un témoignage contem¬ porain de premier ordre. Us renferment souvent des documents officiels d’origine civile ou ecclésiastique, que nous ne posséderions pas autrement. Le premier et le plus important de ces écrivains qui furent à la fois témoins et acteurs des grands événements de l’histoire religieuse est saint Athanase, (1) J.-P. Migne, Patrologiae cursus completus. Sériés graeca, 161 volumes, Paris, 1857-1866. (2) J.-P. Migne, Patrologiae cursus completus. Sériés latina, 221 volumes, Paria, 1844-1864. BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE 9 qui fut éveque d Alexandrie de 328 à 373 : il nous a laissé une Apologia contra arianos (P. G., XXV, 247-410) qui relate (vers 348) les événements de la crise arienne de 335 à 343 ; une Historia arianorum ad monachos (P. G., XXV, 601-796), qui reprend le même exposé, prolongé jusqu’en 357, mais qui est malheureusement incomplète ; deux Epîtres encycliques contre l’intrusion d’un arien sur son siège épiscopal en 340 et en 357 (P. G., XXV, 221-240 et 537-594) ; deux apologies de sa conduite en 357, Ad Constantium impera- torem (P. G., XXV, 595-642) et De fuga sua (P. G., XXV, 643-680) ; une Epistola de synodis Arimini in ltalia et Seleuciae in Isauria celebralis (P. G., XX\ I, 681-794) qui, à propos des antécédents des conciles de Rimini- Séleucie en 359, fait i historique des formulaires ariens depuis 341 ; la synodale d’un concile alexandrin de 362 uploads/Litterature/ histoire-de-l-x27-eglise-3.pdf
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- Publié le Jui 30, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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